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Albert Mercier (normalien)

professeur et résistant

Pour les articles homonymes, voir Albert Mercier et Mercier.

Albert Mercier, né le à Sarran en Corrèze et mort le à Paris, est notamment professeur au Lycée Lavoisier et à l'Ecole normale supérieure de Saint-Cloud[1].

Albert Mercier
Biographie
Naissance
Décès
(à 83 ans)
Paris
Nationalité
Activités

Lors de la libération, il est Chef de Centre à Neuvic d'Ussel (Corrèze) du maquis (résistance) Agat, maquis autonome qui recevait directement ses instructions de Londres. Le maquis Agat est intégré après la libération (après le débarquement du ), dans la demi-brigade de l'Armée secrète de Haute-Corrèze (Maquis du Limousin), sous le titre de Deuxième Compagnie.

Biographie

Il est humaniste[2], de parents cultivateurs. Il devient professeur chercheur en physique à l'École normale de Saint-Cloud.

Il garde toute sa vie son accent rocailleux, sa tête de savant aux cheveux fous et son attachement à sa région et à sa famille[3].

Il se distingue pendant la première guerre mondiale :

  • Citation Ă  l'ordre du RĂ©giment du  : « Sous-officier toujours volontaire pour les missions les plus dĂ©licates. A donnĂ© depuis son arrivĂ©e sur le front de frĂ©quentes preuves de bravoure et de courage. Le , a assurĂ© dans les conditions les plus difficiles et avec un rĂ©el mĂ©pris du danger la liaison avec le chef du corps ».
  • Citation Ă  l'ordre du RĂ©giment du  : « Officier d'un courage et d'une Ă©nergie au-dessus de tout Ă©loge. Le 20-03-1917, a assurĂ© d'une façon parfaite la dĂ©fense de sa position sous un violent bombardement par torpilles et obus de tous calibres. Dès l'allongement du tir ennemi, s'est Ă©lancĂ© Ă  la contre-attaque ».
  • Citation Ă  l'ordre de la division du  : « Officier d'un superbe entrain et d'un courage audacieux et tranquille, toujours prĂŞt Ă  mordre l'ennemi. A organisĂ© et menĂ© un coup de main avec une maĂ®trise remarquable le  ».
  • Citation Ă  l'ordre du RĂ©giment du  : « ChargĂ© de la direction d'un coup de main sur les tranchĂ©es allemandes le , a fait preuve des plus belles qualitĂ©s d'intelligence dans la prĂ©paration de cette opĂ©ration et d'entrain dans son exĂ©cution ». Croix de guerre; MĂ©daille commĂ©morative de la Grande Guerre ; MĂ©daille de la Victoire.

Lors de la seconde guerre mondiale et de l'occupation par l'Allemagne Nazie, il s'engage, en , dans la RĂ©sistance.

Après la réquisition par les Allemands de l’École normale supérieure de Saint-Cloud, Albert Mercier est accueilli, pour poursuivre ses recherches, au laboratoire de l’École normale supérieure de la rue d’Ulm.

RĂ©seau VĂ©lite-Thermopyles

En 1941, il participe avec Pierre Piganiol et Raymond Croland, deux autres enseignants de l'Ecole normale supérieure, à la création du Réseau Vélite-Thermopyles (qui s'appellera d'abord Couleuvre puis Vélite en 1943 puis Thermopyles en ), un réseau de recueil de renseignement[4],[5],[6]. Il est le responsable action de ce réseau.

Maquis

En , il crée AGAT (Association des groupes d'action technique) tournée vers le sabotage après avoir pris contact avec divers groupes de résistance tournés vers l'action et avec le secrétaire du CNR (Conseil national de la résistance) nouvellement organisé, Pierre Kaan.

Son épouse Catherine, née Escure, et leurs deux enfants Pierre (étudiant) et Noël (lycéen) a eu un rôle actif à ses côtés. Son fils aîné a pour mission en 1943 de mettre en place un maquis autonome en Corrèze (Agat) pour recueillir ceux qui seraient compromis dans le réseau, pour être un relais sur la route de l’Espagne, en direction de Londres ou d’Alger (filière évasion) et pour effectuer des missions de sabotage. Ce maquis sera souvent déplacé. C'est pourquoi il est appelé parfois maquis de Sérandon ou maquis de Neuvic.

Corps franc Liberté

Son plus jeune fils, Noël Mercier, anime avec Philippe Wacrenier[7] le corps franc Liberté composé essentiellement d'étudiants et de lycéens (tout comme les Volontaires de la Liberté). Il est également entré en rapport avec une ligne d'évasion. Il a ses rendez-vous dans le métro ou à l'école de Pharmacie. Le , agent de liaison à motocyclette, porteur du brassard FFI, Noël est intercepté à Saint-Pardoux-le-Vieux par une patrouille Allemande qui le fusille sur le bord de la route après avoir tenté en vain, par la menace et les coups, de lui arracher des renseignements. Son ami François Bayet, Caporal chef au corps franc Liberté, médaille de la résistance, croix de guerre avec étoile, meurt au camp de mort lente de Vaihingen (Wurtemberg)[8],[9],[10],[11],[12],[13].

Notes et références

Liens externes