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Conseiller principal d'Ă©ducation

En France, le conseiller principal d'éducation (CPE) est un fonctionnaire d'État de catégorie A qui exerce des responsabilités éducatives dans un collège, un lycée ou un lycée professionnel. Il dépend généralement du ministère de l'Éducation nationale, ou plus rarement du ministère de l'Agriculture lorsqu'il exerce en lycée agricole.

Les missions

Les textes officiels

Les missions générales des conseillers principaux d'éducation (CPE) sont définies à l'article 4 du décret n° 70-738 du (modifié par le décret n° 89-730 du ) relatif au statut particulier des conseillers principaux d'éducation : « Sous l'autorité du chef d'établissement, les conseillers principaux d'éducation exercent leurs responsabilités éducatives dans l'organisation et l'animation de la vie scolaire, organisent le service et contrôlent les activités des personnels chargés des tâches de surveillance. Ils sont associés aux personnels enseignants pour assurer le suivi individuel des élèves et procéder à leur évaluation. En collaboration avec les personnels enseignants et d'orientation, ils contribuent à conseiller les élèves dans le choix de leur projet d'orientation. »

La circulaire du actualise les missions des CPE au regard du référentiel de compétences du et de l'évolution du fonctionnement des établissements publics locaux d'enseignement. Elle précise les trois domaines dans lesquels se répartissent leurs responsabilités :

  • la politique Ă©ducative de l'Ă©tablissement
    • participer Ă  l'Ă©laboration et Ă  la mise en Ĺ“uvre de cette politique,
    • contribuer Ă  une citoyennetĂ© participative.
  • le suivi des Ă©lèves
    • assurer le suivi pĂ©dagogique et Ă©ducatif individuel et collectif des Ă©lèves,
    • assurer des relations de confiance avec les familles ou les reprĂ©sentants lĂ©gaux des Ă©lèves.
  • l'organisation de la vie scolaire
    • organiser l'espace scolaire et la gestion du temps au sein de l'externat, de la demi-pension et de l'internat,
    • contribuer Ă  la qualitĂ© du climat scolaire,
    • animer l'Ă©quipe de vie scolaire.

Elle précise également que « L'ensemble des responsabilités exercées par le CPE se situe dans le cadre général de la « vie scolaire » qui peut se définir ainsi : placer les adolescents dans les meilleures conditions de vie individuelle et collective, de réussite scolaire et d'épanouissement personnel. »

Leur temps de travail hebdomadaire est fixé à quarante heures quarante minutes[1] réparties sur 39 semaines dont :

  • 35 heures hebdomadaires inscrites dans leur emploi du temps ;
  • 4 heures par semaine laissĂ©es sous leur responsabilitĂ© pour l’organisation de leurs missions (ces heures correspondent au rĂ©sultat des nĂ©gociations liĂ©es Ă  l'application des 35 heures dans la fonction publique) ;
  • un temps de pause quotidien de 20 minutes, non fractionnable, pour 6 heures travaillĂ©es.

Les 39 semaines de travail correspondent aux 36 semaines scolaires auxquelles s'ajoutent trois semaines de travail pendant les vacances scolaires : il s'agit de la première et la dernière semaine des vacances d'été, et d'une semaine de permanence administrative prise sur les autres périodes de vacances.

Le temps de travail des CPE responsables d'internat est calculé selon des modalités particulières. En outre, s'il est logé par nécessité absolue de service, le CPE peut être tenu d'effectuer un service d'astreinte.

