Couvent de la Visitation Saint-Jacques du Faubourg Saint-Jacques
Le couvent de la Visitation du Faubourg Saint-Jacques, était un monastère parisien de l’ordre de la Visitation, fermé à la Révolution, dont les bâtiments ont été fermés en 1903 puis démolis en 1908. Le couvent était situé à l’emplacement de l’actuel « petit campus Curie » à Paris.
Couvent de la Visitation du Faubourg-Saint-Jacques de Paris | ||||
La chapelle vers 1900 par Eugène Atget. | ||||
Présentation | ||||
---|---|---|---|---|
Culte | Catholique romain | |||
DĂ©but de la construction | 1632 | |||
Date de démolition | 1908 | |||
GĂ©ographie | ||||
Pays | France | |||
RĂ©gion | ĂŽle-de-France | |||
DĂ©partement | Paris | |||
Ville | 5e arrondissement de Paris | |||
Coordonnées | 48° 50′ 40″ nord, 2° 20′ 38″ est | |||
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
GĂ©olocalisation sur la carte : ĂŽle-de-France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
| ||||
Trois autres couvents de « visitandines » existaient à Paris jusqu'en 1790:
- le couvent de la rue Saint-Antoine;
- le couvent de la rue du Bac : fondé rue Saint-Antoine en 1660, puis transféré rue du Bac en 1673, il abritait 49 religieuses professes en 1790;
- le couvent de Chaillot.
Historique
Le monastère est fondé en 1623 et ses bâtiments construits à partir de 1632 à l’emplacement de l’ancien hôtel de Saint-André par Michel Villedo, sur les plans de François Mansart.
Un cloître et une chapelle en rotonde sont édifiés en 1780 par l’architecte Marie-Joseph Peyre. Le domaine du couvent comprend un parc de 3 hectares de jardins, potagers et vergers qui s’étend du 189 au 195 de l’actuelle rue Saint-Jacques (jusqu’en 1806 rue du Faubourg-Saint-Jacques), jusqu’à l’emplacement de la rue d’Ulm.
Le couvent, fermé à la Révolution, et mis en vente en 1797 est racheté en 1806 par les Dames de Saint-Michel. Après leur départ en 1903, les bâtiments devenus vétustes sont rasés en 1908, la rue Pierre-et-Marie-Curie est tracée et le parc devient un domaine universitaire scientifique : le « petit campus Curie ». Parmi les institutions qui s’y installent, l’Institut de géographie, construit de 1914 à 1926, se trouve à l’emplacement de l’ancienne chapelle[1].
Supérieures[2]
- Anne-Catherine de Beaumont
- Marie-Jacqueline Favre
- Marie Agnès Le Roy, 1639, 1658-1664; sollicitée pour la fondation du couvent de la Visitation d'Amiens[3]
- Anne-Marguerite Guérin, 1640-1646 (puis supérieure du couvent de la rue du Bac 1660-1666)
- Marie-Augustine Bouvard (+1659)
- Marie-Thérèse Amelot, 1664-1670; 1676-1782; 1685-1691;
- Marie Henriette de Rochechouart de Chandenier 1670-1676; 1691-1697; 1703-1705;
- Marie Madeleine Le Laboureur, 1682-1685;
- Anne Elisabeth de Lamoignon, 1697-1703; 1705-1711;
- Catherine-Charlotte Amelot (mars 1654-9 septembre 1719)[4]
- Thérèse-Angélique de Tourmont (+ 16 décembre 1764 à 83 ans)[5] 1723-1726; 1732-1738; 1744-1750; 1756-1762;
- Marie-Gabrielle Orry (+ 6 août 1763 à 76 ans)[6], 1738-1744;
- Suzanne-Léonine de Lamoignon (1688-?), 1750-1756; 1762-1768; fille de Chrétien-François Ier de Lamoignon et Marie-Jeanne Voisin;
- Marie-Elisabeth Lamoignon de Blancmesnil, soit Agathe Françoise de Lamoignon de Blancmesnil (1723-1806), 1768-1774; fille du chancelier de Lamoignon et d'Anne Elisabeth Roujault (1692-1734), et sœur de Malesherbes;
- Marie-Françoise de Sales-Terrisse (+ 8 mars 1776 à 73 ans et inhumée à l'église Saint-Jacques du-haut-Pas), 1774-1776;
- Marie Félicité Dupont, 1776-1782;
- Angélique Amable Juppin[7], 1782-1788;
- Marie Xavier de Pillet, 1788-1790.
Religieuses et personnalités
- Madeleine Brûlart de Sillery y est religieuse dans les années 1630[8].
Propriétés, revenus
Maisons locatives
Le couvent a fait construire en 1788 par l’architecte Marie-Joseph Peyre des immeubles de rapport sur la rue Saint-Jacques qui comportaient 13 travées et deux avant-corps aux extrémités. La partie droite, acquise par les Dames de Saint-Michel en 1835, a été démolie en 1908 avec le couvent. L’immeuble du no 187 est la partie subsistante de cet ensemble[9].
- Le couvent de la Visitation sur le plan de Turgot de 1739.
- Le couvent sur le plan Hachette de 1894.
- Dessin de la chapelle en 1780.
- Vue de la rue Gay-Lussac en 1903.
- Parc du couvent en 1903.
- Immeuble du 187 rue Saint-Jacques.
Notes
- Alexandre Gady 1998, p. 273.
- Marie-Ange Duvignacq-Glessgen, L’Ordre de la Visitation à Paris aux XVIIe et XVIIIe siècles, Paris, Editions du Cerf, « Histoire religieuse de la France », 1994, p. 306.
- Collette, Sophie. « Les religieuses de la Visitation Sainte-Marie de la ville d'Amiens aux XVIIe et XVIIIe siècles », Revue du Nord, 341, 2001, p. 519-540.
- Philippe Bonnet, « La pratique des arts dans les couvents de femmes au XVIIe siecle », Bibliothèque de l'École des chartes, 147, 1989, p. 469.
- Notice nécrologique dans Lettres ou mémoires, volume factice de lettres adressées aux religieuses de la Visitation de Strasbourg, p. 15-22. Numérisé.
- Notice nécrologique dans Lettres ou mémoires, volume factice de lettres adressées aux religieuses de la Visitation de Strasbourg.
- Fille de Jean Juppin, officier maître-queux de la bouche du roi et contrôleur de la Maison du duc d'Orléans et Marie Angélique Morel. AN, ET-LIII-257, 11 juin 1731, inventaire après décès de son père (elle a alors 4 ans et demi). Document numérisé sur famillesparisiennes.
- « Brulart », sur Racines & Histoire p. 8
- Alexandre Gady 1998, p. 273-274.
Bibliographie
- Marie-Ange Duvignacq-Glessgen, L’Ordre de la Visitation à Paris aux XVIIe et XVIIIe siècles, Paris, Editions du Cerf, « Histoire religieuse de la France », 1994.
- Alexandre Gady, La Montagne Sainte-Geneviève et le quartier latin, Paris, éditions Hoëbecke, , 327 p. (ISBN 2-84230-067-X), p. 273