Accueil🇫🇷Chercher

Crin-Blanc

Crin-Blanc , parfois sous-titré Le Cheval sauvage, est un film français d'Albert Lamorisse, tourné en 1952 et sorti en 1953. Le titre fait référence au nom du cheval du film.

Crin-Blanc
Le Cheval sauvage
Description de cette image, également commentée ci-après
Chevaux camarguais
Titre original Crin-Blanc
Réalisation Albert Lamorisse
Scénario Denys Colomb de Daunant
Albert Lamorisse
Acteurs principaux

Alain Émery
Laurent Roche
Clan-Clan

Sociétés de production Albert Lamorisse
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Aventure psychologique animalière
Jeunesse
Durée 47 min.
Sortie 1953

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

En Camargue, Crin-Blanc est le chef d'un troupeau de chevaux de Camargue vivant en liberté. Un jour, il se fait capturer par les hommes. Mais il réussit à s'échapper. De caractère intrinsèquement sauvage, il ne se laisse apprivoiser que par Folco, un jeune pêcheur partageant ce même trait de caractère. Une profonde amitié va alors naître entre les deux protagonistes...

Fiche technique

Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par les bases de données Allociné et IMDb.

Distribution

Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par les bases de données Allociné et IMDb.

Inspiration

Denys Colomb de Daunant écrivain, poète, photographe, cinéaste et manadier a été l'inspirateur et le coscénariste du film Crin-Blanc. En immortalisant Crin-Blanc, il donna à la Camargue son identité : celle d'un territoire de nature sauvage où des troupeaux de petits chevaux blancs vivent en liberté dans d'immenses étendues salées. Crin-Blanc fut tourné à Cacharel, le mas de Denys Colomb de Daunant, au milieu des étangs de Camargue, avec ses chevaux et ses gardians.

Accueil critique

Encensé par les critiques, Crin-Blanc est considéré en 2007 par Terrence Rafferty de The New York Times comme l'un des plus beaux films pour enfants de tous les temps :

« Crin-Blanc est parmi les films pour enfants les plus célèbres et les plus récompensés à travers le monde (...) le ton du film est tel qu'on reste béat d'admiration devant les merveilles qui se déroulent sous nos yeux (...) Vous sentez, comme dans certains autres films, la peur de la nature toute-puissante... et Lamorisse était réellement un remarquable artiste, l'un des plus grands poètes du cinéma et un explorateur intrépide de l'outback fascinant et effrayant de l'imagination[2] »

Des critiques ont également pointé l'image fausse de la Camargue véhiculée par ce film. Dans The Washington Post, le critique Philip Kennicott dit cyniquement qu'il aime la mise en scène, et qu'« il y a des raisons tout à fait louables de garder [ce film] en circulation. Visuellement, c'est une pièce maitresse ». Toutefois, Kennicott note que ce film prend place dans un monde de mensonges, et écrit : « Un jeune garçon et son cheval sont pris en chasse par des gardians adultes — pendant qu'un narrateur laisse planer la vague promesse d'un monde meilleur à venir. La belle imagerie [de ce film] est déployée comme soutien moral — une promesse de récompense pour des bonnes actions — à peine plus sophistiquée que celle du lapin de Pâques ou du Père Noël. Ah, la longue tradition d'endoctrinement des enfants par les adultes dans une vision du monde qui ne les conduira qu'à la déception amère, à moins que les jeunes refusent de grandir[3] ».

Distinctions

Analyse comparée

Amélie Tsaag Valren, de Cheval Savoir, a réalisé un comparatif entre Crin-Blanc et le film irlandais Le Cheval venu de la mer, présentant de nombreux points communs : la présence d'un cheval blanc et de la mer, des enfants « sauvageons », le thème du voyage, le mythe du cow-boy ou encore celui de l'île merveilleuse à atteindre. De même, les deux films sont tournés durant des périodes de fort développement économique dans leurs pays respectifs, et les deux contrées montrées (Connemara et Camargue) sont presque considérées comme exotiques[4].

Postérité

Il a existé un périodique pour la jeunesse sur l'équitation, Crin Blanc magazine, édité de 2008 à 2014 (39 numéros).

