Dov Charney
Dov Charney, né le à Montréal (Canada), est le créateur et le directeur général de la marque vestimentaire Los Angeles Apparel.
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Université Tufts Pripstein's Camp Mishmar (en) Choate Rosemary Hall St. George's School of Montreal (en) |
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Biographie
Né à Montréal, Dov Charney abandonne ses études pour lancer son entreprise. En 1989, il crée American Apparel dans sa ville natale, qui devient rapidement une marque à succès avec une image californienne malgré ses origines[1]. Les vêtements présentés, très basiques, sont reconnaissables à leur déclinaison dans une large palette de couleur vives. En 2003, l'entreprise réalise 6,4 millions de dollars, contre 15,5 millions en 2007 ; alors qu'elle comptait 38 magasins en 2007, elle en possède 81 en 2008 et 249 en 2014, avec 10 000 salariés. En 2009, la marque connaît sa première crise, perdant la moitié des ouvriers de son usine de Los Angeles, ceux-ci étant des ouvriers illégaux. S'ils sont remplacés, American Apparel perd du temps, alors que le cours du coton explose, amenant ainsi une perte de 86 millions de dollars en 2010[2].
Dov Charney est également réputé pour ses frasques : « masturbation devant une journaliste, innombrables plaintes pour harcèlement sexuel, exhibitionnisme dans son usine de LA, tournage de séances de photos pornographiques organisées chez lui… ». Par ailleurs, il gère son entreprise de façon très centralisée, gérant lui-même tous les aspects, de la production à la finance, amenant un manque de cadres dirigeants. Cela a entraîné des difficultés opérationnelles et des pertes financières en 2013. Le 18 juin 2014, les actionnaires d'American Apparel tentent de l'évincer de son siège de PDG. Mis en minorité, il cherche actuellement à grimper au capital (il en contrôle 43 %)[2]. Finalement, Dov Charney amène American Apparel à la faillite et se voit remplacé par Paula Schneider[1].
En 2016, il annonce la création d'une nouvelle marque semblable à la précédente, Los Angeles Apparel. Il souhaite, avec celle-ci, revenir sur le marché du textile, avec une production uniquement à Los Angeles.
Prises de position
Il a pris des positions engagées, comme la défense des droits des immigrés, l'augmentation des salaires minimum, refusant par ailleurs de délocaliser sa production, entièrement réalisée en Californie (États-Unis)[2].
Notes et références
- Séverine de Smet, « Paula Schneider », O, vol. supplément à L'Obs, no 12,‎ , p. 24 à 25.
- Anne de Guigné, « American Apparel : les frasques du PDG mettent le groupe sens dessus dessous », Le Figaro, encart « Économie », jeudi 3 juillet 2014, page 23.