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Comité d'action marocaine

Le Comité d’action marocaine (CAM) était une organisation politique fondée par des jeunes intellectuels et dirigeants du mouvement national marocain en 1934, parmi lesquels figuraient Allal El Fassi, Mohamed Hassan Ouazzani et Ahmed Balafrej[2] - [3]. Le CAM est considéré comme le premier parti politique marocain créé sous le protectorat français[4].

Comité d'action marocaine
(ar) كتلة العمل الوطني
Présentation
Fondation
Disparition (interdiction)
Scission dans Comité d'action marocaine – Nord
L'Action nationale marocaine
Parti de l'unité marocaine
Parti de la Réforme nationale (ar)
Parti national pour la réalisation des réformes marocaines
Siège Drapeau du Maroc Fès, Maroc
Fondateurs Allal El Fassi
Ahmed Balafrej
Journaux L'Atlas, L'Action du peuple, L'Action populaire
Positionnement Gauche
Idéologie Anticolonialisme
Nationalisme
Affiliation nationale Mouvement national marocain
Adhérents 6 500 (1937)[1]

L'année même de sa création (1934), le CAM présente au sultan Mohammed Ben Youssef et au résident général Henri Ponsot un document intitulé Plan des réformes marocaines, qui n'a jamais été pris en considération.

En , quelques semaines après le déclenchement de la guerre d'Espagne, David Rousset, Robert-Jean Longuet (arrière-petit-fils de Karl Marx), Léo Wanner et Robert Louzon se rendent à Fès pour coordonner avec le CAM un soulèvement anti-franquiste au Maroc espagnol[5] - [6] - [7]. Le , sous l'impulsion de l'anarchiste Juan García Oliver, le comité des milices antifascistes de Catalogne signe avec le CAM (représenté par Mohamed Hassan Ouazzani et Omar Abdeljalil) un pacte prévoyant l'indépendance du Maroc espagnol en cas de concrétisation du soulèvement et de victoire du camp républicain[8]. L'ensemble des partis politiques catalans, y compris le Parti communiste, approuvent le pacte mais le gouvernement espagnol de Largo Caballero refuse de l'activer sans l'accord du gouvernement français du Front populaire. Mohamed Hassan Ouazzani part donc à Paris en pour tenter de convaincre Léon Blum, sans succès[7].

Le , le résident général Charles Noguès (nommé par Léon Blum) dissout le CAM avec l'accord unanime du conseil des oulémas de Qarawiyin et du conseil municipal de Fès. L'arrêté de dissolution est signé par le grand vizir Mohammed El Mokri[9].

Organisations postérieures

Presse

Le Comité d’action marocaine avait plusieurs supports écrits, incluant[10]:

Arabophone

  • الأطلس (L'Atlas)

Francophone

Références

  1. (en) Bruce Maddy-Weitzman, « Comité D'Action Marocaine (CAM) », Encyclopedia.com (consulté le )
  2. Maroc : chronologie historique - Le Monde Diplomatique (2006)
  3. Adria K. Lawrence, Imperial Rule and the Politics of Nationalism: Anti-Colonial Protest in the French Empire, Cambridge University Press, coll. « Problems of International Politics », (ISBN 978-1-107-03709-0, lire en ligne), p. 57
  4. L'histoire de la naissance du CAM, premier parti marocain sous le protectorat - Yabiladi (2018)
  5. Georges Oved et Michel Dreyfus, « WANNER Léo née BERGER Léonie », dans Le Maitron, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne)
  6. ʻAbd al-Majīd Bin Jallūn, Pages d'histoire du Maroc: le patriotisme marocain face au protectorat espagnol, (lire en ligne)
  7. La démocratie au Maghreb : aspirations, réalisations, perspectives, Fès, Fondation Mohamed Hassan Ouazzani, , 190 p. (lire en ligne), chap. 9 (« Biographie de Mohamed Hassan Ouazzani »), p. 170
  8. (es) Francisco Sánchez Ruano, Islam y Guerra Civil Española : moros con Franco y con la República, Madrid, La Esfera de los Libros, , 771 p. (ISBN 84-9734-206-2 et 978-84-9734-206-3, OCLC 60414623), p. 213-214
  9. Mohamed Benhlal (préf. Daniel Rivet), Le collège d'Azrou : une élite berbère civile et militaire au Maroc, 1927-1959, Karthala, coll. « Terres et Gens d'Islam », , 413 p. (ISBN 2-84586-599-6 et 978-2-84586-599-0, OCLC 469964662, lire en ligne), chap. 9 (« Le collège d'Azrou dans le champ politique »), p. 346
  10. CAM – Comité d’action marocaine - Fiche Technique - Tafra
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