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Djenné

Djenné est une ville et une commune du Mali, chef-lieu du cercle de Djenné située dans la région de Mopti, à 574 km par la route de la capitale Bamako située à l'ouest. Djenné est à la charniÚre entre le monde nomade et le monde sédentaire. Elle est située à 130 km de Mopti, et à 500 km par voie fluviale de la ville caravaniÚre de Tombouctou à laquelle elle est liée commercialement.

Djenné
Djenné
Marché et Grande mosquée, Djenné
Administration
Pays Drapeau du Mali Mali
RĂ©gion Mopti
Cercle Djenné
Maire Alphamoye Samassé (RPM élu 2019
DĂ©mographie
Population 26 267 hab. (2009)
DensitĂ© 97 hab./km2
Population prĂ©cĂ©dent recensement 19 558 hab. (1998)
Taux de croissance annuel moyen 2.7 %
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 13° 54â€Č 21″ nord, 4° 33â€Č 17″ ouest
Altitude 307 m
Superficie 27 100 ha = 271 km2
Localisation
GĂ©olocalisation sur la carte : Mali
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Djenné
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Djenné

    Son nom signifie « génie des eaux » en langue bozo.

    GĂ©ographie

    DjennĂ© est construite sur une Ăźle de 88 hectares, entre deux bras du Bani, affluent du Niger. Elle est situĂ©e au bout d'une digue de 23 km qui s'achĂšve sur les bords du Bani. Pour rejoindre la route principale qui relie Bamako Ă  Mopti, il est nĂ©cessaire d’emprunter un bac.

    DjennĂ© connaĂźt un climat de type sahĂ©lien. Les prĂ©cipitations annuelles sont en moyennes de 400 et 600 mm.

    • TraversĂ©e du Bani prĂšs de DjennĂ© (2007).
      Traversée du Bani prÚs de Djenné (2007).
    • Digue Ă  l'entrĂ©e de la ville de DjennĂ©.
      Digue à l'entrée de la ville de Djenné.

    La ville de DjennĂ© compte 14 196 habitants en 2005 contre 10 275 en 1976[1]. DiffĂ©rentes ethnies sont prĂ©sentes Ă  DjennĂ© : SonrhaĂŻ, Peuls, Bambaras, SarakolĂ©s, Bozos, Dogons et Mossi.

    Villes anciennes de Djenné *
    Image illustrative de l’article DjennĂ©
    Djenné
    CoordonnĂ©es 13° 54â€Č 21″ nord, 4° 33â€Č 17″ ouest
    Pays Drapeau du Mali Mali
    Type Culturel
    CritĂšres (iii)(iv)
    Numéro
    d’identification
    116
    Zone géographique Afrique **
    AnnĂ©e d’inscription 1988 (12e session)
    Classement en péril 2016
    * Descriptif officiel UNESCO
    ** Classification UNESCO
    La ville de DjennĂ© est situĂ©e dans le delta intĂ©rieur du Niger au Mali, appelĂ© Pondo. Le Pondo fait plus de 35 000 km2. Il se situe dans la rĂ©gion de Mopti parcourue par deux principaux fleuves : le Niger et le Bani, dont les nombreux affluents strient cette vaste plaine rĂ©guliĂšrement inondĂ©e.

    Le delta a une pente trĂšs faible (1 Ă  5 cm / km) ce qui donne aux cours d’eau cette possibilitĂ© de divagation et la formation de zones lacustres, de bourgoutiĂšres. Les levĂ©es alluviales jamais inondĂ©es, rĂ©duites, sont habitĂ©es : DjennĂ©, le gĂ©nie des eaux en langue bozo est une de ces villes. Le Niger et le Bani sont des fleuves exogĂšnes au Mali : ils prennent leur source en GuinĂ©e et en CĂŽte d'Ivoire. Les pluies qui tombent Ă  leur source au dĂ©but de l'Ă©tĂ© font grossir les fleuves en septembre Ă  Bamako, octobre Ă  Mopti, en dĂ©cembre Ă  Tombouctou et en janvier Ă  Gao. La faible pente permet Ă  l'eau de s'infiltrer et augmente l'humiditĂ© de l'air (de 30 % Ă  75 %) en bord de fleuve, ce qui rend donc ces lieux attirants pour l'Homme qui s'y installe. Il peut ainsi se lancer dans l'agriculture, dont le rythme est calquĂ© sur celui des crues. Le facteur de production est donc trĂšs incertain pour tous : les crues ne viennent pas au mĂȘme moment, au mĂȘme endroit et avec la mĂȘme ampleur d'une annĂ©e sur l'autre. MalgrĂ© cette source d'eau constante, le climat reste difficile et ne permet pas d'avoir une couverture vĂ©gĂ©tale et encore moins une agriculture annuelle. La pire pĂ©riode est Ă  la fin de la saison sĂšche, en avril et mai, oĂč il fait trĂšs chaud et sec. Les maliens l'appellent « la soudure ».

    Dans le Pondo vivent des Bozo, pĂȘcheurs dans les marigots et sur les rives; les Somono, pĂȘcheurs sur les fleuves et transporteurs d'une berge Ă  l'autre; les Peulhs qui sont des Ă©leveurs de bovins essentiellement; les Bambara, RimaĂŻbĂ© et Marka qui sont des agriculteurs. Les artisans et les commerçants ne dĂ©pendent pas d’une ethnie particuliĂšre mais de la caste dont ils font partie. Le petit espace disponible et la faible quantitĂ© de ressources impliquent de nombreux conflits entre ces diffĂ©rentes ethnies malgrĂ© leurs occupations vivriĂšres diffĂ©rentes, mais Ă©galement au sein mĂȘme d'une ethnie, entre reprĂ©sentants d'une mĂȘme activitĂ©.
    Le Pondo Ă©tant une rĂ©gion souvent inondĂ©e l'habitat est trĂšs concentrĂ© sur les terres exondĂ©es. Ces terres, par l'accumulation de dĂ©chets humains aprĂšs une longue occupation du lieu, arrivent Ă  en ĂȘtre surĂ©levĂ©es. On les appelle les « togguĂ© ». La densitĂ© de population pour tout le delta est assez basse en consĂ©quence (+- 17 hab/kmÂČ en 1976), la raretĂ© des ressources n'aidant pas Ă  augmenter singuliĂšrement la population. MalgrĂ© cela la croissance dĂ©mographique est tout de mĂȘme de l'ordre de +2,3 % par an pour cette mĂȘme pĂ©riode jusqu’à atteindre 14 196 habitants en 2005 dans la ville de DjennĂ©. Les villages communiquent traditionnellement par voie d'eau, les routes n'Ă©tant pas goudronnĂ©es car rĂ©guliĂšrement inondĂ©es et devant ĂȘtre retracĂ©es Ă  chaque fin de saison humide. Durant la pĂ©riode des pluies, on se dĂ©place sur l'eau et durant la saison sĂšche sur les pistes. Les pĂ©riodes transitoires sont synonymes d'isolement pour les populations du Pondo qui ne peuvent pas se dĂ©placer. Cette situation peut durer de 3 Ă  6 mois. Mopti est la seule qui soit reliĂ©e Ă  la route nationale par une route goudronnĂ©e (une digue existe Ă  DjennĂ© mais elle est en trĂšs mauvais Ă©tat), et dispose Ă©galement d'un aĂ©rodrome.
    Le Pondo a connu peu de changements significatifs en quelques siĂšcles, ce n'est que depuis quelques dĂ©cennies que de nouvelles techniques apparaissent par le biais des O.D.R. (opĂ©ration de dĂ©veloppement rural) lancĂ©es par l'Ă©tat et subventionnĂ©es par des fonds Ă©trangers. Les O.D.R. tentent d'apporter une rĂ©ponse aux difficultĂ©s amenĂ©es par le milieu, dont l'instabilitĂ© est un facteur absolu : ainsi les annĂ©es 50 Ă©taient marquĂ©es par une forte sĂ©cheresse, les annĂ©es 60 Ă©taient de trĂšs bonnes annĂ©es, pleines d'espoir, les annĂ©es 70 furent trĂšs mauvaises et provoquĂšrent une rĂ©action mondiale, une aide alimentaire et structurelle furent donnĂ©es, avec la mise en place des O.D.R.. Plusieurs campagnes furent ainsi lancĂ©es : l'O.R.M. (opĂ©ration riz Mopti), l'O.M.M. (opĂ©ration mil Mopti), l'O.P.M. (opĂ©ration pĂȘche Mopti) en 1972 et l'O.D.E.M. (opĂ©ration de dĂ©veloppement de l'Ă©levage dans la rĂ©gion de Mopti) en 1975. Ces O.D.R. cherchent Ă  accroĂźtre les productions en inculquant de nouvelles techniques et en donnant de nouveaux outils : traction animale pour l'agriculture, nouvelles semences, engrais, nouvelles mĂ©thodes de sĂ©chage et fumage du poisson pour mieux le conserver, vaccination des cheptels et troupeaux. Finalement, cet Ă©lan est en partie gĂąchĂ© par les sĂ©cheresses qui continuent et la perte d'une grande partie des capitaux en construction de bureaux et payes des fonctionnaires chargĂ©s de l'application des projets.
    En 1955-1959, l'état devient propriétaires des terres et vient perturber un ordre traditionnel (instauré par la Dina) de répartition de l'espace jusque-là jamais remis en cause.

