Cyclophiline A

Comme les autres peptidyl prolyl isomérases, elle permet la transformation de certaines protéines de la forme trans à la forme cis, modulant leur activité, dont la guanylate cyclase A[2].

L'expression de la protéine est augmentée par le stress oxydatif[3], par l'hypoxie[4].

Au niveau cardio-vasculaire, elle favorise la prolifération des cellules musculaires lisses de l'endothélium ainsi que l'inflammation[5] et la formation des thrombus[6]. Elle entre ainsi dans le mécanisme de la genèse de l'athérome[7]. Elle pourrait également jouer un rôle dans la survenue d'une cardiomyopathie hypertrophique[8] et des anévrismes aortiques[9]. Son taux sanguin est augmenté lors d'un syndrome coronarien aigu[10] et pourrait être utilisé en tant que marqueur biologique de cette maladie[11] ou d'une hypertension artérielle[12].

Au niveau neurologique, elle permet la translocation de l'AIF (« apoptosis-inducing factor »), activant ainsi ce dernier en cas d'ischémie cérébrale[13].

Au niveau infectieux, elle favorise la réplication de certains virus (hépatite C, VIH...) et inhibe celle d'autres (rotavirus, virus de la grippe...)[14].

Elle intervient également dans la périodontite[15], dans la polyarthrite rhumatoïde[16] ainsi que dans l'asthme[17].

En pharmacie, il s'agit de la cible de la cyclosporine, un médicament immunosuppresseur[18], les deux molécules inhibant la calcineurine[19]. La cyclophiline A est étudiée comme cible pour des traitements anti-cancéreux[20].