Accueil🇫🇷Chercher

DĂ©pistage du cancer de la prostate

Le dépistage du cancer de la prostate a pour objectif d'identifier les individus ayant un cancer de la prostate, sans symptômes cliniques, dans une large fraction de la population, celle des hommes pour lesquels on n'a aucune raison de soupçonner un cancer de la prostate. Deux méthodes sont utilisées, le toucher rectal, par lequel le médecin tâte la prostate à travers la paroi du rectum en insérant un doigt ganté et lubrifié dans le rectum, le dosage sanguin de l'antigène spécifique de la prostate (PSA)[1].

Aux États-Unis, l'USPSTF (United States Preventive Services Task Force, groupe de travail américain sur les services préventifs) s'est prononcé contre le dépistage du PSA chez les hommes en bonne santé, considérant que les risques potentiels l'emportent sur les avantages attendus[2]. L'Association américaine d'urologie (American Urological Association)[3] et la Société américaine du cancer (American Cancer Society)[4] recommandent que les hommes soient informés sur les risques et les avantages du dépistage. La Société américaine d'oncologie clinique (American Society of Clinical Oncology) déconseille le dépistage chez les hommes dont l'espérance de vie est inférieure à dix ans et recommande pour ceux dont l'espérance de vie est supérieure à dix ans, que la décision soit prise par la personne concernée en pesant les risques et les avantages potentiels. En général, les études récentes concluent qu'« il n'est pas certain que les avantages associés au dosage du PSA pour le dépistage du cancer de la prostate valent les inconvénients associés au dépistage et aux traitements inutiles ultérieurs. »[5].

Controverse sur le dépistage

Le cancer de la prostate peut se développer et devenir une maladie douloureuse et fatale, mais il peut aussi progresser très lentement sans jamais causer de problèmes pendant toute la vie du patient. Un médecin peut difficilement déterminer l'évolution ultérieure du cancer sur la seule base des tests de dépistage actuellement disponibles.

Aux États-Unis, l'USPSTF (United States Preventive Services Task Force) se prononce contre le dépistage systématique du PSA chez les hommes en bonne santé, considérant que les risques potentiels l'emportent sur les avantages attendus[2]. Cette recommandation, publiée en octobre 2011, est basée sur une revue des éléments de preuve et conclut que « le dépistage de l'antigène prostatique spécifique entraîne une réduction de la mortalité spécifique au cancer de la prostate faible, voire nulle, et qu'il est associé à des préjudices liés à l'évaluation du cancer et aux traitements ultérieurs, dont certains peuvent ne pas être nécessaires »[6].

Le psychologue américain, Hal Arkes, présente les données statistiques de la manière suivante :

« Si on considère deux auditoriums, contenant l'un 1000 hommes ayant subi les tests de dépistage par dosage du PSA, et l'autre 1000 hommes n'ayant subi aucun test, il y aurait exactement autant d'hommes « qui seraient morts du cancer de la prostate dans chaque auditorium, ce qui nous amène à penser que globalement ce dépistage ne sert à rien ». Parmi ceux ayant subi le test, il y aurait également 20 hommes qui auront été traités pour un cancer de la prostate qui n'aurait jamais causé de symptômes. Cinq de ces hommes auraient des complications pour le reste de leur vie, dont l'impuissance et l'incontinence urinaire[7] - [8]. »

Cette recommandation a été critiquée par de nombreux spécialistes du cancer de la prostate pour sa dépendance excessive à l'égard des conclusions de l'étude américaine PLCO (Prostate, Lung, Colorectal and Ovarian Cancer Screening, essai sur le dépistage du cancer prostatique, pulmonaire, colorectal et ovarien)[9]. Ils soulignent que cet essai randomisé a été lancé à un moment où le dépistage du PSA était déjà largement pratiqué, et qu'une proportion importante des hommes du groupe témoin avaient subi des tests du PSA. Ce taux de « contamination » était très élevé : 44 % avant le début de l'étude et 52 % en cours de l'étude, comme l'ont reconnu les auteurs. En fait, le taux était probablement beaucoup plus élevé, puisque plus de 90 % des cancers de la prostate trouvés dans le groupe « témoin » étaient aux stades T1 ou T2, qui par définition ne peuvent être détectés que par le dépistage[10]. Les auteurs de l'étude PLCO ont indiqué dans une publication ultérieure que le PLCO ne devrait pas être interprété comme un essai dépistage contre absence de dépistage, mais plutôt comme un essai de dépistage annuel contre dépistage dit opportuniste ou ad hoc[11]. Les partisans du dépistage considèrent que l'USPSTF a également basé son évaluation des « préjudices » du dépistage et des traitements subséquents sur une revue de littérature partiale et périmée : leur publication évalue le risque de mort dans les 30 jours suivant une prostatectomie radicale à 1 sur 200. Ce chiffre provient d'un échantillon d'hommes âgés de plus de 65 ans traités au début des années 1990, alors que le risque réel dans la pratique contemporaine est plus proche de 1 sur 10000[12].

