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Davud Monshizadeh

Davud Monshizadeh (Davoud Monchi-Zadeh, à Téhéran - à Uppsala, Suède) est un intellectuel iranien, fondateur du SUMKA (Parti national-socialiste des travailleurs iraniens), une organisation politique inspirée du national-socialisme allemand.

Davud Monshizadeh
Biographie
Naissance
Décès
(à 74 ans)
Uppsala
Sépulture
Vieux cimetière d'Uppsala (en)
Nom dans la langue maternelle
داوود منشی‌زاده
Nationalités
Formation
Activités

Il est également connu pour ses travaux en études iraniennes. Il a notamment enseigné les langues iraniennes à l'Université d'Uppsala en Suède.

Carrière

On se souvient principalement de Monshizadeh pour ses contributions à la linguistique iranienne, en particulier à l’étude des langues iraniennes modernes et moyennes. Cependant, il a également mené une vie politique active en Iran et à l'étranger.

Monshizadeh a formé le SUMKA en 1952[1]. Il vivait dans l’Allemagne nazie depuis 1937 et était un ancien membre de la SS, qui s’est battu et a été blessé à la bataille de Berlin. Il a également été professeur à l'Université Louis-et-Maximilien de Munich et a été profondément influencé par la philosophie de José Ortega y Gasset, allant même jusqu'à traduire nombre de ses livres (qu'il espérait servir de principes fondateurs du parti), de l'espagnol au persan. Il est retourné en Iran en 1950. Monshizadeh sera par la suite professeur en études persanes à l'université d'Alexandrie et à l'université d'Uppsala. Monshizadeh était connu pour être un admirateur d'Hitler et imitait de nombreuses manières du Parti national-socialiste des travailleurs allemands (telles que son militarisme et son salut), tout en essayant de se rapprocher de l'apparence physique d'Hitler, y compris de sa moustache.

Chronologie

  • 1931 - Envoyé en France par le gouvernement iranien pour une étude.
  • 1937 - Déplacé en Allemagne, un an après que le Cabinet hitlérien ait déclaré les Iraniens d'« aryens au sang pur » et immunisés contre toutes les lois de Nuremberg, les rendant ainsi capables de devenir citoyens du Reich[2].
  • 1939 - Monshizadeh et Bahram Shahrokh (le futur directeur iranien de la propagande) commencent à travailler pour le programme persan de Deutsche Radio, une radio allemande nazie.
  • 1940 - Il commence à écrire des articles pour Das Reich, journal officiel du Parti national-socialiste des travailleurs allemands.
  • 1941 - Il travaille avec diverses organisations en Allemagne nazie.
  • 1943 - Obtient son doctorat en philosophie et littérature de l'Université de Berlin.
  • 1945 - Pendant la bataille de Berlin, il se bat en tant que membre de la SS. Il a été blessé et hospitalisé (par intermittence) jusqu'en 1947.
  • 1947 - Enseignement de l'iranologie et du persan à l'Université de Munich
  • 1950 - Il retourne en Iran
  • 1951 - Avec Manouchehr Amir Mokri et Hussein Zarabi, il crée le Parti national-socialiste iranien (SUMKA), qui joue un rôle contre la nationalisation du pétrole en Iran.
  • 1953 - Moshizadeh est «exilé officieusement» en Europe par le Shah Mohammad Reza Pahlavi.
  • 1963 - Il quitte l'Iran en 1963 et passe le reste de sa vie en Suède. A enseigné l'iranologie et le persan à l'université d'Uppsala, avant de devenir professeur de langues iraniennes.
  • 1989 - Il meurt à Uppsala en Suède

Travaux

  • Das Persische im Codex Cumanicus, Uppsala: Studia Indoeuropaea Upsaliensia, 1969.
  • Topographisch-historische Studien zum iranischen Nationalepos, Wiesbaden: Abhandlungen für die Kunde des Morgenlandes, 1975.
  • Wörter aus Xurāsān und ihre Herkunft, Leiden: Acta Iranica ; Troisième série, Textes et mémoires , 1990.
  • Die Geschichte Zarēr's, ausführlich komment. von Davoud Monshi-Zadeh, Uppsala: Studia Indoeuropaea Upsaliensia, 1981.
  • Ta'ziya : das persische Passionsspiel / mit teilweiser Übersetzung der von Litten gesammelten Stücke von Davoud Monchi-Zadeh, Stockholm: Skrifter utgivna av K. Humanistiska vetenskapssamfundet, 1967.
  • Vihrūd va Arang : justārhā-yī dar jughrāfiy-̄yi asāṭīr ̄va tārīkh-̄i Īrān-i sharqī, pazhūhish-i Josef Markwart; tarjumah bā iz̤āfāt az Davūd Munshī-Zādah, Teheran: Majmūʻah-'i Intishārāt-i adabī va tārīkhī, 1989. (En Persan)

Notes et références

  1. Dabashi, Hamid (2015). Persophilia: Persian Culture on the Global Scene. Harvard University Press. p. 106.
  2. Asgharzadeh, Alireza (2007). "Iran and the Challenge of Diversity: Islamic Fundamentalism, Aryanist Racism, and Democratic Struggles". Palgrave Macmillan., p. 92.

Liens externes

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