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Drapeau du Canada

Le drapeau du Canada, surnommĂ© l’UnifoliĂ© (ou The Maple Leaf Flag en anglais, littĂ©ralement « le drapeau Ă  la feuille d'Ă©rable ») est le drapeau national et le pavillon national du Canada. C'est un drapeau rouge portant dans un carrĂ© blanc une feuille rouge d'Ă©rable stylisĂ©e Ă  onze pointes. AdoptĂ© en 1965, il est le premier drapeau national officiellement adoptĂ© au Canada pour remplacer l’Union Flag.

Drapeau du Canada
Drapeau du Canada
Drapeau du Canada
Utilisation Symbole décrivant l'usage, explicité ci-aprÚs Symbole décrivant l'usage, explicité ci-aprÚs
Caractéristiques
Proportions 1:2
Adoption
ÉlĂ©ments Rouge, Ă  carrĂ© blanc au centre haut de la largeur accolĂ©e Ă  la hampe et portant une seule feuille d'Ă©rable rouge (11 pointes)

Le Red Ensign canadien Ă©tait utilisĂ© de maniĂšre informelle depuis 1868 et est approuvĂ© en 1945 par un dĂ©cret en conseil pour « toutes les occasions ou les lieux oĂč il peut ĂȘtre souhaitable de faire voler un drapeau canadien distinctif »[1] - [2]. En 1964, le premier ministre Lester B. Pearson forme un comitĂ© de 15 personnes pour choisir un drapeau. La controverse Ă©clate lorsqu'il s'agit de choisir entre les trois projets soumis au comitĂ©. Le dessin de George Stanley et de John Matheson basĂ© sur le drapeau du CollĂšge militaire royal est finalement sĂ©lectionnĂ© ; la rĂ©alisation graphique en est effectuĂ©e par Jacques Saint-Cyr[3]. Le drapeau fait sa premiĂšre apparition le et cette date est aujourd'hui cĂ©lĂ©brĂ©e comme le « jour du drapeau »[4].

Beaucoup d'autres drapeaux diffĂ©rents ont Ă©tĂ© crĂ©Ă©s pour ĂȘtre utilisĂ©s par des fonctionnaires canadiens, des organismes gouvernementaux et des forces militaires. La plupart de ces drapeaux arborent le motif de la feuille d'Ă©rable. L'Union Flag est Ă©galement un drapeau officiel au Canada qui est utilisĂ© pour symboliser la royautĂ©.

Description

Drapeau du Canada.

La description officielle du dessin, tirĂ©e de la Proclamation royale de 1965, dĂ©taille l'emblĂšme comme « un drapeau rouge dont les proportions sont de deux de longueur sur un de largeur, Ă  carrĂ© blanc au centre, haut de la largeur accolĂ©e Ă  la hampe et portant une seule feuille d’érable rouge. » Selon cette description, la largeur de chacune des bandes rouges est donc de la moitiĂ© de celle du carrĂ© blanc. MĂȘme si la Proclamation ne fait pas Ă©tat du type de feuille d'Ă©rable Ă  utiliser, le dessin officiel montre une feuille Ă  11 pointes[5]. Toujours selon la Proclamation, le drapeau est Ă©galement dĂ©crit par un blason : « en termes d'hĂ©raldique, de gueules, au pal canadien d’argent, chargĂ© d’une feuille d’érable du premier. » Le blason a Ă©tĂ© enregistrĂ© par l'AutoritĂ© hĂ©raldique du Canada le [6].

La feuille d'érable a servi de symbole célébrant la nature et l'environnement du Canada depuis le XVIIIe siÚcle[7]. Le nombre de pointes de la feuille n'a aucune signification[8]. Le nombre et l'arrangement des pointes de la feuille ont été choisis aprÚs des tests en soufflerie ayant montré que le dessin actuel était le moins indistinct en cas de fort vent[9]. La feuille d'érable sur le drapeau a été dessinée par Jacques Saint-Cyr[10]. En 1921, le roi George V proclama que les couleurs officielles du Canada seraient le rouge de la croix de saint Georges et le blanc de l'emblÚme royal français depuis Charles VII[11].

Le ministÚre du Patrimoine canadien précise les couleurs d'encre à utiliser pour l'impression du drapeau canadien en conformité avec les normes du programme de coordination de l'image de marque[12] :

  • FIP red : General Printing Ink, No. 0-712;
  • Inmont Canada Ltd., No. 4T51577;
  • Monarch Inks, No. 62539/0
  • Rieger Inks, No. 25564
  • Sinclair and Valentine, No. RL163929/0.

