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Dora Gabé

Dora Petrova Gabé (bulgare : Изидора Петрова Габе), née le à Dabovik dans l'oblast de Dobritch et morte le à Sofia, est une poétesse, écrivaine et traductrice juive bulgare.

Dora Gabé
Biographie
Naissance

Dabovik (en)
Décès
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
Дора Габе
Nom de naissance
Изидора Пейсах Габе
Nationalité
Domicile
Formation
Activités
Père
Petar Gabe (d)
Conjoint
Boân Penev (d)
Autres informations
Membre de
Distinctions
Liste détaillée
Order of 9 September 1944 (en) ()
Titre honorifique « pour le mérite » (d) ()
Ordre de Georgi Dimitrov (en) ()
Премия Ивана Вазова (d) ()
Prix Dimitrov (d) ()
Héros du Travail socialiste (d) ()
Петко Р. Славейков (награда) (d) ()
Ordre du Sourire
Archives conservées par
Archives nationales de Bulgarie (d) (1771К)
Œuvres principales
Attends, le soleil (d)
signature de Dora Gabé
Signature
Vue de la sépulture.

Biographie

Née en 1886[1] dans un pays qui s’est défait depuis peu de la tutelle ottomane,, Dora Gabe est issue d’une famille d'immigrés juifs venant d’Ukraine[1]. Son père a été le premier Juif à être élu à l'Assemblée nationale bulgare. Lorsqu'il a été empêché d'exercer ses fonctions, il s'est tourné vers le journalisme et est devenu une personnalité publique bien connue en Bulgarie[2]. Dora Gabé fréquenté le lycée de Varna, puis obtient un diplôme en sciences naturelles à l'université de Sofia en 1904. Ensuite, elle étudie la philologie française à Genève et à Grenoble[1], en 1905 et 1906. Revenue en Bulgarie, elle enseigne le français à Dobrich en 1907. Elle commence également à publier des poèmes dans diverses revues. Une nostalgie tranquille émane de ses oeuvres, consacrées à des thématiques sentimentales et intimistes, mais aussi en partie à la région de son enfance, la Dobroudja, disputée entre la Bulgarie et la Roumanie[1].

De 1911 à 1932, elle réside à nouveau à l'étranger, en Pologne, en Allemagne, en Suisse, en Autriche, en République tchèque, en France et au Royaume-Uni avec son mari, le professeur et critique littéraire Boyan Penev. Dans les années 1920 et 1930, elle donne de nombreuses conférences sur des questions politiques et culturelles telles que le développement de la littérature bulgare et le sort de la région de Dobroudja. En 1925, le ministère de l'Éducation bulgare confie à Dora Gabe la rédaction de la série Библиотека за най-малките (Bibliothèque pour les plus jeunes)[3]. Elle est également rédactrice en chef d'un magazine pour enfants. Elle est l'une des fondatrices du Comité bulgaro-polonais (1922) et du PEN Club bulgare en 1926/1927[1]. Elle est longtemps la présidente de ce dernier organisme, participant à ce titre à des congrès internationaux[1]. De 1917 à la fin de sa vie, parlant couramment le polonais, le tchèque, le russe, le français et le grec, elle se consacre aussi à des traductions, par exemple d’œuvres d'Adam Mickiewicz, Vítězslav Nezval, Karel Čapek, Henryk Sienkiewicz, Jean Giono et bien d'autres[1].

En Bulgarie, la situation politique est très instable dans l’entre-deux-guerres. L’alliance avec l’Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale se traduit par un conflit avec l’Union soviétique puis un coup d'État communiste en 1944. Elle n’échappe pas aux contraintes imposées au monde littéraire par le nouveau régime bulgare, et publie, en 1946, un recueil, Vela, à la gloire des partisans communistes[1]. Elle est conseillère pour les affaires culturelles à l'ambassade de Bulgarie à Varsovie de 1947 à 1950[1]. Puis elle revient dans ses écrits à des préoccupations plus intimistes[1].

Œuvres traduites en français

  • Moi, ma mère et l'univers, trad. de Georges Assen Dzivgov, Éditions Sofia-Presse, 1965, (BNF 43438183)

Prix et distinctions

  • 1982 : (international) « Honour List »[4] de l' IBBY pour Malchalivi geroi

Articles connexes

Notes et références

  1. M. Vrinat-Nikolov, « Gabé, Dora [ Harmanläk, auj. Dobric 1886 - Sofia 1983 ] », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Dictionnaire universel des créatrices, Éditions Des femmes, , p. 1659
  2. (en) Iskra Baeva et Roumen Genov, « ”Incomprehension of the Nature of the Race Question “ : Saving the Bulgarian Jews from the Holocaust », Université Saint-Clément-d'Ohrid de Sofia, (lire en ligne)
  3. (en) June Schlueter, Katharina M. Wilson et Paul Schlueter (dir.), Women Writers of Great Britain and Europe. An Encyclopedia, Taylor & Francis, (lire en ligne), « Dora Petrova Gabe », p. 161
  4. Archives « Honour List » 1956-1998, sur le site officiel ibby.org.

Liens externes

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