    Le secteur primaire est important dans le cercle de DjennĂ©, il reprĂ©sente 33 % de l'activitĂ© de la ville mĂȘme. On cultive le mil (sorgho sur les terres lourdes, petit mil sur les terres lĂ©gĂšres), le riz (dans les vastes plaines inondables), le vouandzou, l'arachide, le coton, le dĂąh. La pĂȘche est la 2e activitĂ© et l'Ă©levage la 3e.
    Le site de DjennĂ© est occupĂ© depuis le -250 sur 12 hectares par les Bozos : c’était la ville de JennĂ©-jeno (l’ancienne DjennĂ©). Elle grandit et se dĂ©veloppa au cours du temps, crĂ©ant des liens de plus en plus resserrĂ©s avec Tombouctou. En effet, la ville est depuis trĂšs longtemps un centre nĂ©vralgique du commerce nord-sud, alimentant Tombouctou presque dĂ©pourvue de terres cultivables et Ă©tape majeure du commerce transsaharien (sel, cuivre
) Ă  partir du XIIIe siĂšcle. Les marchands arabes et berbĂšres commencent Ă  s’installer dans la rĂ©gion et le quartier musulman finit par prendre le dessus Ă  JennĂ©-jeno au XIVe siĂšcle. Au XVe siĂšcle, l’ancienne DjennĂ© est abandonnĂ©e pour la nouvelle, que nous connaissons aujourd’hui. La prospĂ©ritĂ© passĂ©e de DjennĂ© Ă©tait due Ă  sa position sur les routes commerciales et aux marchĂ©s externes, ainsi qu'Ă  son arriĂšre-pays productif. Aujourd'hui, les sĂ©cheresses ont fait largement baisser les productions : 600 kg/ha de mil et 1500 kg/ha de riz. MĂȘme si l'agriculture est surtout vivriĂšre, il faut dĂ©gager des bĂ©nĂ©fices en allant vendre ses produits au marchĂ© pour payer l'Ă©cole, les impĂŽts, les vĂȘtements

    Le cercle de DjennĂ© est dans une situation prĂ©caire. Ainsi Gallais disait en 1984 qu'il avait connu un non dĂ©veloppement depuis les annĂ©es 60.Les fluctuations climatiques et les conflits agriculteurs/Ă©leveurs/pĂȘcheurs sont en partie responsables de ce retard et de ce manque Ă  gagner sur les rĂ©coltes et les rĂ©serves de riz et mil. Le manque d'amĂ©nagement du territoire et la faible organisation paysanne peuvent ĂȘtre mis en relation avec la densitĂ© de population relativement faible dans le delta (de DjennĂ©) et ses environs qui rendent les investissements dans les travaux de terre et de l'eau inutiles et peut-ĂȘtre impossibles. ParallĂšlement, la population augmente et sous cette pression, les terres agricoles et les pĂąturages diminuent. La sĂ©cheresse des annĂ©es 1970 aggrave tout cela. Les paysans sont pauvres et tout coĂ»te cher : seul 33,5 % d'entre eux possĂ©daient une charrette mais plus de 50 % ne possĂšdent ni charrue, ni charrette, ni multiculteur, ni semoir. La conservation du milieu paraĂźt donc ĂȘtre un souci bien superflu dans un tel contexte socio-Ă©conomique, fortement marquĂ© par le dĂ©nuement et depuis longtemps.
    On trouve divers villages dans les environs de DjennĂ© que l'on peut caractĂ©riser comme suit : les villages sans fonction propre, totalement dĂ©pendant de DjennĂ© pour les besoins quotidiens, trĂšs proches (comme Niala); les plus gros bourgs, plus Ă©loignĂ©s, ayant Ă  disposition les services suffisant Ă  la vie quotidienne (Ă©cole, dispensaire, marché ) comme Senoussa mais nĂ©cessitant des voyages hebdomadaires vers DjennĂ©; les villages encore plus importants obligeant les habitants Ă  se rendre Ă  DjennĂ© rarement, pour les besoins d'un ordre supĂ©rieur, comme Sirimou.
    Les 3/4 de la population sont concentrĂ©s dans les arrondissements Mougna, Central et Sofara. Le chef-lieu, DjennĂ©, compte 10 275 habitants en 1976, c'est la seule "ville" du cercle.
    On observe une différence de structure familiale entre la campagne et Djenné : les familles sont moins nombreuses et majoritairement monogames à Djenné, avec une tendance inverse pour la campagne. Par ailleurs, on constate que 90 % de la campagne djennenké est sans formation, pour 71,3 % de la population citadine. Dans la campagne, 90 % de la population de 12 ans n'a jamais été à l'école et seulement 2 % a fini l'école primaire. Un enfant sur cinq ne dépasse pas les 2 ans. Les maisons n'ont pas de sanitaires, le systÚme de voirie et d'égouts n'a rien de satisfaisant, il y a de longues pénuries en eau.
    Comme nous l’avons vu dans cette introduction la situation de DjennĂ© est complexe, c’est une ville historique et emblĂ©matique du Mali qui aujourd’hui ne parvient pas Ă  assurer un dĂ©veloppement suffisant Ă  ses habitants. Cependant depuis 1988, la situation a changĂ© avec l’inscription de la ville et de sa mosquĂ©e au patrimoine mondial de l’UNESCO. Depuis, le secteur tertiaire du tourisme est en pleine expansion et permet d’amĂ©liorer la vie des DjennenkĂ©. Mais quel est l’impact exact de cette nouvelle activitĂ© qui peut se rĂ©vĂ©ler trĂšs rentable sur les hommes, la ville et le milieu ? Nous pourrions essayer de nous en faire une idĂ©e en expliquant tout d’abord ce qui a permis Ă  la ville d’ĂȘtre connue dans le monde autrement que pour ses famines et ce qui a donc amenĂ© des gens non pas pour faire de l’humanitaire dans la rĂ©gion mais en tant que touristes, puis enfin quelles sont les rĂ©percussions sur les autochtones, leur ville et les amĂ©nagements mis en place autour de ce nouveau vecteur de dĂ©veloppement.

