Digimon Frontier
Digimon Frontier (デジモンフロンティア, Dejimon Furontia) est la quatrième saison de la série d'animation japonaise, ou anime, dérivée et inspirée de la franchise médiatique Digimon créée par Akiyoshi Hongo. Avec un total de cinquante épisodes, elle est initialement diffusée du au sur la chaîne de télévision Fuji TV au Japon. Dans cette saison, les six digisauveurs peuvent, à l'aide d'anciens esprits issus de guerriers légendaires, se transformer eux-mêmes physiquement en Digimon pour lutter contre une série d'antagonistes.
Réalisateur |
Yukio Kaizawa |
---|---|
Scénariste |
Sukehiro Tomita Akatsuki Yamatoya |
Studio d’animation | Tōei Animation |
Compositeur |
Takanori Arisawa |
Chaîne | Fuji Television |
1re diffusion | – |
Épisodes | 50 |
Autre
Cette itération qui revient aux bases scénaristiques d'enfants embarquant pour le Digimonde est commandée en marge de la diffusion de Digimon Tamers[2] - [3], à la suite à l'érosion de popularité générale de la franchise à partir de 2001[4] - [5] - [6] - [7]. Néanmoins, elle enregistre des taux d'audiences et des ventes des merchandising très faibles. Le court-métrage de l'itération réalise un fiasco au box-office japonais[8] - [9]. Après quatre ans de diffusion en continu, Digimon quitte l'antenne de Fuji TV pendant trois ans et demi pour une ultime tentative infructueuse avec Digimon Data Squad[7] et la diffusion d'une nouvelle série Digimon sur Fuji TV ne se réalise qu'en 2020, avec un reboot de la première génération de Digimon.
La série s'exporte dans un nombre de pays de plus en plus réduit par rapport à la saison précédente[10], parmi lesquels les pays anglophones, germanophones, lusitanophones et hispanophones à travers principalement les réseaux de télévision de Disney et de Fox Kids. C'est la dernière saison diffusée en Italie[10]. Contrairement aux séries précédentes, Digimon Frontier n'est pas diffusée au Royaume-Uni et ne bénéficie d'une sortie officielle qu'en 2018, lorsque Manga Entertainment sort la série en DVD à la suite des demandes des fans[11]. En France, l'itération est inédite et c'est la série Digimon Fusion qui est privilégiée en 2015.
Scénario
En des temps troublés, dix créatures d'un univers parallèle, issu des réseaux de communication de la Terre, ont choisi de se sacrifier pour sceller la menace qui guettait leur monde — Lucemon. Ces guerriers légendaires créèrent des artefacts depuis leurs propres données : vingt « esprits » avant de laisser le « Digimonde » entre les mains de trois Digimon célestes — Ophanimon, Cherubimon et Seraphimon. L'un de ces trois Digimon, Cherubimon, décide d'emprisonner ses semblables afin de régner en maître[12] - [13]. Pour remédier à cette situation, Ophanimon invoque des jeunes du monde réel pour former les « digisauveurs ».
Takuya, Koji, Junpei, Izumi, et Tomoki figurent parmi les enfants qui reçoivent un SMS les invitant à monter dans un train, menant dans le monde des Digimon. Au cours de leur exploration, les cinq enfants acquièrent la capacité de se transformer eux-mêmes physiquement en Digimon à l'aide d'entités antiques appelés « esprits », et également de petits appareils électroniques appelés D-Tectors. Tandis qu'ils trouvent leurs esprits respectifs, les enfants sont pris en chasse par plusieurs Digimon, sbires de Cherubimon[14].
Entre-temps, les enfants se voient combattre cinq autres anciens guerriers et Koji découvre que le cinquième d'entre eux, Duskmon, s'est emparé de son frère jumeau éloigné, Koichi Kimura. Avec l'aide de Takuya, il parvient à purifier Koichi, lequel s'associe aux digisauveurs en combattant sous la forme de Löwemon.
Les enfants sauvent Ophanimon, qui se sacrifie en retour. Grâce à ses données, les digivices de Takuya et de Koji peuvent être améliorés pour atteindre un nouveau palier de digivolution. Après avoir vaincu Cherubimon, Takuya se transforme en EmperorGreymon et les digisauveurs apprennent que le véritable cerveau de toute cette machination est Lucemon. Dès lors, les six digisauveurs doivent affronter deux gardes royaux, Dynasmon et Crusadermon, prêts à s'emparer de chaque donnée du Digimonde pour briser le sceau de Lucemon et ainsi assister à sa renaissance. Takuya et Koji triomphent de ces deux gardes, néanmoins, ceux-ci sont parvenus à scanner l'ensemble du digimonde et à ressusciter Lucemon ; celui-ci absorbe ces sbires, le rendant ainsi plus puissant qu'il ne devrait l'être et part dans le monde réel.
