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Couvent des Ursulines de Montpellier

Le couvent des Ursulines est un couvent du XVIIe siècle transformé en prison au XIXe siècle. Situé dans le quartier de la rue Sainte-Ursule, à Montpellier, dans l'Hérault, cet édifice est inscrit aux monuments historiques et abrite actuellement le siège du centre chorégraphique national de Montpellier.

Couvent des Ursulines
Vue générale depuis la rue Sainte-Ursule
Présentation
Destination initiale
  • XVIIe siècle couvent ;
  • XIXe siècle prison ;
  • XXe siècle prison militaire ;
  • XXe siècle caserne.
Destination actuelle
Centre chorégraphique national
Fondation
Style
XVIIe siècle - 1er quart XIXe siècle
Architecte
Jacques Bonnassier, maître-maçon.
Louis Roussel, ingénieur.
Début de construction
1647-1660
Fin de construction
1805-1844
Occupants
Centre Chorégraphique National de Montpellier (d), Festival Montpellier Danse
Propriétaire
Ville de Montpellier
Patrimonialité
Logo monument historique Inscrit MH (1991) :
ensemble des façades et toitures.
Site web
Localisation
Pays
Région
Département
Commune
Adresse
Boulevard Louis-Blanc, rue de l'Université, rue des Écoles-Laïques et rue Sainte-Ursule
Coordonnées
43° 36′ 51″ N, 3° 52′ 42″ E
Carte

Historique

Au Moyen Âge, vers le début de la seconde moitié du XIVe siècle, les religieuses de l'ordre de Sainte-Catherine érigent un monastère[1].

Après les guerres de Religion promulguant la Réforme et durant l’épiscopat de l'évêque Pierre Fenouillet, une volonté de reconquête religieuse par les catholiques est réalisée sur la ville de Montpellier[2]. En 1641, Pierre Fenouillet obtient de son homologue Fulcrand de Barrès de faire venir six religieuses de l’ordre de Sainte-Ursule de Pézenas. Se consacrant à l'éducation des jeunes filles pauvres, elles sont installées dans une partie du monastère rebâti, en 1657, qui prend le nom de couvent des Ursulines[3]. L'édifice est alors érigé par l'architecte Jean Bonnassier[4].

De 1697 à 1738, durant l'épiscopat de l'évêque janséniste Joachim de Colbert, les Ursulines sont soutenues d'assurer leur vocation d'enseignantes, ouvrir de nouvelles classes et accueillir de nombreuses pensionnaires[3]. En revanche jusqu'en 1748, son successeur, Mgr Berger de Charancy, hostile au jansénisme, fait retirer les pensionnaires en les confiants au couvent voisin des Visitandines, ainsi qu'au couvent du Vignogoul[3] - [5].

Bien qu'utilisé dans un premier temps à des fins religieuses, le couvent sera peu à peu réutilisé pour différentes raisons martiales. Il fera alors office de prison (à l'époque de la Révolution), puis durant quelques années de caserne, puis à nouveau de prison et ensuite de prison pour femmes de 1825[6] jusqu'en 1934, puis de prison militaire (durant l'Occupation, notamment, la Gestapo occupera le couvent des Ursulines comme centre d'interrogatoire et de rétention des résistants) et à nouveau de caserne (caserne Grossetti : bureau d'information de l'armée de l'air) de l'après-guerre jusqu'en 1986.

L'achat du couvent des Ursulines par la commune se fait en plusieurs étapes, à la suite des différentes procédures administratives : dès 1980, la ville de Montpellier annonce qu'elle va acquérir le site, l'Armée ne déménage qu'en 1986 et à la suite d'une convention, la ville occupe immédiatement les lieux[7] même si l'acte définitif d'acquisition n'est finalisé que deux ans plus tard.

Protection

Prévu pour être détruit, la ville de Montpellier se porte acquéreuse du bâtiment à la fin des années 1980.

L'ensemble des façades et toitures sur le boulevard Louis-Blanc, la rue de l'Université, la rue des Écoles-Laïques et la rue Sainte-Ursule fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [8].

Notes et références

  1. « Notice descriptive : Visitandines de Montpellier (1148-1789) », sur Archives départementales de l'Hérault (consulté le ).
  2. Hélène Palouzié et Alain Daguerre de Hureaux (dir.), « La cathédrale de Montpellier : Présentation historique, artistique et littéraire », monuments et objets, Montpellier, DRAC du Languedoc-Roussillon et Conservation régionale des Monuments historiques (CRMH),‎ , p. 10 / 43 (ISBN 9782111383760, lire en ligne [PDF], consulté le ).
  3. « Notice descriptive : Ursulines de Montpellier, maison de Sainte-Ursule (1495-1791) », sur Archives départementales de l'Hérault (consulté le ).
  4. Philippe Saurel (dir.), « Les multiples destinées des Ursulines », Montpellier notre ville, Montpellier, Imp. Chirripo, no 452,‎ , p. 42 / 48 (lire en ligne, consulté le ).
  5. « Notice descriptive : Abbaye Notre-Dame-de-Bonlieu, dite du Vignogoul (1150-1791) », sur Archives départementales de l'Hérault (consulté le ).
  6. « Le couvent des Ursulines de Montpellier », sur criminocorpus.hypotheses.org
  7. « Agora Montpellier - Cité internationale de la danse », sur anocr34.fr
  8. Notice no PA00103771, base Mérimée, ministère français de la Culture

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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