    [réf. nécessaire]

    Histoire

    Porte d'entrée de la ville de djenné

    La région est occupée au moins à partir du IIIe siÚcle av. J.-C., comme en témoignent les nombreux sites archéologiques (65 recensés) dans un rayon de km autour de la ville actuelle. Les plus importants sont Kaniana, Tonomba et Djenné-Djenno, découverte par des américains archéologues (M. et Mme Mac Intosch) en 1980, et considérée comme la ville ancienne de Djenné.

    L'historien John Iliffe (Les Africains, Histoire d'un continent) cite DjennĂ© comme ville Ă©conomique au croisement des routes commerciales menant Ă  la savane du nord et Ă  la forĂȘt du sud Ă  la fin au IIIe siĂšcle, donc bien avant l'islamisation de la rĂ©gion. D'aprĂšs les fouilles des sites archĂ©ologiques, les habitants travaillaient le minerai de fer, et avaient construit des habitations en torchis. Les cimetiĂšres Ă©taient nombreux, et l'Ă©tude de ces tombes montre une organisation sociale peu hiĂ©rarchisĂ©e.

    La ville de DjennĂ© a Ă©tĂ© construite Ă  proximitĂ© de DjennĂ©-Djenno Ă  la fin du IXe siĂšcle par des Bozos. Une lĂ©gende raconte qu’une jeune fille nommĂ©e Tapama Kayantao, devenue Tapama Djenepo, "la martyre de DjĂ©nnĂ©", fut enfermĂ©e vivante dans un tombeau du mur d’enceinte de la ville, Ă  la porte de Kanafa, oĂč la tombe existe toujours, patrimoine mondial de l'humanitĂ©, gĂ©rĂ© par l'UNESCO, afin de protĂ©ger la citĂ© et en assurer la prospĂ©ritĂ© (le gĂ©nie des eaux qui donne son nom Ă  la citĂ© ferait s'Ă©crouler les maisons de banco et le sacrifice de la demoiselle aurait permis d'Ă©riger la ville).

    En 1280, le roi Koi Komboro se convertit Ă  l’islam et fait construire Ă  DjennĂ© sa prestigieuse mosquĂ©e. Au XIIIe siĂšcle, la ville est intĂ©grĂ©e Ă  l’empire du Mali.

    En 1443, elle est conquise par les Touaregs (bien que DjennĂ© semble n'avoir pas connu de domination touareg) puis par l'Empire songhaĂŻ en 1470. En 1591, le sultan saadien du Maroc Ahmed el-Mansour s’empare de DjennĂ©. En 1670, DjennĂ© appartient au Royaume bambara de SĂ©gou.

    DjennĂ© est conquise par SĂ©kou Amadou (Empire peul du Macina) en 1819, puis par l’Empire toucouleur d’Oumar Tall en 1862 avant d’ĂȘtre prise par les troupes de Louis Archinard en 1893[2] lors de la pĂ©nĂ©tration coloniale française et intĂ©grĂ©e au Soudan français.

    Louis-Gustave Binger donne une longue description de la ville dans son récit Du Niger au golfe de Guinée (Hachette, 1892, p. 384-386).

    La ville a Ă©tĂ© au cours de son histoire au cƓur de l’expansion de l'islam en Afrique noire : Islam en Afrique.

    DjennĂ© a toujours Ă©tĂ© un carrefour pour le commerce transsaharien. Les marchandises en provenance du nord, notamment les bijoux et le sel gemme, s’échangeaient contre les produits du sud, les noix de cola, l’or et l’ivoire. De nos jours encore, le marchĂ© qui se tient chaque lundi est le plus important de la rĂ©gion.

    La grande mosquée

    La grande Mosquée de Djenné

    Vers 1280, Koi Komboro, roi de DjennĂ©, se convertit Ă  l’islam. Il dĂ©truit son palais et y fait construire Ă  la place une grande mosquĂ©e.

    En 1819, DjennĂ© est annexĂ©e Ă  l’Empire peul du Macina de SĂ©kou Amadou qui fait dĂ©truire la mosquĂ©e pour en construire une nouvelle. En 1906, le gouverneur colonial français William Ponty accepte, Ă  la demande du marabout Almamy Sonfo, de reconstruire Ă  l’identique l’ancienne mosquĂ©e du roi Koi Komboro. Les travaux, commencĂ©s en octobre 1906, seront terminĂ©s le .

    La grande mosquĂ©e peut accueillir environ 1 000 fidĂšles. Elle mesure 75 mĂštres de cĂŽtĂ© et 20 mĂštres de hauteur. Son toit est soutenu par 100 piliers. EntiĂšrement rĂ©alisĂ©e en banco, la mosquĂ©e bĂ©nĂ©ficie chaque annĂ©e d’un crĂ©pissage auquel participent tous les habitants de la ville. C'est le plus grand Ă©difice du monde entiĂšrement construit en banco.

    La mosquée est typique de l'architecture soudanaise, qui inspire les maçons bozos, ceux-ci puisent dans les lignes de ce monument l'esprit des nouvelles mosquées.

    Architecture

    Façade traditionnelle d'une maison toucouleur à Djenné
    Architecture traditionnelle en banco

    L’architecture spĂ©cifique de la ville de DjennĂ© a permis l’inscription en 1988 de cette ville sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.

    Les bĂątiments sont construits en banco. Des morceaux de bois, les « terrons », traversent les murs. Les maçons appelĂ©s barey sont les maĂźtres incontestĂ©s de l’architecture de DjennĂ©.

    Le chercheur et architecte Abdoulaye Touré (différent du joueur de foot ball) explique que des éléments en façades représentent les différents éléments de la famille : pÚre, mÚre et enfants. Ainsi le nombre de pointes correspond au nombre d'enfants.

