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De l'amour (Stendhal)

essai de Stendhal publié en 1822

Pour les articles homonymes, voir De l'amour.

De l'amour
Image illustrative de l’article De l'amour (Stendhal)
Stendhal: De l'Amour, Mongie, Paris, 1822 (Bibliothèque municipale de Grenoble)

Auteur Stendhal
Pays Drapeau de la France France
Genre Essai
Éditeur Pierre Mongie
Lieu de parution Paris
Date de parution 1822

De l'amour est un essai de Stendhal publié en 1822. Sous couvert d’analyse psychologique et sociologique de l’amour, il y exprime sa passion malheureuse pour Matilde Viscontini Dembowski. C’est dans cet ouvrage qu'il invente et décrit le célèbre phénomène de la cristallisation.

Genèse

Stendhal par Ducis en 1835, Bibliothèque Sormani, Milan

Rendu malheureux par son amour pour celle qu'il appelait MĂ©tilde, Stendhal a l'idĂ©e, le , « Day of genius[1] Â» comme il le dira lui-mĂŞme, d'Ă©crire un essai d’idĂ©ologie (dans le sens de Destutt de Tracy, qu’il admire) sur les sentiments amoureux, « parler de sa passion malheureuse par le truchement d'idĂ©es plus gĂ©nĂ©rales Â»[1], plutĂ´t que de passer par la fiction, comme il en avait initialement l'intention. Il le termine en . Il charge une connaissance, le comte Severoli, de l'amener Ă  Strasbourg. Par suite de nĂ©gligence, le manuscrit est perdu pendant plus d'un an. Stendhal ne le rĂ©cupère qu'en 1821, lors de son retour Ă  Paris, sachant tout espoir impossible avec MĂ©tilde. Il remanie profondĂ©ment le manuscrit et se met Ă  la recherche d'un Ă©diteur. Il signe un contrat le avec Pierre Mongie l'aĂ®nĂ© et l'ouvrage paraĂ®t en deux volumes le , tirĂ© Ă  1000 exemplaires. Ă€ sa sortie, il passe totalement inaperçu. Dans la seconde Ă©dition, en 1833, deux chapitres sont rajoutĂ©s : Le Rameau de Salzbourg et Ernestine ou la naissance de l'amour. Onze ans après la mort de Stendhal, en 1853, son cousin Romain Colomb fait paraĂ®tre une nouvelle Ă©dition chez Michel LĂ©vy, augmentĂ©e de diffĂ©rents fragments inĂ©dits, sous le titre de ComplĂ©ments.

Résumé

L'ouvrage est divisĂ© en deux livres, le premier se consacre Ă  l'analyse psychologique du sentiment amoureux ; le second propose une Ă©tude sociologique des mĹ“urs amoureuses de diffĂ©rents pays, ainsi que sur l'Ă©ducation des femmes, mĂŞme s'il oscille entre les deux dans chaque livre. Il ne peut s'empĂŞcher de faire rĂ©gulièrement des allusions Ă  son histoire avec Matilde, comme cette allusion Ă  l’un de leur malentendu, Matilde soupçonnant Stendhal de n’être qu’un sĂ©ducteur collectionnant les conquĂŞtes : « Peut-ĂŞtre que les femmes sont principalement soutenues par l'orgueil de faire une belle dĂ©fense, et qu'elles s'imaginent que leur amant met de la vanitĂ© Ă  les avoir ; idĂ©e petite et misĂ©rable : un homme passionnĂ© qui se jette de gaietĂ© de cĹ“ur dans tant de situations ridicules a bien le temps de songer Ă  la vanitĂ© Â»[2].

