Couvent des Bernardines de Nice
Le couvent des Bernardines de Nice est un monastère de cisterciennes établi à Nice dans le département des Alpes-Maritimes.
Couvent des Bernardines de Nice | |
Vue générale de l'édifice | |
Nom local | Sainte Agnès |
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Fondation | 1661 |
Dissolution | 1792 |
Abbaye-mère | Couvent des bernardines de Rumilly |
Congrégation | Bernardines réformées |
PĂ©riode ou style | |
Pays | France |
RĂ©gion | Provence-Alpes-CĂ´te-d'Azur |
DĂ©partement | Alpes-Maritimes |
Commune | Nice |
Localisation
Le couvent des bernardines se trouvait rue Saint Joseph dans le Vieux-Nice.
Histoire
Le Moyen Ă‚ge
La présence des cisterciennes est attestée à Nice dès 1256 où elles se sont établies sur un terrain qu’elles partagent avec les frères mineurs. Leurs rapports avec l’évêque de Nice semblent alors très conflictuels comme en témoigne une bulle du pape Alexandre IV de 1256 enjoignant à l’évêque de Senez d'inviter son confrère de Nice qui menace d’excommunication quiconque visite ou aide les sœurs à cesser ses persécutions. Ce couvent, souvent déplacé, semble végéter et ne compte que 8 religieuses en 1523[1].
Le couvent Sainte Agnès
Le les consuls de la ville accueillent avec solennité 4 bernardines d’Antibes venues à leur demande pour fonder un nouveau couvent. Le le pape Alexandre XII approuve la fondation et le couvent ouvre le . Richement doté par la ville et ses notables il voit se produire dans sa chapelle des prédicateurs illustres[2]. Le la duchesse Anne, nièce de Louis XIV, visite le couvent avec une cour nombreuse.
En 1691, lors du siège de Nice, les religieuses se réfugient chez les capucins de Saint-Barthélémy[3]. S’ensuit une période troublée avec divers retours suivis de retraites jusqu’au et l’évacuation de Nice par les troupes françaises à la suite de la paix d’Utrecht[4]. Victor-Amédée II se révèle ensuite un fidèle soutien du couvent, contrairement à son fils Charles-Emmanuel III qui lui succède en 1730[5].
En 1792 les troupes françaises pénètrent dans Nice et les bernardines doivent se retirer dans le couvent des clarisses, le leur étant occupé par l’armée. Elles disparaissent du paysage niçois et leurs biens sont dispersés à partir de 1794[6]. À partir de 1822 les bâtiments sont réutilisés pour y installer le grand séminaire qui y demeure jusqu’en 1855[7].
Filiation et dépendances
Le couvent de Nice est fille de celui de Rumilly. C'est un couvent aisé qui possède de nombreuses dépendences recensés lors de leur vente en 1794 :
- des terres à l’Arquet, Massièra, Icart, Magnan-inférieur, Hancy , etc. ;
- des maisons rue de l’Allégresse, rue de la Fraternité, à Carles, Caille, Baloc , etc.
Notes et références
- « Le couvent des Bernardines à Nice au XVIIe et XVIIIe siècles », sur nicehistorique.org (consulté le ), p. 188-190
- « Le couvent des Bernardines à Nice au XVIIe et XVIIIe siècles », sur nicehistorique.org (consulté le ), p. 190-194
- « Le couvent des Bernardines à Nice au XVIIe et XVIIIe siècles », sur nicehistorique.org (consulté le ), p. 196
- « Le couvent des Bernardines à Nice au XVIIe et XVIIIe siècles », sur nicehistorique.org (consulté le ), p. 198-201
- « Le couvent des Bernardines à Nice au XVIIe et XVIIIe siècles », sur nicehistorique.org (consulté le ), p. 202
- « Le couvent des Bernardines à Nice au XVIIe et XVIIIe siècles », sur nicehistorique.org (consulté le ), p. 203
- « Le Vieux Nice : rue Saint Joseph », sur lecomtedenice.fr (consulté le )