    Les maisons, qui comprennent gĂ©nĂ©ralement un Ă©tage, peuvent avoir une façade toucouleur (avec un auvent) ou marocaine. Aujourd’hui, malgrĂ© la protection imposĂ©e par l’inscription sur la liste du patrimoine mondial, des constructions modernes en ciment dĂ©naturent la vieille ville.
    La ville de DjennĂ© se caractĂ©rise par son architecture soudanaise. La rĂ©gion est dĂ©pourvue de matĂ©riaux de construction tels que le bois et la pierre. Les habitants se sont donc naturellement tournĂ©s vers la construction en banco, c’est-Ă -dire en brique de terre crue (il n’y a pas assez de bois non plus pour alimenter un four Ă  briques). Les maisons et autres monuments sont donc construits en briques de terre crue cylindriques, soutenues par des poutres en bois, les terrons, perpendiculaires Ă  la façade. Il faut faire la diffĂ©rence entre deux systĂšmes de construction en terre crue: le systĂšme en djennĂ©-ferey et le systĂšme en toubabou-ferey.
    La construction en djennĂ©-ferey est le moyen de construction traditionnel ; il consiste Ă  superposer des boules de terre crue encore mouillĂ©es, servant Ă  la fois de brique et de liant. La mosquĂ©e d’origine Ă©tait construite selon cette mĂ©thode.
    Le toubabou-ferey consiste à fabriquer des briques en terre crue séchée (adobe) qui seront liées entre elles par de la terre crue mouillée (boue). Le toubabou-ferey a été introduit au Mali par les occidentaux à la suite du classement de Djenné au patrimoine mondial. Il sert à reconstruire Djenné plus rapidement selon des plans de la ville datant de 1830.
    Pour la fabrication des briques, on mĂ©lange de la boue avec de la balle de riz ou de la paille. On laisse ensuite fermenter pendant un mois. La terre devient ainsi dure, Ă©paisse et rĂ©sistante Ă  la pluie. Enfin, on façonne les briques que l’on laisse sĂ©cher au soleil pour pouvoir ensuite construire ce que l’on veut.
    On enduit ensuite les façades de boue qui protÚgera les maisons de la chaleur. Cela forme un crépi qui sera renouvelé chaque année. Pour finir, la façade principale est généralement décorée de symboles, de colonnes et de petites ouvertures.
    Les rues du vieux centre bordent d’immenses « carrĂ©s » dans lesquels plusieurs familles habitent. Il n’y a souvent qu’une seule porte d’entrĂ©e principale, donnant sur la cour centrale dans laquelle chacun peut se trouver. Les toits terrasses privĂ©s sont jointifs mais dĂ©limitĂ©s les uns par rapport aux autres. PrĂšs de 2000 maisons traditionnelles ont Ă©tĂ© sauvegardĂ©es. Les bĂątiments suivent deux styles : le style soudanais et le style nĂ©o-soudanais. La base reste la mĂȘme (un cube Ă  toit terrasse plate, une façade comportant une porte d’entrĂ©e et une fenĂȘtre) mais l’extĂ©rieur change. On distingue deux types de façades, les façades de type traditionnel (soudanais, ici Toucouleur) et de type marocain (nĂ©o-soudanais). Abdoulaye TourĂ©, architecte et docteur en gĂ©ographie et amĂ©nagement de la Sorbonne a travaillĂ© durant 15 ans sur le style architectural de DjennĂ©. Il dĂ©crit la façade de base comme suit : « La façade est massive Ă  la base, svelte et lĂ©gĂšre au sommet. Elle Ă©merge du mur dĂ©nudĂ© comme un bas-relief qui, par une ingĂ©nieuse combinaison de pilastres verticaux et d'appliques transversales, donne Ă  la construction un air de virilitĂ©, de puissance Ă©nigmatique ». À DjennĂ©, les façades sont tout un art, rĂ©servĂ© aux Bari, les maçons locaux. Quel que soit son genre, elle est symĂ©trique et Ă©laborĂ©e soigneusement, riche en significations. Certains pensent que l’architecture de DjennĂ© est due Ă  un homme, architecte d’Andalousie musulmane du XIVe siĂšcle, Es-Saheli. Cette thĂšse est cependant trĂšs discutĂ©e car l’architecture djennenkĂ© semble antĂ©rieure Ă  sa venue et comporte trĂšs peu de marques d’influences venues d’Afrique du nord. On parle d’architecture marocaine parce que, quand les premiers explorateurs occidentaux sont arrivĂ©s au XIXe siĂšcle, ils ont constatĂ© que les Marocains implantĂ©s lĂ  vivaient majoritairement dans un genre de maison particulier mais elles ne sont en rien typiquement marocaines (pas de coupole, d’arc, de chapiteau
). La photo ci-contre nous montre une façade toucouleur. Elle comporte un auvent surplombant la porte d’entrĂ©e, soutenu par deux colonnes montant jusqu’au toit. La façade elle-mĂȘme est encadrĂ©e par deux immenses colonnes qui dĂ©limitent la maison et en fait un espace vraiment individuel vu de la rue. Elles sont protĂ©gĂ©es des orages par des pots en argile retournĂ©s posĂ©s Ă  leur sommet. Les colonnes soutenant l’auvent Elles sont le cadre des dĂ©corations rĂ©parties sur trois niveaux. Le premier niveau est dĂ©limitĂ© par le linteau de l’auvent, qui servira d’appui par la suite pour refaire le crĂ©pi. Le deuxiĂšme niveau est celui des fenĂȘtres (au moins une). Le troisiĂšme est ornĂ© de pointes qui sont en fait des symboles : elles reprĂ©sentent les enfants de la famille (une pointe pour chaque enfant). Le dernier Ă©tage est Ă©galement trouĂ© de petites ouvertures de 20 cm sur 40 donnant sur la terrasse. Au rez-de-chaussĂ©e, on trouve gĂ©nĂ©ralement un banc d’argile enchĂąssĂ© dans le mur de chaque cĂŽtĂ© de la porte d’entrĂ©e.
    Les maisons marocaines ne disposent pas d’auvent, elles, comme on peut le voir sur cette photo Ă  droite. Elles comptent davantage d’ouvertures que les prĂ©cĂ©dentes, plus larges Ă©galement, bouchĂ©es par des jalousies. On retrouve les colonnes qui encadrent la maison et celle qui entourent la porte, sans linteau cette fois. Il n’y a pas de banc non plus. La façade semble plus lisse que la façade toucouleur. La ville compte deux autres points d’intĂ©rĂȘts : le marchĂ©, adossĂ© Ă  la mosquĂ©e tous les lundis et le port. Le marchĂ© tout d’abord draine la population de tous les petits villages du cercle de DjennĂ©, c’est une vĂ©ritable attraction. On y trouve tout, de la calebasse aux tissus en passant par les chĂšvres, le sel gmme et les sacs de mil venus de toute la rĂ©gion sur des pirogues pleines Ă  couler, marchandises plus ou moins lointaines vendues par des peuples hĂ©tĂ©roclites. Eleveurs, pĂȘcheurs, agriculteurs, artisans, Peuls, Touaregs et d’autres encore se retrouvent lĂ  pour Ă©changer leurs provisions dans un joyeux brouhaha.

    Les ports sont aussi trĂšs importants. La ville en compte 17, le plus connu Ă©tant celui de Bambana oĂč les pirogues venant de Tombouctou faisaient escale. De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, le port est Ă©galement un lieu nĂ©vralgique, la pĂȘche Ă©tant l’une des principales activitĂ©s de la population djennenkĂ© et la majeure partie des transports se fait par voie fluviale depuis toujours. C’est donc un lieu de vie, de rencontre et de passage trĂšs important pour tous.

    DĂ©mographie

    La densitĂ© de la population communale au recensement de 2009 atteint 97 habitants/km2 avec 26 267 habitants pour 271 km2[3].

    Évolution dĂ©mographique
    1976 1987 1998 2009
    10 27512 15219 55826 267
    (Sources : [4] - <ref - [5] - [6])

    Économie

    Le tourisme reprĂ©sente une part importante dans l’économie de DjennĂ©. En 2005, 15 000 touristes ont sĂ©journĂ© dans la ville de DjennĂ©. La recette du tourisme est Ă©valuĂ©e Ă  450 000 000 francs CFA en 2005. Dans le cercle de DjennĂ©, on recense huit Ă©tablissements de tourisme agrĂ©Ă©s, tous types confondus, totalisant 256 lits disponibles et gĂ©nĂ©rant 57 emplois directs. Le dĂ©veloppement du tourisme pose des problĂšmes en matiĂšre de protection du patrimoine culturel et l’environnement. Une rĂ©flexion sur le tourisme durable est en cours[7].

