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Dolmen de la Planche-Ă -Puare

Le dolmen de la Planche-à-Puare est un dolmen situé à L'Île-d'Yeu, dans le département français de la Vendée.

Dolmen de la Planche-Ă -Puare
Image illustrative de l’article Dolmen de la Planche-à-Puare
Vue générale de l'édifice
Présentation
Type dolmen
PĂ©riode NĂ©olithique
Fouille 1883, 1909
Protection Logo monument historique ClassĂ© MH (1889)
Caractéristiques
Matériaux orthogneiss
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 46° 43′ 38″ nord, 2° 23′ 22″ ouest
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Pays de la Loire
Département Vendée
Commune L'ĂŽle-d'Yeu
Géolocalisation sur la carte : Vendée
(Voir situation sur carte : Vendée)
Dolmen de la Planche-Ă -Puare
GĂ©olocalisation sur la carte : Pays de la Loire
(Voir situation sur carte : Pays de la Loire)
Dolmen de la Planche-Ă -Puare
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Dolmen de la Planche-Ă -Puare

Historique

L'édifice a été fouillé une première fois en 1883 par Augustin Auger, juge de paix, puis une seconde fois par Marcel Baudouin en 1909. Il est classé au titre des monuments historiques en 1889[1].

Architecture

C'est un dolmen à couloir du type transepté, à rapprocher des dolmens visibles à Pornic. Le couloir ouvre au sud-est et dessert trois chambres. La chambre principale était recouverte de deux tables de couverture, une est restée en place, la seconde, beaucoup plus grande, a été déplacée par Auger lors de ses fouilles. Elle repose désormais sur le côté ouest de la chambre. Chaque cellule secondaire comporte sa propre table de couverture. La dalle recouvrant le couloir à la jonction des trois chambres ne repose pas sur des orthostates mais sur les tables de couverture des deux chambres secondaires, ce qui permet en ce point une hauteur sous plafond de m. La cellule nord-ouest est plus basse sous plafond. Une grande dalle gît à l'ouest de l'ensemble. Elle a été assimilée de manière totalement arbitraire à un menhir par Baudouin[2].

  • IntĂ©rieur Ă  la croisĂ©e du transept
    Intérieur à la croisée du transept
  • ExtĂ©rieur cĂ´tĂ© est
    Extérieur côté est
  • ExtĂ©rieur cĂ´tĂ© ouest
    Extérieur côté ouest

Deux orthostates perpendiculaires Ă  l'axe du dolmen au niveau du passage Ă  la chambre terminale rĂ©duisent l'entrĂ©e Ă  une largeur de 0,56 m. Ce système devait permettre de fermer l'entrĂ©e avec une dalle transversale, ce qui Ă©tait encore le cas d'après la description donnĂ©e par Auger. Un système de rĂ©duction identique est visible dans le dolmen du Riholo. L'axe de la chambre terminale est lĂ©gèrement dĂ©calĂ© vers le nord par rapport Ă  l'axe du couloir. Ă€ la croisĂ©e du transept, le sol Ă©tait dallĂ© avec des pierres plates selon Auger[2].

Toutes les dalles sont en orthogneiss alors que de larges filons de quartz et d'aplite existent à proximité immédiate. Ce choix semble délibéré[3].

Selon Auger, une partie du cairn dolménique était encore visible lors de ses fouilles, ce qui n'est désormais plus le cas.

Fouilles archéologiques

Sous le dallage de la croisée du transept, Auger découvrit une quantité d'ossements humains, principalement des os longs (tibias, fémurs, humérus), rangés avec soin dans le sens de la longueur, sans aucun matériel archéologique associé[2].

La chambre latĂ©rale nord-ouest Ă©tait fermĂ©e par une pierre plate de 0,55 m de haut[4]. Sous une couche de sable de 0,30 m, Auger dĂ©couvrit un dallage de galets sur lequel reposait un squelette couchĂ© sur le cĂ´tĂ© droit, la tĂŞte orientĂ©e au nord, mesurant 1,63 m de hauteur. Des pierres disposĂ©es sous la tĂŞte, la colonne vertĂ©brale et le bassin devaient contribuer Ă  le maintenir en place. Un petit anneau en os (environ cm de diamètre extĂ©rieur) fut retrouvĂ© près du cou ainsi que des ossements d'animaux. Sous le dallage, d'autres ossements humains furent dĂ©couverts : ils correspondaient Ă  deux individus dont les crânes avaient Ă©tĂ© enfouis dans une excavation creusĂ©e dans la roche[2].

