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Commutateur Ă  autonomie d'acheminement

Le commutateur à autonomie d’acheminement ou centre à autonomie d’acheminement (CAA) est «un commutateur téléphonique capable d'analyser les signaux de numérotation qu'il reçoit et de choisir un circuit sortant pour acheminer un appel vers sa destination[1]» dans une même zone géographique. De plus, le CAA constitue une partie de l’architecture organisée de façon hiérarchique du Réseau Téléphonique Commuté (RTC), appelée en anglais Switched Telephone Network[2] (STN) qui a pour fonction de mettre en relation deux postes d’abonnés. Le CAA est situé au plus bas niveau des commutateurs qui équipent les réseaux téléphoniques.

La commutation

L'architecture hiérarchique du réseau

Les CAA peuvent accueillir différents types de communications. Le premier lorsque celui-ci concerne une communication entre deux abonnés du même CAA où le commutateur gère de manière autonome cette dernière[2]. Dans le cas contraire, la communication passe par d’autres commutateurs n’étant pas raccordés à des usagers, nommés commutateurs de transit.

Il en existe Ă  ce jour trois types en France [3] :

Architecture à trois niveaux du réseau téléphonique commuté.
  • le commutateur de transit secondaire (CTS) oĂą on dĂ©finit une communication interurbaine ou rĂ©gionale. Il relie donc tous les CAA de la mĂŞme zone de transit secondaire (ZTS) ou transfert les communications au CTP lorsque ce n’est plus de son ressort[2].
  • le commutateur de transit international (CTI) qui permet de relier des utilisateurs finaux qui n’ont pas le mĂŞme rĂ©seau national.

Cela est rendu possible à l’aide de la connexité numérique par fibre optique multimode et monomode de tous les commutateurs[4]. Cependant, quelques liaisons d’abonnées restent encore analogiques et sur support cuivre de type coaxial comme, celles pour les abonnés résidentiels. Cette architecture de réseau de liaison point à point crée des connexions entre nœuds de manière dynamique[5].

Ce système permet de garder la communication active et ainsi éviter de devoir recomposer le numéro dès que l’un des deux utilisateurs veut reprendre la parole. Cette liaison ne dure que le temps de la communication. Néanmoins, pour pouvoir identifier un usager à l’intérieur de n’importe quel réseau, il faut disposer de son numéro. Le plan de numérotage intervient à ce moment afin d’identifier chaque abonné dans le monde[6].

Le rĂ´le d'un CAA

RĂ©seau en Ă©toile.

Les principales fonctions d’un CAA sont d’aiguiller les communications d'un abonnĂ© et d’établir une liaison temporaire, soit avec un autre commutateur, soit directement avec un autre abonnĂ©; c'est une commutation de circuits. Les CAA sont catĂ©gorisĂ©s dans les commutateurs d’abonnĂ©s c’est-Ă -dire que les lignes des utilisateurs finaux sont directement rattachĂ©es Ă  ces derniers. En effet, les CAA desservent les commutateurs locaux (CL) qui sont de simples concentrateurs de lignes, sans autonomie d’acheminement, raccordant les utilisateurs finaux. Un CAA autorise jusqu’à 50 000 connexions, un CL quant Ă  lui gère de 100 Ă  5000 abonnĂ©s (utilisateurs finaux) situĂ©s Ă  moins de 10 km[7] - [8]. Les CAA et les CL forment la zone Ă  autonomie d’acheminement (ZAA).

Les CAA peuvent avoir différentes architectures de réseaux :

  • En Ă©toile : Cette architecture constituĂ©e d’un serveur central (ici le CAA) oĂą tout message passe par celui-ci. La problĂ©matique sur ce type d’architecture est Ă©videmment le serveur, qui pourrait ne pas capter tous les messages s’il n’a pas la puissance de communication nĂ©cessaire. Une panne mĂŞme temporaire du serveur entraĂ®ne Ă©galement une coupure des communications[5].
Réseau maillé.
  • MaillĂ©e : Cette architecture prĂ©sente un bon niveau de sĂ©curisation car chaque liaison peut passer par diffĂ©rents chemins pour transmettre un message[5].

De plus, les réseaux de télécommunications sont comme les réseaux routiers, constitués d’artères principales où des voies secondaires de plus en plus petites permettant d’acheminer une connexion jusqu’aux utilisateurs. Ces voies secondaires sont appelées le réseau de desserte ou la boucle locale.

