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Volontaires de la Liberté

Le mouvement Volontaires de la Liberté est une organisation française de résistance à l’Occupation allemande, fondée en mai 1941 à Paris par un groupe d'étudiants et de lycéens, notamment Jacques Lusseyran.

Fin 1942, le groupe se sépare, une partie, avec Jacques Lusseyran, ralliant Défense de la France, l'autre, avec Pierre Cochery, se rapprochant de Libération-Nord, dont un des membres, militant socialiste de Belfort, joue un rôle dans l'histoire du mouvement : Paul Rassinier.

Histoire

Les débuts (1941-1942)

Les fondateurs sont des élèves des lycées Louis-le-Grand et Henri-IV, en terminale ou en classes préparatoires et des étudiants de la Sorbonne.

À la fin , existe un comité directeur de huit membres : Jean Besniée, Jean-Louis Bruch, Pierre Cochery, Jean-Claude Comert, Georges Guillemin, Jacques Lusseyran, Jacques Oudin et Jean Sennelier.

L'activité du groupe consiste au départ dans la publication d'un Bulletin d'information et de réflexion sur le présent et l'avenir de la France, avec des articles de fond sur le nazisme, le marxisme et la démocratie. Le premier numéro parait en ; 54 autres suivront jusqu'en 1943.

Les contacts avec d'autres groupes

En 1942, des contacts sont établis, en particulier grâce à Maurice Lacroix, professeur à Henri-IV.

Les Volontaires de la Liberté participent à la diffusion de Résistance (Marcel Renet), mais un article jugé complaisant pour Franco provoque un premier débat au sein du groupe, suscitant la création d'un second bulletin en 1942, Le Tigre (7 numéros jusqu'en ).

Le rapprochement de Jacques Lusseyran avec le mouvement Défense de la France (Philippe Viannay) est à l'origine de la séparation entre ceux qui, suivant Lusseyran, entrent dans Défense de la France et ceux qui, estimant ce mouvement trop conservateur, maintiennent le groupe.

Les Volontaires de la Liberté de 1942-1944

La direction est désormais assurée par Pierre Cochery, Jean-Louis Bruch, André Darrouzet (arrêté en ), Pierre Bigand (remplaçant Darrouzet), Jean-Claude Comert et Yves Allain.

Continuant à faire paraître le Bulletin en 1943, ils organisent aussi des actions de sabotage du STO et s'efforcent de faire paraître un véritable journal, intitulé La IVe République.

Le journal La IVe RĂ©publique et le rĂ´le de Paul Rassinier

Dans cette tâche, ils trouvent l'appui d'un résistant du Territoire de Belfort, lié à Libération-Nord, Paul Rassinier, que Pierre Cochery rencontre à Paris début 1943. Compétent en matière de presse, il fait paraître le premier numéro le (imprimé à l'imprimerie Schraag de Belfort), avec un tirage de 5000 exemplaires. Au cours du mois de novembre, le numéro 2 est élaboré (plusieurs articles ont été retrouvés dans des archives privées), mais il ne paraît pas car Paul Rassinier est arrêté le et déporté à Buchenwald.

L'après-guerre

En 1945, Paul Rassinier, de retour du camp, reprend la publication de La IVe République, mais pour son propre compte, comme journal socialiste de Belfort, sans aucun lien avec le groupe des fondateurs. Par ailleurs, pour le grand public, il indique avoir été membre des Volontaires de la Liberté dès , alors que pour l'administration, la date qu'il donne pour le début de sa participation est : [1].

Membres

  • Jacques Lusseyran
  • Pierre Cochery
  • Yves Allain : actif particulièrement dans l'Est de la France, il rencontre Ă  plusieurs reprises Paul Rassinier Ă  Belfort en 1943
  • Paul Rassinier : dĂ©lĂ©guĂ© dans le Territoire de Belfort Ă  partir de ; responsable de l'impression du journal La IVe RĂ©publique (numĂ©ro unique, )
  • Jacques Oudin : Responsable de la diffusion, mort pour la France deux semaines avant la LibĂ©ration le Ă  Ellrich en Allemagne, après avoir Ă©tĂ© dĂ©portĂ© Ă  Auschwitz puis Ă  Buchenwald. Il n'a jamais trahi la France et la RĂ©sistance. Martyr pour la France et ses amis rĂ©sistants, il est mort Ă  24 ans en saint, après avoir subi la torture Ă  la suite de la dĂ©nonciation en d'un agent double (http://jacques-oudin-resistant.fr).

Bibliographie

  • Historique du mouvement sur le site du MusĂ©e de la RĂ©sistance en ligneDocument utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Nadine Fresco, Fabrication d'un antisĂ©mite, Paris, Seuil, 1999 (ce livre est consacrĂ© Ă  Paul Rassinier, qui est par la suite devenu un auteur nĂ©gationniste ; l'auteur Ă©voque le mouvement des Volontaires dans la deuxième pĂ©riode, principalement du point de vue idĂ©ologique)

Notes et références

  1. Cf. Nadine Fresco, 1999, p. 565. Le 8 novembre 1946, dans La IVe RĂ©publique, sur le candidat aux lĂ©gislatives Paul Rassinier : « AdhĂ©rent dès juin 1941 au mouvement les Volontaires de la LibertĂ©, puis dès janvier 1942 Ă  LibĂ©ration, ... Â» ; dans le dossier d'homologation de Paul Rassinier, dĂ©putĂ© (septembre 1946), rempli par Pierre Cochery, membre de la Commission de la RĂ©sistance intĂ©rieure : « Membre des Volontaires de la LibertĂ© depuis janvier 1943. DĂ©lĂ©guĂ© du mouvement Ă  Belfort. Â»
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