À la gare souterraine par laquelle les digisauveurs ont été amenés, l'antagoniste est directement aux prises avec l'ensemble du groupe. Koichi se sacrifie pour permettre à tous les protagonistes de fusionner en l'ultime forme Susanoomon, Lucemon est éliminé avec l'aide des créatures célestes, et est absorbé, rendant ainsi sa forme originelle au Digimonde. Les enfants rentrent chez eux et constatent qu'une heure seulement s'est écoulée depuis leur départ. Ils sauvent Koichi grâce au pouvoir des digivices, et celui-ci se réveille du coma qui l'avait plongé dans le Digimonde après une chute dans des escaliers. Les digisauveurs sont conscients des leçons qu'ils ont tirées de leurs aventures.
Personnages
- Le premier protagoniste et leader du groupe se nomme Takuya Kanbara, un jeune garçon actif, courageux et sportif, dont l'esprit est celui du feu et dont la forme Digimon initiale est Agunimon.
- Le second protagoniste se nomme Koji Minamoto, un jeune garçon solitaire et introverti dont la forme initiale est Lobomon.
- Junpei Shibayama, un autre protagoniste, est le plaisantin du groupe dont la forme est Beetlemon.
- Ils sont accompagnés d'Izumi Orimoto, la seule fille fièrement indépendante du groupe, dont la forme initiale est Kazemon.
- Le dernier du groupe est Tomoki Himi, le plus jeune et également moins mature, dont la forme initiale est Kumamon.
- Ces cinq protagonistes seront par la suite rejoint par un sixième nommé Kōichi Kimura, le frère jumeau de Koji, dont la forme initiale est Duskmon.
- Ils sont accompagnés de deux guides : Bokomon, un Digimon en possession d'une encyclopédie contenant tout le savoir du Digimonde, et Neemon, un simple résident du Digimonde agissant d'une manière comique et parfois courageuse[12].
- Chacun se doivent de battre de nombreux opposant dont la Garde Royale[15], Cherubimon, et l'antagoniste final Lucemon[12].
Développement
Le studio Toei Animation annonce la production d'une quatrième série Digimon en février 2002, en pleine diffusion de Digimon Tamers[2] - [3], pour un lancement prévu en avril[16] - [17]. La franchise connait une forte érosion de popularité générale dès 2001 au Japon[4] - [5] - [6] - [7].
Digimon Frontier est produit par Go Haruna de Fuji TV, Kyōtarō Kimura de Yomiko Advertising et Hiromi Seki[18]. La série est réalisée par Yukio Kaizawa et est scénarisée principalement par Sukehiro Tomita, tandis que le character design est réalisé par Katsuyoshi Nakatsuru[18]. La série est diffusée au Japon à 9 h du matin sur la chaîne télévisée japonaise Fuji Television du au 30 mars 2003[19]. Cette saison tente de retourner aux bases scénaristiques de la première saison avec des enfants embarquant pour le Digimonde, et de se démarquer de la formule de la troisième saison[12]. La production des séries Digimon est ensuite arrêtée une première fois[7].
Toei Animation éprouve de plus en plus de difficultés à vendre ses séries à cette période[6] - [7] - [20]. Dans son exportation, la série a été vendue en package avec la troisième saison lorsque Disney en a acquis les droits auprès de Saban Entertainment, sécurisant ainsi une distribution en Amérique du Nord et dans certains pays[21]. La diffusion dans les pays anglophones, germanophones, lusitanophones et hispanophones est principalement assurée par les réseaux de télévision de Disney (UPN, ABC Family, Toon Disney, Fox Kids)[10].
Médias
Film et DVD
Un film d'animation intitulée Digimon Frontier - Kodai Digimon Fukkatsu! sort au Japon le à l'occasion du Toei's Summer Anime Fair[22]. Aux États-Unis, il est diffusé sur le bloc de programmations Jetix le à 9 h[23].
En Amérique du Nord, un coffret DVD de la série sort le distribué par New Video Group[24]. Contrairement aux séries précédentes, Digimon Frontier est resté inédit dans un certain nombre de régions, dont au Royaume-Uni jusqu'en 2018, lorsque Manga Entertainment sort la série en DVD à la suite des demandes des fans[11].