Pour les impressions, la couleur rouge, (0, 100, 100, 0) dans le processus quadrichromique, ou PMS 032 (PMS 485 pour une visualisation sur Ă©crans) dans le nuancier de couleurs de Pantone peuvent ĂȘtre employĂ©es dans les reproductions du drapeau[12].

Pour le drapeau en tissu, la loi sur les normes de fabrication du drapeau national du Canada est votĂ©e en 1984 pour unifier les standards utilisĂ©s pour faire flotter le drapeau en intĂ©rieur ou en extĂ©rieur[13]. Les couleurs, le rouge et mĂȘme le blanc, sont dĂ©finies dans les espaces colorimĂ©triques CIE xyY et L*a*b*, sous un illuminant D65[14] - [15].

RĂ©capitulatif de la construction du drapeau et des couleurs[12].
Schéma de constructions.
Pour l'impression
Couleur Consultez la documentation du modùle ● Blanc● Rouge
HTML #FFFFFF#ED1C24
RVB 255, 255, 255237, 28, 36
CMJN 0-0-0-00-100-100-0
Couleur Consultez la documentation du modùle ● Blanc● Rouge
HTML #FFFFFF#DA291C
Pantone WhiteRed 485
Couleur Consultez la documentation du modùle ● Blanc● Rouge
HTML #FFFFFF#EF3340
Pantone WhiteRed 032
Pour un drapeau en tissu
Couleur ● Blanc ● Rouge
CIE L*a*b* 90,78 − 0,50 − 7,9736,93 − 55,61 − 28,98
CIE xyY 0,328 − 0,344 − 78,00,576 − 0,315 − 9,5

Histoire

Affiche du Parti conservateur pour l'Ă©lection de 1891, avec John A. Macdonald et un Red Ensign sans armoiries.
La proposition du comité de 1946.

Peu aprĂšs la crĂ©ation de la ConfĂ©dĂ©ration canadienne en 1867, le besoin Ă©merge d'un drapeau canadien distinctif. Le premier drapeau canadien fut celui du gouverneur gĂ©nĂ©ral du Canada, un Union Flag avec en son centre un blason portant les armes de l'Ontario, du QuĂ©bec, de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick entourĂ©es d'une couronne de feuilles d'Ă©rable[16]. En 1870, le Red Ensign, avec le blason canadien composite sur le cĂŽtĂ© commença Ă  ĂȘtre utilisĂ© non officiellement sur terre et sur mer sous le nom de Red Ensign canadien. Avec l'entrĂ©e de nouvelles provinces dans la ConfĂ©dĂ©ration, leurs armes furent intĂ©grĂ©es au blason. En 1892, l'amirautĂ© approuva l'utilisation du Red Ensign pour l'usage maritime du Canada. Le blason composite fut remplacĂ© par les armoiries du Canada lors de leur adoption en 1921 et en 1924, un dĂ©cret en conseil approuva son usage pour les bĂątiments gouvernementaux canadiens Ă  l'Ă©tranger[2]. En 1925, le premier ministre William Lyon Mackenzie King Ă©tablit un comitĂ© pour concevoir un drapeau destinĂ© Ă  ĂȘtre utilisĂ© au Canada, mais le gouvernement fut dissous avant la rĂ©daction d'un rapport final. MalgrĂ© l'Ă©chec du comitĂ© Ă  rĂ©soudre la question, le public des annĂ©es 1920 souhaitait qu'une rĂ©ponse soit apportĂ©e au problĂšme du drapeau canadien[17].

Durant la Seconde Guerre mondiale, le Red Ensign Ă©tait le drapeau des troupes canadiennes dĂ©ployĂ©es sur les fronts tandis que le Red Ensign canadien Ă©tait le drapeau national Ă  l'intĂ©rieur et Ă  l'extĂ©rieur du Canada. Un comitĂ© mixte de la Chambre et du SĂ©nat est crĂ©Ă© le pour proposer un drapeau national. Le , 2 695 dessins ayant Ă©tĂ© proposĂ©s, le comitĂ© rĂ©dige un rapport indiquant que le « drapeau national du Canada devrait ĂȘtre le Red Ensign canadien avec une feuille d'Ă©rable dorĂ©e entourĂ©e de blanc sur le cĂŽtĂ© droit ». L'AssemblĂ©e lĂ©gislative du QuĂ©bec, cependant, avait fait pression pour que le drapeau ne comporte pas de symboles Ă©trangers, tel l'Union Flag ; le premier ministre Mackenzie King rejeta les propositions du rapport et le Canadian Red Ensign resta en usage[11] - [16] - [18].

