Diourka Medveczky
Diourka Medveczky, né György Lajos Medveczky[1] le à Budapest (Hongrie) et mort le 27 septembre 2018, est un sculpteur et réalisateur hongrois actif en France.
Nom de naissance | Medveczky György Lajos |
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Naissance |
Budapest, (Hongrie) |
Nationalité | Hongrois |
Décès | |
Profession |
RĂ©alisateur Sculpteur |
Films notables |
Marie et le Curé Paul |
Il est le père des actrices Pauline Lafont et Élisabeth Lafont ainsi que de Jean-David Medveczky.
Biographie
Après avoir quitté son pays d'origine pour des raisons politiques, Diourka Medveczky s'installe en France en 1948 en raison de son intérêt pour la peinture française. Cependant, dès son arrivée, c'est plutôt vers la sculpture qu'il s'oriente.
Au début de l'année 1950, il est diplômé d'une école de céramique. Il rencontre Picasso à Vallauris qui devient son mécène de 1952 à 1953. En 1959, il expose vingt œuvres en taille directe de pierre dure à la Galerie Rive Gauche. Son style est très marqué par les sculpteurs Ossip Zadkine, Henri Laurens et Jacques Lipchitz. C'est à cette époque qu'il rencontre l'actrice Bernadette Lafont qu'il épousera peu après. De cette union naissent trois enfants : David, Elisabeth et Pauline, qui prendra par la suite le nom de Pauline Lafont pour sa carrière d'actrice.
En 1965, il obtient le Grand Prix du Salon de la jeune sculpture avec Le Grand Germe et décide de se tourner vers la création cinématographique. Il réalise en 1967 son premier court-métrage, Marie et le Curé, inspiré de l'affaire Guy Desnoyers. Bernadette Lafont y tient le rôle-titre au côté de Jean-Claude Castelli.
En 1969, il tourne son unique long métrage, Paul avec Jean-Pierre Léaud, Jean-Pierre Kalfon et Bernadette Lafont, coproduit avec Mag Bodard. Les Cahiers du cinéma écrivent à propos de Paul : « Nous aurons à reparler, à propos de ce film, d'un cinéaste dont on peut d'ores et déjà estimer qu'il est l'un des plus importants tournant en France[2]. » Cependant, malgré ce succès critique, le film n'a jamais été distribué.
Après avoir dû renoncer pour des raisons personnelles de réaliser un autre long-métrage intitulé Margaret et le veuf, que prévoyait de cofinancer son épouse Bernadette Lafont (dont il vivait séparé) et devant mettre en scène leur propre fille Élizabeth [3], Diourka Medveczky met un terme à sa carrière cinématographique et se retire à la campagne.
Il vit dans les Cévennes[4]. À partir de janvier 2015, il vit à Madagascar, sur l'Île aux Nattes, mais retourne mi-2016 dans les Cévennes, chez son fils.
Son œuvre cinématographique intégrale est parue, en novembre 2012, dans le coffret Diourka-Lafont (Filmedia).
Diourka Medveczky meurt le 27 septembre 2018, à l'âge de 88 ans[5].
Filmographie
- 1967 : Marie et le Curé (court métrage)
- 1969 : Jeanne et la Moto (court métrage)
- 1969 : Paul
RĂ©compenses
Sculpture
- 1965 : grand prix du Salon de la jeune sculpture, Paris
Cinéma
- 1969 : grand prix pour le film Paul au Festival international du jeune cinéma de Hyères
- 1969 : prix vingt ans pour le film Paul au Festival international du jeune cinéma de Hyères
- 1971 : prix Georges Sadoul pour le film Paul
Notes et références
- « Le Grand Entretien : Bernadette Lafont », sur France Inter,
- Cahiers du cinéma, no 213, Paul (Diourka Medveczky),
- Bernadette Lafont, Le Roman de ma Vie, Flammarion, 1997.
- Samuel Douhaire, « François Truffaut : « Medveczky, c'est Bresson plus Buñuel » », Télérama, no 3242,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « Le sculpteur Diourka Medveczky, ancien mari de Bernadette Lafont, est décédé », sur midilibre.fr,
Voir aussi
Bibliographie
- Cahiers du cinéma, no 213, Paul de Diourka Medveczky,
- Bernadette Lafont, Le Roman de ma vie. Souvenirs, 1998, Flammarion
- Bernard Bastide (Ă©d.). Diourka / Lafont. Coffret dvd et livret. Filmedia, 2012.
- Bernard Bastide. Bernadette Lafont, une vie de cinéma. Atelier Baie, 2013.
Films documentaires
- Diourka, à prendre ou à laisser, documentaire d'André S. Labarthe et Estelle Fredet
- Alléluia !, documentaire de Jean-Baptiste Alazard, 2016, 59 minutes, production Stank « Alléluia », sur www.tenk.fr (consulté le )