Musiques
Le générique du début est intitulé FIRE!!, par Kōji Wada[14]. Le générique de fin est intitulé Innocent ~Mujaki na Mama de~ (イノセント〜無邪気なままで〜, Inosento ~Mujaki na Mama de~, ep. 1-26), par Kōji Wada[14] et an Endless tale (ep. 27-50) par Kōji Wada et Ai Maeda[14]. Les autres chansons de la série incluent With The Will de Kōji Wada[14], et The Last Element, de Ayumi Miyazaki[14].
Jouets
Comme pour les nombreuses séries annexées à la franchise Digimon, les personnages de Digimon Frontier sont commercialisés sous forme de jouets et peluches. Distribués par la société Bandai, ils sont localement vendus pour 4,5 milliards de yen. Un manhua de Yuen Wong reprenant le scénario de la saison a également été publié[25]
Accueil
La plus haute audience de cette série sur la chaîne Fuji Television à 10,3 %, l'audience la plus basse se situe à 4,7 %, et la moyenne d'audience se situe à 7,2 %. Selon Anime News Network, le Toei's Summer Anime Fair, annuellement organisé par la société Tōei Animation, qui présentait le film dérivé de la série, a été un fiasco. « Pour la toute première fois, le Toei's Summer Anime Fair s'est conclu par un échec au box-office japonais. L'édition de cette année, qui impliquait Digimon Frontier, Kinniku-Man the 2nd et Crash Gear Turbo, n'a gagné qu'un petit 800 millions de yens (6,8 millions de dollars) au box-office japonais[26]. »
Notes et références
- « Les Digimon (saison 4) », sur Animeka (consulté le ).
- V Janpu Henshubu et Vジャンプ編集部, TV anime & gekijoban anime dejimon koshiki chozukan., Shueisha, (ISBN 4-08-779240-4 et 978-4-08-779240-9, OCLC 675657186, lire en ligne)
- (ja) yamaki_nyx, « 第39話回顧 3 », sur Digimon Tamers, (consulté le )
- Clément Cusseau, Japanime, (ISBN 978-2-38184-009-3 et 2-38184-009-5, OCLC 1225876545, lire en ligne)
- (en) « Toei Summer Anime Fair a failure », sur Anime News Network,
- kevin Lheritier, « R. Kochi (Toei Animation) : "L’animation japonaise permet d’ouvrir à un plus large public, plus adulte." », sur média+, (consulté le )
- (en) « MIPJunior 2010 Preview by MIPMarkets », sur Issuu, p. 26-27
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- « Digimon Frontier (TV) - Anime News Network », sur www.animenewsnetwork.com (consulté le )
- « AW Slate », sur us12.campaign-archive.com (consulté le )
- (en) Anime Classics Zettai!: 100 Must-See Japanese Animation Masterpieces, p. 104.
- Takato et GlassHeart, « Dossier (Digimon) — quatrième page (Introduction) », sur manga-news.com, (consulté le ).
- (en) « Digimon Frontier (TV) », sur Anime News Network (consulté le ).
- Traduction officielle dans Digimon Data Squad
- (en) « Toei Confirms New Digimon Series », sur Anime News Network, (consulté le ).
- « Digimon Tamers » [archive du ], Toei Animation (consulté le )
- (ja) « スタッフ - デジモンフロンティア », Toei Animation (consulté le )
- (ja) Agency for Cultural Affairs, « デジモンフロンティア », sur Media Arts Database, (consulté le )
- (en) Ryuji Kochi, directeur général de Toei Animation Europe, « Prise de parole à l'avant-première de Digimon Last Evolution Kizuna », : « I joined the compagny of Toei Animation 20 years ago, at that time I was trying to sell the Digimon titles all over the world, and then after [season] two, three or four, we had, you know, some sleep. ».
- Hal Erickson, Television Cartoon Shows: An Illustrated Encyclopedia, 1949 Through 2003, Volume 1, McFarland & Company, (ISBN 978-0786420995), p. 249
- (en) « Digimon Frontier Movie », sur Anime News Network (consulté le ).
- (en) « Digimon on Jetix », sur Anime News Network, (consulté le ).
- (en) Scott Green, « Digimon Frontier Season 4 and Yu-Gi-Oh Classic Season 1 Listed by Retailer - UPDATED », sur Crunchyroll, (consulté le ).
- (ja) « 數碼暴龍04無限地帶 », sur rightman.net (consulté le ).
- (en) « 2002/8/30---Toei Fair was a Failure (lien d'archive) », sur Anime News Network, (consulté le ).
Bibliographie
- (en) Brian Camp et Julie Davis, Anime Classics Zettai! : 100 Must-See Japanese Animation Masterpieces, Stone Bridge Press, , 408 p. (ISBN 978-1-933330-22-8 et 1-933330-22-8, lire en ligne)