Cependant, le dĂ©bat s'intensifie dans les annĂ©es 1960 et devient un sujet de controverses[19]. En 1963, le gouvernement de minoritĂ© libĂ©ral de Lester B. Pearson dĂ©cide d'adopter un drapeau canadien officiel Ă  la suite d'un dĂ©bat parlementaire. Le premier ministre Lester Pearson avait Ă©tĂ© un nĂ©gociateur important durant la crise du canal de Suez de 1956 et avait reçu le prix Nobel de la paix pour ses efforts[20]. Durant la crise, Pearson avait Ă©tĂ© gĂȘnĂ© par le fait que le gouvernement Ă©gyptien ait refusĂ© l'entrĂ©e des casques bleus canadiens en raison du fait que le drapeau canadien de l'Ă©poque — le Red Ensign— contenait le mĂȘme symbole (l'Union Flag) utilisĂ© comme drapeau par le Royaume-Uni, l'un des belligĂ©rants[20]. L'objectif de Pearson Ă©tait de crĂ©er un drapeau canadien distinctif et sans ambiguĂŻtĂ©. Le principal opposant au changement Ă©tait le chef de l'opposition et ancien premier ministre John Diefenbaker, qui en fait finalement le sujet d'une croisade personnelle[21].

Pearson Ă©tait Ă  la tĂȘte d'un gouvernement minoritaire et risquait de perdre le pouvoir sur la question ; cependant, il savait que le Red Ensign avec l'Union Jack Ă©tait impopulaire au QuĂ©bec et cette province Ă©tait un bastion des libĂ©raux tandis que le Red Ensign Ă©tait privilĂ©giĂ© par les Anglo-Canadiens. Le , le gouvernement libĂ©ral de Pearson introduit une proposition Ă  la Chambre des communes pour faire adopter son dessin prĂ©fĂ©rĂ© : un drapeau avec des bords bleus et trois feuilles d'Ă©rable rĂ©unies par leurs tiges sur un fond blanc. Cette proposition entraĂźne des semaines de dĂ©bats intenses au parlement et le dessin est appelĂ© « fanion de Pearson »[22]. Diefenbaker exige la tenue d'un rĂ©fĂ©rendum sur la question du drapeau, mais Pearson forme un comitĂ© parlementaire de 15 membres pour choisir le nouveau drapeau.

À la suite d'une pĂ©riode d'Ă©tude et de nombreuses manƓuvres politiques, le comitĂ© choisit le dessin actuel crĂ©Ă© par George Stanley et inspirĂ© du drapeau du CollĂšge militaire royal du Canada Ă  Kingston, en Ontario. Le dessin est unanimement approuvĂ© par le comitĂ© le 29 novembre 1964 et la Chambre des communes l'adopte Ă  la majoritĂ© le 15 dĂ©cembre 1964. Le SĂ©nat vote son adoption deux jours plus tard[11].

Élisabeth II, reine du Canada, proclame le nouveau drapeau le [11]. Il est prĂ©sentĂ© le 15 fĂ©vrier[23] lors d'une cĂ©rĂ©monie officielle organisĂ©e sur la colline du Parlement Ă  Ottawa en prĂ©sence du gouverneur gĂ©nĂ©ral, Georges Vanier, du premier ministre, des membres du Cabinet et des parlementaires canadiens. Cette date correspond au 126e anniversaire de la pendaison des patriotes oĂč 12 rebelles dĂ©fendant la souverainetĂ© de la nation canadienne-français ont Ă©tĂ© reconnus coupables de trahison, la date ayant Ă©tĂ© choisi pour rĂ©primer les idĂ©es indĂ©pendantistes qui faisait alors leur retour au QuĂ©bec. Le Red Ensign est baissĂ© Ă  midi et le nouveau drapeau avec la feuille d'Ă©rable est hissĂ© Ă  la place. La foule entonne le Ô Canada puis God Save the Queen[4]. Maurice Bourget, prĂ©sident du SĂ©nat, dĂ©clare : « Le drapeau est le symbole de l'unitĂ© nationale car il reprĂ©sente, sans aucun doute, tous les citoyens du Canada sans distinction de race, de langue, de croyance ou d'opinion »[4]. Pour les cĂ©lĂ©brations du centenaire de 1967, le gouvernement canadien utilisa un drapeau portant les armoiries du Canada (dont le blason Ă©tait utilisĂ© sur le Red Ensign) sur un fond rouge[24].