Ces critiques n'ont pas convaincu la grande majorité des autorités sanitaires mondiales qui persistent à ne pas recommander ce dépistage, qu'aucun pays n'a mis en place à ce jour. En France, ce dépistage n'est recommandé ni par la Haute Autorité de Santé[13], ni par l'Institut National du Cancer[14]; il reste pourtant largement pratiqué par de nombreux médecins. Le dépistage est néanmoins recommandé par l'association française d'urologie qui « recommande le dépistage du cancer de la prostate par le dosage du PSA (antigène prostatique spécifique) et un toucher rectal tous les ans entre 50 et 75 ans et dès 45 ans s'il existe un risque familial ou ethnique[15] ».

Les partisans comme les opposants au dépistage par dosage du PSA s'accordent pour le déconseiller chez les hommes âgés de 75 ans et plus, car la plupart des personnes de cet âge chez lesquelles un cancer de la prostate est diagnostiqué par un test de PSA meurent pour d'autres causes avant que le cancer n'ait causé de problèmes[16]. D'un autre côté, jusqu'à 25 % des hommes diagnostiqués alors qu'ils sont septuagénaires ou même octogénaires meurent d'un cancer de la prostate, s'ils souffrent d'un cancer de la prostate de grade élevé (c'est-à-dire agressif)[17]. De la même façon, il existe un accord pour ne pas recommander ce dépistage avant 50 ans, car il faudrait dépister trop d'hommes pour trouver un seul cas de cancer, et que trop d'hommes devraient être traités pour un cancer qui n'évoluera pas. Cet argument est contesté par les urologues qui prônent une surveillance active[18], bien que l'intérêt de cette stratégie ne soit pas validé. Dans l'étude principale qui soutient le dépistage (ERSPC), le dépistage augmentait la mortalité spécifique chez les hommes de moins de 55 ans et de plus de 69 ans[19] ; si ces classes d'âge avait été prises en compte, la baisse de mortalité par cancer de la prostate attribuée au dépistage dans l'étude ERSPC n'aurait pas atteint le seuil de significativité.

Le cancer de la prostate est fréquent (c'est de loin le cancer d'un organe solide le plus fréquemment diagnostiqué chez les hommes, surpassé seulement par le cancer du poumon comme cause de mortalité par cancer[20]). Le cancer de la prostate est également très hétérogène : beaucoup, peut-être la plupart, des cancers de la prostate sont indolents et pourraient ne jamais évoluer vers un stade cliniquement significatif s'ils ne sont pas diagnostiqués, ni traités pendant toute la durée de vie d'un homme. D'un autre côté, un sous-ensemble de ces cancers sont potentiellement létaux, et le dépistage permet d'identifier certains d'entre eux dans des conditions qui préservent une possibilité de les guérir[21]. Ainsi, le concept de dépistage du PSA est préconisé par certains[22] comme un moyen de détection des cancers de la prostate à « haut risque », potentiellement mortels, étant entendu que les maladies à faible risque, éventuellement découvertes, n'ont souvent pas besoin de traitement et peuvent se prêter à une surveillance active[18].

Le dépistage du cancer de la prostate est controversé en raison des coûts et des avantages, incertains à long terme pour les patients[23] - [24]. Le dépistage peut conduire à un surdiagnostic et à des traitements inutiles. Les examens subséquents au dépistage peuvent inclure des biopsies douloureuses, avec des risques d'hémorragies et d'infections. Le découvreur du PSA, Richard J. Ablin, conclut que la popularité du test « a conduit à une catastrophe de santé publique extrêmement coûteuse », puisque seulement 16 % des hommes se verront diagnostiquer un cancer de la prostate, mais seulement 3 % ont la probabilité d'en mourir. Il affirme que « le test est à peine plus efficace qu'un tirage au sort. »[25]. Dans son livre, The Big Scare: The Business of Prostate Cancer (La grande peur : le business du cancer de la prostate), le Dr Horan fait écho à ce sentiment[26].

Selon l'Association américaine d'urologie, la controverse sur le cancer de la prostate ne devrait pas porter sur le test, mais plutôt sur la façon dont les résultats du dépistage influencent la décision de traiter :

« La décision de procéder à une biopsie de la prostate devrait être fondée non seulement sur un taux de PSA élevé et sur un toucher rectal anormal, mais devrait prendre en compte de multiples facteurs, dont les taux de PSA libre et total, l'âge du patient, la vélocité du PSA, la densité de PSA, les antécédents familiaux, l'ethnicité, l'historique des biopsies antérieures et les comorbidités. »
« Un cancer ne peut être traité s'il n'a pas été détecté. Tous les cancers de la prostate ne nécessitent pas un traitement immédiat ; une surveillance active, en lieu et place d'un traitement immédiat, est une option qui devrait être considérée pour certains patients. Le dépistage apporte aux patients et à leurs urologues l'information utile pour prendre une décision éclairée »[27].

