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Didier Poidyaliwane

Didier Poidyaliwane, né le à la tribu de Tiwaka à Poindimié et mort le [2], est un homme politique français et un indépendantiste néo-calédonien.

Didier Poidyaliwane
Illustration.
Fonctions
Membre du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie[1]
–
(3 ans, 2 mois et 1 jour)
Élection
RĂ©Ă©lection
Président Philippe Germain
Thierry Santa
Gouvernement Germain II
Santa
Prédécesseur Anthony Lecren (Coutume, 2017)
Nicolas Metzdorf (Porte-parole, 2019)
Christopher Gygès (Protection enfance, 2019)
Déwé Gorodey (Culture, identité, 2019)
Successeur Jean-Pierre Djaïwé (Écologie, 2019)
Philippe Germain (DĂ©veloppement durable, 2019)
Gilbert Tyuienon (Porte-parole, 2021)
Biographie
Nom de naissance Didier Poidyaliwane
Date de naissance
Lieu de naissance Poindimié (Nouvelle-Calédonie, France)
Date de décès
Nature du décès Maladie
Nationalité Française
Parti politique FLNKS-UC
Diplômé de Université de la Nouvelle-Calédonie
Profession Cadre de l'ADRAF

Militant du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) et de l'Union calédonienne (UC), spécialiste de la question du foncier coutumier kanak, il a été, de 2017 à 2021, membre des 15e et 16e gouvernements locaux issus de l'accord de Nouméa.

Biographie

Formation et carrière professionnelle

Didier Poidyaliwane a suivi une formation de conseiller agricole en France métropolitaine, au lycée d'enseignement professionnel agricole (LEPA) La Barotte de Châtillon-sur-Seine de 1988 à 1990 et au centre de formation pour adultes Etcharry de l’association pour la formation en milieu rural (AFMR) d'Ustaritz. Il intègre en 1997 l'Agence de développement rural et d'aménagement foncier (ADRAF), un établissement public assurant la redistribution de terres aux tribus kanakes de Nouvelle-Calédonie, travaillant auprès de son antenne de Poindimié[3].

De 2006 Ă  2008, il complète sa formation par un master « DĂ©veloppement local et amĂ©nagement du territoire Â» (DEVTAT) de l'UniversitĂ© de la Nouvelle-CalĂ©donie, travaillant surtout sur l'Ă©volution de la revendication foncière et du rĂ©gime de redistribution concernant plusieurs clans de la Province Nord. Il devient ensuite chargĂ© de mission auprès du directeur gĂ©nĂ©ral de l'ADRAF en 2008, puis directeur gĂ©nĂ©ral adjoint en 2011[3]. Il est par ailleurs nommĂ© au Conseil Ă©conomique et social de la Nouvelle-CalĂ©donie (CES-NC, devenu en 2013 le Conseil Ă©conomique, social et environnemental de la Nouvelle-CalĂ©donie ou CESE-NC) au titre du collège des personnalitĂ©s qualifiĂ©es en 2010, et devient 4e vice-prĂ©sident ainsi que prĂ©sident de la commission de l'agriculture, de l'Ă©levage, des forĂŞts et de la pĂŞche de cette institution, reconduit en 2016.

Carrière politique

Militant de l'Union calédonienne (UC), l'une des principales composantes de l'alliance indépendantiste du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS), Didier Poidyaliwane est choisi pour être l'un des candidats de son parti à l'élection du 15e gouvernement collégial issu du statut de l'accord de Nouméa du . Élu, il n'entre véritablement en fonction que lorsque son président est élu le (le non-indépendantiste Philippe Germain, déjà chef du précédent exécutif). Cinq jours plus tard, il se voit attribuer l'animation et le contrôle des secteurs des Affaires coutumières, de l'Écologie et du Développement durable, des Relations avec le Sénat coutumier et les Conseils coutumiers ainsi que de la question des Terres coutumières[3].

Il organise tout particulièrement, au cĂ´tĂ© du membre du gouvernement non-indĂ©pendantiste Nicolas Metzdorf, le dĂ©veloppement d'une politique concertĂ©e et durable de l'eau, un des chantiers jugĂ©s prioritaires par cet exĂ©cutif et caractĂ©risĂ© par la tenue d'un Forum H2O Ă  NoumĂ©a en [4]. De ce colloque naĂ®t la Mission interservices de l’eau (MISE) qui prĂ©pare de façon concertĂ©e, pendant six mois, une « politique partagĂ©e de l’eau » (PEP) finalement prĂ©sentĂ©e par les deux membres de l'exĂ©cutif le . Pour Didier Poidyaliwane, cela s'inscrit dans un contexte mondial de « crises climatique, Ă©nergĂ©tique, sanitaire, alimentaire et hydrique », oĂą domine « la nĂ©cessitĂ© de produire plus et partager peu ». Ce plan prĂ©voit alors plus de 700 actions rĂ©unis en six objectifs stratĂ©giques : sanctuariser les zones de captage et les ressources stratĂ©giques tout en prĂ©servant les milieux ; fournir 150 litres par jour d’eau potable Ă  tous les habitants d'ici Ă  2025 ; sensibiliser, communiquer, informer, Ă©duquer et former pour faire de tous les NĂ©o-calĂ©doniens des « hydro-Ă©co-citoyens » ; s’orienter vers le « zĂ©ro-rejet d’eau non traitĂ©e » Ă  Ă©chĂ©ance 2045 ; mettre l’eau au centre de tous les projets d’amĂ©nagement Ă  Ă©chĂ©ance 2025 ; mieux maĂ®triser l’eau pour augmenter la production agricole locale et parvenir Ă  un taux de couverture alimentaire de 50 % Ă  Ă©chĂ©ance 2030[5]. Le schĂ©ma d'orientation de la PEP est adoptĂ© Ă  l'unanimitĂ© par les membres du Congrès le [6].

Références

  1. Porte-parole et chargé des Affaires coutumières, Culture, de la Protection de l'enfance et de la jeunesse, de la Citoyenneté et des relations avec les Autorités coutumières.
  2. « Didier Poidyaliwane est décédé », sur LNC.nc | Les Nouvelles Calédoniennes, le Journal de Nouvelle Calédonie, (consulté le )
  3. Attribution des secteurs du 15e gouvernement, site officiel du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, 07/12/2017
  4. [AUDIO « Didier Poidyaliwane : « Il faut commencer Ă  gĂ©rer l'eau, Ă  inverser les mentalitĂ©s Â». Â», Les Nouvelles calĂ©doniennes, 17 avril 2018
  5. « Une politique de l’eau en partage », site officiel du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, 19 octobre 2018, consulté le 26 février 2021.
  6. Caroline Moureaux et Martine Nollet, « Le Congrès valide la politique de l’eau partagée », Nouvelle-Calédonie La 1re, 20 mars 2019, consulté le 26 février 2021.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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