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Deux Chevaux (peinture)

Deux Chevaux (chinois traditionnel : äșŒéŠŹćœ– ; chinois simplifiĂ© : äșŒé©Źć›Ÿ ; pinyin : Ăšrmǎ tĂș) est une peinture de chevaux Ă  l'encre de Chine sur soie, rĂ©alisĂ©e par l'artiste Chinois Ren Renfa (1254-1327), dont elle est le chef-d'Ɠuvre. Peinture mĂ©taphorique, elle fait rĂ©fĂ©rence au contexte politique et Ă  l'arrivĂ©e de la dynastie Yuan, d'origine mongole, en remplacement de la dynastie Song, en Chine. Elle est conservĂ©e au musĂ©e du Palais Ă  PĂ©kin.

Deux Chevaux
DĂ©tail du rouleau
Artiste
Type
Encre sur soie
Dimensions (H Ă— L)
28,8 Ă— 142,7 cm
No d’inventaire
新00146203
Localisation

Contexte

Cette peinture est aussi connue sous le nom de Cheval gras et cheval Ă©tique[1].

Description

Deux chevaux est rĂ©alisĂ©e Ă  l'encre et sur un rouleau horizontal de soie, dont les dimensions sont de 28,8 Ă— 142,7 cm[1].

Le rouleau en entier

Elle reprĂ©sente deux chevaux, l'un gras, l'autre maigre. Dans le sens de lecture chinois, le rouleau dĂ©voile ces deux chevaux avançant vers le spectateur[1]. Le premier cheval est un Ă©talon pie bien gras, portant une bride dont les rĂȘnes traĂźnent au sol, tenant la tĂȘte haute avec les oreilles pointĂ©es vers l'avant, lui donnant une allure d'ensemble dĂ©cidĂ©e[2]. L'autre cheval est un animal bai-brun trĂšs maigre, tenant sa tĂȘte bridĂ©e basse, dont les rĂȘnes sont attachĂ©es Ă  l'encolure[2].

Une inscription mĂ©taphorique dĂ©voile le sens de l'ensemble : « l'embonpoint ou la maigreur du lettrĂ© fonctionnaire dĂ©pendent de sa perversion ou de son honnĂȘtetĂ© : s'il maigrit alors que le pays s'enrichit, il est honnĂȘte ; s'il s'engraisse alors que le pays s'appauvrit, il est malhonnĂȘte et mĂ©rite l'opprobre »[2].

Analyse

Cheval maigre de Gong Kai, peinture inspirĂ©e par le mĂȘme contexte politique que Deux chevaux

D'aprĂšs la sinologue (CNRS) Yolaine Escande, les chevaux de cette peinture ne sont pas des portraits, car ils ne servent que de mĂ©taphore Ă  des qualitĂ©s humaines[2]. Les rĂȘnes pendantes du cheval gras figurent le fonctionnaire malhonnĂȘte et les Mongols au pouvoir, symbolisant la difficultĂ© qu'a le pouvoir chinois Ă  les contrĂŽler[2]. Les rĂȘnes du cheval figurant le lettrĂ© honnĂȘte signifient qu'il peut ĂȘtre maĂźtrisĂ©, mais a perdu son maĂźtre nourricier, Ă  savoir la dynastie Song[2].

Parcours de la peinture

Cette peinture est dĂ©sormais considĂ©rĂ©e comme le chef-d'Ɠuvre de Ren Renfa[2], et comme l'une des plus belles peintures de la dynastie Yuan[3]. Elle est conservĂ©e au MusĂ©e du Palais Ă  PĂ©kin[1].

Références

  1. Hall et gong bo wu yuan 1989, p. 116.
  2. Yolaine Escande, « le cheval dans l'art chinois : un animal mĂ©taphorique », dans Giuseppe Castiglione dit Lang Shining (1688-1766), Lausanne, Éditions Favre, coll. « Grande Ă©curie de Versailles », , p. 125-126.
  3. (en) James C. Y. Watt, The World of Khubilai Khan : Chinese Art in the Yuan Dynasty, Metropolitan Museum of Art, , 342 p. (ISBN 978-0-300-16656-9 et 0-300-16656-7, lire en ligne), p. 22.

Bibliographie

  • [Hall et gong bo wu yuan 1989] (en) Dickson Hall et æ•…ćź«ćšç‰©é™ą / Gu gong bo wu yuan (China), Chinese paintings in the Palace Museum, Beijing, 4th-14th century, Hong Kong, Joint Pub. (H.K.) Co.,‎ , 175 p. (ISBN 962-04-0691-5 et 9789620406911)
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