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Combat des Chapieux

Le combat des Chapieux est un affrontement ayant opposé le dans la vallée des Chapieux, en Savoie, des résistants des maquis de Tarentaise et du Beaufortain à une unité de la Wehrmacht.

Combat des Chapieux
Vallée des Chapieux en 2012.
Informations générales
Date
Lieu Bourg-Saint-Maurice (France)
lieu-dit Les Chapieux
Issue Victoire défensive des Forces françaises de l'intérieur
Belligérants
Drapeau de la France FFIDrapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand
Forces en présence
Environ 110 hommes

Seconde Guerre mondiale

CoordonnĂ©es 45° 41′ 48″ nord, 6° 43′ 59″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Combat des Chapieux
GĂ©olocalisation sur la carte : Savoie
(Voir situation sur carte : Savoie)
Combat des Chapieux

Contexte

La Savoie est reconnue par le commandement allié comme ayant une importance stratégique. Sa position offre en effet des débouchés vers l'Italie mais également sur des villes telles que Grenoble dont la libération facilitera le passage des troupes venant du sud après le futur débarquement de Provence[1]. En février et mars 1944, le lieutenant-colonel Pierre Fourcaud, le capitaine Peter Ortiz et le capitaine Thackwaite sont parachutés en Tarentaise dans le cadre de la mission Union, destinée rencontrer les maquis locaux afin d'organiser pour eux des parachutages d'armes et de matériel et de coordonner leurs actions en vue des prochaines invasions alliées[2]. Un parachutage à La Plagne en mars 1944 permet d'armer le maquis de Tarentaise puis, le , l'important parachutage du col des Saisies permet d'équiper les hommes du maquis du Beaufortain commandés par le capitaine Jean Bulle[2] - [3].

En réaction au parachutage des Saisies, la garnison allemande d'Albertville est renforcée et la Wehrmacht progresse dans la vallée de Tarentaise, en zone d'occupation italienne, jusqu'à atteindre Bourg-Saint-Maurice à la mi-août[1].

DĂ©roulement

Face Ă  l'avancĂ©e des allemands et leur entrĂ©e Ă  Bourg-Saint-Maurice, le commandement du maquis de Tarentaise a installĂ© son poste de commandement Ă  10 kilomètres au nord de la ville, au hameau des Chapieux, d'oĂą il coordonne des actions destinĂ©es Ă  entraver la progression des troupes ennemies[1] - [2]. Afin de sĂ©curiser le sud du poste, exposĂ© Ă  une remontĂ©e des allemands en provenance de Bourg-Saint-Maurice, la section du lieutenant Émile Paganon installe un verrou dans la vallĂ©e des Chapieux, sur la route reliant les Chapieux Ă  la ville[3]. Mais dans la nuit du au , les Allemands attaquent par l'ouest en dĂ©bouchant par la combe de la Neuva après ĂŞtre vraisemblablement passĂ©s par le refuge de Presset et le col du Grand Fond[1] - [3]. Une partie de la section Paganon se porte au secours du poste de commandement mais les rĂ©sistants se trouvent vite submergĂ©s par une force supĂ©rieure en nombre[3]. Cependant, les hommes reçoivent les renforts de la compagnie du lac, une section du maquis du Beaufortain[2]. Cet apport permet de rĂ©Ă©quilibrer les forces et les français parviennent finalement Ă  prendre le dessus sur les troupes allemandes.

Conséquences

Dans le contexte gĂ©nĂ©ral de la LibĂ©ration de la France, les Allemands Ă©vacuent progressivement la Tarentaise vers l'Italie mais s'installent sur le col du Petit-Saint-Bernard[1]. NĂ© de la fusion des maquis de Tarentaise et du Beaufortain, le « Bataillon Bulle Â», nommĂ© en hommage au capitaine Bulle assassinĂ© par les SS le , libère la Tarentaise[2] - [3]. Il constitue ensuite la base du 7e bataillon de chasseurs alpins, rĂ©activĂ© en janvier 1945 après sa dissolution en 1940[1].

Hommages

Le mémorial des Chapieux à l'entrée de la vallée des Glaciers.
  • Sur le hameau des Chapieux, une stèle rappelle les combats.
  • Une commĂ©moration des combats a lieu chaque annĂ©e sur place en prĂ©sence d'un dĂ©tachement du 7e BCA.

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Ulysse Bozonnet, Dans les cimes pour la libertĂ©, la section Paganon, La Fontaine de SiloĂ©, coll. « Carnets de vie », , 223 p. (ISBN 978-2-84206-290-3, lire en ligne).
  • Gil Emprin, Les carnets du capitaine Bulle : L’homme derrière la lĂ©gende, La Fontaine de SiloĂ©, coll. « Carnets de vie », , 188 p. (ISBN 978-2-84206-199-9, lire en ligne).
  • Jean d'Arbaumont, Capitaine Jean Bulle : RĂ©sistance en Savoie, Langres, Dominique GuĂ©niot, , 341 p. (ISBN 2-87825-039-7).
  • Yann Le Pichon (prĂ©f. Roger Frison-Roche), Les Alpins : 1888-1988, Paris/Panazol, Berger-Levrault, Lavauzelle, , 145 p. (ISBN 2-7025-0197-4).
  • SLT de CarnĂ©, SLT Jacob, Historique du 7e BCA : Édition 1994, Etablissement d'Impression de l'ArmĂ©e de Terre n°4, , 270 p..
  • Collectif d'auteurs, Le 7e Bataillon de Chasseurs Alpins, Paris, Pierre de Taillac, , 208 p. (ISBN 978-2-36445-054-7).
  • Jean-Claude Sanchez et Yvick Herniou, Bataillons de chasseurs : Les diables bleus : une troupe d'Ă©lite, Boulogne-Billancourt, E.T.A.I, , 184 p. (ISBN 978-2-7268-8923-7).
  • Jean-Pierre Biot, Soldats montagnards, Panazol, Lavauzelle, , 141 p. (ISBN 2-7025-0441-8).
  • Roger Frison-Roche, Le versant du soleil, Paris, Flammarion, coll. « MĂ©moires », , 188 p. (ISBN 978-2-7003-0097-0).
  • Christian Marco, Un siècle Ă  Bourg-Saint Maurice : 1900-2000, L'Edelweiss, , 360 p. (ISBN 2-907984-16-0).
  • Jean-Luc Penna, La Tarentaise autrefois, MontmĂ©lian, La Fontaine de SiloĂ©, coll. « La chronique de l'autrefois », , 198 p. (ISBN 2-84206-276-0, lire en ligne).
  • Brigitte Alzieu et Evelyne Alzieu-Martin, Bourg-Saint Maurice et ses environs : Berceau de la civilisation tarine, MontmĂ©lian, La Fontaine de SiloĂ©, coll. « La chronique de l'autrefois », , 220 p. (ISBN 978-2-842-06158-6).

Articles connexes

Liens externes

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