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Diomede Borghesi

Diomede Borghesi, né en à Sienne et mort dans cette même ville en , est un grammairien, linguiste et écrivain italien du XVIe siècle.

Diomede Borghesi
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Biographie

Diomede Borghesi naquit à Sienne, d’une famille noble et ancienne. Dans sa jeunesse, la vivacité de son esprit et son caractère irritable l’entraînèrent dans des fautes qui le firent, dit-on, bannir de sa patrie. Il est certain qu’il en fut longtemps éloigné, et qu’il mena pendant plus de vingt ans une vie errante, dans les principales villes et dans plusieurs cours d’Italie. Il lui fut enfin permis, en 1574, de retourner dans sa patrie ; il n’y resta pas longtemps, et se remit à parcourir Bologne, Rome, Padoue, Venise, Brescia, Turin, etc. Le grand-duc Ferdinand de Médicis, qui faisait le plus grand cas de son savoir, entreprit de le fixer auprès de lui, en lui donnant le titre de son gentilhomme. Ce prince ayant ensuite créé à Sienne, en 1589, une chaire de langue toscane pour la nation allemande, y nomma Borghesi, qui l’occupa avec beaucoup de succès et un grand concours d’élèves jusqu’à sa mort, arrivée en 1598. Il était orateur éloquent, bon poète, et surtout très-savant dans la langue toscane, dont il était regardé, à ce qu’il assure, comme le régulateur et l’arbitre. Il fut un des plus fermes soutiens de l’académie des Intronati, où il prit le titre de lo Svegliato (l’Eveillé), qui pouvait s’appliquer et à la vivacité de son esprit et à ses veilles. Il écrivait ou étudiait habituellement quinze heures tant de jour que de nuit, et c’est à quoi l’on attribue les maux d’yeux et les autres infirmités dont il fut tourmenté pendant les dix-huit dernières années de sa vie.

Ĺ’uvres

  • Rime, libro primo, Padoue, 1566, in-8° ; secondo libro, ibid., 1567, in-8° ; terzo volume, ibid., 1568, in-8° ; quarto volume, PĂ©rouse, 1570, in-8° ; quinto volume, Viterbe, 1571, in-8°. L’auteur dĂ©clara, en 1578, dans une lettre rendue publique, qu’il ne reconnaissait point comme de lui ces poĂ©sies publiĂ©es sous son nom, attendu qu’elles avaient Ă©tĂ© pour la plupart composĂ©es dans son enfance. Il rĂ©pĂ©ta cette dĂ©claration en 1581 et en 1584. Cela veut dire seulement qu’étant un des premiers fruits de sa jeunesse, il les regardait dans un âge mĂ»r comme indignes de lui. Crescimbeni en parle cependant avec estime.
  • Lettere famigliari, Padoue, 1578, in-4°, lettres Ă©lĂ©gamment Ă©crites, mais peu intĂ©ressantes pour le fond.
  • Lettere discorsive, prima parte, Padoue, 1584, in-4° ; seconda parte, Venise, 1584, in-4° ; terza parte, qui ne fut publiĂ©e qu’après la mort de l’auteur, par ses deux frères, Pietro et Claudio Borghesi, Sienne, 1603, in-4°. Les trois parties ont Ă©tĂ© rĂ©imprimĂ©es ensemble en un seul volume, Rome, 1701, in-4°. Ces lettres, qui roulent gĂ©nĂ©ralement sur les règles et sur les beautĂ©s de la langue toscane, sont regardĂ©es comme classiques.
  • Quelques discours oratoires, et des poĂ©sies diverses Ă©parses dans plusieurs recueils.
  • Il avait laissĂ© des Observations sur le DĂ©cameron de Boccace, un TraitĂ© de la langue toscane, et quelques autres ouvrages philologiques, qui n’ont point Ă©tĂ© imprimĂ©s.

Voir aussi

Bibliographie

  • « Borghesi (Diomède) », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabĂ©tique de la vie publique et privĂ©e de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littĂ©rateurs français ou Ă©trangers, 2e Ă©dition, 1843-1865 [dĂ©tail de l’édition]

Articles connexes

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