Travail quotidien

Si la réalité du travail quotidien varie assez sensiblement selon le contexte local, les publics accueillis, la typologie de l'établissement et les priorités qu'il s'est fixées, il demeure possible de décrire quelques grandes constantes :

  • le conseiller principal d'Ă©ducation est responsable de l'organisation du service des personnels de Vie scolaire et prend gĂ©nĂ©ralement part Ă  leur recrutement
  • il participe Ă  la dĂ©finition des besoins en matière de gestion de flux d'Ă©lèves durant le temps hors classe, Ă©labore la grille des postes permettant une surveillance optimale et conseille le chef d'Ă©tablissement sur les questions relatives Ă  la sĂ©curitĂ© des Ă©lèves.
  • l'action du CPE participe Ă  une individualisation du rapport Ă  l'Ă©cole pour chacun des Ă©lèves. Il propose un accueil individuel en marge du groupe-classe. Il facilite un processus de clarification et d'explicitation des enjeux et essaie de faire coĂŻncider l'action de l'Ă©cole avec la trajectoire individuelle de chaque Ă©lève.
  • Ă©changes et entretiens avec les parents d'Ă©lèves : le CPE est un interlocuteur privilĂ©giĂ© pour les parents d'Ă©lèves (signalement des absences et des problèmes liĂ©s au comportement, Ă©laboration du projet personnel de l'Ă©lève, suivi de la scolaritĂ© au sens large...).
  • collaboration Ă©troite avec les autres membres de l'Ă©quipe pĂ©dagogique : avec le professeur principal, un professeur en particulier, le Psychologue de l'Education Nationale (PsyEN) et le service mĂ©dico-social de l'Ă©tablissement (infirmier, mĂ©decin scolaire, assistant de service social). Il recherche et met en Ĺ“uvre des solutions adaptĂ©es aux problĂ©matiques des Ă©lèves.
  • rĂ´le d'interface, sous l'autoritĂ© du chef d'Ă©tablissement, avec les partenaires de l'Ă©tablissement : relations avec les autres Ă©tablissements scolaires du secteur, avec les services Ă©ducatifs de la ville, avec la police et les services sociaux de proximitĂ©.
  • participation aux instances de l'Ă©tablissement :
    • organisation et coordination du processus d'Ă©lection et de formation des dĂ©lĂ©guĂ©s-Ă©lèves dans les diffĂ©rentes instances de l'Ă©tablissement,
    • membre de droit au conseil d'administration, au conseil pĂ©dagogique, au comitĂ© d'Ă©ducation Ă  la santĂ© et Ă  la citoyennetĂ© et au conseil de discipline, il participe souvent Ă  d'autres instances instituĂ©es au sein de l'Ă©tablissement : conseil de vie lycĂ©enne (ou collĂ©gienne), commission permanente, commission fonds sociaux, commission restauration ou internat...
  • mise en Ĺ“uvre et coordination de projets et d'actions Ă©ducatives diverses.
  • prĂ©paration et suivi des projets d'orientation des Ă©lèves.
  • prĂ©paration de rentrĂ©e : accueil des nouveaux Ă©lèves.
  • prise en charge de la gestion quotidienne des problèmes mĂ©dicaux courants (en l'absence d'infirmière) : si aucun personnel mĂ©dical ne se trouve dans l'Ă©tablissement, les Ă©lèves sont gĂ©nĂ©ralement conduits en Vie scolaire. Le CPE n'est pas habilitĂ© Ă  prodiguer des soins, mais il prendra en charge l'Ă©lève, prĂ©viendra les parents, voire les secours en cas d'urgence.

Recrutement et carrière

Recrutement

Les conseillers principaux d'éducation sont des fonctionnaires d'État de catégorie A (cadres supérieurs)[2], désormais recrutés par un concours national externe au niveau master (Bac+5), par un concours national interne de même niveau ouvert aux personnels ayant effectué au moins trois années de service public et titulaires d'une licence (bac +3), ainsi que par un troisième concours, accessible à qui a accumulé cinq années d'expériences professionnelles dans le cadre de contrats de droit privé, sans condition de diplôme[2].

Le nombre d'inscrits au concours externe a diminué de moitié entre 2010 et 2011, lorsque le niveau requis pour se présenter au concours est passé de bac +3 à bac +5, mais il est reparti à la hausse depuis. Il reste très élevé relativement au nombre de postes ouverts chaque année, qui oscille entre 200 et 300 depuis 2008.

