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Costume au XVe siècle

Le costume au XVe siècle en Europe a été caractérisée par une série d'extravagances, des robes volumineuses appelées houppelande sorte de robe de chambre, tantôt longue, tantôt courte, avec de très longues manches allant jusqu'au sol. Les chapeaux, capuches et autres coiffures ont pris une importance croissante, ils étaient drapés, ornés de pierres précieuses, ou à plumes.

Les Très Riches Heures du duc de Berry (detail).

Alors que l'Europe continue d’être plus prospère, les classes moyennes urbaines et les travailleurs qualifiés commencent à porter des vêtements plus complexes et aboutis, et à suivre les modes fixées par les élites[1].

Tendances générales

Dominance de la cour de Bourgogne

Avec l'Angleterre et la France embourbées dans la guerre de Cent Ans et ses conséquences, puis les Anglais dans la guerre des Deux-Roses à travers la plupart du siècle, la mode européenne au nord des Alpes a été dominée par la cour de Bourgogne. Après avoir ajouté la Hollande, le Hainaut, le Luxembourg et la Flandre à leur domination, les ducs de Bourgogne ont eu accès aux derniers tissus d'Italie et de l'Est et aux exportations de laine anglaise à travers les grandes villes commerçantes de Bruges et d’Anvers[2]. Les achats de tissus par des marchands italiens, comme Giovanni Arnolfini[3]. Surtout à Florence, où les lois somptuaires ont empêché les citoyens de porter des vêtements luxueux sur lesquels la fortune de la ville ont été construits[4].

Tissus et fourrures 1400-1500

La laine était le tissu le plus populaire pour toutes les classes sociales, suivie par le lin et le chanvre[5]. Les tissus de laine étaient d’un large éventail de qualités, ce drap était un des piliers de l'économie anglaise et a été exporté dans toute l'Europe. Les tissus de laine ont été teints dans des couleurs riches, notamment du rouge, du vert, or et bleu, bien que la couleur bleu était réalisable avec du pastel (et moins fréquemment l'indigo).

Le tissage de la soie a été établi autour de la Méditerranée au début du siècle, et les soies sont de plus en plus vues sur les costumes italiens et sur les robes des élites de toute l'Europe[6]. La fourrure était utilisée, la plupart du temps comme une doublure, par ceux qui pouvaient se l’offrir. Les fourrures d'écureuil gris et blanc du Moyen Âge, les vair et petit-gris, d'abord pour les hommes et pour les femmes, les fourrures de la nouvelle mode étaient brun foncé, la zibeline et la martes. Vers la fin du siècle, les fourrures d'animaux sauvages tels que le lynx sont devenues populaires[7]. L’hermine est restée la prérogative et la marque de la royauté.

Bibliographie et webographie

  • Danièle Alexandre-Bidon (dir.), Nadège Gauffre Fayolle (dir.), Perrine Mane (dir.) et MickaĂ«l Wilmart (dir.), Le vĂŞtement au Moyen Ă‚ge : de l'atelier Ă  la garde-robe : actes du colloque, EHESS-Paris, 27 et , Turnhout, Brepols, coll. « Culture et sociĂ©tĂ© mĂ©diĂ©vales » (no 38), , 342 p. (ISBN 978-2-503-59008-0, prĂ©sentation en ligne).
  • Tina Anderlini, « RĂ´les et fonctions des archaĂŻsmes dans les reprĂ©sentations vestimentaires au Moyen Ă‚ge », Questes, no 40 « Obsolète, dĂ©suet, anachronique »,‎ , p. 54-79 (ISSN 2102-7188, DOI 10.4000/questes.5151, lire en ligne).
  • Odile Blanc, Parades et parures : l'invention du corps de mode Ă  la fin du Moyen Ă‚ge, Paris, Gallimard, coll. « Le temps des images », , 236 p. (ISBN 2-07-073725-X, prĂ©sentation en ligne).
  • Marie-ThĂ©rèse Caron, « La noblesse en reprĂ©sentation dans les annĂ©es 1430 : vĂŞtements de cour, vĂŞtements de joute, livrĂ©es », Publications du Centre europĂ©en d'Ă©tudes bourguignonnes, Bâle, Centre europĂ©en d'Ă©tudes bourguignonnes, vol. 37 « Rencontres de Nivelles-Bruxelles (26 au ) »,‎ , p. 157-172 (ISSN 1016-4286, DOI 10.1484/J.PCEEB.2.302229).
  • Gabriele Mentges, Europäische Kleidermode (1450–1950), European History Online, Institut Leibniz d'histoire europĂ©enne (de), Mayence, 2011, consultĂ© le .
  • (en) Robin Netherton, Gale R. Owen-Crocker (dir.), Medieval Clothing and Textiles n° 12, Woodbridge, The Boydell Press, 2016, (ISBN 978-1-78327-089-7).
  • Françoise Piponnier, Costume et vie sociale : la cour d'Anjou, XIVe-XVe siècle, Paris / La Haye, Mouton & Co, coll. « École pratique des hautes Ă©tudes. VIe section. Sciences Ă©conomiques et sociales. Centre de recherches historiques. Civilisations et sociĂ©tĂ©s » (no 21), , 431 p. (ISBN 978-3-7995-4360-6, prĂ©sentation en ligne), [prĂ©sentation en ligne], [prĂ©sentation en ligne].
  • Françoise Piponnier et Perrine Mane, Se vĂŞtir au Moyen Ă‚ge, Paris, Adam Biro, coll. « Essais », , 206 p. (ISBN 2-87660-169-9, prĂ©sentation en ligne).
  • (de) Kirsten O. Frieling, Sehen und gesehen werden. Kleidung an FĂĽrstenhöfen an der Schwelle vom Mittelalter zur Neuzeit (ca 1450–1530), Ostfildern, Thorbecke, coll. « Mittelalter-Forschungen » (no 41), , VIII-345 p. (ISBN 978-3-7995-4360-6, prĂ©sentation en ligne).

Notes et références

  1. Boucher, François : 20,000 Years of Fashion, Harry Abrams, 1966.
  2. Parry, History of Costume, p. 199.
  3. 2% to the elder Giovanni alone, in 1444–46, p. 195 National Gallery Catalogues, The Fifteenth Century Netherlandish Paintings, Lorne Campbell, 1998, (ISBN 1-85709-171-X)
  4. Frick, Carole Collier. Dressing Renaissance Florence: Families, Fortunes, and Fine Clothing. Johns Hopkins University Press (2002).
  5. Koslin, Désirée, "Value-Added Stuffs and Shifts in Meaning: An Overview and Case-Study of Medieval Textile Paradigms", in Koslin and Snyder, Encountering Medieval Textiles and Dress, p. 237–240
  6. Crowfoot, Elizabeth, Frances Prichard and Kay Staniland, Textiles and Clothing c. 1150 – c. 1450
  7. Favier, Jean, Gold and Spices: The Rise of Commerce in the Middle Ages, 1998, p. 66

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