Livre I

Article dĂ©taillĂ© : Cristallisation (Stendhal).
Matilde Viscontini Dembowski

C'est dans les premiers chapitres, après la description des diffĂ©rentes Ă©tapes de l'amour, qu'il dĂ©veloppe sa thĂ©orie de la cristallisation, le phĂ©nomène d'idĂ©alisation Ă  l'Ĺ“uvre au dĂ©but d'une relation amoureuse : « En un mot, il suffit de penser Ă  une perfection pour la voir dans ce qu'on aime Â»[3]. De la « cristallisation de la maĂ®tresse d'un homme Â», il dira qu'elle « n'est autre chose que la collection de toutes les perfections et de tous les dĂ©sirs qu'il a pu former Ă  son Ă©gard Â»[4]. Le concept de cristallisation s'ancre dans une tentative de dĂ©veloppement du sentiment amoureux chez l'homme et chez la femme sous toutes ses facettes : la première vue, l'engouement, le coup de foudre, la pudeur, les regards, etc.

Le Livre 1 est l'occasion d'une critique acerbe du mariage, « cette prostitution lĂ©gale Â» : « Il est beaucoup plus contre la pudeur de se mettre au lit avec un homme qu'on n'a vu que deux fois, après trois mots latins dits Ă  l'Ă©glise, que de cĂ©der malgrĂ© soi Ă  un homme qu'on adore depuis deux ans. Mais je parle un langage absurde[5]. Â»

Livre II

Stendhal se propose de comparer les mĹ“urs amoureuses de diffĂ©rentes Nations (France, Italie, Angleterre, Allemagne, Arabie, Provence au XIIe siècle…etc.) parce « que nous ne pouvons ĂŞtre Ă©clairĂ©s sur ce qui se passe dans nous que par les faiblesses que nous avons observĂ©es chez les autres Â»[6].

Très critique vis-Ă -vis de la France, oĂą les jeunes hommes n'Ă©coutent que leur vanitĂ© et le bon ton, pour aimer comme pour quitter leur maĂ®tresse, il s'attarde bien plus sur l'Italie, « le seul pays oĂą croisse en libertĂ© la plante que je dĂ©cris Â»[6]. Il y loue la coutume du "cavalier-servant" , dĂ©crite par ailleurs par Lord Byron[N 1] : il est tout Ă  fait admis et convenable pour l'Ă©pouse d'avoir un amant qui la suit en toute occasion, considĂ©rĂ© comme un ami de la famille, y compris par l'Ă©poux, et avec qui elle entretient un rapport quasi conjugal[7].

Ă€ la fin du Livre II, dans le chapitre 54 De l'Ă©ducation des femmes et les suivants, il expose un vibrant plaidoyer pour une meilleure Ă©ducation donnĂ©e aux femmes : « Par l'actuelle Ă©ducation des jeunes filles, qui est le fruit du hasard et du plus sot orgueil, nous laissons oisives chez elles les facultĂ©s les plus brillantes pour elles-mĂŞmes et pour nous[8]. Â» Il conclut par : « si j'Ă©tais maĂ®tre d'Ă©tablir des usages, je donnerais aux jeunes filles, autant que possible, exactement la mĂŞme Ă©ducation qu'aux jeunes garçons[9]. Â»

Il termine le Livre II par la comparaison de deux types d’amoureux, Werther et Don Juan. Il prend pour modèle, Werther, le hĂ©ros trop sensible de Goethe, plutĂ´t que Saint-Preux, qu'il trouve trop plat, afin de montrer la supĂ©rioritĂ© des plaisirs qui lient l’esthĂ©tique Ă  l’érotique : « L'amour Ă  la Werther ouvre l'âme Ă  tous les arts, Ă  toutes les impressions douces et romantiques, au clair de lune, Ă  la beautĂ© des bois, Ă  celle de la peinture, en un mot, au sentiment et Ă  la jouissance du beau, sous quelque forme qu'il se prĂ©sente, fĂ»t-ce sous un habit de bure[10]. Â» A contrario, il fait du Don Juan, pourtant admirĂ© et enviĂ© en sociĂ©tĂ©, un homme malheureux  : « Au lieu de se perdre dans les rĂŞveries enchanteresses de la cristallisation, (le Don Juan) pense comme un gĂ©nĂ©ral au succès de ses manĹ“uvres, et, en un mot, tue l’amour au lieu d’en jouir plus qu'un autre[11]. Â»

