Coxiella
Coxiella est un genre de bactéries à Gram-négatif autrefois considéré comme une rickettsie mais inclus désormais dans la famille des Coxiellaceae et faisant partie des Gammaproteobacteria. Elle a été nommée ainsi d'après le bactériologiste américain Herald Rae Cox. Son espèce-type, Coxiella burnetii est responsable de la fièvre Q. Les Coxiella peuvent se présenter comme des pathogènes intracellulaires obligatoires et/ou des bactéries symbiotiques (non pathogènes) d'arthropodes.
Description
Les espèces du genre Coxiella sont des bactéries strictement intracellulaires d'arthropodes ou de vertébrés. Ce sont des bacilles Gram négatif mais à coloration très faible voire inexistante. Elles sont mieux révélées par la coloration de Gimenez. Elles n'ont ni flagelles, ni capsules.
La bactérie survit dans le phagolysosome (pH acide) et est très résistante dans le milieu extérieur.
Leur largeur est de 0,2 µm à 0,4 µm pour une longueur de 0,4 µm à 1,0 µm[2].
Taxonomie
Étymologie
Co.xi.el'la. M.L. fem. dim. -ella suffixe; M.L. fem. n. Coxiella nommé d'après Herald Rae Cox, qui, en collaboration avec Gordon E. Davis, a été le premier à isoler cette bactérie aux États-Unis peu après sa découverte en Australie et qui a introduit la technique d'inoculation dans le sac vitellin de l'oeuf incubé et qui a falcilité l'étude de cette bactérie et d'autres genres bactériens[3] - [4].
Espèces
En , le genre Coxiella est placé dans une nouvelle famille, les Coxiellaceae[3].
Liste des espèces (base LPSN au 20 mai 2022)
Liste des Candidatus (base LPSN au 11 août 2022)
Le statut nomenclatural du nom de ces espèces est considéré comme publié de manière invalide par l'ICSP[4].
Espèce déplacée dans un autre genre (base LPSN au 20 mai 2022)
- Coxiella popilliae Dutky and Gooden 1952, renommée Rickettsiella popilliae Philip 1956
Bactéries symbiotes
Les Coxiella peuvent être des bactéries symbiotiques de tiques: L'alimentation des tiques, uniquement composée de sang, pose un problème de carence en vitamines B (B2, B8, B9), et des Coxiella symbiotiques assurent cet approvisionnement en vitamines B[9]. Privées de leurs Coxiella symbiotiques, les tiques ne peuvent ni atteindre l'âge adulte, ni se reproduire[10]. Les Coxiella symbiotiques sont souvent confondues avec Coxiella burnetii, ce qui conduit à une surestimation des risques infectieux associés aux tiques[11]. Les Coxiella symbiotiques de tiques ne présentent cependant aucun des gènes de virulence de Coxiella burnetii, et ne peuvent infectées l'humain[11].
Références
- (en) Cornelius B. Philip, « Comments on the Name of the Q Fever Organism », Public Health Reports (1896-1970), vol. 63, no 2,‎ , p. 58 (DOI 10.2307/4586402, lire en ligne, consulté le )
- Drancourt et Raoult 2005, p. 237.
- (en) George M. Garrity, Julia A. Bell et Timothy Lilburn, Bergey's Manual of Systematic Bacteriology. 2., vol. 2, New York, Auflage. Springer & George M. Garrity (Eds), , chap. The Proteobacteria, Part B: The Gammaproteobacteria (« Family II. Coxiellaceae" »), p. 237
- LPSN 20 mai 2022.
- (en) Trinachartvanit W, Maneewong S, Kaenkan W, Usananan P, Baimai V et Ahantarig A., « Coxiella-like bacteria in fowl ticks from Thailand », Parasit Vectors, vol. 11,‎ , p. 670 (PMID 30587229, DOI 10.1186/s13071-018-3259-9)
- (en) CK Tan et L. Owens, « Infectivity, transmission and 16S rRNA sequencing of a rickettsia, Coxiella cheraxi sp. nov., from the freshwater crayfish Cherax quadricarinatus », Dis Aquat Organ, no 41,‎ , p. 115-122 (PMID 10918979, DOI 10.3354/dao041115)
- (en) E Angelakis, O Mediannikov, SL Jos, JM Berenger, P Parola et D. Raoult, « Candidatus Coxiella massiliensis Infection », Emerg Infect Dis, no 22,‎ , p. 285-288 (PMID 26811945, DOI 10.3201/eid2202.150106)
- (en) Yuval Gottlieb, Itai Lalzar et Lisa Klasson, « Distinctive Genome Reduction Rates Revealed by Genomic Analyses of Two Coxiella-Like Endosymbionts in Ticks », Genome Biol Evol, vol. 7, no 6,‎ , p. 1779-1796 (PMID 26025560, DOI 10.1093/gbe/evv108)
- (en) Olivier Duron et Yuval Gottlieb, « Convergence of Nutritional Symbioses in Obligate Blood Feeders », Trends in Parasitology, vol. 36, no 10,‎ , p. 816–825 (ISSN 1471-4922 et 1471-5007, PMID 32811753, DOI 10.1016/j.pt.2020.07.007, lire en ligne, consulté le )
- (en) Olivier Duron, Patricia Doublet, Fabrice Vavre et Didier Bouchon, « The Importance of Revisiting Legionellales Diversity », Trends in Parasitology, vol. 34, no 12,‎ , p. 1027–1037 (ISSN 1471-4922 et 1471-5007, PMID 30322750, DOI 10.1016/j.pt.2018.09.008, lire en ligne, consulté le )
- (en) Marie Buysse et Olivier Duron, « Evidence that microbes identified as tick-borne pathogens are nutritional endosymbionts », Cell, vol. 184, no 9,‎ , p. 2259–2260 (ISSN 0092-8674 et 1097-4172, PMID 33930290, DOI 10.1016/j.cell.2021.03.053, lire en ligne, consulté le )
Bibliographie
- (en) George M. Garrity, Julia A. Bell et Timothy Lilburn, Bergey's Manual of Systematic Bacteriology. 2., vol. 2, New York, Auflage. Springer & George M. Garrity (Eds), , chap. The Proteobacteria, Part B: The Gammaproteobacteria (« Genus I. Coxiella" (Michel Drancourt et Didier Raoult) »), p. 237-240
Références biologiques
- (en) « Genus Coxiella », sur LPSN, (consulté le )
- (en) Référence Catalogue of Life : Coxiella E. A. Smith, 1894 (consulté le )
- (fr+en) Référence EOL : Coxiella (consulté le ) (contrairement à ce qu'annonce ce site, le genre n'est pas éteint)
- (fr+en) Référence GBIF : Coxiella (Philip, 1943) Philip, 1948 (consulté le )
- (en) Référence IRMNG : Coxiella (Philip, 1943) Philip, 1948 (Approved Lists, 1980) (consulté le )
- (fr+en) Référence ITIS : Coxiella (Philip, 1943) Philip, 1948 (consulté le )
- (en) Référence NCBI : Coxiella (Philip 1943) Philip 1948 (Approved Lists 1980) (taxons inclus) (consulté le )