Néanmoins, le CAA permet également de taxer à distance l’abonné et de surveiller la communication. En effet, lorsque l’abonné 2 décroche son téléphone, le CAA 2 le détecte et établit une connexion entre le joncteur (il traite une partie de la signalisation et supervise les communications) réservée et la ligne d’abonné 2. Ensuite, il informe le CAA 1 que la communication a débuté : le CAA 1 débute donc la taxation[2]. En France, la taxation s’effectue par comptage d’impulsions.

La communication peut être rompue par n’importe quel utilisateur (appelé ou appelant), cependant, le résultat ne sera pas le même. En effet, lorsque l’appelé (abonné 2) raccroche en premier la communication, le CAA 2 envoie une signalisation de raccroché vers le CAA 1 qui lance alors une temporisation. C’est-à-dire que la ligne est maintenue pour l’abonné 1 pendant une période de 2 à 4 secondes. Et si l’abonné 2 décroche avant l’expiration de cette période, la communication reprend. Si ce n’est pas le cas, la taxation prend fin et la connexion établie se libère ainsi que le joncteur utilisé. En revanche, lorsque c’est l’appelant qui raccroche en premier, la libération est immédiate.

Ainsi, pendant toute la durée de communication, le CAA va surveiller si l’un des deux utilisateurs va raccrocher ou si une quelconque défaillance coupe la communication en cours. Cette surveillance s’appelle la supervision.

Le fonctionnement d'un CAA

Chez Free, il existe différents types de ZAA.

  • La simple qui contient un seul CAA.
  • La multiple qui contient plusieurs CAA.
  • Et l’urbaine qui contient quant Ă  elle plus de neuf CAA.

La signalisation des CAA au sein du réseau téléphonique fait référence à l’ensemble des informations échangées entre ceux-ci et les différents équipements du réseau. Ces informations sont acheminées sous forme de paquets de donnés à débit élevé.

Ainsi, les CAA peuvent utiliser différents types de signalisations. De nos jours, il en existe une principale : la signalisation hors-bande (ou out of band) aussi appelée signalisation CCS (Common Channel Signaling) qui sont utilisées comme système de signalisation afin de transporter un message vers un autre commutateur (CL, CTP, CTI…) ou entre d’autres nœuds du réseau qu’il dessert. Mais ce message transporté par paquets de données à débit élevé ne prend pas le même canal que la conversation. Ce dernier utilisé pour l’échange d’information de signalisation s’appelle le canal sémaphore. Signalisation et conversation utilisent donc des chemins indépendants.

Trois modèles différents de canaux sémaphores sont utilisés :

  • La signalisation en mode associĂ© oĂą le canal sĂ©maphore est parallèle au circuit de communication[9]. Les messages suivent donc le mĂŞme chemin mais sur des canaux diffĂ©rents. Celui-ci n'est pas idĂ©al. En effet, un canal sĂ©maphore est nĂ©cessaire entre un Point SĂ©maphore (PS) donnĂ© et tous les autres PS.
  • La signalisation en mode non associĂ© oĂą quant Ă  lui, le message utilise un chemin diffĂ©rent de la communication[9]. Mais elle est très complexe, car les Ă©quipements Ă©changent des messages sans chemin prĂ©dĂ©fini. C’est-Ă -dire qu'un morceau d'un mĂŞme message peut passer par un chemin diffĂ©rent du reste. Elle est très peu utilisĂ©e car ce modèle nĂ©cessite un grand nombre de nĹ“uds intermĂ©diaires : les Points de Transfert SĂ©maphores (PTS) qui sont utilisĂ©s afin de router les donnĂ©es de signalisation entre PS. Cela implique un dĂ©lai d'Ă©change de messages plus important.
  • La signalisation en mode quasi-associĂ© est semblable au mode non associĂ© sauf que des chemins sont prĂ©dĂ©finis pour Ă©changer des messages. En effet, un petit nombre (au minimum deux) de PTS est utilisĂ© pour que le message arrive Ă  sa destination. Le PTS sert de relais aux commutateurs 1 et 2 qui s'Ă©change un message. Le rĂ©seau tĂ©lĂ©phonique commutĂ© est principalement basĂ© sur ce type de modèle car il minimise le temps nĂ©cessaire Ă  l'acheminement d'un message.

Notes et références

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