Elisabeth Geleerd

Elisabeth Rozetta Geleerd naît le 20 mars 1909 à Rotterdam[1] dans une famille juive, aînée des trois enfants de Moses Geleerd, un shipchandler, et de Bertha née Haas[2] - [3] - [4]. Sa mère et son frère meurent de la tuberculose durant son enfance[1] - [2] - [3].

Elle fait ses études de médecine à l'université de Leyde et obtient son doctorat de médecine en 1936[2]. Elle se rend ensuite à Vienne pour étudier la psychanalyse à l'Institut psychanalytique auprès d'Anna Freud[4], puis, après l'Anschluss, elle s'installe à Londres en 1938 et poursuit sa formation à la Société britannique de psychanalyse[1] - [4].

Geleerd est psychiatre à l'hôpital Maudsley de Denmark Hill et travaille avec des réfugiés de guerre français à la Tavistock Clinic de Swiss Cottage, à Hampstead[5] - [3].

Puis en 1940, elle s'installe aux États-Unis[3]. Elle travaille à la Menninger Clinic de Topeka, au Kansas, jusqu'en 1946[4] - [6], puis s'installe à New York en 1946, après son mariage avec Rudolph Loewenstein[4], le couple a un fils, le psychiatre Richard Loewenstein[2].

Elle est nommée analyste formatrice à l'Institut psychanalytique de New York en 1947, s'occupant notamment des programmes destinés aux enfants et adolescents suivis à l'institut[3] - [1] - [4].

Elisabeth Geleerd se spécialise dans la psychanalyse d'enfants et d'adolescents et la schizophrénie infantile[7] - [8]. Elle est l'une des premiers psychanalystes à envisager la possibilité de trouble de la personnalité borderline chez les enfants[9].

Elle appartient à l'école « freudienne » ou « classique » de psychanalyse d'enfants et se montre critique à l'égard des théorisations kleiniennes[10] - [11] - [12] En 1968, Geleerd a édité The Child Analyst at Work, une collection de rapports de cas destinés à fournir un portrait des techniques psychanalytiques freudiennes de l'enfant, The Child Analyst at Work, a été produit en réponse à des livres expliquant le processus thérapeutique kleinien en l'absence de tout équivalent freudien[13]. Elle s'intéresse surtout aux troubles psychologiques graves liés à la psychose, notamment la schizophrénie[3] - [1]. Dans les années 1960, Geleerd s'intéresse particulièrement aux aspects adaptatifs des défenses de l'ego telles que le déni et la régression, y compris les rôles de ces défenses dans l'adolescence normale[3].

Elisabeth Geleerd meurt à New York le 25 mai 1969, à l'âge de 60 ans[2].

• The Child Analyst at Work. New York: International Universities Press, 1967.
• « Some Aspects of Ego Vicissitudes in Adolescence » (1961), Journal of the American Psychoanalytic Association, vol. 9, n^o 3, p. 394-405, [lire en ligne].
• « Borderline States in Childhood and Adolescence » (1958), The Psychoanalytic Study of the Child, vol. 13, n^o 1, p. 279-295, [lire en ligne]
• « A Contribution to the Problem of Psychoses in Childhood », The Psychoanalytic Study of the Child, vol. 2, n^o 1,‎ janvier 1946, p. 271–291 (PMID 20293636, DOI 10.1080/00797308.1946.11823549)
• « Psychiatric Care of Children in Wartime » (1942), American Journal of Orthopsychiatry, vol. 12, n^o 4, p. 587-593, [lire en ligne].

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