Il est également possible d'exercer le métier de conseiller principal d'éducation en tant que personnel non titulaire « faisant fonction », avec le statut de contractuel.

Rémunération

Le traitement et le déroulement de carrière des conseillers principaux d'éducation titulaires sont calqués sur ceux des professeurs certifiés (tout comme les professeurs des écoles et les psychologues de l’Éducation nationale).

À compter du , le corps des conseillers principaux d'éducation comporte trois classes : la classe normale, qui comprend 11 échelons, la hors-classe, qui comprend 7 échelons et la classe exceptionnelle qui termine à l'échelle lettre HEA. Le rythme d'avancement dépend des évaluations réalisées conjointement par le chef d'établissement et par l'IA-IPR EVS à l'issue de 3 « rendez-vous de carrière » (accès au 7e et au 9e échelon, à la hors-classe).

Leur rémunération mensuelle comprend :

  • dans tous les cas :
    • Ă©ventuellement une indemnitĂ© pour missions particulières (IMP).
    • le traitement indiciaire de base, produit de la valeur du point d'indice de la fonction publique multipliĂ©e par le nombre de points correspondant Ă  l'Ă©chelon atteint,
    • une indemnitĂ© forfaitaire (120. 83€),
    • Une prime d'attractivitĂ© variable jusqu'au 9ème Ă©chelon
  • le cas Ă©chĂ©ant :
    • un supplĂ©ment familial de traitement, complĂ©ment versĂ© aux agents publics en raison de leurs charges de famille,
    • une indemnitĂ© de rĂ©sidence (calculĂ©e en fonction de la zone territoriale dans laquelle est classĂ©e la commune d'exercice : 3 % du traitement indiciaire brut en zone 1, 1 % en zone 2, 0 % en zone 3),
    • une indemnitĂ© pour exercice en rĂ©seau d'Ă©ducation prioritaire : cette indemnitĂ© est en 2015 de 144,50 € par mois, ou variable jusque 500€ par mois lorsque l'agent exerce son activitĂ© dans un Ă©tablissement classĂ© « REP+ » (renforcĂ©),
    • Des heures supplĂ©mentaires de Vie Scolaire ou de face-Ă -face pĂ©dagogique avec les Ă©lèves.

Certains conseillers principaux d'éducation sont en outre logés dans leur établissement par nécessité absolue de service (c'est presque toujours le cas lorsqu'il existe un internat).

Carrière

Pour l'instant, les conseillers principaux d'Ă©ducation ont peu de perspectives d'Ă©volution de carrière. Il n'existe pas d'agrĂ©gation d'Ă©ducation vie scolaire ou d'Ă©quivalent et l'accès aux corps d'inspection est thĂ©oriquement possible statutairement mais il n'existe pas de corps d'inspection spĂ©cifique pour les conseillers principaux d'Ă©ducation : l'IA-IPR « EVS Â» (Inspecteur d'acadĂ©mie - Inspecteur pĂ©dagogique rĂ©gional « Ă‰tablissement et Vie scolaire Â») exerce dans les faits une autoritĂ© sur Ă  la fois les personnels de direction stagiaires, les conseillers principaux d'Ă©ducation et les professeurs documentalistes. Selon un texte de l'inspection gĂ©nĂ©rale, les IA « peuvent participer » Ă  leur Ă©valuation. L'intĂ©gration au sein des Ă©quipes de Direction, rĂ©alitĂ© de terrain principalement en lycĂ©e, semble dĂ©sormais moins faire dĂ©bat au sein de la catĂ©gorie eu Ă©gard aux responsabilitĂ©s croissantes qu'ils doivent assumer dans leurs missions de personnels d'encadrement et d'Ă©ducation.

De ce fait, beaucoup de conseillers principaux d'éducation tentent (et réussissent plutôt mieux que la moyenne des candidats) le concours de personnel de direction pour devenir proviseurs de lycée ou principaux de collège (ou adjoints, dans un premier temps).

