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Vladimir Herzog

Vladimir Herzog (né le à Osijek et mort le à São Paulo), né Vlado Herzog, est un journaliste et dramaturge brésilien, directeur de TV Cultura[1] - [2]. Il est devenu l'un des principaux symboles du mouvement contre la dictature militaire brésilienne.

Vladimir Herzog
Fonction
Directeur
Biographie
Naissance
Décès
(à 38 ans)
São Paulo
Sépulture
Israeli Cemetery of Butantã (d)
Nationalités
Formation
Activités
Père
Zigmund Herzog (d)
Mère
Zora Herzog (d)
Autres informations
A travaillé pour
Idéologie
Membre de
Lieu de détention
Manifestation de 2009. On lit sur l'affiche, dépeignant ironiquement Vladimir Herzog en tenue décontractée, avec la légende sarcastique: « la dictature militaire au Brésil, selon la Folha de São Paulo Â».

Biographie

Vlado Herzog nait à Osijek en 1937 en Croatie, fils de Zigmund et Zora Herzog. Pendant la Seconde Guerre mondiale, pour échapper à l’antisémitisme de la Croatie contrôlée par l’Allemagne nazie à partir de 1941, ils fuient d’abord en Italie, où il vivent clandestinement, puis émigrent au Brésil, après le conflit.

Herzog est diplômé en philosophie de l’Université de São Paulo en 1959, puis travaille dans des agences de presse importantes ; il signe « Vladimir », au lieu de « Vlado ». Pendant trois ans il part travailler à la BBC à Londres. Dans les années 1970, il dirige le département de journalisme de télévision de TV Cultura à São Paulo. Il a été également été professeur de journalisme à l’École des communications et des arts. Il est également dramaturge au théâtre, au cinéma et se passionne pour la photographie[3].

Membre du Parti communiste brésilien, il s'implique, à partir de 1974, dans le mouvement de résistance contre la dictature militaire du général Ernesto Geisel. Le 24 Octobre 1975, alors directeur de la TV Cultura, il est convoqué au DOI-CODI (en) à São Paulo ; il est arrêté avec deux autres journalistes, George Benigno Jatahy Duque Estrada et Rodolfo Oswaldo Konder. Il est torturé et assassiné par des soldats pendant sa détention[4]. Les soldats du DOI-CODI ont essayé de faire passer la version selon laquelle Herzog se serait suicidé à la prison, prenant même une photographie de Herzog pendu dans sa cellule. L'invraisemblance de la version officielle déclenche d'importantes manifestations contre la dictature[5] - [6] - [7] - [8].

Le nom de Herzog est encore aujourd'hui un symbole de lutte pour les droits de l'homme au Brésil[9]. Le principal prix brésilien de journalisme et droits de l'homme porte son nom, le Prix Vladimir Herzog[10].

Références

  1. « Vladimir Herzog - Biografia - UOL Educação », sur educacao.uol.com.br (consulté le )
  2. « : Pró-TV - Associação dos Pioneiros, Profissionais e Incentivadores da TV Brasileira : », sur www.museudatv.com.br (consulté le )
  3. https://www.hisour.com/fr/vladimir-herzog-institute-brazil-16118/
  4. (pt-BR) « Vladimir Herzog - Memórias da ditadura », sur Memórias da ditadura (consulté le )
  5. (pt-BR) Digital Pages, « Acervo Folha - Busca 'Herzog' », sur acervo.folha.com.br (consulté le )
  6. (pt-BR) « Homem que fotografou Vladimir Herzog enforcado confessa a farsa do "suicídio" », Pragmatismo Político,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. (pt-BR) « Entenda o caso Vladimir Herzog », sur Terra (consulté le )
  8. (pt-BR) « A morte de Vladimir Herzog e as mobilizações contra a ditadura - Em defesa da democracia », Nova Escola,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. (pt-BR) « São Paulo inaugura estátua em homenagem a Vladimir Herzog », Agência Brasil - Últimas notícias do Brasil e do mundo,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. « O Prêmio - Prêmio Vladimir Herzog de Anistia e Direitos Humanos », sur www.premiovladimirherzog.org.br (consulté le )

Liens externes

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