Le film est cité dans une chanson enfantine dont le refrain est : « Crin Blanc ton galop... ton galop est plus beau... que celui des chevaux... qui se sont laissé prendre, que se sont laissé prendre. »

Voir aussi

Ouvrages

  • Crin-Blanc / texte de A. Lamorisse et D. Colomb de Daunant. Tiré du film "Crin-Blanc". ** Paris : Hachette, 1953, 46 p.
    • Paris : Hachette, coll. "Idéal-bibliothèque" no 163, 1959, 191 p.
  • Albert Lamorisse : Crin-Blanc (1953), tiré du film, avec des photos extraites du tournage.
    • Paris : École des loisirs, coll. "Renard poche", 1976, 58 p. (ISBN 2-211-03638-4)
    • Paris : École des loisirs, coll. "Album de l'École des loisirs", 1977, 58 p; (ISBN 2-211-04626-6)
    • Paris : Hachette, coll. "Idéal-bibliothèque", 1984, 148 p. (ISBN 2-01-010149-9)
    • Paris : l'École des loisirs, 1994, coll. "Mouche de poche", 1994, 60 p. (ISBN 2-211-02432-7)
    • Paris : École des loisirs, coll. "Mouche", 2000, 61 p. (ISBN 2-211-02432-7)
    • Paris : École des loisirs, coll. "Mouche", 2011, 61 p. (ISBN 978-2-211-20552-8)
  • René Guillot : Crin-Blanc (1959), adaptation romancée du film.
    • ill. de Michel Faure. Paris : Hachette jeunesse, coll. "Le Livre de poche. Clip" no 7355, 1987, 121 p. (ISBN 2-253-04342-7)
    • ill. d'Ákos Szabó. Paris : Hachette jeunesse, coll. "Le Livre de poche. Jeunesse. Gai savoir" no 1118, 1991, 125 p. (ISBN 2-01-321563-0)
    • dans Gens de Camargue et de Bouvine, anthologié établie par Guy Dugas. Paris : Omnibus, 1999, 1034 p. (ISBN 2-258-05140-1)
    • ill. d'Ákos Szabó. Paris : Hachette jeunesse, coll. "Le Livre de poche. Jeunesse. Classique" no 1118, 2005, 119 p. (ISBN 2-01-321897-4)
    • ill. d'Ákos Szabó. Paris : Hachette jeunesse, coll. "Le Livre de poche. Jeunesse. Classique" no 1118, 2008, 119 p. (ISBN 978-2-01-322665-3)
    • ill. d'Ákos Szabó. Paris : Hachette jeunesse, coll. "Le Livre de poche. Jeunesse. Classique" no 1118, 2015, 119 p. (ISBN 978-2-01-220243-6)
  • Michel Faure - François Corteggiani : Crin-Blanc. Paris : Hachette, 1988, 46 p; (ISBN 2-7316-0539-1). Bande dessinée basée sur la production cinématographique d'Albert Lamorisse et sur le roman de René Guillot, prépubliée la même année dans le Journal de Mickey.
  • Sylvie Brunel et Florian Colomb de Daunant, Crin-Blanc ou L'invention de la Camargue : l'œuvre de Denys Colomb de Daunant. Arles : Actes Sud, coll. "Chevaux et cavaliers", 2016, 141 p. (ISBN 978-2-330-06323-8)
  • Crin-Blanc / le chef-d'œuvre d'Albert Lamorisse ; histoire illustrée par Sébastien Laudenbach. Marseille : Shellac Sud, 2008, 59 p. + 1 DVD. (ISBN 978-2-9531732-0-8)

Article

Documentaire

  • Portrait d'Alain Emery, l'enfant qui ne savait pas sourire d'Arnaud Dommerc, 44 min, 2008[5]

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. Alain Emery, le petit cavalier de "Crin-Blanc" est resté un rebelle sur le site Midilibre.fr.
  2. Terrence Refferty. The New York Times, Two Short Fables That Revel in Freedom, 11 novembre 2007
  3. (en) Philip Hunnicott, Red Balloon and White Mane: Childhood Colored by Adult Cynicism, The Washington Post, 23 novembre 2007; Page C01
  4. Tsaag Valren 2012
  5. « Portrait d'Alain Emery, l'enfant qui ne savait pas sourire », sur shellacfilms.com (consulté le ).
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.