Constantin Papachristopoulos
Constantin Papachristopoulos, dit Costi, né le à AthÚnes et mort le à Paris 15e, est un peintre et sculpteur grec.
Naissance | |
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DĂ©cĂšs |
(Ă 97 ans) 15e arrondissement de Paris |
Nom dans la langue maternelle |
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Biographie
Costi Papachristopoulos, qui a toujours signĂ© ses Ćuvres « Costi », est nĂ© le 27 novembre 1906 Ă AthĂšnes et a passĂ© une partie de sa petite enfance Ă Alexandrie. Câest en voyant en 1920 une reproduction de lâHĂ©raklĂšs archer d'Antoine Bourdelle quâil dĂ©cide de choisir lâoption sculpture en entrant Ă lâĂcole des beaux-arts dâAthĂšnes.
Il dĂ©barque Ă Paris en 1920 et dĂ©couvre Montparnasse, participe Ă lâinauguration de La Coupole, travaille Ă lâAcadĂ©mie Julian, puis entre dans lâatelier de Bourdelle qui lui transmet sa vision de lâart en lui rĂ©pĂ©tant quâil nây a « de vraies sculptures que si elles sâadressent Ă lâĂąme », une leçon qui le marquera. En avril 1929, Ă la veille de sa mort, Bourdelle des Ćuvres rĂ©alisĂ©es par son Ă©lĂšve dans son atelier : « Elles ont de la beautĂ© et se marquent du gĂ©nie de la race grecque. » Il ajoute Ă propos de Costi « Je le recommande de toute mon Ăąme. »
De retour en GrĂšce, Costi continue Ă modeler lâargile et Ă faire des bronzes, mais il se confronte aussi Ă la taille du marbre. En 1931, il est nommĂ© professeur aux Ăcoles des arts dĂ©coratifs et des arts appliquĂ©s dâAthĂšnes. Il anime le mouvement de jeunes artistes « Omas tekni » (« Groupe dâart »). Une commande dâun bronze pour la ville dâAthĂšnes en 1938 lui donne lâoccasion de rĂ©introduire dans son pays la technique oubliĂ©e de la cire perdue.
Il participe Ă la Biennale de Venise de 1940 avant de rentrer en GrĂšce oĂč il passe la Seconde Guerre mondiale. En 1945, une bourse du gouvernement français lui permet de revenir Ă Paris. En 1953, il participe Ă lâexposition de sept sculpteurs grecs organisĂ©e par AndrĂ© Chamson, conservateur du Petit Palais, avant dâeffectuer une sĂ©rie dâexpositions personnelles.
DĂ©sormais basĂ© Ă Paris, Ă part des retours pĂ©riodique Ă son atelier athĂ©nien et de frĂ©quents sĂ©jours Ă Venise, il rĂ©alise la plupart de ses Ćuvres en France, occupant un temps lâancien atelier du Douanier Rousseau, 2 bis, rue Perrel Ă Paris, puis, Ă Versailles, un autre atelier qui sert de dĂ©cor au film de François Moreuil et Fabien Collin, La RĂ©crĂ©ation (1961), avec Christian Marquand et Jean Seberg, ce qui lui est lâoccasion de rĂ©aliser un buste de lâactrice (actuellement exposĂ© Ă Bergerac). Enfin, il sâĂ©tablit jusquâĂ sa mort rue Lecourbe Ă Paris.
Il sculpte en France de nombreux portraits, des nus fĂ©minins, dans un style personnel qui se souvient plus d'Auguste Rodin et des grands classiques que de son maĂźtre Bourdelle, et qui nâoublie pas non plus le parfum dâorient respirĂ© Ă Alexandrie pendant son enfance. Ă cette Ă©poque il rĂ©alise des bustes de personnalitĂ©s allant de RenĂ© Maheu, directeur de lâUnesco, au prince Youssoupov, le meurtrier de Raspoutine, en passant par Humbert dâItalie et des Ă©crivains de lâAcadĂ©mie, ce qui ne lâempĂȘche pas de refuser la commande dâun prĂ©sident de la RĂ©publique grecque dont le visage ne lâinspire pas.
