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Ekomet

Ekomet ou Ekomet-S («Экомет-С» en alphabet cyrillique) est une entreprise russe active dans l'aval des filières de l’industrie nucléaire (civile et militaire), mais aussi pétrogazière. L'entreprise a été créée en 1994, et elle est spécialisée dans le transport, le stockage et le traitement de déchets radioactifs solides[1].

Ekomet-S
Création 1994
Forme juridique JSC (société)
Siège social Sosnovy Bor, près de Saint-Pétersbourg
Direction Philippe Varin, président
Philippe Knoche, directeur général
Activité Gestion des déchets radioactifs
Société mère GAZPROMBANK

Selon son site internet, en aout 2019, elle est la seule entreprise habilitĂ©e Ă  traiter les dĂ©chets mĂ©talliques contaminĂ©s par des substances radioactives pour toute la fĂ©dĂ©ration de Russie[2], et elle avait depuis 1994 dĂ©jĂ  traitĂ© 40 267 t de tonnes de MOH, soit 7 865 m3 de dĂ©chets radioactifs pour une capacitĂ© annuelle d’environ 6000t/an (chiffre 2010)[1].

Les installations de traitement de déchets de l’entreprise sont situées à Sosnovy Bor, dans la région de Léningrad, à proximité de la centrale nucléaire de Leningrad[1].

Gouvernance

Ekomet est une entreprise privée appartenant à GAZPROMBANK[1].
Son conseil d'administration est présidé par Igor Zhilkin et le PDG de l’usine est Dmitry Teplinsky[1].

Forme juridique, certifications

Selon son site internet, la forme juridique de cette entreprise est de type « JSC »[1].

L’entreprise a été certifiée ISO 14001 en 2004 ; et en 2019 elle se dit certifiée « ISO 14001: 2007 »[1].

Elle dispose de diverses autorisations, accréditations et habilitations lui permettant de travailler avec ses partenaires dans les domaines de la défense et des déchets dangereux, le transport de déchets nucléaires ou radioactifs/non nucléaires, etc.[1].

Missions

L’activité première de l’entreprise est une activité de traitement et élimination/stockage des déchets métalliques radioactifs. Le traitement vise à diminuer le volume/poids des déchets radioactifs solides à stocker sur le long ou très long termes (« élimination ») et à permettre de renvoyer vers l'industrie métallurgique le métal propre ou suffisamment peu radioactif pour être recyclé[1].

Secondairement, l’entreprise propose aussi d’autres services dans les secteurs suivants[1] :

  • gestion des dĂ©chets toxiques ou ratiotoxiques issus d’installations nuclĂ©aires civiles ou militaires, scientifiques ou industrielles ; que ces dĂ©chets soient contaminĂ©s par des radionuclĂ©ides d’origine artificielle (rĂ©actions de fission) ou naturelle (par exemple radionuclĂ©ides de plus en plus souvent remontĂ© avec des stĂ©riles minières ou par des forages pĂ©trogaziers profonds) ;
  • transport de dĂ©chets faiblement radioactifs (qui doit ĂŞtre conforme Ă  la loi fĂ©dĂ©rale russe n ° 190 du sur la gestion des dĂ©chets radioactifs) ;
  • programmes de dĂ©classement d’installations concernĂ©s par la radioactivitĂ© ;
  • surveillance de sites radioactifs
  • rĂ©habilitation de zones contaminĂ©es par des radionuclĂ©ĂŻdes

Transports de déchets radioactifs

ECOMET-S a désigné (avec l’institut VNIPIET[2]) sa propre flotte de conteneurs de transport[2] qui sont (donnée aout 2019, selon le site de l’entreprise) de type KTBN-3000 (20 m3, capacité de charge - 3 tonnes) et UKTN-24000 (développé en 2005, avec une grande contenance ; 32,2 m3, capacité de charge - jusqu'à 20 tonnes, compatible avec les modes de transport ferroviaire, routier et maritime, dans le respect des règles de sécurité pour le transport de marchandises dangereuses de la classe 7 GOST 19433-88)[1].
Ces conteneurs sont généralement bleus cæruleum (hors petits containeurs et citernes, car Ekomet utilise aussi « le conteneur-citerne IMO1 ici destiné au transport de déchets de faible activité »).

Ekomet dispose du certificat l'autorisant à transporter des déchets solides faiblement radioactifs en tant que « colis industriel »[1].

