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Diana E. H. Russell

Diana Elizabeth Hamilton Russell, née le au Cap (Province du Cap) et morte le à Oakland (Californie) aux États-Unis[1], est une écrivaine, sociologue, et féministe sud-africaine[2] - [3]. Experte des questions de violence contre les femmes, elle définit en 1976, le mot féminicide comme étant le meurtre de femmes par des hommes parce qu'elles sont des femmes.

Diana E. H. Russell
Nom de naissance Diana Elizabeth Hamilton Russell
Naissance
Le Cap Drapeau d'Afrique du Sud Afrique du Sud
DĂ©cès (Ă  81 ans)
Oakland (Californie)
Drapeau des États-Unis États-Unis
Nationalité Sud-Africaine
Profession
Autres activités
Formation

Biographie

Diana Elizabeth Hamilton Russell naît et grandit au Cap dans l'état du Cap-Occidental, le . Née d'un père sud-africain et d'une mère britannique, elle est la quatrième d'une fratrie de six enfants. Après avoir obtenu son baccalauréat à l'Université du Cap à l'âge de 19 ans, Diana Russell part s'installer en Grande-Bretagne[4].

En Grande-Bretagne, elle entame des études supérieures en sciences sociales et en administration à la London School of Economics and Political Science. En 1961, elle est diplômée avec distinction et a reçoit également le prix du meilleur étudiant du programme. Elle déménage aux États-Unis, en 1963, où elle est acceptée dans un programme de doctorat interdisciplinaire à l'Université Harvard. Ses recherches ont porté sur la sociologie et l'étude de la révolution.

Les recherches de Diana Russell découle probablement de sa propre expérience dans le mouvement anti-apartheid, en Afrique du Sud. En 1963, elle rejoint le Parti libéral d'Afrique du Sud, fondé par Alan Paton, l'auteur du livre Pleure, ô pays bien-aimé. Alors qu'elle participait à une manifestation pacifique au Cap, Diana Russell a été arrêtée avec d'autres membres du parti. Elle est arrivée à la conclusion que les stratégies non-violentes étaient vaines contre la violence brutale et la répression de l'État policier afrikaner blanc. Par la suite, elle a rejoint le Mouvement de résistance africaine (MRA), un mouvement révolutionnaire clandestin combattant l'apartheid en Afrique du Sud. La principale stratégie de l'MRA était de bombarder et de saboter les biens du gouvernement, et bien que Diana Russell ne fût qu'un membre périphérique de l'MRA, elle risquait toujours une peine de 10 ans de prison si elle était arrêtée[5].

Engagement

Au cours des 45 dernières années, elle s'est engagée dans des recherches sur la violence à l'égard des femmes. Elle a écrit de nombreux livres et articles sur le viol, notamment le viol conjugal, le féminicide, l'inceste, les meurtres misogynes de femmes et la pornographie[6].

Pour The Secret Trauma, elle a été co-récipiendaire du 1986 C. Wright Mills Award. Elle a également reçu le prix 2001 de l'héroïne humaniste de l'American Humanist Association.

Elle fait partie des organisatrices du premier Tribunal international des crimes commis contre des femmes, qui rassemble 2000 femmes de 40 pays, à Bruxelles en mars 1976. C'est devant cette assemblée qu'elle définit le mot féminicide comme étant le meurtre de femmes par des hommes parce qu'elles sont des femmes[4].

Elle fonde en 1993 Women United Against Incest, une association qui soutient les victimes d'inceste.

Diana E. H. Russell fait partie des fondatrices en 1977, de Women Against Violence in Pornography and Media (WAVPM), organisation féministe anti-pornographie[7].

Ĺ’uvres

Essais

  • (en) Diana E. H. Russell, The Politics of Rape: The Victim's Perspective, Stein and Day, 1974, 311 p. (ISBN 978-0812818604)
  • (en) Diana E. H. Russell, Rebellion, Revolution, and Armed Force: A Comparative Study of Fifteen Countries with Special Emphasis on Cuba and South Africa, Academic Press, 1975, 210 p. (ISBN 978-0127857459)
  • (en) Diana E. H. Russell et Nicole van de Ven, Crimes Against Women: Proceedings of the International Tribunal, Frog in the Well, 1976, 294 p. (ISBN 978-0960362851)
  • (en) Diana E. H. Russell, Robin Ruth Linden, Darlene R. Pagano, Susan Leigh Star, Against Sadomasochism: A Radical Feminist Analysis, Frog in the Well, 1982, 212 p. (ISBN 978-0960362837)
  • (en) Diana E. H. Russell, Sexual Exploitation: Rape, Child Sexual Abuse, and Workplace Harassment, Sage Publications. Inc, 1984, 303 p. (ISBN 978-0803923553)
  • (en) Diana E. H. Russell, The Secret Trauma: Incest In The Lives Of Girls And Women, Basic Books, 1986, 472 p. (ISBN 978-0465075966)
  • (en) Diana E. H. Russell, Exposing Nuclear Phallacies, Pergamon Press, 1989, 335 p. (ISBN 978-0080364766)
  • (en) Diana E. H. Russell, Lives of Courage: Women for a New South Africa, iUniverse, 1989, 416 p. (ISBN 978-0595291397)
  • (en) Diana E. H. Russell, Rape in Marriage, Indiana University Press. 1990, 464 p. (ISBN 978-0253205636)
  • (en) Diana E. H. Russell et Jill Radford, Femicide: The Politics of Woman Killing, Twayne Publishers, 1992, 379 p. (ISBN 978-0805790283)
  • (en) Diana E. H. Russell, Against Pornography: The Evidence of Harm, Russell Publishing, 1993, 169 p. (ISBN 978-0963477613)
  • (en) Diana E. H. Russell, Making Violence Sexy: Feminist Views on Pornography, Teachers College Press, 1993, 320 p. (ISBN 978-0807762684)
  • (en) Diana E. H. Russell, Behind Closed Doors in White South Africa: Incest Survivors Tell Their Stories, Palgrave MacMillan, 1997, 195 p. (ISBN 978-0312173753)
  • (en) Diana E. H. Russell, Dangerous Relationships: Pornography, Misogyny and Rape, Sage Publications. Inc, 1998, 224 p. (ISBN 978-0761905257)
  • (en) Diana E. H. Russell et Rebecca M. Bolen, The Epidemic of Rape and Child Sexual Abuse in the United States, Sage Publications. Inc, 2000, 336 p. (ISBN 978-0761903024)
  • (en) Diana E. H. Russell et Roberta A. Harmes, Femicide in Global Perspective, Teachers College Press, 2001, 209 p. (ISBN 978-0807740477)

Notes et références

  1. « Biography », DianaRussell.com (consulté le )
  2. Juliette Hochberg, « Diana E. H. Russell, sociologue féministe ayant popularisé l'utilisation du terme "féminicide", est décédée », sur Marie Claire,
  3. (en-US) Katharine Q. Seelye, « Diana Russell, Who Studied Violence Against Women, Dies at 81 », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  4. (en) « Diana Russell obituary », sur the Guardian, (consulté le )
  5. Liliane Charrier, « Diana Russell, la sociologue qui introduisit le terme "féminicide", est décédée », sur TV5 Monde,
  6. « Diana E. H. Russell, sociologue féministe ayant popularisé l'utilisation du terme "féminicide", est décédée », sur Marie Claire (consulté le )

Liens externes

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