Cumberland Mills
Cumberland Mills (Cumberland dans sa forme raccourcie) est un hameau situé aux confins des territoires municipaux de Saint-Simon-les-Mines, Saint-Benjamin et Saint-Georges, au Québec (Canada). Il est un des vestiges de la présence d'une aristocratie protestante en Beauce.
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Coordonnées |
46° 11′ 57″ N, 70° 37′ 27″ O |
Statut |
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Origine du nom | |
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Fondation |
Toponymie
Le hameau est nommé d'après le nom attribué à un fief constitué lors du démantèlement de la seigneurie Aubin-De L'Isle en 1782. Le nom Cumberland honore Henri Frederick, duc de Cumberland et frère de George III[1] - [2].
La particule Mills réfère aux nombreux moulins à scie ayant opéré dans les environs[1].
GĂ©ographie
Le hameau est situé à 10 km au nord-est du centre-ville de Saint-Georges. Il est établi de part et d'autre de la rivière Cumberland, un affluent de la rivière Famine[1].
Histoire
Le fief Cumberland est créé sur ordre de la Cour, par subdivision de la seigneurie Aubin-De L'Isle en 1782[1]. Le fief change de mains à plusieurs reprises, ce qui retarde son peuplement[3] : John Collins (en) s'en porte acquéreur en 1782, mais ne l'occupe pas; il le cède en 1790 à Andrew Philip Skene, qui le revend au marchand lévisien Edward Harbottle. Ce dernier revend le fief à William Torrance en 1819, puis l'acquiert de nouveau vers 1823[2]. Le défrichage du fief est entamé vers 1830[3] - [4]. Harbottle construit un moulin qui permet de transformer le bois en 1840[3].
En 1847, Harbottle fait ériger près de son manoir l'église Saint-Paul, une église anglicane de pierre de style néogothique, entourée d'un cimetière[3]. Des messes étaient déjà célébrées depuis l'année précédente, possiblement dans le manoir Harbottle[5].
Le domaine est racheté en 1867 par Edward Harbottle Taylor, neveu d'Edward Harbottle. Les Taylors demeurent à Cumberland Mills pendant une centaine d'années[3].
Un bureau de poste est ouvert en 1878[3].
Thomas John Taylor, héritier d'une partie du domaine, fait construire en 1917-1918 un nouveau manoir de style Foursquare[3]. À cette époque, une gare sur le chemin de fer Québec Central dessert la bourgade anglophone[1].
Les effectifs anglicans diminuant, l'église n'est pratiquement plus desservie par un pasteur à partir de 1946, et les services s'y tiennent sur une base irrégulière[5].
Le bureau de poste ferme en 1962. Il avait été sous la responsabilité des Taylor à son ouverture, puis entre 1934 et 1962[3].
Le manoir Taylor a été converti en gîte touristique au tournant du xxie siècle. L'église Saint-Paul et le manoir Taylor forment aujourd'hui un ensemble patrimonial protégé en raison de ses valeurs architecturales et historiques[3].
Notes et références
- Commission de toponymie du Québec, « Fiche descriptive - Cumberland Mills (hameau) », Banque de noms de lieux du Québec, sur toponymie.gouv.qc.ca, (consulté le )
- Serge Courville, Pierre C. Poulin, Barry Rodrigue et al., Histoire de Beauce-Etchemin-Amiante, Sainte-Foy, Les Presses de l'Université Laval, coll. « Institut québécois de recherche sur la culture », , 1051 p. (ISBN 2-89224-334-3, lire en ligne), p. 122 et 187
- Ministère de la Culture et des Communications du Québec, « Site patrimonial de la Chapelle-Saint-Paul-et-du-Manoir-Taylor », Répertoire du patrimoine culturel du Québec, sur www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca, Gouvernement du Québec, (consulté le )
- Mathieu Perreault, « À la recherche du génie beauceron », La Presse,‎ , p. H6 (lire en ligne [PDF])
- Serge Courville, Pierre C. Poulin, Barry Rodrigue et al., Histoire de Beauce-Etchemin-Amiante, Sainte-Foy, Les Presses de l'Université Laval, coll. « Institut québécois de recherche sur la culture », , 1051 p. (ISBN 2-89224-334-3, lire en ligne), p. 145, 797 et 961
Annexes
Articles connexes
- Springbrook (Québec)
- Hemison