Des instituts médicaux privés, comme la Mayo Clinic, reconnaissent de même que « les organisations varient dans leurs recommandations au sujet de qui devrait - et qui ne devrait pas - obtenir un test de dépistage du PSA. » Ils concluent : « En fin de compte, ce sera à vous de décider si vous devez subir un test du PSA après en avoir discuté avec votre médecin, en tenant compte de vos facteurs de risque et de vos préférences personnelles. »[28].

Une étude publiée dans le New England Journal of Medicine a constaté que, sur une période de 7 à 10 ans, « le dépistage n'a pas réduit le taux de mortalité chez les hommes de 55 ans et plus »[25] - [26]. D'anciens partisans du dépistage, y compris à l'Université Stanford, se sont prononcés contre les tests systématiques. En février 2010, la Société américaine du cancer a exhorté à « plus de prudence dans l'utilisation du test ». Et l'American College of Preventive Medicine (Collège américain de médecine préventive) a conclu que « les preuves étaient insuffisantes pour recommander le dépistage de routine »[25] - [26].

Coûts

Aux États-Unis, le coût annuel du dépistage du PSA s'élève à au moins 3 milliards de dollars, dont la plus grande partie est financée par Medicare et par le ministère des Anciens combattants.

Selon Richard J. Ablin (découvreur du PSA en 1970), « le test ne doit absolument pas être déployé pour dépister l'ensemble de la population des hommes de plus de 50 ans...» Il conclut que les principaux promoteurs des tests sont les entreprises pharmaceutiques, qui « continuent de colporter les tests », ainsi que les groupes de pression, dont l'Association américaine d'urologie, qui sont tous là « pour en tirer profit » en poussant à des tests continuels. Il déclare :

« Je n'ai jamais imaginé que ma découverte, il y a quatre décennies, aboutirait à un tel désastre de santé publique tiré par le profit. La communauté médicale doit faire face à la réalité et cesser l'utilisation inappropriée du dépistage du PSA. Cela permettrait d'économiser des milliards de dollars et d'épargner à des millions d'hommes des traitements débilitants et inutiles[25] - [26]. »

Recommandations de pratique clinique

Les directives cliniques de pratique médicale concernant le dépistage du cancer de la prostate sont controversées parce que les avantages du dépistage peuvent ne pas l'emporter sur les risques induits par les tests de diagnostic et les traitements ultérieurs contre le cancer[29] :

  • Aux États-Unis, l'USPSTF (United States Preventive Services Task Force) s'est prononcĂ© en octobre 2011 contre le dĂ©pistage de PSA chez les hommes en bonne santĂ© considĂ©rant que les risques potentiels l'emportent sur les avantages attendus[2]. Cette recommandation, publiĂ©e en octobre 2011, se fonde sur une revue des preuves et conclut que « le dĂ©pistage basĂ© sur le dosage de l'antigène prostatique spĂ©cifique (PSA) n'entraĂ®ne qu'une rĂ©duction faible, voire nulle, de la mortalitĂ© spĂ©cifique au cancer de la prostate et est associĂ© Ă  des prĂ©judices liĂ©s aux examens et aux traitements subsĂ©quents, dont certains peuvent ĂŞtre inutiles »[6] ;
  • la SociĂ©tĂ© amĂ©ricaine du cancer (ACS, American cancer Society), dans ses directives sur le dĂ©pistage du cancer dit qu'elle ne soutient pas le dĂ©pistage systĂ©matique du cancer de la prostate[30]. Cela parce que les avantages ne sont pas clairs ou non prouvĂ©s[31]. Elle recommande plutĂ´t que les mĂ©decins exposent les avantages et les inconvĂ©nients des tests Ă  leurs patients et que ceux-ci devraient se voir offrir la possibilitĂ© d'un toucher rectal et d'un dosage du PSA s'ils ont plus de 50 ans et une espĂ©rance de vie supĂ©rieure Ă  10 ans (ou plus de 40 ans s'ils appartiennent Ă  un groupe Ă  risque Ă©levĂ©). Elle recommande que les hommes prennent le temps de discuter avec leur mĂ©decin pour peser les avantages et les inconvĂ©nient du dĂ©pistage avant de prendre une dĂ©cision[30]. Les hommes Ă  risque Ă©levĂ© de cancer de la prostate, comme les Afro-amĂ©ricains, doivent discuter avec leur mĂ©decin dès l'âge de 45 ans. Les hommes dont un parent proche, au premier degrĂ© (père, frère ou fils), a eu un diagnostic de cancer de la prostate Ă  un âge prĂ©coce (moins de 65 ans) et les hommes dont plusieurs parents au premier degrĂ© ont Ă©tĂ© diagnostiquĂ©s Ă  un âge prĂ©coce devraient commencer la discussion dès l'âge de 40 ans[32].