    Pour l’UNESCO, un rapport rĂ©digĂ© en 1998 a permis d’identifier plusieurs menaces : le dĂ©labrement des maisons, les problĂšmes d’assainissement et les mutations socioculturelles. À la suite de celui-ci, le Centre du patrimoine mondial en fĂ©vrier 2005 a fait le point sur les actions de conservation lancĂ©es par l’État depuis 1998. Le rapport de mission indique la pertinence et les « rĂ©sultats positifs » des travaux effectuĂ©s dans le cadre du Programme de rĂ©habilitation de l’architecture en terre de la ville, ce qui fait de DjennĂ© « une des rares villes du patrimoine mondial avec une unitĂ© urbaine et architecturale entiĂšrement en terre ». Le rapport signale Ă©galement « l’existence d’une pression de dĂ©veloppement urbain de plus en plus intense », gĂ©nĂ©ratrice de conflits, ce qui a amenĂ© le MinistĂšre de la Culture du Mali Ă  souhaiter la libĂ©ration de « nouvelles zones d’amĂ©nagement », notamment « du cĂŽtĂ© est de la ville oĂč, d’aprĂšs les Ă©tudes, les sites archĂ©ologiques seraient complĂštement lavĂ©s par les allusions ».

    En 1995 une Ă©tude a Ă©galement Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e par les chefs de la mission culturelle de DjennĂ© (dont nous parlerons plus bas plus en dĂ©tail) Ă  propos de l’impact du tourisme sur les sites culturels du Mali, financĂ©e par l’UNESCO.

    En 1996, un atelier de formation des gestionnaires de sites de l’Afrique de l’ouest a Ă©galement Ă©tĂ© mis en place par l’UNESCO pour permettre aux populations locales de prendre en pain leurs hĂ©ritages et de sensibiliser les populations en les responsabilisant et les formant. Dans la mĂȘme veine le projet ToguĂ© fut mis en place par un partenariat entre l’Institut des Sciences Humaines (ISH) du Mali et l’Institut de Bio-archĂ©ologie (BAI) de Groningue aux Pays-Bas. Ce projet, allant de 1989 Ă  1994 avait pour objet de prospecter les sites archĂ©ologiques du delta intĂ©rieur du Niger. Il eut pour effet une large sensibilisation des populations envers les sites archĂ©ologiques rĂ©pertoriĂ©s et le danger que les pillages reprĂ©sentent pour ceux-ci.

    En 1998, les Pays-Bas financÚrent un systÚme de surveillance des sites archéologiques de Djenné par des agents bénévoles locaux. Malheureusement, des conflits éclatÚrent entre les surveillants munis de vélos et les populations locales, habituées à avoir un certain usage des lieux.

    Enfin de 1996 Ă  1997 un projet de sauvegarde et d’amĂ©nagement fut mis en place par le World Monument Fund aboutissant entre autres, Ă  la publication d’une brochure pour l’information des visiteurs et l’installation d’un panneau de prĂ©sentation du site pouvant prĂ©sager l'installation future d’un musĂ©e.

    Les pays Ă©trangers eux aussi sont donc intervenus sur le territoire de DjennĂ© pour sa mise en valeur. Il y eut d’autres actions plus concrĂštes pour la population locale comme le programme de rĂ©habilitation de l’architecture en terre de DjennĂ©, lancĂ© en 1996 dans le cadre de la coopĂ©ration bilatĂ©rale entre le Mali et les Pays‐Bas. Ce programme a permis diffĂ©rents actions telles que la restauration de 98 maisons toucouleur et marocaine grĂące Ă  la formation des maçons locaux Ă  la technique traditionnelle du banco ou encore l’installation d’un systĂšme pilote pour le traitement des eaux usĂ©es, ayant permis de rĂ©duire trĂšs significativement la stagnation des eaux mĂ©nagĂšres. Une Ă©valuation technique de ce systĂšme, rĂ©alisĂ©e en 2003, par la facultĂ© « ÊșCivil Engineering and GeosciencesÊș » de Delft (Pays‐Bas) n’a pas constatĂ© de perte de la compacitĂ© du sol ni de remontĂ©e des eaux usĂ©es infiltrĂ©es, c’est donc une rĂ©ussite. Enfin, les affronts de la modernitĂ© ont Ă©tĂ© limitĂ©s par l’utilisation de terre pour construire une route autour de la ville et le choix de poteaux en teck pour supporter les fils Ă©lectriques et tĂ©lĂ©phoniques.

    Le Mali fait partie des États africains ayant mis en place une lĂ©gislation et une rĂ©glementation importante pour la gestion de son patrimoine culturel. Divers lois et textes ont ainsi Ă©tĂ© adoptĂ©s :

    • la loi du , relative Ă  la protection et Ă  la promotion du patrimoine culturel national ;
    • le dĂ©cret du , instituant une Commission Nationale de sauvegarde du patrimoine culturel ;
    • le dĂ©cret portant sur la rĂ©glementation des fouilles archĂ©ologiques ;
    • la loi du , relative Ă  la profession de nĂ©gociant en biens culturels ;
    • le dĂ©cret du relatif Ă  la rĂ©glementation de la prospection, de la commercialisation et de l’exportation des biens culturels ;
    • l’arrĂȘtĂ© interministĂ©riel du rĂ©glementant la profession de nĂ©gociant de biens culturels, de la prospection, la commercialisation et l’exportation des biens culturels ;
    • l’arrĂȘtĂ© du abrogeant et remplaçant l’arrĂȘtĂ© du pour la crĂ©ation et le mode de fonctionnement des commissions rĂ©gionales et locales de sauvegarde du patrimoine culturel ;
    • la dĂ©cision du inscrivant des biens culturels Ă  l’Inventaire ;
    • l’ordonnance du donnant l’approbation de la Convention internationale UNESCO concernant l’importation et le transfert de propriĂ©tĂ© illicites des biens culturels ;
    • le dĂ©cret du classant les villes anciennes de Tombouctou et DjennĂ© ;
    • l’ordonnance du crĂ©ant les missions culturelles de Bandiagara, de DjennĂ© et de Tombouctou ;
    • le dĂ©cret du fixant l’organisation et les modalitĂ©s de fonctionnement des missions culturelles de Bandiagara, DjennĂ© et Tombouctou.

    Parmi ces instruments juridiques et administratifs, l’ordonnance du crĂ©e une mission culturelle, c’est‐à‐dire un service rattachĂ© Ă  la Direction Nationale du Patrimoine Culturel (DNPC) pour une durĂ©e de cinq ans. Ainsi, « les missions culturelles ont pour mission d’assurer la mise en Ɠuvre de la politique nationale en matiĂšre de prĂ©servation et de mise en valeur du patrimoine culturel dans leur site respectif, classĂ© patrimoine national du Mali et patrimoine mondial de l’organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO). À cet effet, elles sont chargĂ©es de :

    • inventorier les biens culturels mobiliers et immobiliers prĂ©sents sur le site ;
    • Ă©laborer et mettre en Ɠuvre un plan de conservation, de restauration et de promotion du site ;
    • assurer la participation des structures communautaires et des associations culturelles Ă  la gestion du site ;
    • exploiter et diffuser les sources Ă©crites et orales de histoire locale ».

