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Cour suprĂȘme prussienne

La Cour suprĂȘme prussienne est une cour suprĂȘme Ă  Berlin pour la Prusse de 1782 Ă  1879 et relĂšve directement du ministĂšre de la Justice. Une dĂ©cision de la Cour suprĂȘme qui est encore bien connue aujourd'hui est l'affaire Rose-Rosahl (de) de 1858.

Cour suprĂȘme prussienne

Histoire

Cour suprĂȘme secrĂšte

La "Cour suprĂȘme secrĂšte" est crĂ©Ă© le 30 novembre 1782. Il remplace le tribunal supĂ©rieur d'appel de Berlin (1703-1748), qui a Ă©tĂ© crĂ©Ă© Ă  la suite du Privilegium de non appellando (de)[1]. La cour suprĂȘme est compĂ©tent pour toute la Prusse. À la suite de l'expansion du territoire prussien au XIXe siĂšcle, la compĂ©tence locale est Ă  nouveau limitĂ©e et les territoires nouvellement acquis ont leurs propres instances de rĂ©vision. En Prusse aprĂšs 1819, il y a trois systĂšmes juridiques diffĂ©rents : le droit prussien, le droit coutumier et le droit français. Cette fragmentation signifie que quatre cours suprĂȘmes sont en activitĂ©. Ainsi, le CongrĂšs de Vienne de 1815 ajoute des territoires qui ont les codes napolĂ©oniens. Depuis 1819, la Cour d'appel et de cassation de RhĂ©nanie est responsable de ces zones de droit français, qui comprennent Ă  peu prĂšs la province de RhĂ©nanie. En Nouvelle-PomĂ©ranie-Occidentale (de), c'est la cour d'appel supĂ©rieure de Greifswald (de) qui statue depuis 1815 en tant que cour de rĂ©vision selon le droit commun, qui s'appliquait auparavant en PomĂ©ranie suĂ©doise. La province de Posnanie dispose depuis 1817 de sa propre instance de rĂ©vision dans le deuxiĂšme sĂ©nat de la cour d'appel supĂ©rieure de Posen. La Cour de rĂ©vision de Berlin est compĂ©tente pour le territoire de droit commun de la partie de la rive droite du Rhin du district de Coblence. La Chambre d'appel et le Tribunal d'État supĂ©rieur de Francfort sont les tribunaux de derniĂšre instance de 1803 Ă  1826[2]. AprĂšs 1834, la Chambre d'appel demeure la derniĂšre instance lorsqu'elle statue en sa qualitĂ© de conseil privĂ© de justice (de). La rĂ©vision des procĂ©dures pĂ©nales politiques contre les dĂ©mocrates est confiĂ©e au Conseil privĂ© de justice de la Chambre d'appel du VormĂ€rz. En 1833, les rĂ©visions ne peuvent plus ĂȘtre dĂ©lĂ©guĂ©es aux cours d'appel. En 1834, le conseil de rĂ©vision de Posen est dissous[3]. Depuis 1843, trois membres du tribunal supĂ©rieur de censure sont Ă©galement membres du tribunal supĂ©rieur de justice. Jusqu'en 1857, les prĂ©sidents du Tribunal supĂ©rieur de justice sont directement responsables devant le roi et dĂ©pendaient du ministĂšre de la Justice.

Cour suprĂȘme

AprĂšs la RĂ©volution de Mars 1848, l'AssemblĂ©e nationale prussienne appelle Ă  l'unification des cours suprĂȘmes dans l'article 88 de la Charte Waldeck. Le motif est "l'objectif souhaitable d'une unitĂ© dans les formes d'administration de la justice"[4]. MalgrĂ© la rĂ©sistance des juristes rhĂ©nans, les constitutions imposĂ©es en 1848/1850 maintiennent cette disposition dans les articles 91 et 92. DĂšs l'ordonnance de janvier 1849, la Cour suprĂȘme remplace la cour d'appel supĂ©rieure de Greifswald comme instance de rĂ©vision. La constitution prussienne de 1850 a des consĂ©quences importantes pour l'organisation judiciaire. DĂ©sormais, la loi de mars 1852[5], ne crĂ©e plus qu'un seul tribunal suprĂȘme pour l'ensemble de la Prusse, la Cour suprĂȘme. Les tribunaux d'État supĂ©rieurs, appelĂ©s cours d'appel, sont ajoutĂ©s au tribunal supĂ©rieur en tant qu'instance intermĂ©diaire. Le 1er janvier 1853, la Cour suprĂȘme secrĂšte est rebaptisĂ©e Cour suprĂȘme pour reflĂ©ter le nouveau principe des audiences publiques. En 1851, l'incorporation des terres de Hohenzollern au sud de l'Allemagne en 1850 Ă©largit les compĂ©tences de la Cour suprĂȘme. En 1852, un parquet gĂ©nĂ©ral autonome, composĂ© d'un procureur gĂ©nĂ©ral et de trois procureurs en chef, est ajoutĂ©. Une dĂ©cision connue de la Cour suprĂȘme, qui est encore pertinente aujourd'hui, concerne l'affaire Rose-Rosahl (de) de 1858.