Il dessine Ă©galement beaucoup de portraits et de nus au fusain et Ă la sanguine, avec un trait impĂ©tueux. Ă partir de 1966, il se consacre surtout Ă la peinture, ajoutant Ă sa thĂ©matique natures mortes et paysages. Ses toiles sont dâabord riches en bruns, terres sombres, comme le premier univers de Vincent van Gogh, avant de sâĂ©clairer et dâĂ©largir leur spectre chromatique, comme si Costi peintre prenait plus dâindĂ©pendance vis-Ă -vis du sculpteur, dont il garde nĂ©anmoins toute la vigueur et lâallant.
Costi mĂšne en parallĂšle une activitĂ© dâarchitecte dâintĂ©rieur, concevant un escalier monumental pour le Palais Contarini Ă Venise, intervenant chez Niarchos, travaillant pendant des annĂ©es pour le milliardaire Charles de Beistegui au Palais Labia Ă Venise et au chĂąteau de Groussay prĂšs de Paris, avec le dĂ©corateur Emilio Terry [1]. Il a aussi participĂ© Ă lâagencement de la Galerie MĂ©dicis au musĂ©e du Louvre.
Costi est intervenu pour obtenir quâune rue dâAthĂšnes soit dĂ©diĂ©e Ă EugĂšne Delacroix, lâun des peintres avec Rubens quâil admirait le plus, et dont le Journal demeura son livre de chevet. Plus il avançait en Ăąge, plus il sâĂ©loignait du monde et se consacrait avec une impatience grandissante Ă son art.
Constantin Papachristopoulos meurt le 3 mars 2004 dans le 15e arrondissement de Paris[2]. Le site du Projet HomĂšre qui liste Les grandes figures de la GrĂšce cite Costi et plusieurs de ses Ćuvres[3].
Ćuvres
Une baigneuse en bronze et quatre autres sculptures de Costi font partie du musée E. Averoff à Metsovo en GrÚce[4]. Au chùteau de Groussay, Costi a aménagé notamment le théùtre intérieur et le théùtre de verdure orné de cinq grandes sculptures en pierre inspirées par la commedia dell'arte, agrandissements des originaux en bronze dont deux exemplaires se trouvent au musée donation Costi de Bergerac .
Le musée Costi à Bergerac
En 1999, Costi a demandĂ© Ă ses amis Arlette et AndrĂ©-Yves Portnoff de lâaider Ă organiser la donation de 52 bronzes, 7 plĂątres, 7 dessins Ă la ville de Bergerac que le Conseil municipal a acceptĂ© Ă lâunanimitĂ© le 30 mars 2000. Le , le dĂ©putĂ© Daniel Garrigue, alors maire de Bergerac et Jean-Charles Gauthier, adjoint Ă la culture, sont venus Ă Paris remettre la mĂ©daille de la ville de Bergerac Ă l'artiste donateur. Un musĂ©e de 220 m2 a Ă©tĂ© amĂ©nagĂ© dans le sous-sol voĂ»tĂ© mĂ©diĂ©val de lâancien presbytĂšre Saint-Jacques[5].) inaugurĂ© le 21 juin 2001.
Notes et références
- Historique du chĂąteau de Groussay
- Insee, « Acte de décÚs de Constantins Papachristopoulos », sur MatchID
- « http://www.projethomere.com/forum/viewtopic.php?f=26&t=4019&sid=6e901c700e36c21f3c6025ae9e519ef8 »(Archive.org ⹠Wikiwix ⹠Archive.is ⹠Google ⹠Que faire ?)
- « http://213.200.92.170/site/content.php »(Archive.org ⹠Wikiwix ⹠Archive.is ⹠Google ⹠Que faire ?)
- Page officielle du musée Costi à Bergerac