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Déficit en dihydropyrimidine déshydrogénase

Le déficit en dihydropyrimidine déshydrogénase (déficit en DPD) ou pyrimidinémie familiale est une maladie métabolique héréditaire autosomique récessive[1], caractérisée par l'absence ou la réduction importante de l'activité enzymatique de la dihydropyrimidine déshydrogénase, enzyme impliquée dans le métabolisme de l'uracile et de la thymine.

Déficit en dihydropyrimidine déshydrogénase
Classification et ressources externes
CIM-10 E79.8
OMIM 274270
DiseasesDB 29817
MeSH D054067

Wikipédia ne donne pas de conseils médicaux Mise en garde médicale

Les individus porteurs du déficit peuvent développer une toxicité potentiellement létale lors d'une exposition au 5-fluorouracil (5-FU) ou à son promédicament le capécitabine[1] - [2] - [3], tous les deux utilisés comme chimiothérapie anticancéreuse.

Dépistage

Le déficit en DPD peut être dépisté par des méthodes de phénotypage (dosages plasmatiques, par exemple) et de génotypage (recherche de polymorphismes particuliers)[4].

Le dépistage du déficit en DPD avant l'administration de fluopyrimidines chez un patient par mesure de l'uracilémie est recommandée par la HAS[5].

En France, ce test est rendu obligatoire avant traitement à la 5-fluorouracile ou la capécitabine (décision du 29-04-2019)[6].

Traitement

Selon le caractère partiel ou total du déficit, le 5-FU et la capécitabine sont contre-indiqués, ou bien les doses administrées sont réduites[4].

L'uridine triacétate (Vistogard) peut être utilisée comme antidote en cas d'intoxication au 5-FU ou à la capécitabine[7].

Voir aussi

Liens externes

Fiche Orphanet

Références

  1. (en) Diasio RB, Beavers TL et Carpenter JT, « Familial deficiency of dihydropyrimidine dehydrogenase. Biochemical basis for familial pyrimidinemia and severe 5-fluorouracil-induced toxicity. », J Clin Invest., (lire en ligne)
  2. Coursier S, Martelet S, Guillermet A, Emptoz J, Villier C et Bontemps H, « Toxicité sévère à la capécitabine liée à un déficit enzymatique en dihydropyrimidine déshydrogénase (DPD) », Gastroentérologie Clinique et Biologique, (lire en ligne)
  3. Cécile Thibert, « Un anticancéreux mortel pour certains malades », Le Figaro, (lire en ligne)
  4. Marie-Anne Loriot et Joseph Ciccolini, « Dépistage du déficit en dihydropyrimidine déshydrogénase (DPD) et sécurisation des chimiothérapies à base de fluoropyrimidines : mise au point et recommandations nationales du GPCO-Unicancer et du RNPGx », Bulletin du Cancer, (lire en ligne)
  5. « Méthodes de recherche d’un déficit en dihydropyrimidine deshydrogénase visant à prévenir certaines toxicités sévères associées aux traitements incluant une fluoropyrimidine (5-fluorouracile ou capécitabine », sur has-sante.fr, (consulté le )
  6. Chimiothérapies à base de 5-FU ou capécitabine : recherche obligatoire du déficit en DPD avant tout traitement - Point d'Information
  7. (en) Wen Wee Ma, « Emergency use of uridine triacetate for the prevention and treatment of life‐threatening 5‐fluorouracil and capecitabine toxicity », Cancer, (lire en ligne)
  • (anglais) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Dihydropyrimidine dehydrogenase deficiency » (voir la liste des auteurs).
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