Compléments

Le cheminement de la Cristallisation dessiné par Stendhal dans Le rameau de Salzbourg

C’est dans les ComplĂ©ments, rajoutĂ©s en 1853 par Romain Colomb que se trouve le chapitre intitulĂ© Des fiascos[N 2]. Stendhal y dĂ©crit une conversation entre officiers parlant d’amour et de l'impuissance qui les affecte lors de la première fois (et mĂŞme les autres), qui touche les hommes sensibles par excès d'amour et de respect, par timidité… qui peut ĂŞtre corrigĂ© par les effets de l'alcool[12]. Cette conversation, donnĂ©e comme rĂ©elle, n’est probablement qu’une fiction, totalement imaginĂ©e par Stendhal : « c'est un rĂŞve que ces officiers rĂ©publicains et beylistes discutant de l'amour[13]. Â»

C’est aussi dans les ComplĂ©ments qu’est placĂ© Le Rameau de Salzbourg qui raconte comment lui est venue l’idĂ©e de l'analogie entre les sentiments amoureux et le processus naturel de la cristallisation, lors d'une visite, probablement tout aussi fictive, des mines de sel de Hallein, près de Salzbourg en 1818 avec des amis : « Au moment oĂą vous commencez Ă  vous occuper d'une femme, vous ne la voyez plus telle qu'elle est rĂ©ellement, mais telle qu'il vous convient qu'elle soit. Vous comparez les illusions favorables que produit ce commencement d'intĂ©rĂŞt Ă  ces jolis diamants qui cachent la branche de charmille effeuillĂ©e par l'hiver, et qui ne sont aperçus, remarquez-le bien, que par l'Ĺ“il de ce jeune homme qui commence Ă  aimer[14]. Â»

De l’amour ou les virtualités du romancier

En 1822 Stendhal n'a pas encore Ă©crit de roman, hormis justement, l'essai infructueux qu'il fera de transposition narrative de sa relation avec Matilde en changeant simplement les noms[N 3]. Michel Crouzet, dans sa biographie Stendhal ou Monsieur Moi mĂŞme, voit dans De l'amour « les virtualitĂ©s du romancier que rien n'annonce autrement. Avec le traitĂ©, Stendhal est dans le roman, son livre en est nourri ; c'est un roman Ă  deux personnages centraux, mais un roman dĂ©sĂ©crit, l'ordre analytique remplace le dĂ©roulement narratif et temporel de la passion[15]. Â» Sous les pseudonymes de Salviati, LĂ©onore, Lisio, Delfante c'est son amour pour Metilde qu'il raconte, le baignant dans une « lumière mythique Â», brouillant les pistes de peur d'ĂŞtre reconnu, tel ce faux « Extrait du journal de Salviati Â», vrai rĂ©cit de sa folie amoureuse avec laquelle il essaye de prendre de la distance, qu'il conclut par la mort de son personnage-alibi[16].

Mais son essai reste un exutoire : « En l'Ă©crivant, Stendhal parvenait Ă  vivre son dĂ©sespoir et Ă  le rendre actif, Ă  s'en dĂ©tacher ; analyser l'amour, et trouver au fond de l'analyse une leçon de logique, pour le rendre heureux, ou s'en consoler, ou au moins ressentir le sursaut d'orgueil de la luciditĂ©, et de la victoire sur le malheur […] l'expĂ©rience personnelle s'intĂ©grait aux lois gĂ©nĂ©rales de l'amour : Ă©crire console et rĂ©conforte[13]. Â»

