Danaé (Le Corrège)
Danaé (ou Danaé et la pluie d'or) est une peinture de l'artiste italien de la Renaissance Le Corrège, exécutée vers 1531 et conservée à la Galerie Borghèse de Rome.
Artiste | |
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Date | |
Commanditaire | |
Type | |
Matériau | |
Dimensions (H × L) |
158 × 189 cm |
Série |
Les Amours de Jupiter (d) |
No d’inventaire |
125 |
Localisation |
Histoire
L'œuvre a été commanditée par le duc de Mantoue Frédéric II de Mantoue, comme élément d'une série dépeignant les amours de Jupiter, peut-être destinés au Salon Ovide, dans son Palais du Te de Mantoue. Après la mort du Duc, l'œuvre est partie en Espagne.
En 1584, le peintre Giovanni Paolo Lomazzo mentionne la toile à Milan, dans la collection du sculpteur Leone Leoni. Son fils Pompeo Leoni l'a ensuite vendue à l'empereur Rodolphe II (1601-1603); puis, en même temps que l'œuvre du Corrège Léda et le Cygne, elle a été ramenée de Prague à Stockholm comme butin de guerre par le roi Gustave Adolphe de Suède. Sa fille Christina, après avoir abdiqué, a apporté la toile avec elle à Rome. Après sa mort, le cardinal Decio Azzolino en a hérité, avant d'être par la suite détenue par Livio Odescalchi, duc de Bracciano, puis par Philippe II d'Orléans.
Comme la majorité de la collection de la famille d'Orléans, en 1792, la toile fut vendue à l'Angleterre, où elle est restée jusqu'à ce qu'en 1827, elle soit acquise à Paris par le prince Camille Borghèse pour sa collection romaine[1].
Thème
La peinture dépeint la figure de la mythologie grecque Danaé, fille d'Acrisios, roi d'Argos. Un oracle ayant prédit qu'Acrisios serait tué par le fils de Danaé, il avait emprisonné sa fille dans une tour de bronze. Cependant, d'après le poète romain Ovide, dans ses Métamorphoses, Jupiter est parvenu jusqu'à elle sous la forme d'une pluie d'or et fait d'elle la mère de Persée.
Le Corrège dépeint Danaé couchée sur un lit, tandis qu'un enfant Eros la déshabille sous des pluies d'or venant d'un nuage. Au pied du lit, deux putti sont en train de tester s'il s'agit bien d'or.
Postérité
Le tableau fait partie du musée imaginaire de l'historien français Paul Veyne, qui le décrit dans son ouvrage justement intitulé Mon musée imaginaire[2].
Voir aussi
Références
- Arthur Ewart Popham, Correggio's Drawings, London 1957, cat. nn. 82-83.
- Paul Veyne, Mon musée imaginaire, ou les chefs-d'œuvre de la peinture italienne, Paris, Albin Michel, , 504 p. (ISBN 9782226208194), p. 290-291.