Désiré-Joseph Dennel
Désiré-Joseph Dennel, né le à Mons-en-Pévèle dans le Nord et mort le à Arras[1], est un évêque français qui tint le siège de Beauvais de 1880 à 1884, puis celui d'Arras de 1884 à sa mort. Sa devise était In veritate et charitate[2].
Évêque diocésain Diocèse d'Arras | |
---|---|
à partir du | |
Évêque catholique | |
à partir du | |
Évêque diocésain Diocèse de Beauvais, Noyon et Senlis | |
à partir du | |
Joseph-Maxence Péronne (d) |
Naissance | |
---|---|
Décès |
(à 69 ans) Arras |
Nationalité | |
Activité |
Prêtre catholique (à partir du ) |
Consécrateurs |
---|
Biographie
Prêtre
Désiré-Joseph Dennel naît dans la famille d'un tisserand et cultivateur et passe son enfance à Tourmignies où il est remarqué par le curé qui lui donne des leçons. Il poursuit ses études au petit séminaire de Cambrai. Devenu diacre, il enseigne au collège ecclésiastique de Marcq-en-Barœul. Il est ordonné prêtre le 20 décembre 1845[3] et continue d'enseigner tout en passant sa licence. Il est supérieur de l'Institution Saint-Joseph de Lille à l'âge de vingt-neuf ans[4], alors que l'Église de France se voit octroyer la liberté d'enseignement ; il siège au conseil départemental de l'Instruction publique, comme représentant de l'archevêque. De 1851 à 1872, il est vicaire, puis curé archiprêtre-doyen de la paroisse Saint-André de Lille (où un cénotaphe lui est érigé en 1892[5]), remplaçant l'abbé Delannoy, nommé évêque de La Réunion. Il soutient la fondation de cercles d'ouvriers et la conférence de Saint Vincent de Paul[6] et aide à la fondation de l'université catholique de Lille.
Évêque
Désiré-Joseph Dennel est sacré évêque de Beauvais le 1er mai 1880 à Saint-André de Lille par Mgr Langénieux, archevêque de Reims[7]. Il célèbre la grand-messe de pèlerinage qui fit venir 35 000 fidèles devant la maison natale de saint Benoît-Joseph Labre un an après sa canonisation[8]. Mgr Dennel est transféré au diocèse d'Arras le 13 novembre 1884. Il porte une grande attention à l'enseignement catholique dans son diocèse et est favorable à l'action de la société Saint-Bertin en la matière[9]. Il bénit le 13 mai 1888 l'orgue de l'église Saint-Vaast de Béthune qui est inauguré par César Franck[10] - [11]. Il reçoit le titre d'assistant au trône pontifical et celui de comte romain[6]. Mgr Dennel fonde de nouveaux collèges privés, en réponse au gouvernement de la IIIe République qui démarre sa politique anticléricale.
Son éloge funèbre est prononcée en la cathédrale d'Arras le 26 novembre 1891 par Mgr Baunard[12], recteur des facultés catholiques de Lille. Son buste est conservé dans la cathédrale[13].
Armes
D'or au Sacré-Cœur de gueules[14].
Écrits
- Lettre pastorale... sur la loi morale, et mandement pour le Carême, in-8°, 15 p., Beauvais, imprimerie D. Père, 1884
Notes et références
- B.N.F.
- Blason de Mgr Dennel
- (en) catholic-hierarchy.org
- Archives nationales
- Cénotaphe de Mgr Dennel, inscrit à l'inventaire général du patrimoine culturel
- Baunard, op. cit.
- Assisté de Mgr Lequette, évêque d'Arras, et Mgr Delannoy, évêque d'Aire et Dax.
- Amis de Benoît-Joseph Labre
- Yves-Marie Hilaire, Une Chrétienté au XIXe siècle: la vie religieuse des populations du diocèse d'Arras (1840-1914), thèse, 1977, tome I, éd. Université de Lille III, Villeneuve-d'Ascq, préface de Louis Girard, professeur à la Sorbonne
- Il sera détruit sous les bombes de la guerre de 1914-1918.
- L'orgue de Saint-Vaast
- Oraison funèbre de Mgr Dennel
- La Tribune de l'art
- Comte de Saint Saud, Armorial des prélats français du XIXe siècle, Paris, 1906, H. Daragon, 415p., p.68. Consultable sur Gallica.
Bibliographie
- Louis Baunard, Oraison funèbre de Mgr Dennel, prononcée le 26 novembre 1891, Montreuil-sur-Mer, imprimerie de Notre-Dame-des-Prés