L'Association américaine d'urologie déclara au début de l'année 2009 que « La décision de dépister est une décision que chaque homme doit prendre en collaboration avec son médecin, et qui devrait intégrer tous les facteurs de risque connus de cancer de la prostate, tels que des antécédents familiaux, l'âge, l'origine ethnique, ainsi que, le cas échéant, une précédente biopsie négative de la prostate. Ces facteurs sont différents pour chaque homme et par conséquent les avantages du dépistage devraient être considérés dans une perspective plus large[33]. » Cette organisation devait réexaminer ses recommandations de bonnes pratiques au plus tard en 2009 ;

  • les recommandations de l'USPSTF (Preventive Services Task Force amĂ©ricaine) de 2008 ont conclu que le dĂ©pistage systĂ©matique du cancer de la prostate par le dosage du PSA ou le toucher rectal (TR) n'Ă©tait pas recommandĂ© pour les hommes de plus de 75 ans et que les preuves Ă©taient insuffisantes pour recommander ou dĂ©conseiller le dĂ©pistage des hommes de moins de 75 ans[34] ;
  • la prĂ©cĂ©dente recommandation de l'USPSTF en 1995 Ă©tait opposĂ©e au dĂ©pistage systĂ©matique ;
  • la SociĂ©tĂ© amĂ©ricaine du cancer (ACS) a rĂ©cemment mis Ă  jour ses directives en prĂ©cisant qu'elle dĂ©conseillait le dĂ©pistage de routine du cancer de la prostate pour tous les hommes[35] ;

« La Société américaine du cancer recommande que les risques et les avantages du dépistage soient évalués, et les discussions devraient commencer rapidement pour les hommes appartenant à des groupes à haut risque. Le dépistage ne doit être fait qu'avec le consentement éclairé du patient, en toute connaissance tant des avantages que des risques. Les recommandations révisées reflètent les préoccupations au sujet des risques potentiellement minimisés et des affirmations exagérées de réussite du dépistage du cancer de la prostate[36] - [37] »

  • certains oncologues radiothĂ©rapeuthes et oncologues mĂ©dicaux amĂ©ricains spĂ©cialisĂ©s dans le traitement du cancer de la prostate recommandent de dĂ©terminer un taux de rĂ©fĂ©rence du PSA chez tous les hommes Ă  l'âge de 35 ans[38] - [39] ou de commencer le dosage annuel du PSA chez les hommes Ă  haut risque Ă  l'âge de 35 ans[40] ;
  • guide du cancer de la prostate pour les patients, de L'Association amĂ©ricaine d'urologie[41].

En l'absence d'accord général sur le fait que les avantages du dépistage du PSA l'emportent sur les inconvénients, le consensus est que les cliniciens suivent un processus de prise de décision partagée en discutant avec leurs patients sur les risques de cancer de la prostate, les avantages potentiels et les inconvénients du dépistage, et en impliquant les patients dans la décision[42]. Cependant l'élastographie ultrasonore (échographie évoluée) est une technique complémentaire qui peut être préconisée autant en raison du faible coût de l'examen, de son absence d'effet secondaire et de sa sensibilité, dès que le taux d' Antigène prostatique spécifique est hors norme[43] - [44]. En effet un taux Psa hors norme est lié à un adénome mais n'est pas forcément spécifique d'un adénocarcinome (adénome malin)[45], même si l'analyse de ce taux permet de prédire dans certains cas la présence d'une tumeur avec une probabilité supérieure à 50%.

Recherche

Les résultats de deux des plus grandes études randomisées sont désormais publiés[46].