Histoire

1847 : le surveillant général

Les CPE sont les descendants directs des surveillants gĂ©nĂ©raux. Ce corps de fonctionnaires, crĂ©Ă© en 1847, se voyait principalement attribuer des missions liĂ©es Ă  la discipline des Ă©lèves : contrĂ´ler les absences et les retards, surveiller les Ă©lèves dans la cour ou Ă  l’étude et sonner la cloche. Ces missions ont contribuĂ© Ă  forger l’image caricaturale du « surgĂ© Â», « père Fouettard en blouse grise Â», dans un contexte oĂą c'est essentiellement l'Ă©lite sociale qui entre au lycĂ©e (ce n'est qu'Ă  la fin des annĂ©es 1920 que les premiers enfants issus des classes populaires commencent Ă  avoir accès Ă  l'enseignement secondaire).

En 1932, le ministère de l'Instruction publique change de nom pour devenir ministère de l'Éducation nationale, affirmant ainsi l'ambition nouvelle d'éduquer gratuitement la Nation, et non plus seulement de lui dispenser une instruction élémentaire. Cinq ans plus tard, la création du corps dit des MI-SE (maîtres d’internat et surveillants d’externat) permet aux surveillants généraux de se consacrer à des tâches plus éducatives.

Après la Seconde Guerre mondiale, le système éducatif français connaît de profonds bouleversements. Le développement rapide de l'industrie et la reconstruction exigent de former chaque année des dizaines de milliers de nouveaux spécialistes, techniciens et ingénieurs : l'enseignement secondaire qui traditionnellement accordait une très grande place à la culture classique doit davantage s'ouvrir aux sciences appliquées et à l'enseignement technique, qui n'en est alors qu'à ses balbutiements (loi Astier de 1919 instaurant l'apprentissage avec cours gratuits et obligatoires pour obtenir le CAP). De nouveaux types d’établissement sont créés (CET, CEP) et le public scolaire se massifie et se diversifie. C’est aussi l’essor des mouvements d’éducation populaire, des colonies de vacances, souvent initiées par des personnels de l’Éducation nationale. Cette profonde mutation du système éducatif amène vite une réflexion sur la place des adolescents dans la société et la prise en compte de leurs spécificités.

Les surveillants généraux commencent à vouloir rompre avec leur image répressive et se voient reconnaître des missions d’animation socio-éducative en 1965.

1968 : la mutation

Les événements de mai 68 sont suivis d’une profonde remise en question de nos modèles sociaux et éducatifs. L’institution commence à prendre en compte les nouvelles spécificités de la jeunesse qui réclame une reconnaissance plus éducative et moins répressive de la part de l’État.

Le surveillant général laisse la place aux conseillers et conseillers principaux d'éducation, dont le métier sera davantage basé sur l’écoute, le suivi de l’élève et l’animation socio-éducative. En 1970 est créé le corps des conseillers d'éducation et celui des conseillers principaux d'éducation (CE et CPE)[2], les premiers de catégorie B exerçant en collège et les seconds de catégorie A exerçant en lycée.

Une nouvelle circulaire[3] datĂ©e de 1972 dĂ©terminera un peu plus prĂ©cisĂ©ment leurs missions autour de « tâches pĂ©dagogiques Â», d’« animation Ă©ducative Â» et de « sĂ©curitĂ© physique et morale des Ă©lèves Â». Toutefois, la structure et la rĂ©daction de cette circulaire pose comme socle prĂ©alable et de manière très prĂ©cise le cĂ´tĂ© disciplinaire et la filiation aux surveillants gĂ©nĂ©raux. Cette circulaire de 1972 et son architecture permet de saisir, avec un regard historique, les tensions de l’époque qui s’expriment pleinement. L’évolution des contours et contenus des missions des Conseillers Principaux d'Éducation est en marche.

