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Compétence (droit)

La compétence ou juridiction (du latin juris et dictio) est, en droit, le droit qu’un tribunal ou un juge a de connaître de telle ou telle matière, de telle ou telle cause.

Une seule tablette portant l'inscription "LEX" est détenue par l'Autorité de la loi de James Earle Fraser, située à droite des marches du bâtiment de la Cour suprême des États-Unis

En droit constitutionnel français, l’État a la « compétence de sa compétence » selon l’expression du juriste Georg Jellinek.

Types

Pour être exact, il existe plusieurs types de compétences en droit :

  • La compĂ©tence temporelle (latin: ratione temporis), qui prĂ©cise Ă  partir de quand le juge est compĂ©tent pour utiliser un texte. Par exemple, le règlement europĂ©en Rome 1 n'est applicable par le juge français qu'aux contrats conclus après le ;
  • La compĂ©tence d'attribution (latin : ratione materiae), qui Ă©nonce que telle matière relève du domaine de tel tribunal. Par exemple, l'article L213-4-5 du Code de procĂ©dure civile français qui Ă©nonce que tous les litiges survenant Ă  la suite d'un crĂ©dit Ă  la consommation en France sont de la compĂ©tence du juge des contentieux de la protection ;
  • La compĂ©tence territoriale (latin : ratione loci) qui dĂ©termine le tribunal devant ĂŞtre saisi d'une affaire en fonction de critères de localisation gĂ©ographique (en règle gĂ©nĂ©rale, lieu du domicile du dĂ©fendeur).
  • La compĂ©tence personnelle est une règle de la procĂ©dure fĂ©dĂ©rale amĂ©ricaine qui Ă©nonce la compĂ©tence des tribunaux fĂ©dĂ©raux en fonction de l'État oĂą est domiciliĂ© le justiciable[1].

Détermination de la juridiction compétente

Lorsqu’un contentieux est susceptible de relever de la compétence de plusieurs juridictions, plusieurs procédures peuvent permettre de déterminer le juge à saisir, notamment :

  • Le rejet, par lequel un juge saisi fait valoir son incompĂ©tence et oblige donc le requĂ©rant Ă  s’adresser Ă  une autre juridiction ;
  • Le recours Ă  un tribunal des conflits, chargĂ© de trancher les conflits de juridiction positifs (deux personnes estiment qu’une mĂŞme affaire devrait revenir Ă  deux juridictions diffĂ©rentes) ou nĂ©gatifs (toutes les juridictions parmi celles envisageables se sont dĂ©clarĂ©es incompĂ©tentes) ;
  • Le renvoi prĂ©judiciel, qui permet Ă  une juridiction saisie Ă  titre principal mais dont le champ de compĂ©tence ne permet pas de rĂ©soudre l’ensemble des questions nĂ©cessaires pour trancher le contentieux se dĂ©saisit de certaines d’entre elles au profit d’une autre juridiction.

Voir aussi

Articles connexes

Notes et références

  1. Yeazell, Stephen C. (2008). Civil Procedure (7th ed.). Aspen Publishers.
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