Dans l'Ă©tude europĂ©enne ERSPC (European Randomized Study of Screening for Prostate Cancer, Ă©tude europĂ©enne randomisĂ©e sur le dĂ©pistage du cancer de la prostate), lancĂ©e au dĂ©but des annĂ©es 1990, l'intention Ă©tait d'Ă©valuer l'effet du dĂ©pistage par dosage de l'antigène prostatique spĂ©cifique (PSA) sur les taux de mortalitĂ© par cancer de la prostate. L'Ă©tude portait sur 182 000 hommes âgĂ©s de 50 Ă  74 ans de sept pays europĂ©ens, affectĂ©s au hasard Ă  deux groupes, le premier soumis au dĂ©pistage du PSA en moyenne une fois tous les quatre ans, le second, groupe tĂ©moin, sans aucun dĂ©pistage. Au cours d'un suivi mĂ©dian de près de 9 ans, l'incidence cumulĂ©e dĂ©tectĂ©e de cancer de la prostate Ă©tait de 820 pour 10 000 dans le groupe de dĂ©pistage et de 480 pour 10 000 dans le groupe tĂ©moin. Les dĂ©cès dus Ă  ces cancers Ă  cette Ă©poque Ă©taient beaucoup plus faibles. Il y avait 214 dĂ©cès par cancer de la prostate dans le groupe de dĂ©pistage et 326 dans le groupe tĂ©moin, soit une diffĂ©rence de 7,1 pour 10 000 hommes dans le groupe testĂ© par rapport au groupe tĂ©moin. Les chercheurs ont conclu que le dĂ©pistage basĂ© sur le dosage du PSA rĂ©duisait le taux de dĂ©cès par cancer de la prostate de 20 %, mais que cela Ă©tait associĂ©e Ă  un risque Ă©levĂ© de surdiagnostic, ce qui signifie que 1 410 hommes devraient ĂŞtre examinĂ©s et 48 cas supplĂ©mentaires de cancer de la prostate devraient ĂŞtre traitĂ©s pour prĂ©venir un seul dĂ©cès par cancer de la prostate dans une pĂ©riode de 9 ans. Cependant, le nombre de patients Ă  traiter pour Ă©viter une seule Ă©volution vers une maladie mĂ©tastatique Ă©tait seulement de 24, et ces deux chiffres tendent Ă  baisser lorsque les patients sont suivis pendant des pĂ©riodes plus longues[47]. En outre, l'avantage en faveur du dĂ©pistage Ă©tait plus Ă©levĂ© (30 % plutĂ´t que 20 %) après ajustement pour non-conformitĂ© et contamination (par exemple, des hommes randomisĂ©s dans le groupe de dĂ©pistage, mais qui n'avaientt pas subi de dosage de PSA, et d'autres affectĂ©s au groupe tĂ©moin, mais qui avaient effectivement subi des dosages de PSA pendant la pĂ©riode d'Ă©tude)[48]. Une analyse rĂ©cente des donnĂ©es ERSPC suggère qu'en faisant une projection sur un horizon de temps de 25 ans, plus appropriĂ©e au cas d'un quinquagĂ©naire que les neuf annĂ©es signalĂ©s Ă  ce jour de l'Ă©tude, le nombre de patients Ă  dĂ©pister tombe Ă  186-220, et le nombre de patients Ă  traiter pour Ă©viter un dĂ©cès tombe entre 2 et 5[49].

En plus de la réduction de 20 pour cent de la mortalité par cancer de la prostate rapportée par l'étude ERSPC, une étude plus récente a montré une plus grande efficacité dans la façon dont le dépistage a réduit le taux de mortalité par cancer de la prostate. Une étude publiée dans le European Journal of Cancer (octobre 2009) a établi que le dépistage avait réduit la mortalité due au cancer de la prostate de 37 %. En prenant un groupe témoin d'hommes d'Irlande du Nord, où le dépistage de l'APS est rare, l'étude a montré cette réduction substantielle des décès par cancer de la prostate par rapport aux hommes qui avaient été soumis au dosage du PSA dans le cadre de l'étude ERSPC[50].

L'Ă©tude amĂ©ricaine PLCO (Prostate, Lung, Colorectal, and Ovarian Cancer Screening Trial, essai sur le dĂ©pistage du cancer prostatique, pulmonaire, colorectal et ovarien)[9] a Ă©valuĂ© l'efficacitĂ© gĂ©nĂ©rale d'un programme de dĂ©pistage impliquant Ă  la fois le dosage du PSA et les mĂ©thodes de toucher rectal. Elle fut menĂ©e entre 1993 et 2001, impliquant 76 693 hommes dans 10 centres d'Ă©tude amĂ©ricains, dont un groupe de 38 343 patients soumis Ă  un dĂ©pistage (un dosage annuel de PSA pendant 6 ans et un toucher rectal annuel pendant 4 ans) et un groupe tĂ©moin de 38 350 patients soumis au « traitement habituel », les fournisseurs des patients et des soins de santĂ© recevant les rĂ©sultats et dĂ©cidant du type d'Ă©valuation de suivi. Le « traitement habituel » signifie que certains patients de ce groupe auraient pu ĂŞtre soumis Ă  un dĂ©pistage, ce que certaines organisations recommandaient. Après 7 ans de suivi, l'incidence du cancer de la prostate pour 10 000 personnes-annĂ©es Ă©tait de 116 (2820 cancers) dans le groupe de dĂ©pistage et 95 (2322 cancers) dans le groupe tĂ©moin. L'incidence des dĂ©cès attribuĂ©s au cancer de la prostate pour 10 000 annĂ©es-personnes Ă©tait de 2,0 (50 dĂ©cès) dans le groupe de dĂ©pistage et 1,7 (44 dĂ©cès) dans le groupe tĂ©moin (rapport de taux, 1,13 ; IC 95 %, 0,75 Ă  1,70). Les donnĂ©es Ă  10 ans Ă©taient complètes Ă  67 % et cohĂ©rentes avec ces conclusions gĂ©nĂ©rales. Les chercheurs ont conclu que, après 7 Ă  10 ans de suivi, le taux de dĂ©cès par cancer de la prostate Ă©tait très bas et ne diffĂ©rait pas significativement entre les deux groupes d'Ă©tude[9].