L’alternance politique et un front syndical actif vont permettre d’aboutir à l’écriture d’une deuxième circulaire[4] de mission en 1982 pour les CE-CPE. Cette circulaire fixe leur service hebdomadaire à 39 heures et leur accorde davantage de responsabilités et d'autonomie en les détachant des équipes de directions auxquelles ils étaient toujours fortement soumis et en affirmant les spécificités de leur métier.

1989 : l'élève au centre du système éducatif

Des mesures sont prises pour rapprocher le statut des CE-CPE de celui des enseignants, et leur rôle en matière d'élaboration du projet d'orientation et d'évaluation des élèves est affirmé en 1989 dans la réécriture de la circulaire de 1972. La Loi d’orientation pour l'Ecole de la même année abolit le statut de CE pour ne garder que celui de CPE, et organise un vrai concours externe pour leur recrutement. Par la suite les CPE ont bénéficié d’une formation initiale en IUFM à l’instar des professeurs des lycées et collèges et des professeurs des écoles.

Les CPE doivent faire face Ă  de nouveaux enjeux tels que l’intĂ©gration d’élèves en rupture, l’individualisme et le consumĂ©risme ou encore l'initiation Ă  un modus vivendi citoyen et responsable. Faits de violence, dĂ©crochage scolaire et difficultĂ©s d'intĂ©gration font la une des journaux dans une sociĂ©tĂ© qui demande beaucoup Ă  l'Ă©cole, rĂ©gulièrement interrogĂ©e et sollicitĂ©e pour rĂ©pondre Ă  des enjeux de sociĂ©tĂ© qui bien souvent la dĂ©passent. Les annĂ©es 1990 sont marquĂ©es par les polĂ©miques sur le port du voile, la montĂ©e des tensions communautaires et du chĂ´mage : le diplĂ´me n'est plus une garantie d'emploi, le sens et l'utilitĂ© de l’École sont remis en question. Les CPE sont directement confrontĂ©s Ă  toutes ces problĂ©matiques et investissent davantage encore la question du « vivre ensemble Â» : c'est l'Ă©poque oĂą l'accent est mis sur l'Ă©ducation Ă  la citoyennetĂ©, oĂą on crĂ©e les conseils de vie lycĂ©enne et d'autres instances de dialogue dans les Ă©tablissements. La politique du projet est dĂ©clinĂ©e Ă  l'Ă©cole : les CPE sont sollicitĂ©s pour contribuer Ă  Ă©laborer le volet « vie scolaire Â» des projets d'Ă©tablissement. DĂ©sormais la classe n'est plus l'entitĂ© unique oĂą tout se passe : l'Ă©cole doit ĂŞtre capable de trouver une rĂ©ponse pour chacun des Ă©lèves d'une classe d'âge, avec leurs spĂ©cificitĂ©s, leurs difficultĂ©s et leurs potentialitĂ©s, ce qui requiert la mise en place d'Ă©quipes pluridisciplinaires, associant infirmière scolaire, assistante sociale, CPE et professeurs, ainsi que bien souvent plusieurs partenaires extĂ©rieurs.

2011 : la mastérisation

Depuis 2011, les candidats au concours doivent posséder un master ou être inscrits en dernière année de master[5]. Leur formation initiale est désormais prise en charge par les Instituts Nationaux Supérieurs du professorat et de l'éducation (INSPE), récemment ouvertes au sein des Universités pour prendre le relais des IUFM et des ESPE.

Le métier de conseiller principal d'éducation n'existe que depuis une quarantaine d'années et reste une spécificité du système éducatif français, souvent peu lisible de l'extérieur. Actuellement, ils sont environ 12.000 à exercer leurs fonctions au sein du ministère de l'Éducation nationale.

