Connection (chanson)
Connection est une chanson du groupe de rock britannique The Rolling Stones. Elle apparait sur leur disque de 1967, Between the Buttons. Elle a été écrite par Keith Richards (bien que signée Mick Jagger/Keith Richards) qui assure lui-même le chant. Les paroles de la chanson reflètent la pression sur le groupe en 1967.
Sortie |
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Enregistré |
8 novembre au Studios Olympic |
Durée | 2:08 |
Genre | Pop rock |
Auteur-compositeur | Jagger, Richards |
Producteur | Andrew Loog Oldham |
Label | Decca / ABKCO |
Pistes de Between the Buttons
La chanson a été jouée par les Rolling Stones durant leurs tournées Voodoo Lounge (1995) et A Bigger Bang (2006), ainsi que par Keith Richards durant sa tournée solo de 1988. Elle figure dans le film de Martin Scorsese Shine a Light, sorti en 2008.
Analyse artistique
Analyse des paroles
Bien que signée Jagger/Richards, la chanson est écrite par Keith Richards dans une chambre d'hôtel tard dans la nuit entre deux concerts. Elle décrit la dure réalité des tournées, des changements d'avions, de l'ambiance déshumanisée des salles d'attente des aéroports. Mais comme très souvent chez les Rolling Stones, il y a un sens caché.
« Tout va dans la mauvaise direction
Le docteur veut me faire plus de piqûres
Me faire des injections contre un million d'infections rare »
Est-ce une allusion à tous les vaccins que les Rolling Stones doivent subir pour partir à la conquête du monde ou à quelques substances illicites ? De même la phrase "Mes sacs ont été soumis à une fouille sérieuse/Je me demande pourquoi ils ont des soupçons" fait référence au zèle des douaniers lors le groupe débarque en ville. Il faut savoir, que dans le langage imagé des junkies, "connection" veut dire "dealer"[1].
Structure musicale
Connection est enregistrée aux studios Olympic à Londres lors des sessions du 8 novembre au 6 décembre 1966 consacrées à l'album assurées par l'ingénieur du son Glyn Johns. Pour la première fois dans la discographie, le chant principal est assuré par Keith Richards, soutenu par Mick Jagger en seconde voix. Le guitariste s'en sort bien au chant et récidivera par la suite à travers les futures productions. La production manque de puissance malgré la qualité de la chanson. En plus du chant, le guitariste assure la guitare avec un son saturé à l'amplificateur, tandis que le bassiste Bill Wyman assure un jeu proche du guitariste, tandis que le batteur Charlie Watts n'assure que la caisse claire. Mick Jagger expliquera en janvier 1967 au NME que "c'est moi qui frappe la grosse caisse avec mes mains. Stu [Ian Stewart] est au piano et à l'orgue"[2]. Mais la grosse caisse de Mick manque de puissance et cela se ressent sur la chanson. Quant au pianiste Ian Stewart, ancien membre du groupe à ses débuts et resté fidèle depuis, interprète une bonne partie de piano et apporte du soutien dans les basses dans les couplets grâce aux pédales de l'orgue[1].
Fiche de production
Personnel
- Keith Richards : chant, guitares
- Mick Jagger : chœurs, percussions, grosse caisse
- Bill Wyman : basse, claquements de main
- Charlie Watts : caisse claire
- Ian Stewart : piano, orgue
Équipe technique
- Andrew Loog Oldham - producteur
- Glyn Johns - ingénieur du son
- Eddie Kramer - ingénieur du son assistant
Reprises
Connection a été repris par le groupe de rock'n roll américain The Connection, sur leur album Let It Rock, Marble Phrogg (sur leur album éponyme de 1968), Ramblin' Jack Elliott (sur son album Young Brigham parue en 1968 chez Reprise Records), Montrose (sur leur album Paper Money de 1974 avec Sammy Hagar au chant), Arlo Guthrie (sur son album Amigo de 1976), Eddie and the Subtitles (sur leur album de 1983 Dead Drunks Don't Dance) et Everclear.
Cette chanson a été interprétée plusieurs fois par les New Riders of the Purple Sage, avec Jerry Garcia et Marmaduke Dawson au chant.
Bibliographie
- Les Rolling Stones, La Totale de Philippe Margotin et Jean-Michel Guesdon
Notes et références
- Philippe Margotin et Jean-Michel Guesdon, Les Rolling Stones, la totale, Paris, E/P/A,
- « Interview de Keith Altham », New Musical Express,‎