Réception

Mal vendu (une quarantaine d’exemplaires selon son Ă©diteur en 1824), mal reçu Ă  son Ă©poque, jugĂ© incomprĂ©hensible par beaucoup ( « Plusieurs exemplaires ont Ă©tĂ© actuellement brĂ»lĂ©s par la vanitĂ© furibonde de gens de beaucoup d'esprit[17]. Â»), Stendhal tente de s'en expliquer dans la prĂ©face d'une seconde Ă©dition parue en 1833. Il reconnaĂ®t qu'il n'a pas Ă©tĂ© clair mais soupçonne ses lecteurs (industriels et banquier qui ne sont occupĂ©s que de choses utiles[N 4]) et lectrices (femmes du monde affectĂ©es, incapables de sentiments sincères[N 5]) de ne pouvoir comprendre, faute d'avoir connu l'amour : « Il faut, pour suivre avec intĂ©rĂŞt un examen philosophique de ce sentiment, autre chose que de l'esprit chez le lecteur ; il est de toute nĂ©cessitĂ© qu'il ait vu l'amour. Or oĂą peut on voir une passion[18] ? Â»

MalgrĂ© tout, il reçoit certaines Ă©loges : le Journal de Paris (oĂą il bĂ©nĂ©ficie du soutien de son ami Joseph Lingay)  Â« loue le naturel, la franchise, la libertĂ© ultra philosophique, l’humeur leste et tranchante de l’auteur. Â» ; en Angleterre, le New Monthly Magazine reconnait M. Beyle comme l’auteur dont le grand plaisir Ă©tait de lire, Ă©crire voyager, et « de couper les soupirs en quatre Â», lui conseillant d’écrire un roman… En 1832, Le Globe y voit la thĂ©orie d’un homme qui avait prĂ©vu la rĂ©volution fĂ©ministe[19].

Dans Stendhal et le Beylisme, LĂ©on Blum, en 1914, souligne Ă  la fois toutes les contradictions et la modernitĂ© de De l’amour : « Le premier, il a prĂ©tendu enfermer l'amour dans un système clos et certain. Les Ă©tats amoureux, participant du mĂ©canisme universel, tombent selon lui sous l'application de la mĂ©thode ; ils sont objet de connaissance certaine ; on peut les peser comme des minĂ©raux, les analyser comme des composĂ©s chimiques. En mĂŞme temps, l'amour vĂ©ritable, le seul qui compte et vaille Ă  ses yeux, est l'amour passion, l'amour total, absolu, celui qui occupe les forces entières de l'ĂŞtre et fait tomber, par son seul contact, les dĂ©fenses ridicules de la morale ou de la raison. La singularitĂ© principale de son livre De l'amour rĂ©side dans ce mĂ©lange incompatible d'idĂ©ologie et de romantisme. La logique entend s'annexer les formes les plus intenses de la passion ; Helvetius veut expliquer Saint Preux. […] Il est difficile de pousser plus loin la prĂ©somption systĂ©matique. Ajoutons que Stendhal, pour fortifier sa dĂ©monstration, adresse comme un appel divinatoire Ă  des sciences dont ses contemporains concevaient Ă  peine l'idĂ©e, comme la psychologie comparĂ©e et l'anthropologie. […] Cependant, il pourrait suffire au nom de Stendhal d'avoir aperçu le premier […] que le mot amour Ă©tait un vocable vague, dĂ©signant Ă  la fois des formes sentimentales, non seulement distinctes, mais peu compatibles entre elles, d'avoir proclamĂ© le premier que le bonheur n'Ă©tait pas seulement d'aimer et d'ĂŞtre aimĂ©, mais d'ĂŞtre aimĂ© de la mĂŞme façon qu'on aime. […] Stendhal a vu le premier que deux ĂŞtres pouvaient Ă©prouver l'un pour l'autre des sentiments exactement qualifiĂ©s d'amour, bien que d'essence diffĂ©rente, et que cette illusion d'amour partagĂ© pouvait conduire aux plus aigus dĂ©chirement du cĹ“ur. […] En Ă©crivant, par exemple : “Rien n'ennuie l'amour-goĂ»t comme l'amour-passion chez son partenaire“, il ouvrait, au-delĂ  de la tragĂ©die racinienne, des avenues toutes neuves, celles mĂŞmes oĂą devait s'engager notre comĂ©die moderne[20]." Â»