    La mise en place d’une structure de gestion, la mission culturelle de DjennĂ© (coordonnĂ©e par un chef de mission), clarifie son statut et sa mission. Elle a ainsi pu effectuer divers travaux :

    • les travaux de restauration/rĂ©habilitation de l’architecture traditionnelle ayant permis de « sauver des centaines de maisons de la ruine et de jeter les jalons d’une dĂ©marche de la restauration, de l’entretien et de la valorisation de la ville. Ils ont le mĂ©rite de privilĂ©gier l’approche participative et le respect des traditions et des savoirs et savoir-faire endogĂšnes ». Les travaux ont consistĂ© en des reconstructions totales ou partielles, des restaurations, des crĂ©pissages de façades et de murs intĂ©rieurs, des relevĂ©s ayant permis d’établir des plans pour certaines maisons ;
    • la restauration de plusieurs monuments historiques tels que le tombeau des saints Nabo, la tombe de Tapama DjennĂ©po et la tombe de MaĂŻmouna Soumbounou. Les travaux ont consistĂ© essentiellement en des crĂ©pissages de façades, Ă  la reprise et Ă  l’implantation de panneaux signalĂ©tiques ;
    • l’organisation de brigades villageoises pour la surveillance des sites archĂ©ologiques menacĂ©s par le pillage systĂ©matique de leurs vestiges. La mission culturelle a aussi recrutĂ© un gardien pour surveiller le site de Djenné‐DjĂ©no et d’Hambarketolo pendant la journĂ©e ;
    • l’initiation d’un projet spĂ©cifique de conservation physique du site DjennĂ© DjĂ©no, financĂ© par la Fondation amĂ©ricaine World Monument Fund. Ce projet a permis de rĂ©aliser un dispositif de lutte contre l’érosion (cordons pierreux et ceinture verte de 3 000 ligneux), des fouilles de sauvetage et la publication d’une brochure sur le site ;
    • des actions de sensibilisation des populations Ă  la sauvegarde de Ă©lĂ©ments constitutifs de l’identitĂ© culturelle de la ville de DjennĂ©, Ă  savoir l’architecture en terre et les sites archĂ©ologiques. Dans ce cadre, la mission culturelle a entrepris de vĂ©hiculer des messages de sensibilisation auprĂšs des populations. Elle a aussi rĂ©ussi Ă  Ă©tablir des partenariats avec diffĂ©rents acteurs du dĂ©veloppement local, comme l’association DjennĂ© Patrimoine, la corporation de maçons, l’association des guides
 Ces groupes, une fois mobilisĂ©s autour des objectifs de conservation, sont susceptibles de jouer un rĂŽle essentiel de relais dans la diffusion des messages et le respect des normes Ă©tablies. Des confĂ©rences dĂ©bats ont Ă©tĂ© aussi initiĂ©es.

    La mission culturelle est une structure administrative importante qui a su mener de nombreuses actions Ă  leur terme. Cependant, la ville de DjennĂ© elle-mĂȘme est elle aussi largement impliquĂ©e, en particulier depuis la dĂ©centralisation du pouvoir au Mali ayant permis aux djennenkĂ© d’élire une administration communale. Le gouvernement du Mali a donc dĂ» agir en mettant en place des travaux d’amĂ©nagement et d’assainissement et des dispositifs d’ordre lĂ©gislatif et administratif pour faire rĂ©gner la paix sociale, en insistant surtout sur l’action de la Mission culturelle qui est l’instrument administratif mis en place pour gĂ©rer le bien.

    Malheureusement, toutes ces actions ne suffisent pas et peuvent sembler trop Ă©phĂ©mĂšres. Prenons par exemple le cordon d’arbre plantĂ© autour du site DjĂ©no pour limiter l’érosion Ă©olienne : il est aujourd’hui pratiquement disparu Ă  cause des coupes anarchiques et des pĂąturages incontrĂŽlĂ©s. Certains endroits sont aujourd’hui de vĂ©ritables dĂ©potoirs et les Ă©gouts Ă  ciel ouverts bouchĂ©s par les dĂ©chets. MalgrĂ© la sensibilisation mainte fois recommencĂ©e de la population les pillages continuent, mĂȘme s’ils se font de plus en plus rares. Il s’ensuit une impression gĂ©nĂ©rale de faible gĂ©rance, les anciennes maisons subissant inexorablement les injures du temps et se dĂ©gradant davantage d’une saison Ă  l’autre. Ce mouvement semble inexorable malgrĂ© le dispositif juridique et administratif assez imposant mis en place par l’État. Visiblement, la mission culturelle de DjennĂ© doit ĂȘtre renforcĂ©e dans ses moyens matĂ©riels et professionnels de conservation et de gestion des sites archĂ©ologiques mis sous sa responsabilitĂ©.

    MalgrĂ© les travaux rĂ©alisĂ©s par les archĂ©ologues pour extirper les informations essentielles sur les sites Ă©tudiĂ©s, le visiteur non averti qui frĂ©quente ces sites aujourd’hui « reste sur sa faim ». Cette insatisfaction a Ă©tĂ© confirmĂ©e par les touristes rencontrĂ©s dans la ville. MalgrĂ© leur exceptionnelle richesse, les sites archĂ©ologiques de DjennĂ© souffrent de diffĂ©rents maux :

    • absence d’équipement pour l’interprĂ©tation et la lisibilitĂ© des vestiges (brochure guide, panneau d’information, signalĂ©tique, dispositif d’interprĂ©tation). Seul Djenné‐DjĂ©no dispose d’un panneau introductif dont les inscriptions ont commencĂ© Ă  ĂȘtre dĂ©fraĂźchies. Si de tels Ă©quipements Ă©taient rĂ©alisĂ©s, ils faciliteraient l’organisation des visites non accompagnĂ©es et une meilleure comprĂ©hension des sites ;
    • absence d’équipement de visibilitĂ© des sites, notamment les panneaux d’orientation dans la ville et sur les sites parfois organisĂ©es en plusieurs zones comme Ă  Djenné‐DjĂ©no ;
    • absence de politique rigoureuse de gestion des visiteurs : scolaires, touristes, autoritĂ©s locales, leaders d’opinion etc. La mission conjointe a remarquĂ© avec surprise que certaines autoritĂ©s locales ne sont pas sensibilisĂ©es Ă  la protection des sites classĂ©s, dont la dĂ©finition reste trĂšs vague dans leur esprit. Il est donc important de mener des actions ciblĂ©es Ă  l’attention de ces dĂ©cideurs notamment par rapport aux ressources qui ont Ă©rigĂ© DjennĂ© au rang de patrimoine mondial ;
    • absence de conception d’un programme d’activitĂ©s gĂ©nĂ©ratrices de revenus pour consolider les revenus actuels de la mission culturelle et des autres acteurs du dĂ©veloppement du patrimoine local, afin de mieux assurer la lisibilitĂ©, la visibilitĂ©, en un mot le dĂ©veloppement des sites archĂ©ologiques.

    Selon diverses enquĂȘtes, la paupĂ©risation des habitants de DjennĂ© affecte notablement la bonne conservation du patrimoine.

