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Delphine Levy

Delphine Levy, née le à Suresnes et morte le à Brest[1], est une responsable française d'institutions culturelles, directrice, de 2013 à sa mort, de Paris Musées.

Delphine Levy
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Fonctions
Directrice
Paris Musées
-
Directrice adjointe (d)
Maire de Paris (d)
-
Conseillère (en)
Ville de Paris
-
Conseillère (en)
Secrétaire d'État à l’Égalité des femmes et des hommes (d)
-
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  51 ans)
Brest
SĂ©pulture
Nom de naissance
Delphine Joëlle Levy
Nationalité
Formation
Activités
Vue de la sépulture.

Biographie

Delphine Levy a une formation supérieure initiale caractérisée par une année en langue et civilisation anglaises, une maîtrise en droit public. Elle oriente ensuite cette formation vers une carrière de haut fonctionnaire en faisant Sciences Po, et l'ENA[2], dans la promotion Antoine-de-Saint-Exupéry[3].

Son parcours professionnel, à la sortie de l'ENA, commence par un poste de chef de mission du Fonds national de l’emploi, organisme créé en 1983 et à l'époque rattaché au ministère du Travail, finançant des mesures d'aide à l'emploi. Elle reprend concomitamment des études, en histoire de l'art. « J’ai toujours été passionnée par l’histoire de l’art, ce cursus complémentaire me permettait de réparer une frustration », explique-t-elle. Elle travaille ensuite au secrétariat d’État chargé du droit des femmes, puis au ministère du Travail. Elle rejoint enfin l'administration de la ville de Paris comme haute fonctionnaire auprès de Bertrand Delanoë, affectée dans un premier temps sur les projets de lutte contre les exclusions, sur les actions de réduction des inégalités, de réinsertion, de retour à l’emploi des chômeurs, et de réhabilitation de l'habitat insalubre à Paris. Elle devient directrice adjointe de cabinet, chargée de la culture, du logement et des questions sociales[2].

En 2010, elle remet des propositions, en deux rapports, portant sur les musĂ©es de la ville de Paris. Elle y prĂ©conise de regrouper les Ă©tablissements culturels municipaux au sein d'une agence, un Ă©tablissement public administratif dotĂ© d'un budget spĂ©cifique, et gĂ©rant le millier d'employĂ©s concernĂ©s, Ă  l'image de l'organisation retenue par des villes comme Londres, Berlin ou Florence. Ces institutions culturelles correspondent Ă  quatorze musĂ©es (musĂ©e Carnavalet, Petit Palais, musĂ©e Cernuschi, musĂ©e Cognacq-Jay, maison de Victor Hugo, maison de Balzac, musĂ©e de la Vie romantique, musĂ©e Zadkine, musĂ©e Bourdelle, musĂ©e d’Art Moderne de la ville de Paris, musĂ©e de la LibĂ©ration de Paris, musĂ©e Galliera, crypte archĂ©ologique de l'Ă®le de la CitĂ© et catacombes de Paris). L'objectif est de mieux piloter les rĂ©novations Ă  effectuer rĂ©gulièrement dans ces institutions, et de les faire bĂ©nĂ©ficier d'une politique cohĂ©rente et coordonnĂ©e pour aller chercher de nouveaux publics. Ces institutions sont en concurrence, dans la capitale, avec les musĂ©es de l'État. Il faut y ajouter, en termes de gestion, le Fonds municipal d'art contemporain de la Ville de Paris dont la collection s'est constituĂ©e progressivement depuis 1816, et Ă©galement la gestion d'environ 20 000 Ĺ“uvres d’art dispersĂ©es dans des Ă©difices de la ville, dans des parcs ou des places, mais aussi dans une centaine d'Ă©difices religieux devenus propriĂ©tĂ© de la ville de Paris, Ă  la suite de la loi de sĂ©paration des Églises et de l’État de 1905. Ses recommandations sont validĂ©es, et ce nouvel Ă©tablissement public municipal est crĂ©Ă© en 2013 reprenant la structure prĂ©existante et le nom de Paris MusĂ©es. Il lui est demandĂ© d'en prendre la direction[4] - [5] - [6] - [7].

La tarification des entrĂ©es a Ă©tĂ© revue pour ĂŞtre dĂ©sormais cohĂ©rente sur l'ensemble des Ă©tablissements. La frĂ©quentation est en hausse, passant de 2013 Ă  2018 de 2,4 millions de visiteurs Ă  3 millions. Les dĂ©cisions sur les projets ont gagnĂ© en souplesse, lĂ  oĂą il fallait prĂ©cĂ©demment les soumettre dans de multiples bureaux[6]. Et le rythme de rĂ©novation des salles d'expositions a augmentĂ© : la moitiĂ© des musĂ©es de la Ville de Paris ont ainsi Ă©tĂ© rĂ©novĂ©s de 2015 Ă  2019[8].

Elle a publié également en 2016 un ouvrage sur le peintre anglais Walter Sickert[2].

Elle meurt subitement le à Brest d'un accident vasculaire cérébral, à l’âge de 51 ans[9]. Elle est inhumée au cimetière du Montparnasse (division 30).

Famille

Delphine Levy a également une fille née en 1998[2].

Références

  1. « Delphine Levy, directrice des musées de la Ville de Paris, est morte à 51 ans », sur actu.fr (consulté le )
  2. Yamina Benaï, « Delphine Lévy : Être en phase avec ce que ressentent les conservateurs », L'Officiel,‎ (lire en ligne)
  3. « Mme Delphine Levy », sur lesbiographies.com
  4. Clarisse Fabre, « La réforme des musées de la Ville de Paris annonce plus d'autonomie et de souplesse », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  5. Guillemette de la Borie, « Débat sur la gestion des musées municipaux parisiens », La Croix,‎ (lire en ligne)
  6. Elisabeth Franck-Dumas, « Delphine Lévy, la méthode douce », Libération,‎ (lire en ligne)
  7. « Delphine Lévy fête les 5 ans de Paris Musées », Connaissance des arts,‎ (lire en ligne)
  8. Philippe Baverel, « Depuis 2015, la moitié des musées de la Ville de Paris ont été rénovés », Le Parisien,‎ (lire en ligne)
  9. « Delphine Lévy, directrice de Paris Musées, est morte », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )

Liens externes

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