Dermatose nodulaire contagieuse
La dermatose nodulaire contagieuse est une maladie animale causée par un virus de la famille des Poxviridae, également connu sous le nom de virus de Neethling.
Mise en garde médicale
La maladie, transmise par des insectes hématophages et des acariens hématophages (tiques)[1] est rarement mortelle mais préjudiciable sur le plan économique car affectant les rendements de l'élevage du bétail. Cette maladie qui s'est étendue en Afrique depuis un siècle puis depuis 2012 au Moyen-Orient et vers le Sud-est européen et elle est maintenant (2015-2016) émergente en Europe (cas repérés en Grèce, Bulgarie et d'autres pays des Balkans)[1].
Espèces touchées
Elle affecte principalement les bovins d'élevage et le zébus, mais touche également les girafes, les buffles d'Afrique et les impalas[2].
Histoire écoépidémiologique
Il y a eu une épidémie en Zambie en 1929, et depuis, la maladie affecte le bétail dans toute l'Afrique, y compris les pays du Sud de l'Afrique, l'Égypte et le Soudan et, en 1989, un foyer a été confirmé en Israël[3].
Le virus se propage par les piqûres d'insectes (certains moustiques, certaines mouches et taons) qui piquent les animaux contaminés (lesquels restent longtemps contagieux).
La maladie
la période d'incubation dure de deux à quatre semaines[2].
Les symptômes comprennent de la fièvre, un écoulement des yeux et des naseaux, des lésions cutanées nodulaires palpables, douloureuses, qui vont devenir nécrotiques et se surinfecter, un œdème des membres, et un gonflement des ganglions lymphatiques.
La morbidité peut être très élevée, mais la mortalité est faible.
La maladie peut ĂŞtre facilement confondue dans ses premiers stades avec la pseudo-dermatose nodulaire (ou maladie d'Allerton).
Il n'y a pas de traitement autre que symptomatique, c'est-Ă -dire visant uniquement Ă soulager l'animal en traitant les symptĂ´mes et non leur cause biologique.
Vaccination/prévention
En 1993, deux vaccins étaient disponibles, une version à virus vivant atténué de Neethling, l'autre à virus vivant atténué d'Orf[3].
En aout 2016, après publication du rapport [4] (rendu public le [5]), les experts mandatés par l’AESA interrogée par la Commission européenne ont conclu, sur la base d'une étude de modélisation de l'efficacité relative de diverses mesures de lutte contre la propagation de cette maladie que la vaccination était la meilleure méthode[1].
Selon eux « si la vaccination était méticuleusement appliquée, l'abattage partiel des animaux atteints se révélait aussi efficace pour éradiquer la maladie que l'abattage de troupeaux entiers, qui est actuellement exigé en vertu de la législation européenne.
La vaccination est particulièrement efficace lorsqu’elle est appliquée avant que le virus ne s’introduise dans une région ou un pays. Les experts recommandent que la vaccination soit appliquée de manière uniforme dans tous les domaines »[1]
Elle ne semble pas pouvoir ĂŞtre transmise Ă l'homme.
Notes et références
- EFSA (2016) communiqué, intitulé Dermatose nodulaire contagieuse : la vaccination est la méthode de lutte la plus efficace du 9 août 2016
- (en) Carter, G.R.; Wise, D.J., « Poxviridae », A Concise Review of Veterinary Virology, (consulté le )
- (en) Fenner, Frank J.; Gibbs, E. Paul J.; Murphy, Frederick A.; Rott, Rudolph; Studdert, Michael J.; White, David O., Veterinary Virology (2nd ed.), San Diego, Academic Press, Inc, , 2e Ă©d., 666 p. (ISBN 978-0-12-253056-2, LCCN 92026706)
- EFSA (2016) Strengthening regional cooperation in South East Europe and Middle East for prevention and control of Lumpy Skin Disease (LSD)
- Communiqué : Le rapport présentant les conclusions de l'atelier sur la dermatose nodulaire contagieuse organisé par l'EFSA et la Commission européenne en mai 2016 est désormais disponible
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- AESA (2016) Strengthening regional cooperation in South East Europe and Middle East for prevention and control of Lumpy Skin Disease (LSD) ; rapport de l'Efsa à la Commission européenne.