Dessin officielDescriptionPériode de serviceDurée
de service
en années
Red Ensign avec les armoiries1868 - 53 ans
Red Ensign avec les armoiries – 35 ans
Red Ensign avec les armoiries – 7 ans
Drapeau avec la feuille d'Ă©rable – aujourd'hui 58 ans

Autres drapeaux

En tant que symbole de l'appartenance de la nation au Commonwealth, l'Union Flag reste un drapeau officiel au Canada et il flotte Ă  certaines occasions[25]. Les consignes fĂ©dĂ©rales demandent que l'Union Flag flotte aux cĂŽtĂ©s de l'UnifoliĂ©, sur un mĂąt sĂ©parĂ© lorsque cela est possible, le jour du Commonwealth (le deuxiĂšme lundi de mars), le jour de la fĂȘte de la reine (qui est l'anniversaire officiel de la reine du Canada) et le jour anniversaire du Statut de Westminster (11 dĂ©cembre). L'Union Flag peut Ă©galement flotter sur le monument commĂ©moratif de guerre du Canada et aux autres emplacements commĂ©morant l'engagement des forces canadiennes au sein du Commonwealth durant les pĂ©riodes de guerre. L'UnifoliĂ© prĂ©cĂšde toujours l'Union Flag et le second occupe la place d'honneur[25]. L'Union Flag fait Ă©galement partie des drapeaux de l'Ontario et du Manitoba oĂč il forme le coin supĂ©rieur gauche de ces derniers ; une version modifiĂ©e est prĂ©sente sur les drapeaux de la Colombie-Britannique et de Terre-Neuve-et-Labrador[25]. Plusieurs lieutenants-gouverneurs du Canada ont auparavant utilisĂ© une version modifiĂ©e de l'Union Flag comme drapeau personnel mais le lieutenant-gouverneur de Nouvelle-Écosse est le seul qui utilise encore ce dessin[25]. L'Union Flag et le Canadian Red Ensign sont toujours utilisĂ©s par les groupes de vĂ©tĂ©rans et par ceux qui mettent en avant l'importance sur l'hĂ©ritage britannique du Canada et son appartenance au Commonwealth[25].

Le drapeau des Forces canadiennes.

Le Red Ensign est occasionnellement utilisĂ©, parfois en tant que drapeau officiel, Ă  certaines cĂ©rĂ©monies. Il Ă©tait par exemple utilisĂ© pour les commĂ©morations de la bataille de la crĂȘte de Vimy en 2007[26] - [27]. Cette dĂ©cision reçut les critiques de ceux qui considĂ©raient qu'il ne devrait pas avoir le mĂȘme statut que le drapeau canadien et les louanges de ceux qui considĂ©raient qu'il Ă©tait important de conserver des liens avec le passĂ© du Canada[26] - [27].

Le drapeau de la dualité canadienne est un drapeau non officiel initialement développé pour démontrer l'unité du Canada lors des rassemblements pour le non de la campagne pour le référendum de 1995 au Québec[28]. Le dessin fut choisi pour représenter la population francophone sur le drapeau canadien en ajoutant deux bandes bleues de taille proportionnelle à la population franco-canadienne. Le bleu fut choisi, car il s'agit de la couleur dominante du drapeau du Québec[29] - [30].

Les drapeaux des forces canadiennes reprennent le drapeau national dans le canton, sur le modÚle des drapeaux britanniques portant l'Union Flag[31]. L'utilisation de ces drapeaux est complémentaire avec ceux des unités militaires qui peuvent avoir leur propre drapeau ou le drapeau national en tant que « couleurs »[32].

Protocole

Le drapeau canadien aux cÎtés du drapeau français (à gauche) et du Red Ensign canadien (à droite) au mémorial de Vimy.
Étapes du pliage du drapeau.