Commentant ces résultats, le médecin-chef de la Société américaine du cancer, Otis W. Brawley, a déclaré :

« de nombreux experts avaient prévu que ces études montreraient qu'un petit nombre d'hommes bénéficieraient du dépistage de la prostate, mais qu'un grand nombre d'hommes seraient traités inutilement. Et c'est ce que montrent ces études. Cependant, la question n'est pas aussi simple que : « Le dépistage du cancer de la prostate fonctionne-t-il ? » Ce que nous devons savoir est : « Quels sont les avantages du dépistage du cancer de la prostate et sont-ils assez importants pour l'emporter sur les inconvénients associés ? » Et malgré la publication de ces premières données, nous ne pouvons pas encore dire si les avantages l'emportent sur les risques[32]. »

Son médecin-chef adjoint, Len Lichtenfeld déclare :

« Si l'on considère tous les problèmes associés au traitement du cancer de la prostate - incontinence urinaire, impuissance, douleur et saignements entre autres - c'est beaucoup d'hommes confrontés à beaucoup de symptômes pour sauver une seule vie ». »

Autre Ă©tude Ă  signaler, celle du National Health Service (NHS, Service national de santĂ© britannique), comprenant deux volets, CAP (Comparison Arm for ProtecT) et ProtecT (Prostate testing for cancer and Treatment). Impliquant 460 000 hommes âgĂ©s de 50 Ă  69 dans des centres de 9 villes en Grande-Bretagne de 2001 Ă  2005, elle compare des groupes randomisĂ©s ayant suivi soit des soins habituels soit un dĂ©pistage du cancer de la prostate par dosage du PSA (avec biopsie si PSA ≥ 3)[51].