En 1867, une deuxiĂšme Cour suprĂȘme est Ă  nouveau crĂ©Ă©e. À la suite des annexions de 1866, la Cour suprĂȘme devient compĂ©tent pour les rĂ©visions provenant de la ville de Francfort-sur-le-Main. Pour les nouvelles provinces prussiennes de Schleswig-Holstein, Hanovre, Hesse-Nassau et le duchĂ© de Lauenbourg ainsi que pour la principautĂ© de Waldeck-Pyrmont, le tribunal supĂ©rieur d'appel de Berlin est crĂ©Ă© en 1867[6]. En 1874, les tribunaux sont rĂ©unis[7].

Dissolution

Avec la crĂ©ation du tribunal supĂ©rieur impĂ©rial de commerce (de) Ă  Leipzig en 1869, la Cour suprĂȘme lui confie les affaires commerciales et les lettres de change. En 1879, le tribunal impĂ©rial de Leipzig remplace la Cour suprĂȘme prussienne en tant que tribunal de dernier ressort. Le tribunal est supprimĂ©. 25 juges de la Cour suprĂȘme sont nommĂ©s Ă  la Cour impĂ©riale. 19 juges prennent leur retraite.

Structure

En 1874, la Cour suprĂȘme compte huit sĂ©nats avec un prĂ©sident Ă  leur tĂȘte, cinq vice-prĂ©sidents et 62 conseillers de la Cour suprĂȘme. Un sĂ©nat traite du droit des personnes, deux sĂ©nats s'occupent du droit des biens, un sĂ©nat s'occupe du droit des obligations, deux sĂ©nats s'occupent des questions de droit civil du domaine du droit rhĂ©nan et des domaines que la cour d'appel supĂ©rieure a entretenue jusqu'en 1874. Il y a un sĂ©nat pour les affaires pĂ©nales et un sĂ©nat pour les affaires disciplinaires. Les litiges entre les sĂ©nats sont tranchĂ©s par une assemblĂ©e plĂ©niĂšre qui rĂ©unit tous les sĂ©nats.

Présidents en chef ou (à partir de 1850) premiers présidents

Autres membres notables

Bibliografie (sélection)

  • Wiebke Mund: Das preußische Ehescheidungsrecht in der Judikatur des Berliner Obertribunals von 1835 bis 1879, Frankfurt a. M. [u. a.] 2008.
  • Simone Leona SchmĂŒser: Die Anwendung der Vorschriften des Allgemeinen Landrechts fĂŒr die Preußischen Staaten ĂŒber die eheliche GĂŒtergemeinschaft in der Praxis des Königlichen (Geheimen) Obertribunals in der Zeit von 1837 bis 1879, Frankfurt a. M. [u. a.] 2007.
  • Obertribunal. In: Meyers Großes Konversations-Lexikon. 6. Auflage. Band 14, Bibliographisches Institut, Leipzig/Wien 1908, S. 874.
  • Wilhelm Friedrich Karl Starke: Darstellung der bestehenden Gerichtsverfassung in dem preussischen Staate, Berlin 1839, S. 145ff..

Recueils de décisions

  • Seligo/Kuhlmeyer/Wilke I. (Hrsg.): Die PrĂ€judicien des Geheimen Obertribunals (zu Berlin) seit ihrer EinfĂŒhrung im Jahre 1832 bis zum Schlusse des Jahres 1848, nach der Paragraphenfolge der GesetzbĂŒcher geordnet, und mit einem alphabetischen Sachregister versehen, Berlin 1849 (BSB-Digitalisat; Google eBook).
  • Obertribunals-RechtsanwĂ€lte (Hrsg.):
    • Archiv fĂŒr RechtsfĂ€lle aus der Praxis der RechtsanwĂ€lte des Königlichen Ober-Tribunals, Berlin 1856–1857, 22 BĂ€nde (Band 1 bis 22 als BSB-Digitalisat) und der Nachfolger
    • Archiv fĂŒr RechtsfĂ€lle, die zur Entscheidung des Königlichen Ober-Tribunals gelangt sind, Berlin 1857–1879, 100 BĂ€nde (Band 23 bis 32 als BSB-Digitalisat).
  • ObertribunalsrĂ€te (Hrsg.): Entscheidungen des Königlichen Obertribunals, Berlin 1837–1879, 83 BĂ€nde (Band 3 (1838-3) bis Band 77 (1876)) als BSB-Digitalisat).
  • Striethorst: Archiv fĂŒr RechtsfĂ€lle aus der Praxis des Obertribunals, Berlin 1851–1880.
  • Hugo Rehbein (de): Die Entscheidungen des vormaligen preußischen Obertribunals, Berlin 1884–95, 4 BĂ€nde.
  • Friedrich Oppenhoff (de): Rechtsprechung des Obertribunals in Strafsachen, Berlin 1861–1879, 20 BĂ€nde.

Liens externes

Références

  1. Corpus Constitutionum Marchicarum, Theil 2, Abth. 4 Nr. I.
  2. Recueil de lois pour les États royaux de Prusse (de), Berlin 1826, S. 53 (Nr. 1011).
  3. Recueil de lois pour les États royaux de Prusse (de), Berlin 1834, p. 77 (Nr. 1529).
  4. Motive zum Verfassungs-Entwurf der Verfassungs-Kommission der preußischen verfassunggebenden Nationalversammlung vom 26. Juli 1848.
  5. PrGS 1852 S. 73
  6. PrGS 1867 S. 1103
  7. PrGS 1874 S. 19
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