En 1990, Michel Crouzet expliquait que si De l’amour est aujourd'hui l’œuvre la moins lue de Stendhal, c’est que sa vision de l’amour est perçue comme trop Romantique pour les contemporains : « Alors que le « moderne Â» nie que l'amour ait un sens et y voit un narcissisme furieux et cruel, le Narcisse Stendhalien sait que l'amour a un sens : la cristallisation, qui, certes, produit l'objet du dĂ©sir, n'Ă©labore que des perfections ; le dĂ©sir est magnifiant par dĂ©finition[15],[N 6]. Â»

Adaptation au cinéma

Notes

  1. Lettre Ă  son Ă©diteur du 21 fĂ©vrier 1820 oĂą il dĂ©cline justement sa propositions de faire une Ă©tude de mĹ“urs sur l'Italie, mais parle de la coutume du Chevalier-servant, qu'il connaĂ®t bien pour la pratiquer avec Teresa Guiccioli : « En rĂ©sumĂ©, elles transfèrent les lois du mariage Ă  l'adultère (…) Â», in Lettres et journaux intimes, Albin Michel, 1987
  2. Stendhal avait écrit ce chapitre en 1820 mais avait renoncé à le publier
  3. Il s’en expliquera en 1832 dans Souvenirs d’égotisme, qui retrace cette pĂ©riode : « j'abhorre la description matĂ©rielle. L'ennui de le faire m'empĂŞche de faire des romans. Â» Remarque humoristique sachant qu’entre 1822 et 1832, il a Ă©crit deux romans : Armance et Le rouge et le noir
  4. « Le rĂŞveur dont je parle est l'homme qu'ils haĂŻraient s'ils en avaient le loisir. Â» De l’amour, p336
  5. « Elles ont dit que l'auteur devait ĂŞtre un homme infâme. Â» idem
  6. Cette biographie date de 1990, à l'époque où l'étude du processus hormonal à l'œuvre dans les rapports amoureux était balbutiant. Or, il y a chez Stendhal une intuition de la dépendance et de l’aveuglement amoureux, tel que décrit par les neurobiologistes, tout à fait moderne. Il sera peut-être plus apprécié aujourd’hui qu'en 1990.

Références

  1. V. del Litto, préface à De l'amour.
  2. De l'amour, p. 96.
  3. De l'amour, p. 31.
  4. Stendhal, De l'Amour, Paris, Flammarion, , p.53
  5. De l'amour, p. 66-67.
  6. De l'amour, p. 147.
  7. De l'amour, p. 180 et suivantes.
  8. De l'amour, p. 206.
  9. De l'amour, p. 222.
  10. De l'amour, p. 236.
  11. De l'amour, p. 238.
  12. De l'amour, p. 347.
  13. Crouzet 1990, p. 307.
  14. De l'amour, p. 359.
  15. Crouzet 1990, p. 308.
  16. De l'amour, p. 100.
  17. Crouzet 1990, p. 339.
  18. Crouzet 1990, p. 337.
  19. Crouzet, p343-344
  20. Léon Blum, Stendhal et le Beylisme, Editions Albin Michel, réédité en 1947, P 146-149.

Bibliographie

  • Stendhal (prĂ©f. et annotĂ© par Victor del Litto), De l’amour, Paris, Gallimard, coll. Â« Folio Â», (ISBN 978-2-07-037189-1) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Michel Crouzet, Stendhal : ou Monsieur moi-mĂŞme, Paris, Flammarion, coll. Â« Grandes biographies Â», , 796 p., couv. ill. en coul. ; 24 cm (ISBN 2-08-066388-7, ISSN , notice BnF no )

Annexes

Articles connexes

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