Accidents et problèmes de sécurité

  • Une explosion a lieu le Ă  3h du matin dans une fourneau de fusion de dĂ©chets, lors d'une phase d'entretien et rĂ©parations du rĂ©acteur n°2 de la centrale nuclĂ©aire de Leningrad (rĂ©acteur arrĂŞtĂ© depuis ), avec rejet de mĂ©tal. Une explosion avec jets de mĂ©tal en fusion brĂ»le gravement 3 employĂ©s. L’annĂ©e suivante le journal Mayak[3], publie un article faisant le point sur « la tragĂ©die » ayant conduit Ă  la mort de trois travailleurs d’Ecomet-S et Ă  la condamnation de l'ingĂ©nieur en chef de l’entreprise.
  • Un accident similaire se reproduit le 07 [4]
  • Le système d'information du Ministère des Situations d'urgence (Russie) (ministère crĂ©Ă© après la catastrophe de Tchernobyl) dĂ©tecte des problèmes en matière de sĂ©curitĂ© dans l'usine[5]. Le , le journal Mayak, de Sosnovy Bor signale qu’un arrĂŞt de toute livraison de dĂ©chets radioactifs a Ă©tĂ© prescrit par le Ministère de l'Énergie atomique de la FĂ©dĂ©ration russe, et notifiĂ© au maire de Sosnovy Bor, par le dĂ©putĂ© et ministre de la FĂ©dĂ©ration de Russie pour l'Ă©nergie atomique VB Ivanov. Il est demandĂ© "d'arrĂŞter toute livraison de dĂ©chets radioactifs mĂ©talliques ... Ă  Ekomet-S CJSC ... en attendant qu’il obtiennent les "autorisations nĂ©cessaires pour mener Ă  bien ce type d’activitĂ©" après s’être mis en conformitĂ©", demande notifiĂ©e par courrier de V.D. Akhunov, chef du dĂ©partement de l'Ă©cologie et du dĂ©classement des installations nuclĂ©aires du ministère de l'Ă©nergie atomique de la FĂ©dĂ©ration de Russie.
    Le certificat de remise en service de Ekomet-S sera signé le par V.A. Lebedev, secrétaire d'État adjoint et Ministre de l'énergie atomique de la Fédération de Russie, sans tenir compte de l'opinion des autorités locales, ni avoir « procédé à un examen de l'état de l'environnement" selon le journal Sosnovoborsky Stroitel[6], ce qui a fait dire à l’ONG russe Green World que cette remise en service de l’usine d’Ekomet-S violait la loi russe sur l’expertise en matière d’environnement.

Conflits, polémiques

  • L'entreprise a aussi Ă©tĂ© en conflit avec plusieurs ONG, car s'Ă©tant prĂ©value d'une distinction qu'elle n'avait en rĂ©alitĂ© pas obtenu. Il a Ă©tĂ© dit dans la presse locale [7] dans un article « Golden Palm » pour Ecomet-S, que la «Golden Palm» a Ă©tĂ© remise Ă  «Ecomet-S» au nom de « Monde sans frontières », une organisation prĂ©sentĂ©e comme coordonnant le programme de la cĂ©lèbre organisation Greenpeace. Par courrier, Greenpeace a confirmĂ© Ă  l'ONG Green World ne jamais avoir attribuĂ© une Palme d'or Ă  Ekomet-S CJSC. Et par courrier (01/20/2001), Greenpeace a confirmĂ© au Green World que cette dĂ©claration Ă©tait fausse ; et par courrier Ă  Greenpeace n ° 764-SP du 20/08/2013 l'organisation Monde sans frontières a confirmĂ© qu'elle n'Ă©tait ni partenaire ni reprĂ©sentant d'aucune sorte dans cette affaire et qu'elle n’avait d'ailleurs pas le droit, au nom du« Greenpeace Council », d'attribuer des prix ou rĂ©compenses.
  • En 2013, devant le tribunal d'arbitrage de Saint-PĂ©tersbourg et de la RĂ©gion de LĂ©ningrad, selon Bellona (), «Ekomet-S» a attaquĂ© l’ONG Green World (« Organisation caritative publique environnementale », basĂ©e Ă  Sosnovy Bor), au motif que son site internet[8] avait citĂ© Ekomet comme ayant « mauvaise rĂ©putation » et ayant commis, Ă  plusieurs reprises, des actes illicites et des falsifications. Ekomet-S demandait 20 000 roubles en compensation de la diffamation de la rĂ©putation et de l’image de l’entreprise. Selon Bellona Green World a fourni Ă  la cour des documents[9] confirmant les falsifications et les violations de la loi commises par Ekomet-S.

Voir aussi

Articles connexes

Notes et références

  1. Site internet d'Ecomet-S, consulté le Sam 31 aout 2019
  2. WM2010 Conference, March 7-11, 2010, Phoenix, AZ Russian Federation Radioactive Waste Transportation Management Safe Practice and Prospective Operations Plans - 10195
  3. Journal Mayak de Sosnovy Bor, n° 108 du 30 septembre 2006
  4. accident également rapporté par le journal Mayak ; n°79 du 12 octobre 2011
  5. Système d'information interministériel sur les questions relatives à la sûreté de la population en matière de radioprotection et à la résolution des problèmes liés aux accidents de rayonnement , examen de la preuve écrite n ° 78 A A 5129424, répertorié jusqu'en 2002 par l'usine détenue par Ekomet-S CJSC, sur le site Web du ministère des Urgences)
  6. Sosnovoborsky Stroitel, n ° 36 du 21/05/2002, dans l'article "Pour qui me conduisent-ils dans cette maison?"
  7. n°21, du 23 mai 1996 du magazine Tera Press, de Sosnovy Bor ; "Pour la meilleure solution aux problèmes environnementaux liés au traitement des déchets peu radioactifs, la société Ekomet-S a reçu la Golden Palm - la plus haute distinction de l'association européenne Monde sans frontières, coordinateur du programme de la célèbre organisation Greenpeace."
  8. Site Internet de Green World : www.greenworld.org.ru
  9. fil_GreenWorldCourt1010.doc (DOC) fil_Ecomet-S_vs_GreenWorld_Court.pdf (PDF) ; fil_Ecomet-S_vs_GreenWorld_Court.pdf (PDF)

Liens externes

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