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Duché de Philippopolis

Le duché de Philippopolis (« de Plovdiv » dans les sources bulgares) est un État latin d'Orient et un duché éphémère de l'Empire latin de Constantinople fondé au détriment du Second Empire bulgare, après l'effondrement et la partition de l'Empire byzantin par la quatrième croisade en 1204. Il comprend le bassin de l'Euros (qui sera nommé bien plus tard « Roumélie orientale ») et a pour capitale Philippopolis (aujourd’hui Plovdiv en Bulgarie), mais sans Andrinople, byzantine avant 1294, qui échoit à l'Empire latin de Constantinople.

Duché de Philippopolis

1204–1207

Blason
Description de cette image, également commentée ci-après
Frontières de l'Empire latin de Constantinople et du royaume de Thessalonique (violet), ainsi que de l'Nicée (rouge) entre 1204 et 1214 ; en jaune le duché de Philippopolis, disputé au Second Empire bulgare.
Informations générales
Statut État vassal de l'Empire latin
Capitale Philippopolis (aujourd’hui Plovdiv)
Langue(s) Latin, français (officiellement)
grec (communément)
Histoire et événements
1204 Création du duché après la quatrième croisade.
1207 Retour au Second Empire bulgare.
Duc
1204 - 1208 Rénier de Trit
1208 - 1229 Gérard de Strœm (bg)
1229 - 1237 Jean de Brienne

Entités précédentes :

Entités suivantes :

  • Second Empire bulgare

Historique

De 1204 à 1205, le duc de Philippopolis est Rénier de Trit, qui règne sur une population orthodoxe mi-grecque, mi-bulgare, acquise à la cause du tsar Kaloyan de Bulgarie qui reprend la ville en 1207. Mais Boril, le tsar suivant, la perd à nouveau l'année suivante.

Vers 1223/24, le duc de Philippopolis est Gérard d'Estreux, également connu sous le nom de Gérard ou Girard de Stroim[1], peut-être une variante d'Estrœung[2], d'Étrœungt, d'Estreux[3] ou de Strœm dans les sources bulgares[4]. Lui aussi peine à assurer sa domination, et se déclare prêt à reconnaître la suzeraineté de la république de Venise sur une partie de ses possessions[5].

Dans le projet de traité conclu en décembre 1228 entre le duc suivant, Jean de Brienne, et les régents de l'Empire latin, il est convenu qu'après sa mort, les héritiers de Jean prennent possession soit du duché, entre autres territoires européens, soit des possessions latines en Asie Mineure. Cependant, dans le traité finalement ratifié en avril 1229, ou 1230, selon Buchon, les droits de Gérard de Strœm sur le duché sont confirmés[6].

À la suite de la défaite des Latins en 1230 à Clocotnitsa, le duché et la partie Nord-Ouest de l'empire de Thessalonique sont intégrés dans le royaume Bulgaro-Valaque du tsar Ioan Asen II, mais Jean de Brienne garde le titre de « duc de Philippopolis » jusqu'à sa mort sept ans plus tard[7].

Ducs de Philippopolis

Notes et références

Références

  1. J. A. Buchon, Éclaircissements historiques, généalogiques et numismatiques sur la principauté française de Morée et ses douze pairies, A. Desrez, (lire en ligne), p. 23 & 62
  2. J. J. de Smet, Mémoire sur Baudoin IX, vol. XXXI, Académie royale des sciences et belles-lettres de Bruxelles, coll. « Nouveaux mémoires de l'Académie royale des sciences et belles-lettres de Bruxelles », (lire en ligne), p. 60
  3. Van Tricht 2011, p. 282.
  4. Gérard de Strœm (bg)
  5. Van Tricht 2011, p. 160.
  6. J. A. Buchon, Histoire des Conquêtes et de l'établissement des Français dans les états de l'ancienne Grèce sous les Ville-Hardoin à la suite de la quatrième Croisade, vol. I, Jules Renouard, (lire en ligne), p. 218
  7. Fine 1994, p. 125.

Annexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (en) John Van Antwerp Fine, The Late Medieval Balkans: A Critical Survey from the Late Twelfth Century to the Ottoman Conquest, Ann Arbor (Michigan), University of Michigan Press, (1re éd. 1987) (ISBN 0-472-08260-4, lire en ligne) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Filip Van Tricht, The Latin Renovatio of Byzantium: The Empire of Constantinople (1204–1228), Leiden, Brill, (ISBN 978-90-04-20323-5, lire en ligne) Document utilisé pour la rédaction de l’article
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