Notes et références

  1. (en) J.H. Hayes, M.J. Barry, « Screening for prostate cancer with the prostate-specific antigen test: a review of current evidence », Journal of the American Medical Association (JAMA), vol. 311, no 11,‎ , p. 1143–9 (PMID 24643604, DOI 10.1001/jama.2014.2085, lire en ligne).
  2. (en) Gardner Harris, « U.S. Panel Says No to Prostate Screening for Healthy Men », New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. (en) K.L. Greene, P.C. Albertsen, R.J. Babaian, H.B. Carter, P.H. Gann, M. Han, D.A. Kuban, A.O. Sartor, J.L. Stanford, A. Zietman et P. Carroll, « Prostate specific antigen best practice statement: 2009 update », The Journal of Urology, American Urological Association, vol. 189, no 1 suppl.,‎ , S2–S11 (PMID 23234625, DOI 10.1016/j.juro.2012.11.014).
  4. (en) A.M. Wolf, R.C. Wender, R.B. Etzioni, I.M. Thompson, A.V. D'Amico, R.J. Volk, D.D. Brooks, C. Dash, I. Guessous, K. Andrews, C. DeSantis et R.A. Smith, « American Cancer Society guideline for the early detection of prostate cancer: update 2010 », CA: a cancer journal for clinicians, American Cancer Society Prostate Cancer Advisory, Committee, vol. 60, no 2,‎ mars–april 2010, p. 70–98 (PMID 20200110, DOI 10.3322/caac.20066).
  5. E. Basch, T.K. Oliver, A. Vickers, I. Thompson, P. Kantoff, H. Parnes, D.A. Loblaw, Roth, B., Williams, J et Nam, RK, « Screening for Prostate Cancer With Prostate-Specific Antigen Testing: American Society of Clinical Oncology Provisional Clinical Opinion. », Journal of clinical oncology : official journal of the American Society of Clinical Oncology, vol. 30, no 24,‎ , p. 3020–5 (PMID 22802323, PMCID 3776923, DOI 10.1200/JCO.2012.43.3441, lire en ligne).
  6. (en) Roger Chou, Jennifer M. Croswell, Tracy Dana, Christina Bougatous, Ian Blazina, Rongwei Fu,, Ken Gleitsmann, Helen C. Koenig et Clarence Lam, « Screening for Prostate Cancer - A Review of the Evidence for the U.S. Preventive Services Task Force », United States Preventive Services Task Force, (consulté le ).
  7. (en) « With PSA Testing, The Power Of Anecdote Often Trumps Statistics, National Public Radio », .
  8. (en) Hal R. Arkes et Wolfgang Gaissmaier, « Psychological Research and the Prostate-Cancer Screening Controversy », Psychological Science, vol. 23, no 6,‎ , p. 547-553 (DOI 10.1177/0956797612437428, résumé).
  9. (en) Gerald L. Andriole, E. David Crawford, Robert L. Grubb, Saundra S. Buys, David Chia, Timothy R. Church, Mona N. Fouad, Edward P. Gelmann et Paul A. Kvale, « Mortality Results from a Randomized Prostate-Cancer Screening Trial », The New England Journal of Medicine, vol. 360, no 13,‎ , p. 1310–1319 (PMID 19297565, PMCID 2944770, DOI 10.1056/NEJMoa0810696, lire en ligne).
  10. (en) M.R. Cooperberg et P.R. Carroll, « Prostate cancer screening », The New England Journal of Medicine, vol. 361, no 2,‎ , p. 203 (PMID 19593852, DOI 10.1056/nejmc090849).
  11. (en) Paul Pinsky, A. Black, B. S. Kramer, A. Miller, P. C. Prorok et C. Berg, « Assessing contamination and compliance in the prostate component of the Prostate, Lung, Colorectal, and Ovarian (PLCO) Cancer Screening Trial », Clinical Trials, vol. 7, no 4,‎ , p. 303–11 (PMID 20571134, DOI 10.1177/1740774510374091).
  12. (en) A. Tewari, P. Sooriakumaran, D.A. Bloch, U. Seshadri-Kreaden, A.E. Hebert et P. Wiklund, « Positive surgical margin and perioperative complication rates of primary surgical treatments for prostate cancer: a systematic review and meta-analysis comparing retropubic, laparoscopic, and robotic prostatectomy », European Urology, vol. 62, no 1,‎ , p. 1–15 (PMID 22405509, DOI 10.1016/j.eururo.2012.02.029).
  13. « Haute Autorité de Santé - Détection précoce du cancer de la prostate », sur www.has-sante.fr (consulté le )
  14. VAN WYMEERSCH, « Un rapport sur la survie des personnes atteintes de cancer en France - Actualités - Institut National Du Cancer », sur www.e-cancer.fr (consulté le )
  15. Arnauld Villers, Xavier Rébillard, Michel Soulié, Jean-Louis Davin, Patrick Coloby, Jean-Luc Moreau, Arnaud Méjean, Jacques Irani, Christian Coulange, Philippe Mangin, « Dépistage du cancer de la prostate », Association française d'urologie (AFU), (consulté le ).
  16. (en) Scales C., Curtis L., Norris R., Schulman K., Albala D., Moul J., « Prostate specific antigen testing in men older than 75 years in the United States », The Journal of Urology, vol. 176, no 2,‎ , p. 511–4 (PMID 16813879, DOI 10.1016/j.juro.2006.03.060).
  17. (en) G. Lu-Yao, PC Albertsen, DF Moore, W. Shih, Y. Lin, RS Dipaola, M.J. Barry, A. Zietman et M. O'Leary, « Outcomes of Localized Prostate Cancer Following Conservative Management », Journal of the American Medical Association (JAMA), vol. 302, no 11,‎ , p. 1202–9 (PMID 19755699, PMCID 2822438, DOI 10.1001/jama.2009.1348).
  18. (en) M.R. Cooperberg, P.R. Carroll et L. Klotz, « Active surveillance for prostate cancer: progress and promise », Journal of clinical oncology, vol. 29, no 27,‎ , p. 3669–3676 (PMID 21825257, DOI 10.1200/JCO.2011.34.9738).
  19. « Dépistage du cancer de la prostate : nouveautés 2009 », sur www.atoute.org (consulté le )
  20. (en) R. Siegel, Elizabeth Ward, Otis Brawley et Ahmedin Jemal, « Cancer statistics, 2011: the impact of eliminating socioeconomic and racial disparities on premature cancer deaths », CA – A Cancer Journal for Clinicians, vol. 61, no 4,‎ , p. 212–36 (PMID 21685461, DOI 10.3322/caac.20121).
  21. (en) Laura Esserman, Y. Shieh et I. Thompson, « Rethinking screening for breast cancer and prostate cancer », Journal of the American Medical Association (JAMA), vol. 302, no 15,‎ , p. 1685–92 (PMID 19843904, DOI 10.1001/jama.2009.1498).