Dans ce contexte, le métier de conseiller principal d'éducation est souvent réinterrogé voire remis en cause par l’institution soucieuse d'économie budgétaire[6] :

  • l'annonce de la crĂ©ation effective Ă  la rentrĂ©e scolaire 2009/2010 des mĂ©diateurs de la rĂ©ussite scolaire en France a offert matière Ă  rĂ©flexion concernant les propositions expĂ©rimentales des ministères successifs pour pallier la quasi inexistence du recrutement de conseillers principaux d'Ă©ducation (seulement 300 postes ouverts au concours externe et 60 au concours interne au titre de la session 2014). Aujourd'hui, les contrats des mĂ©diateurs de rĂ©ussite scolaire, qui ne pouvaient ĂŞtre prolongĂ©s au-delĂ  de deux annĂ©es, sont tous arrivĂ©s Ă  leur terme et n'ont pas Ă©tĂ© renouvelĂ©s.
  • ExpĂ©rimentation du poste de prĂ©fet des Ă©tudes au sein des Ă©tablissements participant au « Ă‰clair Â» (Ă©coles, collèges et lycĂ©e pour l'ambition innovation et la RĂ©ussite), assimilant diffĂ©rentes missions assumĂ©es actuellement par les conseillers principaux d'Ă©ducation, les Psy-En, les professeurs principaux et les adjoints aux chefs d'Ă©tablissements.
  • depuis longtemps dĂ©jĂ , certains syndicats revendiquent la crĂ©ation d'une agrĂ©gation d'Ă©ducation ou la crĂ©ation d'une classe exceptionnelle après la hors-classe, les conseillers principaux d'Ă©ducation n'ayant souvent comme seule perspective de carrière que de passer le concours de personnel de direction ou d'inspecteur de l'Éducation nationale (IEN).
  • le rĂ©fĂ©rentiel interministĂ©riel des mĂ©tiers prĂ©voyant la diminution du nombre de corps de fonctionnaires[7] - [8] - [9].
  • l'intĂ©gration des conseillers principaux d'Ă©ducation dans des Ă©quipes de direction Ă©largies : dans le cadre de l'Ă©laboration de la loi dite de « Refondation de l'École de la RĂ©publique » initiĂ©e par le ministre Vincent Peillon, le vieux dĂ©bat sur l'intĂ©gration des conseillers principaux d'Ă©ducation dans les Ă©quipes de direction est ravivĂ©, notamment eu Ă©gard aux responsabilitĂ©s croissantes qu'ils doivent assumer dans les missions Ă©ducatives de l'Ă©cole ; une seule organisation syndicale revendique d'aller dans cette direction, les autres solutions longtemps envisagĂ©es comme perspective d'Ă©volution de carrière (crĂ©ation d'une agrĂ©gation d'Ă©ducation ou d'une nouvelle grille de rĂ©munĂ©ration distincte de celle des professeurs certifiĂ©s) semblant dĂ©sormais Ă©cartĂ©es.

Notes et références

  1. Arrêté du 4 septembre 2002 portant application du décret 2000-815 du 25 août 2000 et relatif aux cycles de travail des personnels d'éducation des EPLE du second degré relevant du MEN. NOR : MENF0201706A
  2. Décret n°70-738 du 12 août 1970 relatif au statut particulier des conseillers principaux d’éducation
  3. Circulaire n°72-222 du 31 mai 1972 Mission des conseillers principaux et conseillers d’éducation, (lire sur le site de l’IUFM de Paris)
  4. Circulaire n°82-402 du 28 octobre 1982 Rôle et conditions d’exercice de la fonction des conseillers d’éducation et des conseillers principaux d’éducation (lire sur le site de l’IUFM de Paris)
  5. Décret n°2009-913 du 28 juillet 2009 portant modification du décret n° 70-738 du 12 août 1970 relatif au statut particulier des conseillers principaux d'éducation (lire sur Légifrance)
  6. Cédric Mathiot, « Le nombre de CPE baisse, Chatel biaise », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. rime.fonction-publique.gouv.fr
  8. Révision générale des politiques publiques#France
  9. education.gouv.fr
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