    Les habitants de DjennĂ© vivent essentiellement du secteur primaire (culture et pisciculture) et sont donc particuliĂšrement dĂ©pendants des alĂ©as du climat notamment les inondations. Les sĂ©cheresses ont appauvri sĂ©rieusement la population ; elles ont aussi dĂ©clenchĂ© l’exode des populations vers d’autres aires plus propices (Mopti notamment), avec comme consĂ©quence regrettable l’abandon de certaines maisons du tissu urbain de DjennĂ©.

    Avec la paupĂ©risation, les travaux d’entretien reprĂ©sentent un investissement encore plus considĂ©rable, ce qui pousse les habitants Ă  chercher des solutions techniques durables, au dĂ©triment de la structure mĂȘme du bĂątiment (enduits de ciment).

    En parallĂšle, afin d’amĂ©liorer le rendement agricole, et en particulier celui du riz, les habitants de DjennĂ© se sont dotĂ©s de dĂ©cortiqueuses, qui rĂ©duisent le son de riz en poudre. Malheureusement, le crĂ©pi exĂ©cutĂ© avec cette poudre est de moins bonne qualitĂ© que celui entier, que les femmes mettaient de cĂŽtĂ© chaque annĂ©e, aprĂšs la rĂ©colte. Le son de riz entier est devenu donc de plus en plus rare et donc plus coĂ»teux. Cette amĂ©lioration technique sur le plan agricole affecte la pratique traditionnelle de crĂ©pissage.

    Le , le conseil communal de DjennĂ© a dĂ©cidĂ© conformĂ©ment aux les textes sur la dĂ©centralisation de crĂ©er une taxe touristique de 1 000 FCFA par personne, qui sera payĂ©e Ă  l’entrĂ©e de la ville contre remise d’un ticket imprimĂ©, frappĂ© de l’image de la mosquĂ©e de DjennĂ©. Les sommes ainsi dĂ©gagĂ©es pourraient permettre d’enrichir la ville et de faire des travaux d’assainissement.

    Le site de DjennĂ© accueillant environ 40 000 visiteurs par an, plusieurs jeunes Ă  la recherche d’emploi se tournent vers le guidage touristique ou la vente de produits artisanaux. Cependant, des amĂ©liorations pourraient ĂȘtre faites dans la gestion des bĂ©nĂ©fices issus des activitĂ©s touristiques.

    En effet, il existe, au sein de la population, un manque de comprĂ©hension des bĂ©nĂ©fices rĂ©els du tourisme sur leur vie quotidienne, ainsi qu’une mauvaise perception des contraintes liĂ©es Ă  un tourisme non maĂźtrisĂ© Ă  DjennĂ©. De plus, La gestion et les affectations des fonds issus des droits d’entrĂ©e payĂ©s par les touristes Ă  l’entrĂ©e de la ville, ne sont pas suffisamment clarifiĂ©es, et le manque d’organisation gĂȘne la coordination des activitĂ©s entre les tours opĂ©rateurs et les guides professionnels locaux.

    MalgrĂ© l’existence d’une association des guides de DjennĂ©, les agences de voyages arrivant avec des groupes de touristes continuent de conduire les visites sur le site. D’autre part, il y a un foisonnement de guides amateurs exerçant une activitĂ© quasi frauduleuse et donnant aux touristes une information non Ă©laborĂ©e (voire fantaisiste) sur le bien. Cette tendance crĂ©e, malheureusement, une certaine mĂ©fiance chez un grand nombre de touristes.

    ParallĂšlement, certains touristes expriment peu de respect pour l’expression des cultures locales. Cette attitude dĂ©solante ne facilite pas l’indispensable communication interculturelle induite par tout voyage un tant soit peu culturel, notamment sur un site classĂ© sur la liste du patrimoine mondial.

    Si une rĂ©flexion approfondie devrait ĂȘtre lancĂ©e sur la question du tourisme et la mise en valeur du bien, il est important que cette rĂ©flexion prenne en compte l’actuel besoin prioritaire des DjennenkĂ© : vivre pleinement et bĂ©nĂ©ficier (y compris financiĂšrement) de la conservation de leur patrimoine.

    En effet, la dĂ©sorganisation du tourisme peut avoir de graves consĂ©quences, surtout pour la population. Elle doit ĂȘtre Ă©duquĂ©e pour apprendre Ă  prendre conscience de sa force (elle possĂšde une histoire et une ville qui intĂ©resse) et surtout elle doit apprendre Ă  se faire respecter des touristes en se professionnalisant dans le secteur touristique pour pouvoir dĂ©gager les meilleurs revenus possibles. Elle pourrait ainsi prĂ©tendre Ă  un meilleur niveau de vie. En attendant, le manque d’organisation est criant et lourd de consĂ©quences. Il se traduit par :

    • le manque de collaboration formelle entre les agences de voyages d’une part, les guides professionnels locaux et la Mission culturelle d’autre part ;
    • la mauvaise apprĂ©hension par la population des bĂ©nĂ©fices qu’elle tire de l’activitĂ© touristique mais Ă©galement des effets nĂ©gatifs de ladite activitĂ© ;
    • le grand nombre de guides amateurs dĂ©veloppant une activitĂ© dite « informelle » par les guides formĂ©s et rĂ©guliĂšrement recensĂ©s au bureau des guides de DjennĂ© ;
    • les pillages de sites archĂ©ologiques ;
    • le fait que certains touristes ne respectent pas les us et coutumes de la population locale.

    Pour y remĂ©dier, la mission recommande d’établir un cadre de collaboration entre les opĂ©rateurs nationaux/internationaux du tourisme et les acteurs locaux, de sensibiliser et informer les touristes, pour les inciter Ă  adopter un comportement compatible avec les sites et les cultures locales et enfin de prendre en compte les six principes de la Charte Internationale du tourisme culturel comme base Ă©thique et opĂ©rationnelle devant guider les actions de mise en valeur.

    Ces six principes sont les suivants :

    • « offrir des opportunitĂ©s sĂ©rieuses aux membres des communautĂ©s d’accueil et aux visiteurs pour expĂ©rimenter et comprendre le patrimoine et la culture locale » ;
    • gĂ©rer le patrimoine de DjennĂ© de « maniĂšre durable au profit des gĂ©nĂ©rations actuelles et futures » ;
    • entreprendre la mise en valeur des ensembles patrimoniaux dans le sens d’assurer aux visiteurs une « expĂ©rience enrichissante et agrĂ©able » ;
    • assurer la participation effective des djennenkĂ©s Ă  la conception et Ă  la mise en Ɠuvre des programmes de mise en valeur touristique ;
    • assurer une rĂ©partition Ă©quitable des revenus de l’activitĂ© touristique qui doit bĂ©nĂ©ficier Ă©galement aux populations locales ;
    • intĂ©grer le souci de protection et de promotion du bien dans sa triple composante archĂ©ologique, Ă©cologique et urbaine dans les programmes de promotion touristiques Ă  Ă©laborer.