Officiellement, aucune loi ne dicte le bon usage du drapeau canadien. Cependant, le ministĂšre du Patrimoine a publiĂ© un guide sur la maniĂšre de positionner le drapeau seul et par rapport Ă  d'autres drapeaux. Le guide spĂ©cifie l'ordre de prĂ©fĂ©rence dans lequel le drapeau canadien est placĂ©, oĂč il peut ĂȘtre utilisĂ© et la maniĂšre d'honorer le drapeau. Les suggestions intitulĂ©es l'Ă©tiquette du drapeau au Canada sont publiĂ©es par le ministĂšre du Patrimoine sous forme de livres ou sur Internet et la derniĂšre version date d'avril 2003[33]. Le drapeau peut ĂȘtre dĂ©ployĂ© en toute circonstance sur les bĂątiments du gouvernement du Canada, dans les aĂ©roports, les bases militaires et les missions diplomatiques de mĂȘme que par les citoyens sans restrictions. Le drapeau doit possĂ©der son propre mĂąt et ne doit pas ĂȘtre infĂ©rieur Ă  d'autres drapeaux sauf, en ordre descendant, ceux de l'Ă©tendard royal du roi, du drapeau du gouverneur gĂ©nĂ©ral du Canada, de tous les Ă©tendards des membres de la famille royale canadienne ou des drapeaux des lieutenants-gouverneurs[34].

Le drapeau canadien est mis en berne pour les périodes de deuil qui interviennent par exemple lors du décÚs du souverain ou du premier ministre[35]. Un protocole spécial existe pour plier le drapeau lors des cérémonies officielles, il est d'abord plié en quatre dans le sens de la longueur puis en huit dans le sens de la largeur[36]. Ces directives ne sont cependant pas appliqués en dehors des présentations officielles, le drapeau est alors plié simplement[36].

Promotion du drapeau

Quelques éléments du Programme des drapeaux aux parlementaires.

Depuis l'adoption du drapeau canadien en 1965, le gouvernement canadien a soutenu divers programmes pour le promouvoir comme le « Programme des drapeaux aux parlementaires » du ministĂšre du Patrimoine canadien et le programme financĂ© par le ministĂšre des Travaux publics. Ces programmes accrurent la visibilitĂ© du drapeau et l'idĂ©e qu'il fait partie intĂ©grante de l'identitĂ© nationale. Pour accroĂźtre la popularitĂ© du nouveau drapeau, le Programme des drapeaux aux parlementaires fut mis en place en dĂ©cembre 1972 par le Cabinet. L'objectif de ce programme autorise les membres de la Chambre des communes Ă  distribuer des drapeaux et des broches aux couleurs du drapeau national Ă  leurs Ă©lecteurs. Le programme existe et se poursuit depuis 1973[37]. Les drapeaux flottant sur la tour de la Paix et sur les bĂątiments Ă  l'est et l'ouest de la colline du Parlement sont conditionnĂ©s par le ministĂšre des Travaux publics et peuvent ĂȘtre obtenus gratuitement. Cependant, la pĂ©riode d'attente est de plus de 100 ans pour obtenir l'un de ces drapeaux[38].

Depuis 1996, le 15 février est le Jour du drapeau national du Canada[4]. En 1996, la ministre du Patrimoine canadien, Sheila Copps, lança la distribution d'un million de drapeaux[39]. Ce programme devait permettre de fournir un million d'exemplaires de l'Unifolié aux Canadiens pour le jour du drapeau de 1997. Le programme fut critiqué, car il coûta 15 millions de dollars et l'objectif de promouvoir l'unité du Canada aprÚs le référendum de 1995 sur la souveraineté du Québec n'est pas non plus atteint : seul 12 % des drapeaux ont été distribués à des Québécois[40] - [41].

