Dominique Mendelsohn
Dominique Mendelsohn (1916-1976), devenu Dominique Arnaud après la guerre, fut un agent français du Special Operations Executive, pendant la Seconde Guerre mondiale.
Dominique Mendelsohn
Naissance | |
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Décès |
(Ă 60 ans) Neuilly-sur-Seine |
Nom de naissance |
Dominique Arnaud Étienne Mendelsohn |
Nationalité | |
Activités |
Distinctions |
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Éléments biographiques
- 1916 : naissance le [1].
- 1936 : licence en droit.
- 1936-1938 : service militaire.
- 1938 : lors des événements de Munich, il est rappelé dans l'armée.
- 1940 : mobilisé. Démobilisé le . Il se rend en zone libre pour prendre contact avec la Résistance. Il devient agent de propagande (distribution de tracts et de journaux, collecte de fonds), puis agent de liaison pour le centre régional de Lyon.
- 1942 : en juin, il est contacté par le SOE et entre dans un réseau action. Il est arrêté le par la police d'État et condamné à un an de prison et à 12 000 francs d'amende.
- 1943 : à sa sortie de prison le , il reprend son activité. Il devient l'adjoint d'Henri Sevenet, chef du réseau Mathieu-DETECTIVE opérant dans les départements d'Ariège, d'Aude et de Pyrénées-Orientales, où il organise des parachutages et des transports d'armes. Le , il quitte la France pour aller en Angleterre.
- 1944 : il arrive en Angleterre le [2]. Volontaire pour une nouvelle mission, il suit l'entraînement d'agent dans les Special training schools. Le 1er septembre, il est parachuté en France, à onze kilomètres au sud-est d'Auberive (Haute-Marne)[3]. Il vient remplacer dans cette région le chef du réseau André-GLOVER, René-Jean Guiraud « André » qui a été arrêté le . En un mois, il organise des groupes qui prennent part avec lui à la prise de la citadelle de Langres. Il organise avec succès le sabotage d'un pont stratégique miné par les troupes allemandes en retraite. Le , il retourne en Angleterre.
- 1972 : il apporte son témoignage à André Gillois pour le livre Histoire secrète des Français à Londres de 1940 à 1944 (). Il est alors avocat.
- 1976 : il meurt.
Reconnaissance
Dominique Mendelsohn a reçu les distinctions suivantes :
- France
- Chevalier de la légion d'honneur ;
- Croix de guerre 1939-1945, avec palme.
- Royaume-Uni
Identités
- État civil : Dominique Arnaud Étienne Mendelsohn, devenu Dominique Arnaud par décret, après la guerre.
- Comme agent du SOE :
- Nom de guerre (field name) : « Benjamin »
- Nom de code opérationnel : BROKER (en français AGENT DE CHANGE)
Annexes
Sources et liens externes
- Fiche Dominique Mendelsohn sur le site Special Forces Roll of Honour.
- Lt. Col. E.G. Boxshall, Chronology of SOE operations with the resistance in France during world war II, 1960, document dactylographié (exemplaire en provenance de la bibliothèque de Pearl Witherington-Cornioley, consultable à la bibliothèque de Valençay). Voir sheet 9, VENTRILOQUIST CIRCUIT, sheet 10, DETECTIVE CIRCUIT et sheet 29, GLOVER CIRCUIT.
- (en) M. R. D. Foot, SOE in France an account of the work of the British Special Operations Executive in France, 1940-1944, London London Portland, OR, Whitehall History Pub. Frank Cass, (ISBN 978-0-714-65528-4). Traduction en français par Rachel Bouyssou de Jacques Baudou et Jean-Jacques Schleret, Le Vrai Visage du Masque, vol. 1, Paris, Futuropolis, , 476 p. (OCLC 311506692). Ce livre présente la version officielle britannique de l’histoire du SOE en France.
- André Gillois, Histoire secrète des Français à Londre de 1940 à 1944, Hachette, 1973
Notes
- Archives en ligne de Paris, 16e arrondissement, année 1916, acte de naissance no 485, cote 16N 116_2, vue 10/31, avec mentions marginales de changement de patronyme, de mariage, de divorce et de décès
- C'est à cette date que, selon Boxshall, Mendelsohn rentre avec le Lysander qui a amené Philippe de Vomécourt. Mais ni la date (17 avril), ni la présence de Dominique Mendelsohn sur le vol retour ne sont confirmées par Hugh Verity, Nous atterrissions de nuit...
- « Lorsque Dominique Arnaud suivait l’entraînement, il apprit qu’un de ses compagnons était un Allemand infiltré dans le réseau. Il s’étonnait qu’on le laissât en liberté et fut encore plus surpris de le voir inscrit sur la liste de ceux qu’on allait parachuter. Il comprit tout quand il constata que le parachute de l’espion ne s’ouvrait pas. » [André Gillois, ch. IV.]
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