  22. (en) P.R. Carroll, J. M. Whitson et M. R. Cooperberg, « Serum prostate-specific antigen for the early detection of prostate cancer: always, never, or only sometimes? », Journal of Clinical Oncology, vol. 29, no 4,‎ , p. 345–7 (PMID 21189396, DOI 10.1200/JCO.2010.32.5308).
  23. (en) Marilyn Marcione, « Prostate testing's dark side: Men who were harmed », Associated Press,‎ (lire en ligne).
  24. (en) Collins M.M., Barry M.J., « Controversies in prostate cancer screening. Analogies to the early lung cancer screening debate », Journal of the American Medical Association (JAMA), vol. 276, no 24,‎ , p. 1976-1979 (PMID 8971068, DOI 10.1001/jama.276.24.1976).
  25. (en) Ablin R.J., « The Great Prostate Mistake », The New York Times,‎ (lire en ligne).
  26. (en) Anthony Horan, The Big Scare : The Business of Prostate Cancer, Sterlinghouse, , 237 p. (ISBN 978-1-58501-119-3, lire en ligne).
  27. (en) « AUA clarifes recommendations on prostate cancer testing with PSA test and DRE », The Medical News',‎ (lire en ligne).
  28. (en) « Prostate cancer screening: Should you get a PSA test? », sur MayoClinic.com, .
  29. (en) L.G. Gomella, X.S. Liu, E.J. Trabulsi, W.K. Kelly, R. Myers, T. Showalter, A. Dicker et R. Wender, « Screening for prostate cancer: the current evidence and guidelines controversy », The Canadian Journal of Urology, vol. 18, no 5,‎ , p. 5875-83 (PMID 22018148, lire en ligne)
  30. (en) « American Cancer Society Guidelines for the Early Detection of Cancer ».
  31. (en) « A Special Message from CEO John Seffrin, Ph.D. on Cancer Screening » [html], sur pressroom.cancer.org, (consulté le )
  32. (en) « Prostate Cancer Screening Weigh Risks Benefits With Your Doctor » (consulté le ).
  33. (en) « AUA statement March 2009 following publication of U.S. and European large scale screening effectiveness trial results », American Urological Association.
  34. (en) US Preventive Services Task Force (USPSTF), « Screening for Prostate Cancer », sur www.ahrq.gov, Agency for Healthcare Research and Quality, .
  35. (en) « American Cancer Society Guidelines for the Early Detection of Cancer (section on prostate cancer) », American Cancer Society, (consulté le ).
  36. (en) Gina Kolata, « NY Times article:Cancer Society, in Shift, Has Concerns on Screenings », The New York Times,‎ (lire en ligne)
  37. (en) « Did the American Cancer Society really change its tune on screening? », sur latimesblogs.latimes.com Los Angeles Times, .
  38. (en) « Study suggests value of regular PSA tests for tracking prostate cancer », Dana-Farber Cancer Institute, .
  39. (en) Kladko B., « Prostate cancer test gets another look », The Boston Globe,‎ (lire en ligne)
  40. (en) Strum SB, Pogliano D, « What every doctor who treats male patients should know », PCRI Insights, vol. 8, no 2,‎ , p. 4–5. (lire en ligne [PDF])
  41. (en) American Urological Association (AUA), « Prostate Cancer Patient Guide » [PDF], sur www.auanet.org AUA Patient Guidelines,
  42. (en) Ross .LE., Coates R.J., Breen N., Uhler R.J., Potosky A.L., Blackman D., « Prostate-specific antigen test use reported in the 2000 National Health Interview Survey », Preventive Medicine, vol. 38, no 6,‎ , p. 732–44 (PMID 15193893, DOI 10.1016/j.ypmed.2004.01.005).
  43. "Le quotidien du médecein, Elastographie prostatique"
  44. "2018,Elastography in prostate gland imaging and prostate cancer detection, 6/9"
  45. "Prostate.fr: faq"
  46. (en) Gina Kolata, « Prostate Test Found to Save Few Lives », The New York Times,‎ (lire en ligne).
  47. (en) Fritz H. Schröder et al., « Screening and Prostate-Cancer Mortality in a Randomized European Study », NEJM, vol. 360, no 13,‎ , p. 1320–8 (PMID 19297566, DOI 10.1056/NEJMoa0810084, lire en ligne).
  48. (en) Monique Roobol, Melissa Kerkhof, Fritz H. Schröder, Jack Cuzick, Peter Sasieni, Matti Hakama, Ulf Hakan Stenman, Stefano Ciatto et Vera Nelen, « Prostate Cancer Mortality Reduction by Prostate-Specific Antigen–Based Screening Adjusted for Nonattendance and Contamination in the European Randomised Study of Screening for Prostate Cancer (ERSPC) », European Urology, vol. 56, no 4,‎ , p. 584–91 (PMID 19660851, DOI 10.1016/j.eururo.2009.07.018).
  49. (en) R. Gulati, Angela B. Mariotto, Shu Chen, John L. Gore et Ruth Etzioni, « Long-term projections of the harm-benefit trade-off in prostate cancer screening are more favorable than previous short-term estimates », Journal of Clinical Epidemiology, vol. 64, no 12,‎ , p. 1412–17 (PMID 22032753, DOI 10.1016/j.jclinepi.2011.06.011).
  50. (en) P.J. Van Leeuwen et al, « Prostate cancer mortality in screen and clinically detected prostate cancer: Estimating the screening benefit », European Journal of Cancer, vol. 46, no 2,‎ , p. 377–383 (PMID 19804966, DOI 10.1016/j.ejca.2009.09.008).
  51. (en) ProtecT, « ProtecT Study (Prostate testing for cancer and Treatment) », Université de Bristol, département de médecine sociale, .
    (en) ISRCTN, « The CAP (Comparison Arm for ProtecT) study », isrctn.org, .
    (en) ISRCTN, « The ProtecT trial », isrctn.org, .

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • M. Peyromaure et al, « Le dĂ©pistage du cancer de la prostate en 2009 : mise au point du comitĂ© de cancĂ©rologie de l’Association française d’urologie », Progrès en urologie, vol. 20,‎ , p. 17—23 (DOI 10.1016/j.purol.2009.09.033, lire en ligne).

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.