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Corroy-le-Grand

Corroy-le-Grand (en wallon Côroe-l'-Grand) est une section de la commune belge de Chaumont-Gistoux située en Région wallonne dans la province du Brabant wallon.

Corroy-le-Grand
Corroy-le-Grand
Le village sous la neige
Administration
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
RĂ©gion Drapeau de la RĂ©gion wallonne RĂ©gion wallonne
Communauté Drapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
Province Drapeau de la province du Brabant wallon Province du Brabant wallon
Arrondissement Nivelles
Commune Chaumont-Gistoux
Code postal 1325
Zone téléphonique 010
DĂ©mographie
Gentilé Corroyen(ne)
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 50° 39′ nord, 4° 40′ est
Localisation
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Corroy-le-Grand
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Corroy-le-Grand

    C'était une commune à part entière jusqu'à la fusion avec Chaumont-Gistoux par la loi de fusion des communes de 1977.

    GĂ©ographie

    Hameaux et dépendances : Vieux-Sart ou Vieusart, Louvrange, Almez, Laid-Burniau, Bloquia, Tombalettes, Villers, Baraque.

    Le Train, affluent de la Dyle, donc sous-affluent de l'Escaut par le Rupel, prend sa source à Corroy et traverse les localités de Gistoux (Chaumont-Gistoux), Bonlez, Grez-Doiceau et Archennes où il se jette dans la Dyle.

    Le Pisselet est un ruisseau, affluent de la Dyle, donc sous-affluent de l'Escaut par le Rupel. Prenant sa source Ă  Vieusart (Chaumont-Gistoux), le Pisselet traverse les villages de Dion-le-Mont, Dion-le-Val, Doiceau et Gastuche (Grez-Doiceau) oĂą il se jette dans la Dyle.

    Le , le Train et le Pisselet débordent. Les pompiers du Brabant wallon comptabilisent 90 interventions sur le coup de 22 h 30, surtout dans les communes de Chaumont-Gistoux et d'Ottignies-Louvain-la-Neuve[1].

    Histoire

    La seigneurie de Corroy avait son siège en la ferme-château fortifiée, qui devint possession de Jeanne de Croÿ et de Charles de Rolly en 1610. D'importants travaux furent menés durant ce siècle, dont la reconstruction de la demeure principale autrefois millésimée « 1638 » (cartouche replacé dans la remise à chariot). Rachat du domaine en 1702 par J.-N. de Beeckman, seigneur de Vieusart.

    Au XVIIIe siècle, le château perd son caractère de siège seigneurial, établi désormais à Vieusart et le fermier occupe dès lors la demeure principale. Les dépendances agricoles présentes aujourd'hui sont construites dans la 2e moitié du XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle, avec quelques remaniements ultérieurs[2]

    Ă€ partir de 1852, 15 000 personnes provenant pour la plupart des alentours de Gembloux et de Wavre, Ă©migrèrent vers le Wisconsin, aux États-Unis, mais la mortalitĂ© fut importante Ă  bord des bateaux. La première vague d'immigrants partit de la commune voisine Grez-Doiceau pour s'Ă©tablir Ă  Robinsonville-Champion. Leurs descendants sont actuellement au nombre de 20 000; rares sont les jeunes qui parlent encore le wallon, mais la conscience des origines belges est encore bien vivace. Les jeunes descendants de ces Wallons restent très attachĂ©s Ă  ce passĂ©[3] et ont crĂ©Ă© un centre pour prĂ©server cet hĂ©ritage[4]. Le rĂ©alisateur Xavier Istasse en a fait un film documentaire "Les Wallons du Wisconsin" visible aussi sur YouTube[5].

    Juillet 1866 : Pic de l'épidémie de choléra en Wallonie, la dernière mais la plus violente. Les épidémies de choléra de 1832-1833 et de 1848 sont encore présentes dans la mémoire collective lorsque survient la dernière grande pandémie qui provoque des décès en Europe, en particulier en pays wallon. Présente en Europe dès 1865, l’épidémie commence à se répandre à travers le pays wallon à partir du mois de juin 1866. Elle atteint son pic en juillet avant de disparaître avec l’hiver. On enregistre plus de 350 décès en Brabant wallon, près de 8.500 à Liège (soit un décès pour 66 habitants !), et plus de 43.000 en Belgique. Si les chiffres sont impressionnants et si l’épidémie marque les esprits par sa fulgurance, il ne faut pas oublier que les endémies comme la syphilis, la variole ou la tuberculose sont permanentes et provoquent une mortalité tout aussi élevée. Après 1866, il n’y aura plus d’épidémie de choléra en Wallonie[6].

