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Conseil national de l'information géolocalisée

Le Conseil national de l'information géolocalisée (CNIG) est institué en France sous le nom de Conseil national de l'information géographique par décret du 26 juillet 1985[1], réorganisé en 2011[2] et 2022[3]. Cette commission consultative est placée auprès du ministre chargé du Développement durable. En tant que commission consultative, le CNIG est renouvelé pour cinq ans à compter du 1er juillet 2020[4].

Conseil national de l'information géolocalisée
Logo de l'organisation
Logotype du CNIG.
Situation
Création
Type Commission consultative française
Organisation
Président du comité plénier Bertrand Monthubert
Organisations affiliées Ministère de la Transition écologique et de la cohésion des territoires

Site web cnig.gouv.fr

Depuis le décret du 30 août 2022[5], le Conseil national de l'information géographique est devenu Conseil national de l'information géolocalisée, alors que ses missions et sa gouvernance sont étendues à cette occasion.

Cette évolution permet au CNIG de s'intéresser à toute donnée contenant une composante localisée (position géographique, identifiant de commune, adresse figurant sur la base adresse nationale, etc.), champ plus vaste que la seule description topographique du territoire.

On peut approcher la notion d’information géolocalisée en référence aux deux niveaux du géoréférencement :

  • On parle de géoréférencement direct lorsque la donnée contient des coordonnées géographiques ou s'inscrit dans un système de coordonnées géographiques (latitude, longitude, altitude) ;
  • On parle de géoréférencement indirect lorsque la donnée contient un identifiant qui est lui-même géoréférencé, tel l'identifiant d'une commune ou une adresse postale.

On peut considérer que « géographique » correspond au géoréférencement direct et que le changement de nom du CNIG étend son périmètre au géoréférencement indirect.

Une donnée qui comporte une composante géolocalisée respectant des standards et des règles communes voit sa valeur fortement accrue en termes de qualité, d'usage et d'opérabilité. Tel est l'un des rôles du CNIG que de définir ces standards et règles communes.

Missions

Le Conseil national de l'information géolocalisée est chargé d'étudier les questions relatives aux données dont l'information de localisation est essentielle et qui peuvent être géoréférencées. Il se concentre sur les enjeux et les perspectives de l’information géolocalisée qui concourent au déploiement des politiques publiques.

Le CNIG est l'instance de rencontre des principaux acteurs publics et privés, nationaux et territoriaux, concernés par les enjeux de standardisation, d'innovation, de production, de diffusion et de partage de la donnée géolocalisée. Il conseille le gouvernement et le Parlement, organise la concertation et la coordination entre les producteurs et utilisateurs de donnée géolocalisée à tous les échelons et notamment avec les Régions, produit des standards, des guides et des préconisations.

Selon son décret d'organisation (30 août 2022), il a pour missions :

1° D'informer et de conseiller le Gouvernement dans l'élaboration, la conduite et l'évaluation des politiques et de l'action publiques auxquelles concourt l’information géolocalisée ;

2° D'organiser la concertation régulière des acteurs, de favoriser leur adhésion à des démarches communes et de faciliter la coordination de leur contribution à l’information géolocalisée, aux niveaux européen, national et territorial, avec les pouvoirs publics, les secteurs économique, associatif et académique, la société civile et les utilisateurs ;

3° De veiller à la bonne articulation des politiques relatives à l’information géolocalisée entre le niveau national et les régions chargées d’assurer la coordination de l'acquisition et de la mise à jour de données géographiques de référence au sein de leurs territoires ;

4° De mener des missions de prospective, d'expertise, d'étude ou de consultation, en son sein ou en mandatant des partenaires ;

5° De formuler et de rendre publics des avis, propositions, recommandations, guides ou standards relatifs aux enjeux, à la production, à la qualification et à la diffusion de l’information géolocalisée ;

6° D'organiser les concertations nécessaires au déploiement des grands programmes d’infrastructures de données géolocalisées de couverture nationale en veillant à l’appropriation par tous les acteurs concernés des enjeux et des finalités de ces programmes, ainsi qu’à la bonne utilisation de leurs résultats ;

7° De favoriser la communication, l’information, l’acculturation et le développement des compétences sur l’information géolocalisée.

