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Ferdinand Ier de MĂ©dicis

Ferdinand Ier de Médicis (en italien : Ferdinando I de' Medici), né à Florence le et mort le , est un ecclésiastique et homme politique toscan.

Ferdinand Ier de MĂ©dicis
Ferdinando I de' Medici
Image illustrative de l’article Ferdinand Ier de MĂ©dicis
Ferdinand Ier de MĂ©dicis dans sa tenue de cardinal.
Biographie
Naissance
Florence (Toscane)
DĂ©cĂšs
Florence
Cardinal de l'Église catholique
Créé
cardinal
en 1562 par le pape Pie IV
Titre cardinalice Cardinal-diacre de Santa Maria in Domnica
Cardinal-diacre de S. Eustachio
Cardinal-diacre de S. Maria in Via Lata

(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Il fut grand-duc de Toscane de 1587 à 1609, succédant à son impopulaire frÚre aßné François Ier de Médicis, mort empoisonné. Il maria la fille de celui-ci, sa niÚce Marie de Médicis, en 1600 au roi de France Henri IV.

Biographie

Famille

Ferdinand Ier de MĂ©dicis est le quatriĂšme fils de Cosme Ier de MĂ©dicis et d’ÉlĂ©onore Álvarez de TolĂšde (1522-1562), fille du vice-roi espagnol du Royaume de Naples Don Pedro Alvarez de TolĂšde.

Il est nommĂ© cardinal en 1562 Ă  14 ans. Son frĂšre François Ier de MĂ©dicis est grand-duc de Toscane Ă  partir de 1574 ; gouvernant de maniĂšre despotique, piĂštre souverain, il fait scandale lorsqu'Ă  la mort de sa femme en 1578, il Ă©pouse sa maĂźtresse Bianca Capello. La mort de François et de Bianca, les 19 et 20 octobre 1587, a longtemps Ă©tĂ© attribuĂ©e Ă  un empoisonnement perpĂ©trĂ© par Ferdinand, Ă  la suite d'un dĂźner de chasse chez ce dernier (le certificat de dĂ©cĂšs mentionne la malaria[1]). Ferdinand succĂšde donc Ă  François en 1587 Ă  l’ñge de 38 ans. À Rome, en tant que cardinal, Ferdinand a dĂ©jĂ  fait preuve d’une habile qualitĂ© d’administrateur. Il y fait construire une villa dite « villa MĂ©dicis », dans laquelle il expose une collection d’Ɠuvres d’art.

Il garde son titre de cardinal, mĂȘme aprĂšs ĂȘtre devenu grand-duc, et ce, jusqu’en 1589, oĂč il Ă©pouse, pour des raisons dynastiques, une niĂšce du roi Henri III de France, la princesse Christine de Lorraine, fille du duc Charles III de Lorraine et de feue Claude de France Ă  l’occasion de festivitĂ©s somptueuses. La princesse Ă©tait la petite-fille prĂ©fĂ©rĂ©e de la cousine du grand-duc, la reine de France Catherine de MĂ©dicis.

Le couple a 8 enfants :

Il occupe avec sa famille le palais Pitti, qui était auparavant utilisé pour loger des invités officiels et pour certains événements occasionnels de la cour. Il y installe la collection d'art des Médicis[2].

À sa mort, en 1609, l’aĂźnĂ© de ses quatre fils, Cosme II de MĂ©dicis, hĂ©rite de la couronne de grand-duc Ă  l’ñge de 19 ans. Claude (1604-1648), une de ses quatre filles, Ă©pouse FrĂ©dĂ©ric Ubaldo della Rovere, duc d’Urbino.

RĂšgne

Ferdinand Ier de MĂ©dicis
Illustration.
Titre
Grand-duc de Toscane
–
(21 ans, 3 mois et 19 jours)
Prédécesseur François Ier de Médicis
Successeur Cosme II de MĂ©dicis
Biographie
Dynastie Famille de MĂ©dicis
Date de naissance
Lieu de naissance Florence
Date de dĂ©cĂšs (Ă  59 ans)
Lieu de décÚs Florence
SĂ©pulture Chapelles des MĂ©dicis
PĂšre Cosme Ier de Toscane
MĂšre ÉlĂ©onore de TolĂšde
Conjoint Christine de Lorraine
Enfants Cosme II de MĂ©dicis
Marie-Madeleine de MĂ©dicis
Catherine de MĂ©dicis
Carlo de' Medici
Claude de MĂ©dicis
HĂ©ritier Cosme II de MĂ©dicis

Ferdinand Ier de MĂ©dicis
Grands-ducs de Toscane
Ferdinand Ier de MĂ©dicis.
Christine de Lorraine.