L'autre chambre latĂ©rale renfermait des ossements humains disposĂ©s en quatre couches superposĂ©es sĂ©parĂ©es par un dallage de pierres plates. Le matĂ©riel archĂ©ologique dĂ©couvert comprend des petits cailloux ronds, des silex taillĂ©s en biseau, 4 galets Ă  encoche identifiĂ©s par Baudouin et Auger comme des pierres Ă  filet, des coquillages, des tessons de cĂ©ramique et un petit vase entier de forme grossière (11 cm de hauteur sur 10 cm de large), montĂ© au colombin, Ă  la pâte brun-noirâtre, non cuite, incluant un dĂ©graissant constituĂ© de paillettes de mica et de quartz. Deux empreintes de cĂ©rĂ©ales sont imprimĂ©es dans la pâte. Ce petit vase a Ă©tĂ© rattachĂ© Ă  la culture campaniforme[2].

L'ensemble du mobilier découvert fut déposé au Musée Dobrée en 1899. Baudouin l'étudia en 1914[4]. Il y identifia trois dents de cachalot[5] et constata que certains os humains comportent des traces de travail post-mortem (encoches, entailles, stries, grattage). Baudouin estime que le dolmen accueillit une douzaine d'inhumations[2].

Auger dĂ©couvrit aussi un amas coquillier, au sud, Ă  environ m en avant de l'entrĂ©e du dolmen. D'une Ă©paisseur de 0,30 m Ă  0,50 m, il Ă©tait composĂ© de patelles, bigorneaux, moules et incluait des ossements d'animaux, quelques silex non façonnĂ©s et des tessons de cĂ©ramiques non dĂ©corĂ©es[2].

Notes et références

  1. Notice no PA00110142, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Chauviteau-Lacoste 2015, p. 35-40
  3. Chauviteau-Lacoste 2015, p. 77
  4. Poissonnier 1997
  5. Marcel Baudouin, « Découverte de dents de cachalot dans un dolmen de l'Ile d'Yeu (Vendée) », Bulletin de la Société préhistorique française, vol. 4, no 2,‎ , p. 120-122 (lire en ligne)

Annexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Augustin Auger, « Les fouilles du dolmen de la Planche-Ă -Puare, Ă  l'Ile d'Yeu », Annuaire de la SociĂ©tĂ© d'Émulation de la VendĂ©e, vol. 4,‎ , p. 75-84 (lire en ligne)
  • Marcel Baudouin, « Description de l'allĂ©e couverte et des menhirs satellites de la Planche Ă  Puare, Ă  l'Ile d'Yeu (VendĂ©e) », Congrès PrĂ©historique de France, Compte rendu de la IXe session, Lons-le-Saulnier,‎ , p. 372-409 (lire en ligne)
  • Marcel Baudouin, « L'ossuaire Ă  os dĂ©carnisĂ©s et brisĂ©s de l'allĂ©e couverte de la Planche Ă  Puare, Ă  l'Ile d'Yeu (VendĂ©e) », Bulletins et MĂ©moires de la SociĂ©tĂ© d'Anthropologie de Paris, vol. 5, no 2,‎ , p. 98-123 (lire en ligne)
  • Bertrand Poissonnier, La VendĂ©e prĂ©historique, La Crèche, Geste Ă©ditions, , 367 p. (ISBN 2-910919-38-2), p. 141-143. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Annabelle Chauviteau-Lacoste, Aux origines d'une Ă®le...Dolmens et menhirs de l'ĂŽle d'Yeu, La Roche-sur-Yon, GVEP, , 101 p. (ISBN 978-2-9523226-1-4 et 2-9523226-1-9). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article

Articles connexes

Liens externes

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