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Denise Albert

Denise Albert, née Descoins le dans le 13e arrondissement de Paris et morte le à Livry-Gargan en Seine-Saint-Denis, est une militante communiste dès l’adolescence. Figure sevranaise de la Résistance française pendant la Seconde Guerre mondiale, elle sera décorée pour ses actions.

Denise Albert
Denise Albert jouant de l'accordéon, durant l'après guerre.
Fonctions
Militante active dans les actions sociales dès 1937
RĂ©sistante sevranaise
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  93 ans)
Livry-Gargan
Nom de naissance
Denise Hélène Descoins
Pseudonyme
La mĂ´me
Nationalité
Activité
Famille
Nièce de Jean Hemmen
Autres informations
Parti politique
Distinction

Insigne F.F.I.
La Croix de Lorraine du CNR

Commission Militaire de la médaille de la ville de Sevran

Biographie

Jeunesse dans la RĂ©sistance

Denise Albert est née en 1922 dans le 13e arrondissement de Paris ; sa famille déménage à Sevran l'année suivante[1]. Elle fait partie d'une famille de résistants communistes[2]. Engagée, à l'instar de son oncle Jean Hemmen, dans le militantisme communiste aux côtés de Lucien Sportisse et Gaston Bussière, elle devient dès l'âge de 16 ans secrétaire de l'Union des jeunes filles de France de Sevran[3].

Dès le début de l'occupation allemande, elle est agent de liaison et met en relation différents réseaux communistes français. Ce travail lui vaut de poursuivre la lutte déjà engagée au sein du Front populaire. Elle côtoie les figures les plus connues de l'histoire du Parti communiste français, telles que le colonel Rol-Tanguy, Roger Le Maner, ou encore Auguste Crétier, fils d'André Crétier — elle considère ces trois résistants comme ses mentors[4].

En octobre 1942, avec l'aide d'autres résistants, elle apporte de la soupe en cachette à un groupe de juifs internés à l'école Victor-Hugo de Sevran[5].

Denise Albert est responsable du triangle « Organisation à Sevran » (OS) contre Edouard Daladier et Pierre Laval en 1942 — son nom de code est alors Aloa. Elle assure les premiers contacts avec le Front National et termine le combat en 1944 comme agent de liaison des FTP[6].

Après la Libération, elle travaille pour EDF récemment nationalisée, où elle exerce également une responsabilité à la CGT. Son engagement syndical au sein de la CGT montre une continuité dans le militantisme[4].

L'après-guerre

En 1978, âgée de 56 ans, Denise Albert prend sa retraite et quitte EDF. Elle poursuit alors le travail de mémoire de la Résistance française : elle sensibilise les jeunes écoliers sevranais, notamment lors d'ateliers historiques. Elle œuvre à l'Association Nationale des Anciens Combattants de la Résistance.

Le , elle est présente à l'inauguration du nouveau groupe scolaire qui porte son nom, à Sevran.

Elle meurt le à Livry-Gargan à l'âge de 93 ans[7]. Son corps est déplacé du funérarium de Montfermeil au cimetière de Sevran, où elle repose près de ses anciens compagnons d'armes.

RĂ©compenses et titres

Denise Albert est maintes fois décorée, notamment pour son rôle de résistante. Elle a reçu l'insigne des Forces françaises de l'intérieur, la croix de Lorraine du Conseil national de la Résistance, l'insigne de la Commission militaire ainsi la médaille de la ville de Sevran.

Notes et références

  1. « DĂ©cès de Denise Albert, une Sevranaise engagĂ©e », sur ville-sevran.fr,  : « NĂ©e en 1922 dans le 13e arrondissement de Paris, elle a un an, lorsque ses parents emmĂ©nagent Ă  Sevran. ».
  2. BLESY Louis, La résistance à Sevran, Municipalité de Sevran, , p. 54-55
  3. Claude Pennetier, « ALBERT Denise, Hélène [née DESCOINS] », sur maitron.fr (consulté le ).
  4. Frédéric Delorca, Denise Albert, une résistante à Sevran, Paris, Le temps des cerises,
  5. Carole Sterlé, « Sevran a perdu Denise Albert, sa fougueuse résistante », sur Le Parisien, (consulté le )
  6. Louis Blésy, La résistance à Sevran, Municipalité de Sevran, , p. 54-55
  7. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970

Voir aussi

Bibliographie

Peu d'informations nous sont rapportées concernant Denise Albert. Néanmoins, l'essentiel de sa vie est relaté par le sociologue Fréderic Delorca, lorsqu'il travaillait à Villepinte, dans son livre paru en 2011, intitulé Denise Albert, une résistante à Sevran.

Articles connexes

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