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Des Bleus et des dentelles

Des Bleus et des dentelles est la vingt-deuxième histoire de la série Les Tuniques bleues de Lambil et Raoul Cauvin. Elle est publiée pour la première fois du no 2384 au no 2387 du journal Spirou, puis en album en 1985.

Des Bleus et des dentelles
34e histoire de la série Les Tuniques bleues
Scénario Raoul Cauvin
Dessin Lambil
Couleurs Vittorio Leonardo
Genre(s) Franco-Belge
Historique

Personnages principaux Sergent Chesterfield
Caporal Blutch
Lieu de l’action Drapeau des États-Unis États-Unis

Éditeur Dupuis
Première publication 1983
ISBN 2-8001-1081-3
Nb. de pages 48

Prépublication Spirou
Albums de la série

Résumé

Lors d'une bataille opposant le Sud au Nord, le caporal Blutch est grièvement blessĂ© Ă  la jambe par un obus tombĂ© dans la tranchĂ©e oĂą Blutch Ă©tait abritĂ© en compagnie du sergent Chesterfield. Il est portĂ© Ă  l'infirmerie. Pendant ce temps, le gĂ©nĂ©ral Alexander a fait venir des infirmières pour aider le docteur du camp. Elles attirent une nuĂ©e de curieux, tout le monde se faisant porter blessĂ© pour ĂŞtre soignĂ© par ces infirmières, le soldat Burke dĂ©guisĂ© en femme surnommĂ© « Miss Bertha Â» (dont le capitaine Stark tombera amoureux) est chargĂ© de maintenir la discipline et de faire le "tri" parmi les "blessĂ©s". Blutch tombe soudainement "amoureux" de l'une d'entre elles : Miss Jenny. Ă€ partir de ce moment, ils passent beaucoup de temps ensemble Ă  parler de la rĂ©pugnance que leur inspire l'armĂ©e. Blutch demande Ă  Chesterfield d'aller demander au gĂ©nĂ©ral Alexander la permission de se marier avec Jenny en prĂ©textant que celle-ci est enceinte d'un soldat mort. Ce dernier accepte, et tous les hommes se mettent Ă  prĂ©parer la cĂ©rĂ©monie (fictive mais seuls les hommes de troupes sont au courant : l'Ă©tat-major et le sergent Chesterfield sont convaincus de la vĂ©racitĂ© du fait). Blutch et Jenny partent du camp pour leur "lune de miel" mais croisent des confĂ©dĂ©rĂ©s sur leur chemin. Ils retournent au camp et prĂ©viennent Alexander que les sudistes ont contournĂ© leurs positions. AussitĂ´t, Alexander dĂ©clenche l'attaque gĂ©nĂ©rale et s'empare des positions sudistes. Lorsque ceux-ci arrivent, il est trop tard, les nordistes sont installĂ©s sur leurs positions. Miss Jenny regagne son poste d'infirmière, Blutch se voit dĂ©guisĂ© en femme (le soldat Burke retourne Ă  son poste) et Chesterfield charge en compagnie du capitaine Stark.

Personnages

Analyse

Historique

Avant et au commencement de la guerre civile, il n’existait qu’un travail pour une femme dans l’armĂ©e : la matrone. Le seul acte mĂ©dical qu’elles pouvaient exĂ©cuter Ă©tait de distribuer les mĂ©dicaments[1].

Ă€ cette Ă©poque, comme dans l'album, il n’y a que des hommes dans l’infirmerie/hĂ´pital : un docteur et des officiers qui l'assistent. En rĂ©alitĂ©, le corps mĂ©dical de l'armĂ©e Ă©tait composĂ© d'un chirurgien gĂ©nĂ©ral appelĂ© surgeron general, 30 chirurgiens et 83 adjoints[2]. Ils ont chacun un grade sauf les esclaves noirs. Des officiers blessĂ©s ou/et convalescents doivent aider les chirurgiens mais les charges sont parfois trop lourdes et peuvent dĂ©grader leur santĂ©, ils ne sont pas de bonne volontĂ©. Le directeur de l’hĂ´pital de Danville en Viginie avait mĂŞme dĂ©clarĂ© : "Que des brutes de la campagne, incapables de faire la diffĂ©rence entre une bouteille d'huile de ricin et une baguette de fusil !".[1] C'est ainsi que l'idĂ©e de faire venir des femmes dans le nord est nĂ©e, les sudistes Ă©tant trop conservateurs, ils n'acceptaient pas du tout cette idĂ©e. L'expĂ©rience avait Ă©tĂ© tentĂ©e pendant la guerre de CrimĂ©e en Turquie (de 1853 Ă  1856), 38 femmes volontaires menĂ©es par Florence Nightingale grande pionnière de son Ă©poque et battante pour sa cause, elle a crĂ©Ă© une Ă©cole mĂ©dicale pour femme en 1870 avec Elizabeth Blackwell. Leur travail a Ă©tĂ© une prouesse, elles ont fait chuter le taux de mortalitĂ© de l'hĂ´pital de Scutari de 42,7 % Ă  2,2 %[1].

Pour les soldats, cette situation n'est pas évidente, pour eux, une femme n'a pas sa place dans ce genre d'endroit. D'ailleurs, c'est montré dans l'album. La femme a peur du sang mais il faut aussi protéger la nudité des hommes. Les femmes ne sont pas de cet avis et elles sont beaucoup à se battre dont Kate Cumming (en) qui avait déclaré : "Cette guerre est autant la nôtre que celle des hommes !". Il y a une autre figure importante : Dorothea Dix[1]. C'est grâce à ces femmes que les infirmières militaires (d’abord durant la guerre de Sécession et puis après) existent.

Leur charge sera de plus en plus importante jusqu'Ă  aujourd'hui[3].

Leur combat s’arrêta en 1861-1862, le gouvernement confédéré créa de nombreux hôpitaux et le congrès vota une loi pour fournir du personnel féminin dans les hôpitaux militaires. Il a donc été créé des places pour celles-ci : chef, assistance et infirmière en salle[1].

MĂ©thodes

Dans la BD, Blutch devrait se faire amputer et des hommes arrivent avec une scie et une corde. Normalement, à cette époque, le patient était endormi (écrivait son accord lorsqu'il était conscient) et se faisait vraiment couper la jambe avec une scie. Grâce au progrès de la médecine, il était déjà possible de survivre à une amputation, après la coupe. Ils recousaient les peaux[4].

Publication

Références

  1. « CCFF », sur ccffpa.perso.sfr.fr (consulté le )
  2. services de santé et médecine militaire pendant la guerre de Secession
  3. Lore Loir, Histoire de la médecine L'Infirmière : Un besoin réel de reconnaissance, Books on Demand, , 102 p. (ISBN 978-2-322-01814-7, lire en ligne)
  4. Tythoo, « Handicoupé sport: amputation et handisport avec et sans prothese - amputés », sur www.handicoupe.com, (consulté le )

Liens externes

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