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Couvent des Petits Pères

Le couvent des Petits Pères ou couvent des Augustins déchaussés était un monastère parisien fermé en dont les bâtiments détruits en 1858 étaient situés à l’emplacement de l’actuelle Mairie du 2e arrondissement, de la caserne des Petits Pères et de la rue de la Banque.

Couvent des Petits Pères
Le Couvent des Petits Pères en 1734 sur plan de Turgot
Le Couvent des Petits Pères en 1734 sur plan de Turgot
Présentation
Culte Catholique romain
DĂ©but de la construction 1656
Fin des travaux 1740
Style dominant classique français
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion ĂŽle-de-France
DĂ©partement Paris
Ville 2e arrondissement de Paris
CoordonnĂ©es 48° 52′ 01″ nord, 2° 20′ 26″ est
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(Voir situation sur carte : Paris)
Couvent des Petits Pères
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Couvent des Petits Pères
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Couvent des Petits Pères

Fondation

Les Augustins déchaussés étaient issus d'une réforme de l'ordre des ermites de l’ordre de Saint-Augustin. Les Augustins déchaussés de la congrégation de France établis sur la rive gauche puis dans le Dauphiné revinrent à Paris en 1619 et achetèrent en 1628 un terrain au bord du chemin Herbu (actuelle rue Notre-Dame-des-Victoires) dans un quadrilatère compris actuellement entre la rue de la Banque, la rue des Petits-Pères, la rue Notre-Dame des Victoires et la place de la Bourse. L'origine de cette dénomination de «Petits Pères» est incertaine. Elle pourrait venir de la petitesse de leur première maison ou de l'exclamation d'Henri IV apercevant deux de ces religieux qui aurait demandé qui étaient ces deux petits pères-là.

Leur couvent fut déclaré fondation royale par Louis XIII. La première pierre de l’ église consacrée à Notre-Dame-des-Victoires après celle remportée à La Rochelle sur les protestants fut posée le en présence du roi. Les bâtiments du couvent furent construits sur les plans de l’architecte Galopin.

DĂ©veloppement

La reconstruction de l’église devenue trop petite et celle du couvent furent entreprises Ă  partir de 1656 sur les plans de l’architecte Pierre Le Muet et poursuivies par LibĂ©ral Bruant et Gabriel Leduc jusqu’à l’achèvement des travaux en 1740. Le couvent jouxtant l’église comportait sur un plan carrĂ©, un double cloĂ®tre, quatre dortoirs communiquant avec de nombreuses cellules, un rĂ©fectoire ornĂ© de tableaux reprĂ©sentant la vie de Saint-Augustin, un cabinet des mĂ©dailles ornĂ© de tableaux du Caravage, du Titien et une bibliothèque de 40 000 volumes Ă  la RĂ©volution. Le domaine comportait un grand jardin et des constructions donnĂ©es en location par les Petits Pères. Le couvent Ă©tait l’un des plus importants de Paris avec 61 religieux en 1768 et l’un des plus riches avec un revenu annuel de plus de 10 000 livres absorbĂ© en partie par les intĂ©rĂŞts des emprunts contractĂ©s pour construire l’église, assurant pour le surplus un mode de vie fastueux permis par des rĂ©formes ayant adouci leurs règles originelles austères. Une rĂ©forme de 1746 les ayant autorisĂ©s Ă  porter des chaussures, ils prirent le nom d’«Augustins rĂ©formĂ©s». Les petits pères qui portaient une longue barbe durent la quitter en 1752 sur ordre du pape [1].

Suppression du couvent

Les moines furent dispersés en . L'église, érigée en paroisse, fut ensuite fermée et servit de salle de réunion à la Société populaire et patriotique du Mail. Elle est rendue au culte paroissial en 1809.

La place des Petits-Pères fut ouverte en 1805 sur la cour de l'ancien couvent. Les bâtiments monastiques, devenus propriété nationale, furent détruits en 1858 pour construire la caserne des Petits Pères et la mairie du 2e arrondissement et ouvrir la rue de la Banque[2].

Références

  1. J.-M. Barbiche, Les Augustins déchaussés de Notre-Dame-des-Victoires, thèse de l'École des chartes, 2007, lien
  2. Andrée Jacob, Vie et histoire du IIè arrondissement : Gaillon, Vivienne, Mail, Bonne Nouvelle..., Paris, éditions Hervas, , 154 p. (ISBN 2-903118-39-6), p. 29-30
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