Annexes

Articles connexes

Notes et références

  1. (en) « Chap. 19. Order in Council on the Red Ensign, 1945 », dans C. P. Stacey, Historical documents of Canada, vol. 5, New York, St. Martin's Press, , 28 p. (ISBN 0-7705-0861-8).
  2. « Patrimoine canadien - premiers « drapeaux canadiens » », ministÚre du Patrimoine canadien, (consulté le ).
  3. MinistĂšre du Patrimoine, Naissance du drapeau canadien.
  4. « Le drapeau canadien - symbole de l'identité canadienne », ministÚre du Patrimoine canadien (consulté le ).
  5. « Proportions et description du drapeau », sur Patrimoine canadien, (consulté le ).
  6. « Canada », sur Registre public des armoiries, drapeaux et insignes du Canada, Autorité héraldique du Canada (consulté le ).
  7. « La feuille d'érable », sur Patrimoine canadien, (consulté le ).
  8. « Le saviez-vous
? », sur Patrimoine canadien, (consultĂ© le ).
  9. Matheson 1986.
  10. Archbold 2002.
  11. « Naissance du drapeau canadien », sur Patrimoine canadien, (consulté le ).
  12. « Couleurs du drapeau », sur Patrimoine canadien, (consulté le ).
  13. « Loi sur les normes de fabrication du drapeau national du Canada (L.R.C. (1985), ch. N-9) », sur ministÚre de la Justice, (consulté le ).
  14. « Drapeau national du Canada (pour utilisation Ă  l’extĂ©rieur) » [PDF], sur Office des normes gĂ©nĂ©rales du Canada, (consultĂ© le ).
  15. « Drapeau national du Canada (pour utilisation Ă  l’intĂ©rieur) » [PDF], sur Office des normes gĂ©nĂ©rales du Canada, (consultĂ© le ).
  16. (en) Alistair B. Fraser, « A Canadian Flag for Canada », dans The Flags of Canada, (lire en ligne).
  17. Archbold 2002, p. 61.
  18. « Grands débats au Canada - débat sur le drapeau », Université Mount Allison (consulté le ).
  19. (en) « The Great Flag Debate », Société Radio-Canada (consulté le ).
  20. Thorner 2003, p. 524.
  21. (en) « The Great Canadian Flag Debate », Société Radio-Canada (consulté le ).
  22. (en) Iain Reeve, « Wrong turns on the road of symbolism », The Peak, (consulté le ).
  23. « Patrimoine canadien - Le drapeau canadien », ministÚre du Patrimoine canadien (consulté le ).
  24. Thompson 2002, p. 50.
  25. « Le drapeau royal de l'Union (Union Jack) », sur Patrimoine canadien, (consulté le ).
  26. (en) « Red Ensign » (version du 28 juin 2009 sur Internet Archive).
  27. (en) Ingrid Peritz, « Dallaire slams decision to fly Red Ensign », The Globe and Mail, (consulté le ).
  28. (en) « Flag waver hoping for unity », Ottawa Sun,‎ , p. 4.
  29. (fr+en) « Canadian Duality Flag », sur trcf.ca (consulté le ).
  30. (en) « Flying the flag », The Gazette (Montreal),‎ , p. 4.
  31. « Forces canadiennes, Ottawa (Ontario), Confirmation du blasonnement d’un drapeau », Gouverneur gĂ©nĂ©ral du Canada (consultĂ© le ).
  32. « Inclinaison du drapeau », ministÚre du Patrimoine canadien (consulté le ).
  33. « RÚgles concernant le déploiement du drapeau », ministÚre du Patrimoine canadien, (consulté le ).
  34. (fr) (en) « Les décorations, drapeaux et la structure du patrimoine des Forces canadiennes », ministÚre de la Défense nationale (consulté le ) [PDF].
  35. « RÚgles pour la mise en berne du drapeau national du Canada », ministÚre du Patrimoine canadien (consulté le ).
  36. « Directives pour le cérémonial de pliage du drapeau national du Canada », ministÚre du Patrimoine canadien, (consulté le ).
  37. « Administration du programme des drapeaux aux parlementaires », ministÚre du Patrimoine canadien, (consulté le ).
  38. « Faire une demande de drapeau en ligne », sur tpsgc-pwgsc.gc.ca (consulté le ).
  39. « Commandites : mĂȘme les drapeaux n'y Ă©chappent pas », sur www.radio-canada.ca, (consultĂ© le ).
  40. Manon Cornellier, « Il n'y a jamais de problĂšme », Le Devoir,‎ (lire en ligne).
  41. « 15 millions de dollars de drapeaux canadiens », Société Radio-Canada, (consulté le ).

Bibliographie

Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article : document utilisĂ© comme source pour la rĂ©daction de cet article.

  • (en) Rick Archbold, I Stand For Canada : The Story of the Maple Leaf Flag, Macfarlane Walter & Ross, , 185 p. (ISBN 1-55199-108-X) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • (en) Col. John R. Matheson, Canada's Flag, Mika Publishing Company, (ISBN 0-919303-01-3) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • (en) Hugh Thompson, Canada, Dorling Kindersley, (ISBN 0-7894-9561-9) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • (en) Thomas Thorner, A Country Nourished on Self-Doubt : Documents in Post-Confederation Canadian History, Broadview Press, (ISBN 1-55111-548-4) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article

Liens externes

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