Commando de libération nationale
Le commando de libĂ©ration nationale, en portugais Comando de Libertação Nacional (abrĂ©gĂ© Colina), Ă©tait une organisation politique d'extrĂŞme gauche au BrĂ©sil. Le commando aurait Ă©tĂ© crĂ©Ă© en 1967 dans l’État de Minas Gerais, après la fusion de PolĂtica Operária - Polop (pt), une organisation fondĂ©e en 1961 comme faction du parti socialiste brĂ©silien, avec quelques militaires de gauche. Le Colina s'est reconnu dans les idĂ©es de l'OSPAAAL, et commença des actions armĂ©es en 1968 pour financer une guĂ©rilla rurale contre la dictature militaire installĂ©e après le coup d'État militaire de 1964 avec le soutien du Gouvernement fĂ©dĂ©ral des États-Unis.
portugais : Comando de Libertação Nacional Colina | |
Idéologie | |
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Objectifs | Lutte contre la dictature militaire |
Statut | Inactif |
Fondation | |
Date de formation | 1967 |
Pays d'origine | Brésil |
Actions | |
Mode opératoire | Guérilla |
Zone d'opération | Brésil |
Période d'activité | 1967 - 1974 |
Organisation | |
Financement | Vol de banques |
En 1969, quand plusieurs militants du Colina furent emprisonnĂ©s, le Colina devint la VAR Palmares après avoir fusionnĂ© avec d'anciens membres de la Avant-garde populaire rĂ©volutionnaire (Vanguarda Popular Revolucionária VPR). Le Colina devint alors connu pour sa tentative maladroite de « faire justice » contre le capitaine bolivien Gary Prado, considĂ©rĂ© comme l'officier qui a capturĂ© et exĂ©cutĂ© Che Guevara en Bolivie[1]. Le , JoĂŁo Lucas Alves, Severino Viana, JosĂ© Roberto Monteiro, et AmĂlcar Baiardi ont tuĂ© un officier dans le quartier de Gávea Ă Rio de Janeiro, croyant qu'il s'agissait de l'officier bolivien, alors qu'il s'agissait d'Edward Ernest Tito Otto Maximilian Von Westernhagen, un commandant de l'armĂ©e allemande[1]. Du fait de l'incomprĂ©hension, le Colina a refusĂ© de prendre une part de responsabilitĂ© dans l'attaque. Baiardi, le seul de ces quatre militants ayant survĂ©cu Ă la dictature, a rĂ©vĂ©lĂ© l'implication du Colina dans l'attaque en 1988[1].
En , João Lucas fut arrêté et torturé jusqu'à la mort. Trois mois plus tard, Severino fut à son tour capturé. Il fut retrouvé mort dans sa cellule, selon l'enquête par suicide. De telles pratiques étaient communes durant cette période, comme la mort du journaliste Vladimir Herzog le révèlera par la suite.
En , la police civile de Minas Gerais entrepris de rechercher les unités de l'organisation, engageant de lourds combats avec les militants ce qui eut pour conséquence la mort de deux officiers de police. Peu de temps après, le groupe fut démantelé après l'arrestation de ses chefs. L'un d'eux, Murilo Pezzuti, fut envoyé à Rio de Janeiro où il devint un sujet de recherche humain pour les cours de torture de l'armée[2].
La membre la plus connue de Colina était Dilma Rousseff, devenue présidente du Brésil, qui avait rejoint le groupe dans sa jeunesse. Contrairement aux rumeurs, Rousseff indique qu'elle n'a jamais tiré sur un officiels ou un militaire durant son temps dans le Colina[3].
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Comando de Libertação Nacional » (voir la liste des auteurs).
- (pt) "Brasileiro lamenta nĂŁo ter sido o 'vingador de Che'". O Estado de S. Paulo. October 9, 2007.
- Aranha 2009
- (en) « Brazil's First Lady », sur The Nation, (consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
- (pt) PatrĂcia Aranha, « ComissĂŁo da Anistia revĂŞ processos em BH », Estado de Minas,‎ (lire en ligne)