À beaucoup d’égards, Ferdinand Ier est l’opposĂ© de son frĂšre, François Ier, qui l’a prĂ©cĂ©dĂ©. Accessible et gĂ©nĂ©reux, rĂ©gnant de maniĂšre douce, il rĂ©tablit un systĂšme de justice et se prĂ©occupe vĂ©ritablement du bien-ĂȘtre de ses sujets. Sous son rĂšgne, la Toscane retrouve l’indĂ©pendance que son frĂšre avait abandonnĂ©e.

Ferdinand Ier encourage le commerce ; il accumule une grande fortune grĂące aux banques des MĂ©dicis, implantĂ©es Ă  travers les plus grandes villes d’Europe. Il proclame en 1591 et 1593 les Lois livournaises, qui prĂ©voient l'immunitĂ©, des privilĂšges et des exonĂ©rations en faveur des marchands, quelle que soit leur provenance, et qui garantissent Ă©galement la libertĂ© de culte et la tolĂ©rance envers les Juifs et les hĂ©rĂ©tiques. Livourne devient un asile pour les Juifs espagnols, expulsĂ©s d’Espagne en 1492, ainsi que tous les Ă©trangers persĂ©cutĂ©s. Il accueille Ă  sa cour Robert Dudley, fils naturel du dĂ©funt comte de Leicester, vĂ©ritable expert naval qui fait du port de Livourne l’arsenal le plus moderne de toute la MĂ©diterranĂ©e. Ferdinand amĂ©liore le port Cosimo et fait construire un canal appelĂ© le Naviglio en dĂ©viant une partie des eaux de l’Arno, ce qui facilite grandement le commerce entre Florence et Pise. Il favorise un projet d’irrigation dans le Val di Chiana, qui permet de cultiver les terres autour de Pise et de Fucecchio et dans le Val di Nievole.

Il encourage les arts et la musique en particulier. Les fĂȘtes de son mariage en 1589 permettent l'Ă©panouissement d'artistes florentins. Le compositeur Jacopo Peri travaille Ă  son service et donne les premiĂšres reprĂ©sentations d'opĂ©ra au tournant du siĂšcle : le 5 octobre 1600, Euridice est crĂ©Ă© Ă  l'occasion du mariage de sa niĂšce Marie avec Henri IV. Il est le destinataire du rĂ©cit de voyage autour du monde de Francesco Carletti.

Sa politique étrangÚre tend à libérer la Toscane de la domination espagnole, notamment en se rapprochant de la France.

AprĂšs l’assassinat d’Henri III de France en 1589, Ferdinand Ier soutient Henri IV de France dans sa lutte contre la ligue catholique. Il prĂȘte Ă©galement de l’argent au roi et l’encourage Ă  se convertir au catholicisme. Ferdinand jouera de son influence pour forcer le Pape Ă  accepter la conversion d’Henri IV.

MalgrĂ© cette sollicitude, Henri IV n’a jamais rĂ©compensĂ© le grand-duc pour ces services, et Ferdinand Ier s’est donc reconcentrĂ© sur son indĂ©pendance tant aimĂ©e. Il soutient nĂ©anmoins Philippe III d'Espagne dans sa campagne en AlgĂ©rie et le Saint-Empire romain germanique dans sa lutte contre les Turcs. Il obtient aussi l’investiture formelle de Sienne, que son pĂšre avait conquise, et il dĂ©veloppe fortement la flotte toscane, qui obtient des victoires contre des pirates ainsi que sur la flotte turque (notamment au cap Celidonio, le ).

Des fresques retracent ses exploits dans le palais Pitti Ă  Florence.

Notes et références

  1. L'hypothĂšse de l'empoisonnement a Ă©tĂ© confirmĂ©e en 2007 par une Ă©quipe de chercheurs italo-amĂ©ricains dont les rĂ©sultats ont Ă©tĂ© publiĂ©s dans le British Medical Journal : François Ier et Bianca ont bien succombĂ© Ă  un empoisonnement Ă  l'arsenic (Le Nouvel Observateur, no 2201, 18-24 janvier 2007, p. 85). Les conclusions de cette Ă©tude ont Ă©tĂ© contestĂ©es suivant l'hypothĂšse selon laquelle les dĂ©pouilles auraient pu ĂȘtre contaminĂ©es par les techniques d'embaumement ; mais les analyses de viscĂšres trouvĂ©es Ă  Bonistallo et ayant servi Ă  l'autopsie de l'Ă©poque, c'est-Ă -dire avant un embaumement d'ailleurs hypothĂ©tique, infirment cette approche (Francesco Mari, Aldo E. Polettini, Donatella Lippi et Elisabetta Bertol, The mysterious death of Francesco I de' Medici and Bianca Cappello : an arsenic murder ?, in British Medical Journal, 21/12/2006, ref. BMJ 2006;333:1299, [http://www.bmj.com/content/333/7582/1299?tab=responses article et Ă©changes en ligne)
  2. Marco Chiarini 2001, p. 20.

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Marco Chiarini, Pitti Palace : all the museums, all the works, Livourne, Sillabe s.r.l, , 191 p. (ISBN 88-8347-047-8)

Liens externes


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