    Le ont Ă©tĂ© adoptĂ©s deux projets de lois proposĂ©s par le ministre de l’Agriculture. Ils ont Ă©tĂ© Ă©laborĂ©s en AzerbaĂŻdjan en juin 2010 par les reprĂ©sentants du gouvernement malien et la Banque Islamique de DĂ©veloppement (BID). La Banque Africaine de DĂ©veloppement (BAD) devra Ă©galement largement participer. 14,5 milliards de francs CFA ont Ă©tĂ© ainsi accordĂ©s pour financer le projet de dĂ©veloppement agricole de DjennĂ©. Ils serviront Ă  mettre en place des amĂ©nagements hydro-agricoles, des infrastructures et la mise en place d’un marchĂ© rĂ©glementĂ© pour pouvoir vendre les produits ainsi dĂ©gagĂ©s Ă  prix fixe. Plus prĂ©cisĂ©ment, la BID s’engage Ă  financer la construction du barrage de Talo (le deuxiĂšme plus grand barrage hydro-agricole du Mali)et l’amĂ©nagement de ses alentours (voies d’accĂšs, digues
). ParallĂšlement, 16 030 ha seront amĂ©nagĂ©s pour l’agriculture irriguĂ©e (riz) Ă  DjennĂ©, ainsi que 4 290 ha de bourgoutiĂšre rĂ©servĂ©s Ă  l’élevage. 490 ha seront consacrĂ©s Ă  la crĂ©ation de bassins piscicoles.

    La rĂ©partition des terres se fera donc toujours selon l’usage vernaculaire, en fonction de l’activitĂ© de chacun. On ne tend donc pas vers l’uniformisation des activitĂ©s, mais au contraire vers l’entretien et la pĂ©rennisation des habitudes sĂ©culaires.

    Ces diffĂ©rents amĂ©nagements vont permettre d’éloigner le spectre des grandes sĂ©cheresses et des famines des annĂ©es 1973 et 1984. La production de riz va augmenter considĂ©rablement par exemple. Le niveau de vie des habitants va donc pouvoir s’amĂ©liorer, la croissance pouvant ĂȘtre solidifiĂ©e par la mise en place d’infrastructures suffisantes (routes par exemple) qui permettent d’atteindre un degrĂ© de modernitĂ© nĂ©cessaire Ă  un dĂ©veloppement intĂ©ressant.

    Il est prĂ©cisĂ© dans le projet une donnĂ©e qui semble importante pour assurer son bon fonctionnement : l’implication et la prise d’avis des populations locales et des agriculteurs plus particuliĂšrement. En effet, on a pu constater par ailleurs que des tentatives de dĂ©veloppement venues de l’extĂ©rieur ont Ă©chouĂ©, marquĂ©es par des lois modernes, citadines, Ă©trangĂšres Ă  celles des populations locales. Cependant, l’inquiĂ©tude monte chez les paysans djennenkĂ© : si le barrage Ă©tait mis en place tel quel, le Bani serait complĂštement assĂ©chĂ© durant la saison sĂšche Ă  DjennĂ© et la crue se verrait retardĂ©e de 10-20 jours. Ils demandent donc que le barrage soit fait de telle sorte qu’une retenue soit crĂ©Ă©e, permettant d’assurer la prĂ©sence du cours d’eau tout au long de l’annĂ©e (cela a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© fait ailleurs, au barrage de SĂ©linguĂ©).

    Pour finir, le barrage gĂ©nĂšrera 12 milliards de francs CFA par an de revenus agricoles et non agricoles, ce qui est le gage d’un rĂ©el dĂ©veloppement de la rĂ©gion et de sa population. Il permettra de crĂ©er de nombreux emplois, de sĂ©curiser la gestion des ressources en eau, le dĂ©senclavement de la rĂ©gion, la lutte contre les maladies et la rĂ©duction de l’exode rural qui est un mal largement rĂ©pandu en Afrique de l’Ouest. Ce barrage permettra aussi de retrouver le rĂ©gime deltaĂŻque du fleuve Bani d’avant les grandes sĂ©cheresses. La culture du riz sera donc de nouveau possible sur les berges du Bani prĂšs de DjennĂ©. Il faudra 6 ans (dĂ©lai prĂ©vu) pour mettre en place tous ces amĂ©nagements.

    On peut tout de mĂȘme dĂ©jĂ  constater quelques retombĂ©es : le prĂ©sident de la RĂ©publique du Mali Amadou Toumani TourĂ© s’est dĂ©placĂ© Ă  DjennĂ© et un Ă©clairage public de 11 kilomĂštres a Ă©tĂ© inaugurĂ© Ă  cette occasion dans la ville. Cela aura Ă©tĂ© facilitĂ© par l’inauguration rĂ©cente de la nouvelle centrale thermique au fioul lourd construite non loin de DjennĂ© (pas encore en service), Ă  Kayes. Un lycĂ©e, un centre de santĂ© et des logements sociaux sont les prochains chantiers prĂ©vus.

    Administration

    La commune de Djenné, comprend la ville de Djenné et les villages de Ballé, Diabolo, Gomnikouboye, Kamaraga, Kéra, Niala, Velingara, Souala, Syn et Yentéla. Djenné est jumelée avec la ville française de Vitré (Ille-et-Vilaine) depuis 1987.
    Le cercle de Djenné comprend les communes de Dandougou Fakala, Dérary, Djenné, Fakala, Femaye, Kewa, Madiama, Nema Badenya Kafo, Niansanarie, Ouro-Ali, Pondori et Togué Mourari.

    Politique

    Année Maire élu Parti politique
    élections communales Cissé RPM
    1999 Bamoye Sory Traoré Adema-Pasj
    2016 décédé en 2019 Balasiné Yarro Rassemblement pour le Mali
    2019 Alphamoye Samassé Rassemblement pour le Mali

    Notes et références

    1. CommuniquĂ© du Conseil des ministres du 3 mai 2006 citĂ© par L’Essor du 4 mai 2006.
    2. Louis Archinard, Le Soudan en 1893, Havre, , 55 p. (lire en ligne), p. 22-41
    3. (de) « Mali - Kreise und Gemeinden », sur City Population, (consulté le )
    4. (de) « Mali », sur City Population, (consulté le )
    5. « Recensement général de la population et de l'habitat - Population Urbaine (Résultats Provisoires) - 1987 » [PDF], (consulté le ), p. 11
    6. « Recensement général de la population et de l'habitat - 1987 », (consulté le ), p. 244-245
    7. Youssouf Doumbia, tourisme Ă  DjennĂ© : choyer la poule aux Ɠufs d’or, L'Essor,

    Voir aussi

    Bibliographie

    • « DjennĂ© d’hier Ă  demain » sous la direction de Joseph Brunet-Jailly, Bamako : Éditions Donniya, 1999.
    • « Une citĂ© soudanaise : DjennĂ©, mĂ©tropole du delta central du Niger » de Charles Monteil, Paris : Éditions anthopos et Institut International Africain, 1971.
    • « Investigation socio-Ă©conomique de la ville de DjennĂ© et ses environs » par l’Institut des sciences humaines de Bamako, 1985
    • « DjennĂ©, une ville millĂ©naire au Mali » de R.M.A. Bedaux et J.D. Van Der Waals, 1994
    • « DjennĂ©, chef d’Ɠuvre architectural » de Pierre Maas et Geert Mommersteeg, 1992
    • Magazines publiĂ©s par l’UNESCO « le Patrimoine Mondial »
    • "Dans la citĂ© des marabouts" Geert Mommersteeg, Grandvaux (ISBN 978-2-909550-63-3)
    • "DjennĂ© ferey, la terre habitĂ©e", Albakaye Ousmane Kounta, photographies Marli Shamir, Grandvaux (ISBN 978-2-909550-52-7)

    Liens externes

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