Le Conseil national de l'information géolocalisée est la structure de coordination nationale prévue aux articles 18 et 19.2 de la directive européenne INSPIRE (directive 2007/2/CE du 14 mars 2007 visant à établir une infrastructure d’information géographique dans la Communauté européenne pour favoriser la protection de l'environnement). Pour cette mission il :

  • coordonne les contributions des utilisateurs, producteurs, fournisseurs de service à valeur ajoutée et organismes territoriaux de coordination d'infrastructures d'information géographique, en ce qui concerne l'identification précise des données concernées, les besoins des utilisateurs, la fourniture d'informations sur les pratiques existantes et un retour d'information sur la mise en œuvre de la directive ;
  • organise les concertations utiles pour la mise en œuvre des mesures prévues à l'article 17 de la directive concernant le partage des données entre les autorités publiques mentionnées à l'article L. 124-3 du code de l'environnement, et pour la coordination de l'adaptation des règles de mise en œuvre de la directive au niveau français ;
  • apporte des recommandations au point de contact national, désigné au sein du ministère chargé du développement durable, chargé des contacts avec la Commission européenne relatifs à la directive.

Composition

Le comité plénier du Conseil national de l'information géolocalisée comprend 43 membres :

Au titre de l'État :

Au titre des collectivités territoriales et des établissements publics de coopération intercommunale :

Au titre des entreprises et des professions réglementées :

  • trois représentants d'entreprises qui produisent de l'information géolocalisée, utilisent celle-ci ou fournissent des services d'information géolocalisée ;
  • le président de l'ordre des géomètres-experts, ou son représentant.

Au titre des associations :

Au titre des salariés :

  • deux représentants des organisations syndicales de salariés représentatives au plan national.

Une personnalité qualifiée choisie en raison de sa compétence en matière d'information géolocalisée.  

  • Cette personnalité qualifiée est l'actuel président du CNIG, Bertrand Monthubert, nommé par arrêté du ministre de la Transition écologique du 9 avril 2021[6].

Fonctionnement

Le CNIG dispose d'un secrétariat général permanent assuré par l'Ecolab du service de la recherche et de l'innovation du commissariat général au développement durable du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires.

En 2021, le CNIG s'est doté d'une nouvelle organisation de travail interne :

Pôle Innovation et prospective (fédérer l’innovation, animer l’écosystème et être un lieu de réflexion prospective pour traiter les sujets émergents)

  • Commission des Besoins et usages (explorer les nouveaux domaines d’utilisation de l’information géolocalisée, les impacts de l'intelligence artificielle ou des communs numériques, la formalisation des "données d’intérêt général" dans le domaine de l’information géolocalisée, les besoins d'études et de recherche...)
  • Commission des Modèles économiques ((apporter une veille sur les enjeux de l’impact de la donnée géolocalisée sur les développements économiques, identifier le poids de l’information géolocalisée dans l’économie, approfondir la réflexion sur les modèles économiques associés à la production de communs numériques de l’information géolocalisée, faciliter la mise en place de dispositifs robustes de production et de mise à jour de référentiels, développer l’approche filière…)
  • Commission Europe et international (assurer une veille sur les innovations et les technologies, assurer une présence auprès des instances de l’information géolocalisée, anticiper sur les implications prévisibles pour l’information géographique des futures politiques de l’Union européenne, identifier les actions publiques à mettre en place pour aider le secteur économique français à se développer à l’international)

Pôle de Coordination avec les territoires (coordonner des comités par programmes de travail et assurer la liaison avec les instances régionales de coordination de l’information géographique)

  • Correspondants du CNIG dans les régions
  • Comité occupation du sol à grande échelle (OCSGE)
  • Comité base adresse nationale (BAN)

Commission des Standards (coordonner des standards et schémas de données thématiques cohérents avec les directives européennes)

Commission Règles et Qualité (élaborer les cadres nécessaires à la qualité, la diffusion, la réutilisation de la donnée géolocalisée, mettre en œuvre la directive INSPIRE, élaborer des standards relatifs à la qualité, à l’éthique)

Commission nationale de Toponymie (de contribuer à la conservation et au développement cohérent du patrimoine toponymique de la France)

Commission Géopositionnement (mener des travaux relatifs aux « techniques de géopositionnement à terre, en mer, sous la terre, sous les mers, dans les airs ou dans l’espace)

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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