    Patrimoine

    • L’église Saint-Étienne, construite en style classique Ă  la fin du XVIIIe siècle, abrite un très bel orgue classĂ©. L’instrument se trouvait Ă  l’origine au prieurĂ© augustin de l'abbaye du Rouge-CloĂ®tre Ă  Auderghem et y fut placĂ© en 1755. Il fut vendu Ă  la paroisse de Corroy-le-Grand et installĂ© dans l’église en 1784. Entièrement reconstruit en 1859, il est restaurĂ© en 1969. Le buffet est toutefois encore aujourd’hui d’origine et est l’œuvre du facteur d'orgues Jean-Baptiste Goynaut (CondĂ©-sur-l'Escaut, 1725 - ), connu pour l'orgue de l'Église Notre-Dame du Sablon de Bruxelles, Ă©lève de Jean-Baptiste Forceville (connu pour l'orgue de la CathĂ©drale Saints-Michel-et-Gudule de Bruxelles). SituĂ© sur la tribune, face au chĹ“ur, l'orgue est considĂ©rĂ© comme la pièce maitresse de l’église, qui compte Ă©galement un beau jubĂ© baroque de 1708 et des fonts baptismaux gothiques du XVIe siècle[7].
    • La "Ferme du Château de Corroy-le-Grand" est une ancienne ferme-château fortifiĂ©e qui domine la vallĂ©e du Train (le principal ruisseau qui traverse le village) ; possession de Charles de Rolly, seigneur de Corroy en 1610 ; acquise par la famille de Dorlodot en 1854. Il y a une vaste cour carrĂ©e, ouverte par un porche colombier en brique sur base de grès; il reste un pan de mur en moellons d'enceinte mĂ©diĂ©vale Ă  l'angle sud-ouest, et une tour ronde du Bas Moyen Ă‚ge percĂ©e de meurtrières et partiellement restaurĂ©e. Au sud du logis, se trouvent deux tours inĂ©gales et carrĂ©es du XVIIe siècle, comprenant un haut soubassement en moellons, soulignĂ© par un cordon profilĂ© et deux niveaux en briques rayĂ©s de bandes de pierres blanches.
    • Le château de Vieusart construit par l'architecte Jean-Pierre Cluysenaar en 1864. Le château de Vieusart avec ses dĂ©pendances (Ă©cole, chapelle, conciergerie) fut construit Ă  partir de 1858 en style nĂ©omĂ©diĂ©val, en remplacement de l'ancien château, d'après les plans de Jean-Pierre Cluysenaar, architecte des Galeries royales Saint-Hubert Ă  Bruxelles . L'amĂ©nagement du parc a considĂ©rablement modifiĂ© le relief primitif en exploitant les nombreux affluents du Pisselet qui alimentent les Ă©tangs[8].

    Personnalités

    • Eugène-François de Dorlodot, nĂ© le 27 mars 1783 Ă  Charleroi et mort le 18 avril 1869, est d'abord maĂ®tre-verrier puis maĂ®tre de forges Ă  Acoz et homme politique belge, sĂ©nateur de 1850 Ă  1863. Il s’oriente vers une activitĂ© sidĂ©rurgique après son mariage, en 1819, avec la fille d’un important maĂ®tre de forges d’Acoz. EngagĂ© dans cet autre mĂ©tier du feu oĂą les progrès techniques sont considĂ©rables, Eugène de Dorlodot fait venir un technicien d’Angleterre, Thomas Bonehill, qui va moderniser les forges d’Acoz dès 1825, et leur procurer un dĂ©veloppement considĂ©rable (quatre hauts-fourneaux et deux laminoirs au milieu du XIXe siècle). Ă€ la tĂŞte de «l’établissement sidĂ©rurgique le plus considĂ©rable de tous ceux possĂ©dĂ©s dans l’arrondissement de Charleroi par un particulier », l’entrepreneur subit la crise de 1840 de plein fouet et installe un nouvel outil près de Maubeuge, de l’autre cĂ´tĂ© de la frontière (laminoir de Bois-le-Tilleul). Parallèlement, le patron d’industrie s’est vu confier les rĂŞnes de la commune d’Acoz dès les premiers jours de l’indĂ©pendance belge, en 1830. Il passe la main en 1858, mais il conserve encore jusqu’en 1863, le mandat de sĂ©nateur qu’il avait conquis en 1850, en tant que reprĂ©sentant du parti catholique, pour l’arrondissement de Charleroi[9]. Il est le père de cinq enfants dont l'industriel et sĂ©nateur Eugène de Dorlodot, et Hortense de Dorlodot qui avec son mari Martial Leclercq fit en 1864 construire le château de Vieusart par l'architecte Jean-Pierre Cluysenaar
    • Albert Doppagne est un philologue, linguiste et folkloriste belge nĂ© le 29 juin 1912 Ă  Huy et mort le 13 novembre 2003 Ă  91 ans, Ă  Corroy-le-Grand. Il enseigna Ă  l'UniversitĂ© libre de Bruxelles et fut prĂ©sident de la section francophone de la Commission royale belge de folklore. Un prix littĂ©raire portant son nom est attribuĂ© par la fondation Charles Plisnier. Ce prix rĂ©compense une Ă©tude ou un essai traitant de l'ethnologie, des traditions populaires, de la gĂ©ographie humaine ou de la dĂ©mographie et touchant Ă  la CommunautĂ© française de Belgique.
    • Luc NoĂ«l, journaliste spĂ©cialiste du jardinage et des questions environnementales.

    Bibliographie

    Notes et références

    1. Sarkis Geerts, « Le Brabant wallon à nouveau frappé par les inondations et coulées de boue », sur La Libre.be (consulté le )
    2. « Inventaire du patrimoine immobilier culturel », sur lampspw.wallonie.be (consulté le )
    3. « Au Wisconsin, des Wallons fiers de leurs origines », sur RTBF (consulté le )
    4. « Belgian Heritage Center - Welcome! », sur www.belgianheritagecenter.org (consulté le )
    5. PointCulture, « | PointCulture », sur www.pointculture.be (consulté le )
    6. « juillet 1866 : Pic de l'épidémie de choléra en Wallonie, la dernière mais la plus violente | Connaître la Wallonie », sur connaitrelawallonie.wallonie.be (consulté le )
    7. « Orgue de l'église Saint-Étienne de Corroy-le-Grand | Connaître la Wallonie », sur connaitrelawallonie.wallonie.be (consulté le )
    8. « De Corroy-le-Grand à Gistoux par le château de Vieusart », sur Wikiloc | Itinéraires et randonnées du monde (consulté le )
    9. « DE DORLODOT Eugène-François | Connaître la Wallonie », sur connaitrelawallonie.wallonie.be (consulté le )

    Voir aussi

    Liens externes

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