District de Futaba
Le district de Futaba (ćèéĄ, Futaba-gun) est l'un des treize districts de la prĂ©fecture de Fukushima au Japon. Il est subdidivisĂ© en huit municipalitĂ©s.
Pays | |
---|---|
Préfecture | |
Superficie |
865,71 km2 () |
Coordonnées |
37° 26âČ 50âł N, 141° 00âČ 20âł E |
Statut |
---|
En 2003, ce district avait une population estimée à 75 220 habitants et une densité de population de 86,95 personnes par km2, pour une superficie totale de 865,12 km2.
La centrale nucléaire de Fukushima Daiichi est située dans ce district. à la suite de l'accident nucléaire de Fukushima, plusieurs municipalités ont été contaminées et sont évacuées, dont certaines pour une durée indéfinie (possiblement plusieurs décennies).
L'accident nucléaire de Fukushima
La centrale nuclĂ©aire de Fukushima-Daiichi est situĂ©e Ă cheval sur deux municipalitĂ©s, Ćkuma et Futaba : ces deux municipalitĂ©s riveraines ont donc Ă©tĂ© les plus exposĂ©es aux retombĂ©es de l'accident nuclĂ©aire de Fukushima et ont Ă©tĂ© Ă©vacuĂ©es presque immĂ©diatement.
Les autres municipalités du district sont également concernées à un degré ou à un autre par l'accident :
- Tomioka et la moitié sud-est de Namie sont situées directement dans la zone d'exclusion des 20 km et ont été évacuées dÚs les premiers jours ;
- Katsurao et la moitié nord-ouest de Namie sont situés dans le couloir de contamination s'étendant au nord-ouest de la centrale, et leur évacuation est ordonnée le ;
- Enfin, Hirono, Kawauchi, et Naraha sont Ă cheval sur la zone d'exclusion des 20 km (oĂč la population a Ă©tĂ© Ă©vacuĂ©e) et sur la zone intermĂ©diaire des 20-30 km (oĂč il est conseillĂ© aux enfants et aux femmes enceintes de partir par leurs propres moyens et Ă la population en gĂ©nĂ©ral de se tenir prĂȘte Ă une Ă©ventuelle Ă©vacuation).
Certaines communes sont fortement contaminĂ©es par les retombĂ©es de l'accident et il y subsiste une concentration surfacique Ă©levĂ©e en cĂ©sium 134 et 137[1]. La radioactivitĂ© mesurĂ©e en 2011 en certains points est plusieurs milliers de fois supĂ©rieure Ă la normale, et le gouvernement japonais admet en aoĂ»t 2011 que les zones Ă proximitĂ© immĂ©diate de la centrale seront probablement maintenues hors d'accĂšs « pour une longue pĂ©riode, peut-ĂȘtre plusieurs dĂ©cennies »[2].
Le , le gouvernement japonais lÚve la consigne de préparation à l'évacuation pour cinq communes parmi lesquelles Hirono, Kawauchi et Naraha (uniquement pour la partie située en dehors de la zone d'exclusion des 20 km)[3].
D'aprÚs un sondage effectué par l'Université de Fukushima, 27 % des habitants évacués déclarent qu'ils n'ont pas l'intention de revenir vivre dans le district et ce taux dépasse les 50 % pour les moins de 35 ans[4].
Le , le gouvernement japonais annonce son intention de redĂ©couper la zone d'exclusion en trois aires, avec des statuts diffĂ©rents en fonction de leur niveau de radioactivitĂ©, ce qui permettrait le retour d'une partie des habitants[5]. Cette annonce inquiĂšte de nombreux maires du district, dont les territoires vont ĂȘtre ainsi divisĂ©s et dont certains quartiers seront officiellement interdits au retour pour plusieurs annĂ©es[6].
Le , le ministre japonais de l'Environnement, GĆshi Hosono, demande aux autoritĂ©s locales du district qu'une dĂ©charge y soit amĂ©nagĂ©e Ă titre temporaire pour le stockage de la terre contaminĂ©e et des autres dĂ©chets radioactifs provenant des travaux de dĂ©contamination, probablement dans les communes qui jouxtent la centrale, Ćkuma ou Futaba[7] : « On trouve dans ce district de nombreuses zones oĂč les doses annuelles de radiations vont dĂ©passer 100 millisieverts, et il va ĂȘtre difficile d'y abaisser les niveaux de radioactivitĂ© par des mĂ©thodes conventionnelles. » La demande a causĂ© un choc aux habitants et aux autoritĂ©s locales[8]. Contrairement Ă la majoritĂ© des maires du district qui considĂšrent qu'ils n'ont pas le choix et doivent accepter, le maire de Futaba refuse la semaine suivante, considĂ©rant que la construction d'une telle dĂ©charge dans sa municipalitĂ© rendrait impossible le retour des habitants[9]. Les nĂ©gociations officielles entre les autoritĂ©s locales et le gouvernement ont dĂ©butĂ© le [10].
Notes et références
- Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, SynthÚse des informations disponibles sur la contamination radioactive de l'environnement terrestre japonais provoquée par l'accident de Fukushima Dai-ichi, (lire en ligne).
- Yves Miserey, « Fukushima : certaines zones durablement évacuées », le Figaro, (consulté le ).
- AFP, « Fukushima : le Japon lÚve des restrictions au-delà de 20 kilomÚtres », Le Point, (consulté le ).
- (en) « 1/4 won't return to Fukushima restricted zone »(Archive.org ⹠Wikiwix ⹠Archive.is ⹠Google ⹠Que faire ?), NHK World, (consulté le ).
- AFP, « Fukushima : l'Ătat prĂ©pare le retour d'habitants dans la zone Ă©vacuĂ©e », Le Monde, (consultĂ© le ).
- (en) « Local mayors discontent with plan to reclassify no-entry zones »(Archive.org ⹠Wikiwix ⹠Archive.is ⹠Google ⹠Que faire ?), The Yomiuri Shimbun, (consulté le ).
- « Areas where annual radiation doses are expected to exceed 100 millisieverts are concentrated in the county, and it is difficult to lower the radiation levels there through normal decontamination efforts », source :(en) « Gov't asks Fukushima to host interim waste storage facility »(Archive.org ⹠Wikiwix ⹠Archive.is ⹠Google ⹠Que faire ?), The Mainichi Daily News, (consulté le ).
- (en) « Gov't request for nuclear storage facility site sends shockwaves through Fukushima »(Archive.org ⹠Wikiwix ⹠Archive.is ⹠Google ⹠Que faire ?), The Mainichi Daily News, (consulté le ).
- (en) « Futaba mayor opposes radioactive soil storage »(Archive.org ⹠Wikiwix ⹠Archive.is ⹠Google ⹠Que faire ?), NHK World, (consulté le ).
- (en) « Local govts start discussing waste soil storage »(Archive.org ⹠Wikiwix ⹠Archive.is ⹠Google ⹠Que faire ?), NHK World, (consulté le ).